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Le blog de Pierre M. Thivolet, journaliste

Catégorie : politique (page 1 of 4)

Mais qu’est-ce qui ne va pas ( n’allait pas ?) avec Laurent Wauquiez

Et sur l’impétueux Wauquiez on relit l’enquête de Fabrice Veysseyre-Redon
Mettons de côté les idées politiques, les affinités partisanes, les sympathies électorales. 
Oublions un temps les petites phrases assassines, maladroites, mal à droite, très à droite, tellement à droite qu’on pouvait parfois se demander s’il y croyait vraiment ou s’il tentait de doubler Les Le Pen et consorts sur la droite. Alors que, on ne double jamais sur la droite, sauf en Grande-Bretagne. Mais on voit où ça les conduit, à Nigel Farage et au Brexit no deal qui va leur faire – et nous faire – très, très mal. 
Bouchons-nous le nez sur les boules puantes mal balancées. Ces fuites de son cours à l’EM Lyon où il dézinguait ennemis et amis à tout va…pas très habile. 
En dehors de tout ça, même si ça fait beaucoup, qu’est-ce qui ne va pas avec Laurent Wauquiez ? Pourquoi est-il si peu populaire ? Pourquoi n’imprime-t-il pas ? Il a la carrure physique d’un Chirac, une allure de gendre idéal, une tête bien pleine, normale Sup, l’ENA, il aime Houellebecq, il a un ancrage local : 
La Haute-Loire où il a su se faire adopter par feu Jacques Barrot, qui découvrit mais trop tard que son poulain n’était ni chrétien-démocrate, ni pro-européen comme lui. 
Le Puy-en-Velay, une ville conquise sur la gauche, mais où tout le monde, même ses adversaires mis sur la touche et souvent brutalement, reconnaissent son dynamisme, sa bonne gestion. Puy de Lumières – copié sur Michel Noir à Lyon il y a 30 ans – qui met en lumières cette superbe ville entre puy de volcans et cathédrale, attire les touristes et redonne de la fierté à toute une région. 
Mais le succès en politique n’a rien à voir avec les qualités humaines ou intellectuelles. Sinon Donald Trump …
Si tout cela n’avait pas in fine de possibles conséquences sur notre vie démocratique, on pourrait rire de voir, comme dit-on ? le bal des faux culs depuis l’annonce de sa démission. 
Il y a d’abord ses « amis » et « alliés » républicains. Tous louent la dignité de son départ. Mais tous sont très emm… Car qui va s’y coller ? Remonter un parti comme les Républicains, voilà une tâche plus compliquée que capitaine de bateau de croisière à Venise. Venise où vous avez vu, on a frôlé la grosse catastrophe, gondoles contre paquebot, c’est le Paquebot qui finit dans les quais. Certains pourraient y voir une allégorie du naufrage de la droite et pas seulement qu’en France, mais en Italie, en Espagne etc…
Et puis il y a les rapaces, les voraces, les hyènes qui se ruent sur le cadavre encore chaud, en se disant : Il y encore de la chair fraîche à se mettre sous la dent .Et qui a-t-on- revu dès l’annonce de la démission Marion Maréchal, ex-Le Pen ? 
Et puis la tête de tous ces journalistes, experts, analystes, chroniqueurs ! Les mêmes qui nous annonçaient un effet Bellamy aux européennes, une abstention record, bref qui avaient tout faux, analysaient « de sources sûres » que Wauquiez allait s’accrocher. Alors qu’il a raccroché.
Les prochaines présidentielles, c’est loin. 3 ans avant celle de 2017, qui aurait parié un euro sur Macron ? Et puis en 2022, Marine Le Pen perdra une nouvelle fois face à Macron et alors en 2027… 
En 2027, Laurent Wauquiez aura 52 ans. 
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Et sur l’impétueux Wauquiez on relit l’enquête de Fabrice Veysseyre-Redon et l’interview de l’auteur sur https://youtu.be/0PcdKOLjjW8

Eclipse : Jupiter n’a pas eu rendez-vous avec la Lune #metoo #balancetonbenalla.

 

“Affaire” Benalla: Aussi claire que l’éclipse de Lune l’autre soir à Paris !

L’autre soir, le monde entier avait rendez-vous avec la Lune ou plus exactement avec l’éclipse de Lune. Le monde entier ? Non, pas à Paris, pas à Montmartre où nous étions des milliers à guetter le phénomène que quelques-uns parmi nous pourront revoir dans 125 ans. 
La faute à, aux… seuls nuages de la semaine, quel manque de pot quand même. Pourtant tout était prêt, jusqu’aux reporters de CNews et les bénévoles de La Nuit des étoiles, qui à défaut de nous montrer la Lune, nous conseillèrent d’admirer Jupiter particulièrement brillant ces temps-ci paraît-il. A croire que même les astres sont pour Macron, d’ailleurs n’a-t-on pas dit que s’il avait été élu Président, c’est parce que les astres étaient alignés. 
Mais là, était-ce un signe ? alors que nous commencions à nous perdre dans la contemplation de Jupiter, des nuages voilèrent brusquement son éclat. Il y eut comme un frémissement dans la foule, un peu comme lors de la mort du Christ, lorsque le ciel s’obscurcit sur Jérusalem, en plein milieu de la journée, enfin c’est ce que disent les évangiles, et ce que décrivent très bien certaines peintures destinées à frapper l’imagination des foules. « Tiens, c’est Benalla » lança quelqu’un et beaucoup se mirent à rire. C’est vrai que cette affaire Benalla, franchement, on n’y comprend plus rien. Comme avec cette nouvelle vidéo où l’on verrait le conseiller à l’Elysée agresser des manifestants. On y voit autant que pour l’éclipse de Lune à Montmartre. C’est-à-dire on n’y voit goutte. 
Affaire d’Etat ? Watergate ? Police parallèle ? On a l’impression que des chemises brunes, genre SA d’Hitler, défilent dans nos rues, que Malik Oussékine a été à nouveau tué par des voltigeurs casqués comme en 1986, ou que des manifestants ont été écrasés par des charges des police, comme au métro Charonne, en février 62… Au lieu de cela, Place de la Contrescarpe, le soir du 1ermai, franchement, les « gentils badauds » qui passaient par là, par hasard, se révèlent être moins gentils qu’il n’y paraît – jeter des chaises et des bouteilles sur la police, c’est pas forcément un geste amical – le « nervis » de l’Elysée qui va faire le coup de main pour le compte de Macron, se révèle être plutôt un jeune homme aux dents tellement longues qu’elle rayent le parquet, un Rastignac d’Evreux, plutôt qu’une racaille de banlieue. Ceci dit, rasé de frais, en interview lyophilisé TF1, il était assez surprenant : Qui lui avait coaché ses éléments de langage ? Car son argumentaire est un peu lèj ! « Je n’ai fait que mon devoir de citoyen, je ne fais que donner un coup de main à la police quand je la vois en difficulté » Euh ! ben, peut-être qu’on est lâches, mais beaucoup d’entre nous en cas de manif et de charges de la police, on fait plutôt 2 pas en arrière plutôt que 3 prises de krav-manga. 
Mais bon, comme dit l’autre, y’a pas mort d’homme, pas de quoi casser 2 pattes à 3 canards, à moins que ce ne soit 3 pattes à 2 canards. C’est sans doute pour cela qu’Emmanuel Macron a reçu Brigitte Bardot à l’Elysée, pour parler de la violence contre les animaux. 
Mais on s’égare. Revenons à nos moutons, et là bien sûr on revient aux parlementaires, pour lesquels cette affaire a été une nouvelle jeunesse. 
Il n’y a là aucune ironie, en 2 temps 3 mouvements ils ont constitué pas une mais deux commissions d’enquête, quand pour Cahuzac il avait fallu des mois. Il est vrai que Cahuzac c’était moins grave, juste un Ministre des Finances qui les yeux dans les yeux avait juré à la France entière qu’il n’avait pas de comptes dans des paradis fiscaux. Bref, ces commissions nous ont permis de découvrir des élus dont nous ignorions jusque-là jusqu’à l’existence ! Et ça c’est formidable, cela justifie que l’on ne réduise pas le nombre de parlementaires. Parions qu’on en reparlera en Septembre lorsque le gouvernement représentera son projet de réforme constitutionnelle. 
Quant à Jupiter, non pardon à Macron, on se demande là aussi qui le coache, sans doute personne, car il est tellement intelligent, tellement brillant aussi brillant que ce jeune député Les Républicains, Guillaume Larrivé qui dans les premières auditions de la Commission d’enquête de l’Assemblée, jouait le procureur, genre Saint-Just réincarné (Il y en a beaucoup qui en perdirent la tête, en 1793). Technocrate(s) brillant(s). Mais agressif(s). 
Ainsi quelle mouche avait donc piqué le Président l’autre soir : après avoir été brillant en répétant, « si vous cherchez un responsable, c’est moi, parce que c’est moi le patron », s’il s’était arrêté là, il aurait eu tout bon, et puis, vlan d’un coup, c’est la catastrophe, la phrase de trop : « Qu’ils viennent me chercher ». Franchement, ça fait teigneux, certains ont même dit, ça fait Sarkozy, mais ça c’est vraiment méchant. 
Pour en revenir à l’autre technocrate, brillant mais agressif, Guillaume Larrivé, il a un autre point commun avec Macron, il est énarque -tiens comme c’est surprenant- mais promotion « Copernic », tout s’explique : Les astres. 
Dans cette confusion qui agite les media et remplace avantageusement les marronniers habituels de la presse estivale, ajoutons cette saillie de la députée La République en Marche, Claire O’Petit, qui a trouvé que Benalla était « un manipulateur, un peu comme ces hommes qui battent leur femme, et viennent ensuite déclarer la main sur le cœur que pas du tout, c’est que de l’amour ». D’ici qu’on découvre qu’en plus d’être l’amant de Macron, Benalla bat son ex-future femme… Il n’y a qu’un pas que nous allons franchir allègrement en lançant le mouvement @metoo @balancetonbenalla. 
Vivement la fin de la vague de chaleur !

Hier soir : Règlement de comptes à OK Chaillot.

Emmanuel Macron, invité de “Des racines et des Ailes” ? 
Finalement, nous n’avons pas été déçus. De ne pas regarder hier soir la totalité de l’interview, non pardon du match de boxe entre Macron – Plenel – Bourdin. Boxe ? Même pas, car la boxe est pratiquée avec des règles précises, gants, arbitre, on l’appelle le « noble art ». Hier soir ce n’était même pas de la savate française, peut-être un combat de chiens, genre roquets. Nous étions toujours à l’école primaire de Berd’huis dans l’Orne, mais dans la cour de récréation avec nos confrères en sales gosses qui jouent à qui pisse le plus loin, les cutters n’étaient pas loin. 2 heures 40 de bouillie, dont heureusement, il est possible de lire un peu partout les 5 à 6 moments principaux, les 2 ou 3 annonces : Merci à celles et ceux dans les rédactions à qui est incombé le devoir d’en faire la synthèse.
Et puis, ce décor : On sait : La France est un beau pays, Paris est magique, notre patrimoine fait l’admiration du monde entier, mais ne peut-on pas faire plus simple ? Certes le Palais de Chaillot c’était nouveau, peut-être est-ce cela le nouveau monde. On est passé des ors de l’Elysée ou de Versailles, au style années 30 (1930). Avec la Tour Eiffel scintillante en fond, ce qui était assez perturbant… par moment on se croyait plus dans « Des Racines et des Ailes » que dans une interview politique. 
Finalement la principale info, c’est qu’Emmanuel Macron est intelligent. Qu’il est un excellent débatteur, qu’il connaît tous ses dossiers sans notes, qu’il a réponse à tout, on aurait même pu lui demander le prix du lait ou d’un aller-retour Paris-Lyon avec une carte jeune en heures pleines. Mais ça on le savait déjà. 
En revanche, par exemple, que l’on soit plutôt pour ou contre les frappes représailles sur la Syrie, on aurait aimé que nos coqs, pardon nos 2 confrères, demandent au Président quelles preuves il avait de la responsabilité du dictateur Assad dans la dernière attaque chimique. Il les a certainement. Mais lesquelles ? Une fiole de sucre comme Colin Powell devant l’ONU en 2003 pour justifier l’intervention en Irak ? 
C’est là où on mesure ce qui nous sépare – encore– de la presse anglo-saxonne, non courtisane face au pouvoir et pugnace dans ses questions. Apparemment nous continuons à confondre pugnacité et agressivité. 

Vous faîtes quoi ce soir dimanche à 20 h35 ?

Un débat annoncé comme un match de foot !
Difficile d’y échapper : Emmanuel Macron va répondre aux questions de – roulement de tambours – Jean-Jacques Bourdin et Edwy Plenel. 
Pour beaucoup, ces deux journalistes sont des têtes de gondole. Donc l’émission de ce soir va marcher. 
Il faut dire aussi que les intéressés ont mis les moyens, et que l’émission est vendue avec autant de subtilités qu’une finale de Champions League.
Jérôme Revon à la réalisation, c’est-à-dire la crème des réalisateurs télé, tout cela au restaurant du Palais de Chaillot, 7 mètres de hauteur sous plafond, 200 projecteurs. 8 caméras, une grue. Waou ! On est loin de la salle d’école primaire de chez Pernaut.  
Les équipes, pardon, les protagonistes :
Bourdin ? Longtemps on lui a fait la réputation d’être un peu bourrin (Bourdin-bourrin), il a fait du parler vrai, de – je donne la parole aux vraies gens – son fond de commerce et ça marche. Cela pouvait porter à rire, et à la caricature comme souvent le matin avec Canteloup sur Europe 1, mais depuis qu’on voit et entend plus souvent son épouse, Anne Nivat, une vraie reporter, on se dit ; Bourdin c’est une posture, il est moins beauf qu’il n’en veut en donner l’impression. 
Edwy Plenel. Là, bien sûr, on ne peut plus rien dire. Pour beaucoup, il est le symbole du journaliste indépendant, courageux, l’honneur de la profession, Mediapart. A demi-mot, quand on connaît la manière dictatoriale avec laquelle il avait géré ses équipes au Monde, on a des doutes, mais on n’ose plus les exprimer. Tant de connivences, tant d’ambiguïtés, c’est ça le modèle du journaliste ? On pense aux vrais reporters, ceux qui vont sur le terrain, parfois au péril de leurs vies, pour « rapporter » ce qui se passe. Et on se dit que décidément ce métier de journaliste, c’est deux poids, deux mesures…
Le décor est planté, mais pour apprendre quoi ? 
Qu’Emmanuel Macron est intelligent ? Qu’il a une gueule de premier de la classe. Qu’il n’est jamais meilleur que dans des débats avec des contradicteurs ? A moins d’être anti-Macron primaire, ça on le sait déjà.  Le score de ces 2 heures de ce soir ? Au minimum 0 – 0, mais sans doute 2-0 pour Macron contre cet attelage improbable Bourdin- Plenel. 
De toute façon, il suffira de regarder les innombrables extraits des meilleurs moments pour savoir si des annonces importantes ont été faites. Ce qui seraient surprenant. 
Et plutôt que de perdre 2 heures, pourquoi ne pas se perdre en Terres inconnues, sur France 2, dans les Cévennes, pour découvrir que l’inconnu commence à nos portes en Ardèche, en Lozère. 
Ou bien voir et revoir « Vol au-dessus d’un nid de coucou » sur Arte. Et là en matière de jeu d’acteurs, peut-on faire mieux ? 

2017 l’année Macron. Et 2027 ?

Et on fait quoi, quand on est ancien Président à 49 ans ?
L’heure est au bilan, aux « rétros » , aux « nécros ». Quel est l’événement le plus important de l’année qui vient de s’écouler ?
Au milieu de la liste des chers disparus – c’est dingue : Chaque année il y a de plus en plus de de gens connus qui meurent -, des catastrophes «  historiques » – Et l’élection de Trump n’en fait pas partie… parce qu’elle a eu lieu en 2016 ! – il y a quand même un événement qui fera date – quoique un événement qui ne fait pas date, est-ce toujours un événement ?– L’élection d’Emmanuel Macron.
Il ne s’agit pas là d’une appréciation politique. Qu’on l’aime ou qu’on le déteste, il restera le plus jeune Président élu.
39 ans ! C’est fou ! Transposé à la plupart de nos autres hommes politiques, ça voudrait dire commencer sa carrière politique à 9 ans ! Même Vauquiez qui avait pourtant commencé très jeune, plus jeune député de France à 29 ans – merci Jacques Barrot ! – ne pourra pas faire mieux. Il va avoir 43 ans et paraît déjà vieux.
Nous n’arrêtions pas de nous plaindre, la France pays jeune est gouvernée par des vieux – Est-ce un  critère ? La Tunisie pays très, très, très jeune est présidée par un très, très vieux ! – là d’un coup, nous avons sauté directement 2 générations. Les quinquas et les quadras sont restés sur le tapis.
La prochaine étape ce sera évidemment… une femme Présidente. D’ailleurs contrairement aux « jeunes » qui ne sont qu’un 1/3 de la population, bébés compris, les femmes elles, représentent 50 % des français. Mais cette exigence statistique est un peu vexante pour les femmes et la future élue. Finalement, cela sous-entend que ce ne serait pas pour ses qualités et ses mérites qu’elle serait choisie, mais pour son sexe, qui comme chacun sait est une qualité que l’on ne choisit pas.
Malgré tout : 2027 l’année de la femme, enfin !
Et pour Emmanuel Macron ? Le plus jeune ancien Président ? – Oui, parce que partie comme l’est partie l’opposition, il sera réélu dans 4 ans – . A même pas 50 ans. On fait quoi alors ? La retraite ? Conquérir l’Himalaya ? Le tour du monde à la voile en solitaire ? On quitte femme et enfants pour vivre une vie de patachon ?  On écrit ses mémoires Tome 1 puis 2 puis 3. Avec comme titre . « Si à 40 ans t’es pas Président, c’est que tu as raté ta vie ! ».

Bon, allez, il est encore temps d’aller s’acheter une Rollex. Une fausse bien sûr, puisque les vraies coûtent beaucoup, beaucoup  plus cher, plusieurs mois de retraites de français moyens.

En Marche avec des claquettes chaussettes.

La mode du dab touche même l’Elysée
Impossible d’y échapper: La mode est aux claquettes chaussettes. Ce qui était le comble du mauvais goût pendant des années voire des siècles, est devenu tendance.
Porter des claquettes avec des chaussettes blanches: Qui a lancé cette « mode » ? Les coupables doivent être cherchés du côté des people, chanteurs/euses: Rihanna ( non, pas elle quand même, elle est trop classe. Si, elle aussi, mais devant son jet privé ), sportifs: Beckham, Griezmann, Ribéry. Evidemment, ce ne sont pas des claquettes achetées 5 euros à Barbès, non c’est de la marque, si possible bien siglée. Et puis à la vitesse des réseaux sociaux, elles se sont répandues d’Instagram à Facebook, jusqu’aux rappeurs qui font des millions de vue avec « J’suis en claquettes chaussettes, tu connais, c’est la tess » comme le chanteur Alrima.
Evidemment cela passera: Toutes les modes passent. Puis reviennent. Il y a 30 ans, les birkenstockétaient le comble du mauvais goût. Aujourd’hui, il y a rupture de stocks à Neustadt, Allemagne, siège de l’entreprise familiale depuis 1774 ! Il faut dire que portés par une mannequin comme Heidi Klum, les sabots, c’est classe.

Notre nouveau Président est lui aussi à la mode. Il «dabe». Un geste qui a été popularisé notamment par le footballeur Paul Pogba. «Daber», c’est baisser sa tête dans son coude replié, l’autre bras tendu vers l’horizon. Macron a dabé à l’Elysée. Plus récemment, il a dabé, à la demande de jeunes groupies, à la sortie de sa visite aux salariés sur le point de se retrouver au chômage chez GM&S dans la Creuse. Va-t-on le voir cet été au Touquet en claquettes chaussettes ? 
A moins que cette mode ne soit déjà passée. Car à l’ère du buzz, c’est cela la force et la faiblesse d’une mode: Elle arrive mais passe très vite, plus vite qu’avant. Peut-être cela est-il aussi un risque en politique.

Elections: La pelle du 18 juin.

Encore un effort: Le 18 juin ce sera enfin fini ! Et au boulot
Plus, ça serait indécent. Ça l’est peut-être déjà: Emmanuel Macron a réussi son «pari» et va disposer d’une très, très large majorité à l’Assemblée. En Marche rafle la mise, et tous les autres vont se prendre une pelle, la pelle du 18 juin. Les commentateurs parlent de résultat historique. Qu’est-ce que cela veut dire? L’élection de Macron, 39 ans, Président l’était aussi, alors…
Bien sûr, comme les perdants sont de mauvais perdants, le mode de scrutin, l’absence de proportionnelle, est évidemment mis en cause. Certes. Mais en Grande-Bretagne – soit-disant «mère» de la démocratie – on vote par un scrutin « uninominal majoritaire à un tour ». Seul le candidat arrivé en tête dans une circonscription est élu. Résultat : Un parti peut avoir la majorité des députés tout en n’ayant que 35 % des voix.
D’autres mettent en cause les institutions de la Vème République. Qui seraient responsables de la très forte abstention. Certes. Mais aux dernières législatives en Suisse – vous savez le pays où l’on vote tout le temps – l’abstention a atteint…51,6 %.
Et si la forte abstention d’hier était tout simplement due au fait que le 18 juin ce sera le … 8 ème tour de cette campagne électorale qui dure maintenant depuis près d’un an. Une lassitude, un ras-le-bol, le sentiment que : « C’est bon : En Marche Macron a gagné, on passe vite à l’étape suivante, et qu’ils se mettent à travailler ».
Quoique… Le 21 juin, ce sera la fête de la musique. Puis le début des vacances (Enfin pour celles et ceux qui peuvent en prendre, et ce ne sont même pas la moitié d’entre nous).
La démocratie n’a pas de prix, voter reste encore une chance sur notre planète, et bouder les urnes est un caprice d’enfant gâté. Mais nous venons de passer presqu’un an, suspendus à ces élections, bloqués, quand tout va si vite dans le monde autour de nous: Nous devons être un pays sacrément riche pour nous permettre ce luxe.

Moi quand je serai grand, je veux faire comme Mélenchon.

Mélenchon à 35 ans: Un insoumis au Sénat?
Des millions de parents essaient de stimuler leurs enfants pour qu’ils bossent à l’école : Si tu t’accroches tu feras comme Macron. Ou alors comme Xavier Niel. Ou encore comme Mourad Boudjellal. Ou comme Teddy Riner ou Tony Parker ou comme Slimane, le gagnant de The Voice.
Mais ces réussites demandent du travail, souffrir à l’entraînement, de vraies qualités physiques, du talent, un peu (beaucoup) de chance.
Non, moi quand je serai grand, je veux faire comme … Mélenchon : Apparatchik d’un grand parti ( le PS)  pendant 30 ans, sénateur pendant 20 ans.
Sénateur : Quelle planque ! Et ça rapporte. Des chiffres ? Salaire: 7185 euros par mois, en partie en indemnité donc non imposable. Plus une indemnité représentative de 6109 euros par mois. Plus des « avantages » : 7638 euros pour des collaborateurs, plus l’équipement informatique, plus le forfait téléphone, la gratuité des transports, le TGV en 1ère Classe et 40 billets d’avion Aller-Retour pour sa circonscription. Evidemment hôtel payé quand le Sénat est en séance. Plus un restau, une salle de sports. Plus des prêts immobiliers à taux privilégiés. Plus la possibilité de cumuler jusqu’à un certain montant avec d’autres mandats, d’autres rétributions. Ministre, Président de Conseil Général etc…
Plus une retraite 5 étoiles. 6440 euros par mois quand on a fait 3 mandats, sans compter les autres retraites, cumulables.
Alors les « gens » comme dit Mélenchon, on ouvre les yeux:
Facile de s’ériger en chantre de la Révolution, en Insoumis, en Monsieur Propre quand vous avez tant profité du système, que vous avez un toit sur la tête – au prix de l’immobilier à Paris – et une retraite dorée qui vous assurent des couilles en or jusqu’à vos dernières années.
Oh ! bien sûr, rien d’illégal, comme dirait Richard Ferrand! Mais avoir autant profité du fromage républicain sans moufter pendant 30 ans, est-ce bien moral?

Fatigués de cette campagne présidentielle ? Vite un coup de Grande Vadrouille

La Grande vadrouille: Même les allemands en rit !  
La France va mal, la politique va mal, les medias vont mal. La preuve : La re-re-re-diffusion de la Grande Vadrouille. Et une nouvelle fois Bourvil et De Funès ont battu des records d’audience. Plus forts que Fast and Furious qui pourtant en matière de muscles et de grosses cylindrées écrasent tout le monde…
Pour beaucoup d’entre nous, c’était la xième fois qu’on voyait ce film. On se dit: Allez juste 5 mn. Et puis on regarde jusqu’à la fin, et on rigole aux mêmes blagues, aux mêmes répliques.
Il faut dire que la Grande Vadrouille, ça fait du bien.
Bien sûr, c’est la défaite, l’occupation. Mais la France y est belle, sans hyper ni cité. Une France comme sur une affiche électorale de François Mitterrand, un petit village serré autour de son église. Et puis les allemands n’y sont pas ceux d‘aujourd’hui, ceux de Merkel, tellement agaçants parce qu’ils font tout bien, tout leur réussit. Même leur démocratie. Ras-le-bol de toujours nous les citer en exemple : « Les allemands eux engrangent des excédents commerciaux » « Les allemands eux ont réduit leur déficit budgétaire » « Les allemands eux pratiquent le consensus »
Au moins dans la Grande Vadrouille, nous prenons notre revanche, et en plus gentiment. A coups de citrouille ou pots de peinture contre la Wehrmacht. Les allemands y sont à leur place. Ridicules plus que méchants.
Et nous, bien sûr on s’engueule, on n’est pas des héros, mais in fine on fait le bon choix, le riche allié à l’ouvrier, même si c’est pour lui monter sur les épaules.
Et tout ce petit monde de se réconcilier autour de la France éternelle qui ne ment pas, celle de nos grands vins que le monde entier nous envie, anglais et allemands en tête.
A consommer avec modération.
Sauf que si Dimanche soir nous avons la gueule de bois, cela risque de ne pas être par excès de boisson.

Nous vivons une e-poque formidable !

Sauf en politique, la France a un incroyable talent.

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Le niveau de nos politiques vous déprime: Boostez-vous à Top chef !
Le rythme s’accélère: Débats télévisés, émissions politiques. Ça sent les présidentielles, mais ça ne sent pas forcément très bon: Boules puantes pour les uns, plan M contre plan M, pour les autres (qui se reconnaîtront). Et l’on se dit: De Gaulle avait-il donc raison ? Les Français sont-ils des veaux ? Suis-je donc un veau ? Eh ! bien non. Veau, oui, mais dans nos assiettes, car notre art national d’accommoder la nourriture – et pas seulement le veau – vient nous rappeler que tout n’est pas perdu, au contraire :
La sortie du Michelin est devenu un événement mondial: Traditionnel et en perpétuel renouvellement.
Et les Bocuse d’or, organisés à Lyon, bien sûr: Pendant 2 jours, fin janvier, plusieurs milliers de personnes ont encouragé des équipes venues du monde d’entier pour décrocher cette statuette qui est à la cuisine ce que les Oscars sont au cinéma, et cette année le podium était: Etats-Unis, Norvège, Islande. Bocuse à Collonges. Paul Bocuse, Monsieur Paul: Son nom est aussi connu en Chine, au Japon ou aux Etats-Unis que Chanel ou Vuitton. Monsieur Paul vient de fêter ses 91 ans. Tous les cuisiniers français sont ses enfants ou petits-enfants ou arrière-petits-enfants
Comme ceux, parfois pas même 18 ans, que l’on découvre dans « Top chef » sorte de «Voice» des fourneaux: Avec ces « brigades », ces « battle », ces compétitions de folie où en moins d’une heure il faut revisiter une volaille de Bresse – purée ou une tête de veau. Où les candidats acceptent sans broncher les engueulades des chefs, en répondant « Oui chef ». Poussés à se dépasser, obligés à tout donner. Quand on sait ce que ce travail de cuisinier suppose de réveils matinaux, de cent fois sur le métier tu remettras ton ouvrage, de transmission de savoir, d’audace, d’imagination. On en reste bouche bée et l’on se dit: La France a vraiment un incroyable talent !
Nous vivons une e-poque formidable !
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