« Alors heureuse ? « … demande souvent- dit-on- l’amant macho, persuadé qu’il a fait grimper au plafond sa partenaire …

Mais l’on sait que souvent la partenaire a simulé…

Il ne suffit pas seulement d’avoir envie

C’est peu de dire que ces élections n’ont pas provoqué d’orgasme. 

Désintérêt, désamour, pour continuer nos comparaisons sexuelles : Même le vainqueur bande mou.

Comme le chantait Brassens, Georges : 

Quand j’pense à Léonor 

Mon dieu je bande encore 

Mais quand j’pense à Lulu 

Là je ne bande plus 

La bandaison papa 

Ça n’se commande pas.

Alors comment faire pour rallumer la flamme ? 

Avons-nous besoin de viagra ? Où sont les Fernandes, les Léonors qu’évoquaient Brassens ? Qu’est-ce que c’est que susciter l’envie, d’adhésion ? 

Faut-il être sexy en politique ? 

Prenez Emmanuel Macron. Il est plutôt bogosse – ce n’est pas mon genre mais quand même – sa jeunesse, son regard bleu acier, son intelligence, et pourtant, le moins que l’on puisse dire et malgré sa réélection, c’est qu’il souffre de désamour. 

Et même : Macron : pourquoi tant de haines ?

Il a beau argumenter et plutôt bien, face à des adversaires, ses explications rationnelles n’impriment pas. 

Au contraire.

Jeune technocrate brillant mais agressif : voilà l’image que beaucoup de français ont d’Emmanuel Macron, et même en 5 ans, il n’arrivera sans doute pas à la changer.

Comme il n’arrivera pas à faire changer d’avis cette majorité de français qui pense que notre système de protection sociale ne protège pas assez, que notre système de santé ne protège pas assez, que les aides aux entreprises, restaurants, hôtels, commerces, pendant la pandémie, ne protègent pas assez, et que nos frontières ne sont pas gardées, qu’on entre en France comme dans un moulin. 

Il y a une certaine arrogance chez nous français à croire que nous allons éclairer le monde en découvrant une troisième voie, en montrant à tous ces peuples qui se trompent que nous français, nous allons mettre au pas la mondialisation.

Plus modestement, avant de nous mettre sur la piste du grand soir, nous pourrions regarder autour de nous, chez nos voisins, et nous inspirer de ce qui marche mieux ailleurs pour améliorer encore notre système politique, économique, sociale, qui n’est pas aussi affreux que ce que nous nous complaisons à croire.

Car à force de jouer aux gaulois réfractaires, ne risquons-nous pas de nous retrouver sur la touche d’un monde qui n’est déjà plus centré sur l’Europe ?

Brassens avait peut-être une solution. Faire de sa chanson « Fernande » sus-nommée, notre nouvel hymne national.