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Le blog de Pierre M. Thivolet, journaliste

Étiquette : covid19

#covid #ukraine #climat #inflation : Nous dansons sur un volcan.

Nous dansons sur un volcan, avait coutume de répéter une de mes grand-tantes, Claire.

Avait-elle été traumatisée par l’éruption de la montagne Pelée en 1902 : 30 000 morts, 1/3 de la population de la Martinique à l’époque, un exemple tragique de catastrophe naturelle, d’impréparation gouvernementale, de minables petits calculs politiques etc… 

Évidemment l’on peut prendre le « danser sur un volcan » au sens figuré. 

Si l’on suit l’actualité telle qu’elle nous est présentée sur les réseaux sociaux avec le tam tam des chaines infos, nous dansons sur des tas de volcans. Tout est historique et breaking news, une catastrophe chassant l’autre. 

Après le Covid, la variole du singe, la guerre en Ukraine, notre prochaine vitrification nucléaire, la canicule, la sécheresse, re-lecovid, la Chine qui veut avaler Taïwan …mais qui voudrait mourir pour Taiwan : « je peux pas , j’ai cardio ». 

Et puis notre système de santé qui fout le camp, la pollution, l’alimentation qui nous empoisonnent : Notre espérance de vie est de 25 ans plus longue que celle de nos aînés, mais ça aussi on l’oublie, puisque nous gardons le souvenir de la grande-tante , qui a vécu 90 ans, mais pas de celles et ceux qui étaient morts avant 65 ans, Pierre, Louise, Claudius, Eugenia, Paul … l’immense majorité. 

Et puis, allons-nous mourir de froid, cet hiver ?  Et puis, allons-nous manquer d’essence ? Et puis allons-nous nous éclairer à la bougie ? Et puis la vie chère, l’inflation qui explose … 

Nous n’avions jamais vécu ça. « Je n’avais jamais vu ça « . Enfin, si, mais personne ne s’en souvient :

Tiens, sous Giscard, Premier Ministre Raymond Barre, surnom : le meilleur économiste de France, il engueulait les journalistes en leur expliquant : jamais l’inflation n’atteindra les 2 chiffres, 6 mois plus tard, 12 – 15 % , des chiffres comme ceux que connaissent aujourd’hui les Pays-Bas, l’Espagne. Curieusement pas chez nous. Curieusement ?

Merci surtout au bouclier mis en place par le gouvernement. Mais qui ne sert à rien, puisque nous continuons tous à nous plaindre de ce « salaud de Macron, le Président des riches », et que cela plombe la dette que devront rembourser les futures générations. On s’en fout, les conseilleurs d’aujourd’hui ne seront pas les payeurs de demain, puisqu’ils seront morts.

Et puis il y a le changement climatique, et la part que les activités humaines, notamment et surtout celles des pays développés, Europe, États-Unis ont joué et jouent dans son accélération. « Nous allons tous griller » s’inquiète une dame plutôt âgée en achetant les dernières framboises, « depuis que je sais que les vaches pêtent, je ne mange plus de viande » s’insurge un autre qui se rabat sur des bananes(sic).

En matière de climat, il y a ce que nous pouvons et devons faire pour arriver à ne plus aggraver ces dérèglements, et ce qui est de l’ordre des évolutions « naturelles ». 

Mais même dans ce domaine, les “caprices de la nature”, il n’y a pas de fatalité. Il y a surtout de l’impréparation. 

Prenez les tremblements de terre.  Un choc sismique de 7,2 ou 7,4 a fait 300 000 morts en Haiti en 2011 ? un choc encore plus puissant n’en fait que 30 à Tokyo… Les pays les plus pauvres sont ceux qui paient le plus lourd tribut. Normes de construction, éducation de la population, corruption ? C’est le Bangladesh que menace la montée des océans, pas les Pays-Bas : eux, cela fait 10 siècles qu’ils vivent avec l’eau et pas contre l’eau. 

Et il en va de même avec les volcans.  

En 1883, l’explosion du Krakatau en Indonésie avait provoqué 10 ans d’hiver et de famines sur toute la planète jusqu’en Europe. 

En 1783, l’éruption du Laki en Islande avait recouvert l’Europe d’un nuage toxique provoquant morts et famines, hivers rigoureux, la Seine gelant même à Paris. Pour certains cela aurait été un des facteurs du déclenchement de la Révolution française.  

Et plus récemment, en 2010, l’éruption du volcan islandais, l’Eyjafjallajökull… avait désorganisé les liaisons téléphoniques et aériennes sur toute l’Europe de l’Ouest. ….

Sans même aller jusqu’en Islande ou en Indonésie, tout le monde sait que le Vésuve qui a enseveli Pompéi il y a 2000 ans, pourrait à nouveau se réactiver n’importe quand. Mais avec 3 millions d’habitants à ses pieds, Naples, Pouzzole, au lieu des 10 000 de Pompéi à l’époque, bonjour les dégâts… tout est-il vraiment prêt ? 

Depuis une semaine, au large de la Campanie et de la Sicile, le Stromboli crache et gronde de plus belle, l’Etna en Sicile également, des amis sur place m’indiquent que les habitants organisent des processions à la Santa Madonna. 

Cela ne peut pas faire de mal. Mais prévoir, anticiper, éduquer, serait encore mieux : face aux « caprices » de la nature, pas de fatalité.

Décidément, ma grand-tante Claire avait raison : nous dansons sur un volcan.

Que va-t-il rester du port du masque et des gestes barrières ?

Ça y est ! À la poubelle les masques ! 

Même pour un ministre (belge), le port du masque n’est pas si facile que ça le masque.

Il était temps. Parce que le port du masque, c’était devenu n’importe quoi. Car il y a port du masque et port du masque. En fait, il faudrait écrire : porc du masque. Sale, crade. (Désolé, les cochons à la queue en tire-bouchon, je sais que quand vous gambadez sous les chênes à vous nourrir de glands, vous êtes tout sauf sales). 

Dans les transports, tout le monde ou presque portent/aient le masque, mais plus par peur de l’amende que par peur du covid. Et franchement, à quoi servaient encore tous ces masques fatigués, pliés, dépliés, sortis et remis dans la poche des dizaines de fois, portés comme des caches barbes, comme des bandanas ou en durags ? Si ce n’est d’être autant de nids à microbes ou à virus ; ou à cacher ses vrais sentiments, ceux qui au-delà des mots sont révélés par les expressions du visage.

Tant mieux donc si les masques trouvent le chemin des poubelles. 

On a dit poubelle, pas par terre, pas jetés n’importe où. Les masques : une pollution plus invasive encore que les – bientôt- feu sacs plastiques. Et puis si le masque ça marche, ou en tout cas, ça aide contre la transmission de virus, c’est à condition d’en respecter le mode d’emploi : ne pas toucher le masque avec les doigts, bien le positionner, le jeter au bout de 4 heures et le mieux, porter des masques FFP2, vous savez ces masques en bec de canard qui coutent un bras. Le port du masque fonctionne bien dans les hôpitaux, par les professionnels de santé, mais dans notre vie de tous les jours… 

Mais si les masques tombent, il est dommage que nous jetions le bébé avec l’eau du bain, que nous abandonnions ces autres gestes : aérer nos appartements ou nos bureaux et se laver les mains. On appelle ça …l’hygiène. 

Or l’hygiène continue à ne pas être notre point fort à nous français. Et le covid n’y aura rien changé. Comme le disent nos amis allemands, pas étonnant que les Français aient choisi le coq comme symbole national, c’est le seul animal qui chante tout en ayant les pieds dans la merde. 

Présidentielles 2022 : Après le variant Omicron, l’invariant Macron ?

Vous n’allez pas me dire que ce n’est pas un coup monté ? 

A peine la course à l’Élysée s’ouvre-t-elle, à peine les candidats commencent-ils à s’aligner sur la ligne de départ ; les primaires succèdent aux conventions ; les débats succèdent aux meetings ; les vraies questions sont enfin abordées ( ? ). Et puis, vlan, ping, bang, plouf (je ne sais pas quelle onomatopée choisir, mais vous avez compris l’idée) voilà que se pointe un nouveau variant. 

L’heure est à la panique, au re-confinement, aux re-fermetures des frontières, histoire de montrer à son peuple que derrière nos lignes Maginot, il peut dormir tranquille. Et qu’importe, si les premières études montrent qu’Omicron ne serait pas très grave…

C’est reparti pour les mêmes points presse des très gothiques Véran et Salomon, aussi gais qu’un show de Mylène Farmer ou de la famille Adams, qui égrènent le décompte des contaminations et des décès. 

Et nos chroniqueurs ne savent plus où donner de la tête, entre la politique ou la covid. Un spécialiste de la V° République fait-il un bon épidémiologiste ? Ou l’inverse ? Ce n’est pas sûr, mais cela ne les arrête pas. 

Toujours est-il que le nouveau variant « casse » un peu les annonces de celles et ceux qui croyaient leur heure politique arrivée. 

Un signe, une preuve : ce nom : omicron, habile déformation de Oh ! Macron

Parce qu’en fait ce variant qu’est-ce qu’il est ? Il est sud-africain. 

Mais comme il n’est plus politiquement correct de stigmatiser le virus chinois, le variant anglais, le variant indien, le big pharma utilise des noms qui paraissent neutres. Qui paraissent…

Car, chaque fois que l’on parle du nouveau variant, omicron, nous entendons Macron, et de manière subliminale, nous nous conditionnons à voter (re-voter ?) pour lui. Habile, le big pharma. 

Regrettons peut-être que nous n’ayons pas été capables de produire un variant français, on aurait pu l’appeler le napolé-on. Remarquez entre Pasteur et Sanofi, nous n’avons pas non plus été capables de produire un vaccin.

À défaut, réjouissons-nous : la production de Doliprane va être relocalisée chez nous ! Cocorico : La reconquête est en marche. 

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