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Le blog de Pierre M. Thivolet, journaliste

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#KendrickLamar en tournée à Paris. « Il est nous tous ».

Kendrick Lamar était de passage à Paris. 

2 concerts exceptionnels à Bercy, pleins dès l’annonce de l’ouverture de la vente de places en mai dernier. 

Évidemment, car Kendrick Lamar est certainement le plus grand, en tout cas un des plus grands, rappeurs, hip-hopers, artistes américains du moment. Il se démarque notamment par la force et la qualité de ses textes, salués par l’attribution du Prix Pulitzer en 2018. Une première !

Par quoi commencer ? … par son show ? 

Là il y a méprise pour ceux qui s’attendaient à un show à la Prince, à la Kanye West/ Jay-Z, ou comme la dernière finale du Super Bowl, où Lamar partageait la scène avec Snoop Dog, Dr Dre, 50 Cent, Eminem, Mary J Blidge, du très lourd quoi !

Son dernier disque, dont il fait actuellement la promotion, Mr. Morale & The Big Steppers, est plus intimiste, plus sombre, plus révolté, l’atmosphère ne se prêtait donc pas à des délires pyrotechniques (même s’il y a eu les incontournables jets de flammes) .

Mais quand même : 

Pas de musiciens, pas de DJ et autres virtuoses de la musique électronique : ils avaient été confinés dans la fosse sur les bas côtés de la scène. 

La chorégraphie, la mise en scène ? Quelques danseur.euses habillés dans des combinaisons intégrales sorte de mix entre une tenue de pénitent de Séville et de décontamineur de centrale nucléaire, sautillaient autour du chanteur, donnant parfois l’impression d’une course en sac de pommes de terre. 

Et puis, deux grands écrans. 2….Non mais on est à Bercy ou quoi ! Et quand on est habitué à la créativité des vidéos qu’a produites Lamar, comme « Humble » ou alors « The heart Part 5 » avec son morphing transformant Lamar en Will Smith ou Kobe Bryant…on est un peu, beaucoup déçus…

Donc pas d’effet waou.

Ensuite il y a le public. 

Respect et admiration pour ces milliers, en tout cas une bonne moitié des quelques 20 000 spectateurs, qui semblaient connaitre par cœur les textes des chansons. 

On se dit : « mais qui prétend que les jeunes français parlent mal l’anglais ». Et puis comment font-ils pour mémoriser le « flow », le débit qui est tellement rapide, les « rimes » et le vocabulaire tellement riches ? En fait, les « jeunes » ont des mémoires d’éléphants.… On nous aurait menti et on nous parle de baisse de niveau scolaire !

On m’explique que c’est parce qu’ils écoutent ces musiques en boucle, et qu’avec internet, ils peuvent même traduire les paroles.  Mais là j’émets quelques doutes sur le niveau d’anglais et la compréhension des textes de Lamar par l’immense majorité de spectateurs qui chantaient avec lui. 

Parce que ce n’est pas une traduction mot pour mot qu’il faut, c’est une traduction d’une langue, d’une culture, même pas américaine, mais celle de Compton, un des ghettos noirs de Los Angeles. Avec des références, très très pointues. 

Qui est Paula dont il parle ici, que s’est-il passé à l’école en CE1, et la strophe “eat at Four Daughters, Brock wearin’ sandals”. J’avoue que je ne connaissais pas ce restaurant de Manhattan Beach en Californie, et que je ne connais pas non plus Brock…

Et dans une de ses chansons les plus récentes : Mother I sober, tous ceux qui à Bercy reprenait « Fuck you nigger » comprenait-il ce que Lamar chantait : Une dispute entre une femme épuisée et son compagnon violent, et ce fardeau dont il dit avoir mis 30 ans à se débarrasser. Un fardeau transmis de générations en générations, dans les familles noires pauvres : la maltraitance, la violence, la drogue, le viol, celui de sa mère sous ses yeux, alors qu’il avait 5 ans, et qu’il avait appris ensuite que sa grand-mère l’avait été aussi. Il rappe qu’il lui a fallu attendre l’âge adulte, son succès, son couple, pour qu’il puisse enfin se sentir libéré de ce sentiment de culpabilité, celui de ne pas avoir réagi à 5 ans, pour défendre sa mère…

Si ces milliers de personnes de Bercy sont aussi capés que ça en anglais-américain-de-Compton-Los-Angelès, alors respect, nos jeunes générations sont équipées pour affronter le monde.

Si non… alors cela veut dire qu’ils ne font pour la plupart que répéter des sons et des paroles qu’ils ne comprennent pas. Et que, c’est sans doute alors la même chose pour les paroles de Booba, Nekfeu ou PNL… 

Heureusement parce que quand on écoute bien les paroles de beaucoup de leurs chansons, comme DD de PNL :« je connais la route connais l’adresse, j’encule sur le continent d’Hadès, sales comme ta neuch, mèches courtes, fortes comme la ppe-f’ que j’écoule » ponctué en permanence par « j’men bats les couilles », on est un peu consternés. 

Sandrine Rousseau ferait peut-être bien de délaisser le barbecue, le machisme a encore de beaux jours devant lui !

Mais revenons à Kendrick Lamar, qui boxe lui dans une autre catégorie. Pas de super show, mais un artiste qui s’inscrit dans la lignée des plus grands. Dont les textes valent le détour, dont les clips méritent d’être vus et qui par son comportement et sa vie personnelle, détonne dans l’univers très « suck my cock » « blingbling » et « Famille Kardashian » des rappeurs américains. 

« Tu l’as fait, je suis fier de toi. Tu as brisé une malédiction générationnelle » conclue une de ses chansons : « I am. All of us » . « Je suis. Nous tous”.

#covid #ukraine #climat #inflation : Nous dansons sur un volcan.

Nous dansons sur un volcan, avait coutume de répéter une de mes grand-tantes, Claire.

Avait-elle été traumatisée par l’éruption de la montagne Pelée en 1902 : 30 000 morts, 1/3 de la population de la Martinique à l’époque, un exemple tragique de catastrophe naturelle, d’impréparation gouvernementale, de minables petits calculs politiques etc… 

Évidemment l’on peut prendre le « danser sur un volcan » au sens figuré. 

Si l’on suit l’actualité telle qu’elle nous est présentée sur les réseaux sociaux avec le tam tam des chaines infos, nous dansons sur des tas de volcans. Tout est historique et breaking news, une catastrophe chassant l’autre. 

Après le Covid, la variole du singe, la guerre en Ukraine, notre prochaine vitrification nucléaire, la canicule, la sécheresse, re-lecovid, la Chine qui veut avaler Taïwan …mais qui voudrait mourir pour Taiwan : « je peux pas , j’ai cardio ». 

Et puis notre système de santé qui fout le camp, la pollution, l’alimentation qui nous empoisonnent : Notre espérance de vie est de 25 ans plus longue que celle de nos aînés, mais ça aussi on l’oublie, puisque nous gardons le souvenir de la grande-tante , qui a vécu 90 ans, mais pas de celles et ceux qui étaient morts avant 65 ans, Pierre, Louise, Claudius, Eugenia, Paul … l’immense majorité. 

Et puis, allons-nous mourir de froid, cet hiver ?  Et puis, allons-nous manquer d’essence ? Et puis allons-nous nous éclairer à la bougie ? Et puis la vie chère, l’inflation qui explose … 

Nous n’avions jamais vécu ça. « Je n’avais jamais vu ça « . Enfin, si, mais personne ne s’en souvient :

Tiens, sous Giscard, Premier Ministre Raymond Barre, surnom : le meilleur économiste de France, il engueulait les journalistes en leur expliquant : jamais l’inflation n’atteindra les 2 chiffres, 6 mois plus tard, 12 – 15 % , des chiffres comme ceux que connaissent aujourd’hui les Pays-Bas, l’Espagne. Curieusement pas chez nous. Curieusement ?

Merci surtout au bouclier mis en place par le gouvernement. Mais qui ne sert à rien, puisque nous continuons tous à nous plaindre de ce « salaud de Macron, le Président des riches », et que cela plombe la dette que devront rembourser les futures générations. On s’en fout, les conseilleurs d’aujourd’hui ne seront pas les payeurs de demain, puisqu’ils seront morts.

Et puis il y a le changement climatique, et la part que les activités humaines, notamment et surtout celles des pays développés, Europe, États-Unis ont joué et jouent dans son accélération. « Nous allons tous griller » s’inquiète une dame plutôt âgée en achetant les dernières framboises, « depuis que je sais que les vaches pêtent, je ne mange plus de viande » s’insurge un autre qui se rabat sur des bananes(sic).

En matière de climat, il y a ce que nous pouvons et devons faire pour arriver à ne plus aggraver ces dérèglements, et ce qui est de l’ordre des évolutions « naturelles ». 

Mais même dans ce domaine, les “caprices de la nature”, il n’y a pas de fatalité. Il y a surtout de l’impréparation. 

Prenez les tremblements de terre.  Un choc sismique de 7,2 ou 7,4 a fait 300 000 morts en Haiti en 2011 ? un choc encore plus puissant n’en fait que 30 à Tokyo… Les pays les plus pauvres sont ceux qui paient le plus lourd tribut. Normes de construction, éducation de la population, corruption ? C’est le Bangladesh que menace la montée des océans, pas les Pays-Bas : eux, cela fait 10 siècles qu’ils vivent avec l’eau et pas contre l’eau. 

Et il en va de même avec les volcans.  

En 1883, l’explosion du Krakatau en Indonésie avait provoqué 10 ans d’hiver et de famines sur toute la planète jusqu’en Europe. 

En 1783, l’éruption du Laki en Islande avait recouvert l’Europe d’un nuage toxique provoquant morts et famines, hivers rigoureux, la Seine gelant même à Paris. Pour certains cela aurait été un des facteurs du déclenchement de la Révolution française.  

Et plus récemment, en 2010, l’éruption du volcan islandais, l’Eyjafjallajökull… avait désorganisé les liaisons téléphoniques et aériennes sur toute l’Europe de l’Ouest. ….

Sans même aller jusqu’en Islande ou en Indonésie, tout le monde sait que le Vésuve qui a enseveli Pompéi il y a 2000 ans, pourrait à nouveau se réactiver n’importe quand. Mais avec 3 millions d’habitants à ses pieds, Naples, Pouzzole, au lieu des 10 000 de Pompéi à l’époque, bonjour les dégâts… tout est-il vraiment prêt ? 

Depuis une semaine, au large de la Campanie et de la Sicile, le Stromboli crache et gronde de plus belle, l’Etna en Sicile également, des amis sur place m’indiquent que les habitants organisent des processions à la Santa Madonna. 

Cela ne peut pas faire de mal. Mais prévoir, anticiper, éduquer, serait encore mieux : face aux « caprices » de la nature, pas de fatalité.

Décidément, ma grand-tante Claire avait raison : nous dansons sur un volcan.

Brésil : Chronique d’une défaite – d’une victoire ? – annoncée.

Donc ce dimanche, près de 150 millions d’électeurs brésiliens élisent leur Président. 

Mais pas que… 

Sénateurs, députés fédéraux, gouverneurs, députés des États, des centaines d’élus vont être élus. Le Brésil est un géant et tout, élections comprises, est forcément gigante

Qui dit élections dit démocratie, enfin pas à coup sûr. Voter n’est qu’une condition nécessaire, pas suffisante. 

Il suffit de voir ces scrutins genre référendums organisés à la va-vite, sous la pression, avec des chars dans les rues. Attention, je ne vise personne, очевидно…. ( D’ici à ce qu’il me coupe le gaz cet hiver.. )

Mais revenons au Brésil qui ne risque pas d’avoir froid puisqu’en plus cet hiver, ce sera l’été chez eux. 

Le Brésil est une démocratie, une des plus « grandes » d’ailleurs après l’Inde et les États-Unis. 

Mais bien sûr avec pleine de trous. La liste de ses défauts, de ses limites est longue. 

Cependant quand on voit ce qui se passe par exemple en Inde, avec Modi et les ultranationalistes hindous, bof…

Ou aux États-Unis, Trump, l’attaque contre le Capitole, la Cour Suprême de plus en plus réac. Bof, bof…

Ou même ce qui se passe en Europe. En Grande-Bretagne où l’on change de Premier Ministre à la suite d’une révolution de palais à la tête d’un parti, sans que les citoyens ne soient consultés. 

Ou chez nous en France, où certains à peine les élections pliées contestent déjà la légitimité des élus, 

Bref, nous n’avons pas vraiment de leçons à donner. 

Quoique : 

Que le Brésil vote, c’est bien. 

Que Bolsonaro soit battu par Lula l’ancien Président c’est encore mieux. Oui, je prends le pari que Lula va gagner, peut-être même dès le premier tour et cela  malgré (peut-être à cause) du soutien du footballeur Neymar à Bolsonaro. Il faut dire que Bolsonaro laisse le Brésil dans un état encore pire que celui dans lequel il l’avait trouvé : corruption, violences, pauvreté, inégalités. Et puis, avec ses fils et leurs saillies racistes, homophobes et facho facistes, le Président sortant ( ?) faisait honte à tout ce que le Brésil a d’intelligence. Or le Brésil en a beaucoup, de l’intelligence, de la beauté, de la créativité. 

Pourtant, ce n’est pas la joie ces élections. 

Car les Brésiliens n’ont eu le choix qu’entre la peste ou le choléra. 

Bolsonaro, ( la peste ?) on en a déjà parlé. 

Mais problème : Lula non plus n’est pas tout blanc – ce n’est pas une allusion à sa couleur de peau , car il est en encore plus blanc que Bolsonaro – curieux ce pays où la moitié de la population est d’origine africainemais où aucun ministre n’est noir…- la Présidence Lula a rimé avec scandales et corruptions jusqu’à ses proches ; jusqu’à lui-même d’ailleurs, puisqu’ il a été – peut-être un peu hâtivement- condamné à la prison où il est resté un an et demi. 

Lula, l’enfant qui n’avait souvent pas de chaussures pour aller à l’école, l’ancien ouvrier métallo, l’ancien syndicaliste, celui qui en prolongeant la bourse familiale avait permis à des dizaines de millions de brésiliens d’espérer accéder à l’éducation, à la classe moyenne –rappelons quand même que ce n’est pas lui qui l’avait lancée mais son prédécesseur le social-démocrate, Fernando Henrique Cardoso – Lula donc, corrompu comme les autres ?  Quelle déception pour des millions de brésiliens. 

La corruption c’est le problème numéro un du Brésil, qui gangrène tout. La politique bien sûr ; et depuis la phase des élections parce que tous ses milliers de candidats qui se sont présentés, avec quoi financent-ils leurs campagnes dans un pays aussi vaste que les États-Unis ? 

La corruption gangrène l’administration, l’économie. On estime que c’est le principal blocage à un développement qui sortirait définitivement les Brésiliens de la pauvreté. 

Et puis le problème numéro 2, voire un, c’est la religion, les religions, les sectes, l’influence grandissante des évangélistes qui tissent leur toile derrière la façade politique brésilienne jusqu’à la première dame, Michelle. Pour eux, Lula, qui a confirmé le droit à l’avortement, légalisé le mariage pour tous, etc…c’est le diable. 

Et encore derrière tout ça, il y a l’armée. Après tout, elle n’est retournée dans ses casernes qu’en 1985…on croise les doigts pour qu’elle y reste.

Ordem e Progresso  proclame la devise du Brésil, inscrite sur son drapeau, c’est-à-dire Ordre et Progrès, une devise inspirée d’ailleurs par le philosophe Auguste Comte.

Mais pour beaucoup aujourd’hui, c’est plutôt Ordem e Regresso. Est-il nécessaire de traduire ? 

Pogba, chantage et maraboutage: Quelle affaire à 3 balles !

L’affaire Paul Pogba… du nom de l’excellent milieu de terrain de l’équipe de France de foot ?  

Elle fait la une … alors que c’est une histoire à 3 balles. 

Mais pas des balles de foot, non, des balles au sens de flouze, pèze, blé, thune, euros, et des euros par centaines de milliers. À la rigueur aussi peut-être de balles de kalashs.

Le pitch ? Je vais essayer, mais n’étant pas un actif follower des comptes Insta, Tiktok, Twitch ou Twitter des people du foot, et de leur famille, j’ai eu quelques difficultés à tout comprendre. 

Je résume : 

Paul (Pogba) a 2 frères aînés, jumeaux.

Les frères sont comme Paul, des footballeurs professionnels, avec des carrières qui contenteraient la plupart d’entre nous, mais qui sont moins glorieuses que celle du petit frère Paul. (1mètre 91 sous la toise, quand même !)

Jusque-là, tout semblait baigner dans cette famille de grands gaillards sportifs, entraînée vers la réussite par le succès assez exceptionnel de Paul. 

Jusqu’à ce qui ressemble fort à un pitoyable règlement de comptes familial. 

Avec des « révélations » dignes d’une cour de récréation primaire (très primaire) de Mathias, un des deux frères aînés : « Mon frère, il n’est pas si bien que ça », « attention, j’ai des révélations à faire. » 

« Il me piquait mes fraises tagada et mes choco BN… Il a refusé de me filer 2 euros pour que je puisse m’acheter une chocolatine à la récré. (ça c’est moi qui ajoute).

« Et puis surtout, c’est le chouchou de maman ». 

Paul aurait payé 100 000 euros à des maîtres chanteurs qui lui en réclameraient 13 millions pour sa protection.

Et puis ( là c’est Mathias qui ajoute) « Paul a payé un marabout pour ensorceler Kylian Mbappé »…

On a envie de rire… 

Les superstitions et jeteurs de sorts, c’est vieux comme l’humanité.  Dans le sport , on connaît le maillot fétiche de Pelé, le slip fétiche de Basile Boli, le sel jeté derrière les cages par Luis Fernandez, les manies de Rafael Nadal etc…Après tout, si c’est bon pour le mental.

Mais on ne rit plus, ou plutôt on rit jaune, quand on apprend le montant des sommes avancées par les uns et les autres. Et je te file 30 000 euros ici, 100 000 euros là, 13 millions là encore.

Les sportifs exceptionnels doivent être super bien rémunérés. Certes. Mais jusqu’à de tels montants ?  

Paul Pogba, le joueur le mieux payé en Angleterre ces 10 dernières années, gagne plus d’1 million par mois. Hors primes et contrats publicitaires.

Des sommes folles, gagnées si jeune et si vite qu’elles peuvent faire perdre le sens des réalités à certains sportifs et surtout à leurs entourages. 

Choquant, quand en ces temps de frugalité demandée, d’inflation constatée, de précarité aggravée, beaucoup sont à 5 euros près. 

Pourtant, les mêmes qui se scandalisent des jets privés des hommes d’affaires, qui réclament de super taxes sur les profits exceptionnels de Total ou de la CGM, qui s’indignent des dividendes versés aux actionnaires, les mêmes se montrent particulièrement coulants à l’égard de ces stars sportifs, artistes et autres. 

L’argent gagné dans le sport, la musique, l’art serait-il moins sale que celui réalisé par un entrepreneur ?

Avec l’affaire Pogba, on est dans le lavage de linge sale qui devrait rester en famille. On est dans le minable, qui ne devrait pas nous intéresser. 

À moins que ce ne soit qu’un coup de pub pour booster le documentaire sur Paul Pogba, sa vie, son œuvre ( à 29 ans !). Baptisé Pogmentary, il vient de sortir sur Prime. 

Pour l’instant, en dehors du penalty récemment raté, Mbappé n’a pas l’air de souffrir d’un maraboutage.

Mais, mine de rien, ça risque de foutre une mauvaise ambiance dans les vestiaires de l’équipe de France de foot… Or ce n’est pas le moment à trois mois du mondial… 

Ça sent mauvais pour une troisième étoile sur le maillot des bleus, Je ne suis pas superstitieux, mais touchons du bois ! 

Climat, sécheresse, catastrophes: Nous avons tous des mémoires de poisson.

« Historique ! du jamais vu ! »

« Cela fait 50 ans que j’habite ici, et je n’avais jamais vu ça. » 

Incroyable notre capacité à oublier les choses qui fâchent ! 

Pas par mensonge, juste par absence de mémoire. 

Il y a très, très longtemps – quelques milliers d’années quand même : c’est beaucoup pour un être humain, mais peu pour la planète – quand nos ancêtres ont colonisé l’Amazonie ou les Alpes par exemple, ils ont dû s’adapter à des environnements dont la puissance les dépassait totalement. 

Comment inscrire dans les mémoires collectives, transmettre de générations en générations le souvenir qu’ici les eaux en période de pluies peuvent monter 10 mètres au-dessus du niveau habituel ou que là sur cette pente, ce couloir bien exposé et à priori accueillant peut devenir une zone mortelle de coulées de neige et d’avalanches.

Qui se souvient, qui a – ou n’a pas – transmis le souvenir de 1970 ? L’hiver le plus meurtrier depuis des siècles dans les Alpes françaises. 

10 février 1970, une avalanche dévaste le centre UCPA de Val d’Isère en Savoie : 39 morts, essentiellement des enfants et des ado piégés. Deux mois plus tard, le 5 avril, la catastrophe du Plateau d’Assy, 71 personnes tuées dans une coulée de boue et de terre.

Il a fallu ces catastrophes pour provoquer une prise conscience, avec notamment une loi instaurant les plans d’exposition aux risques. 

Pourtant, ce n’était pas le réchauffement climatique qui était en cause mais bien les constructions et les aménagements anarchiques dans des milieux fragiles. 

Nous voulons tous vivre les pieds dans l’eau ou la tête avec vue. Cela nous a poussé à construire, à bétonner, à densifier partout et n’importe comment ; Sans intégrer l’expérience parfois millénaire de ceux qui nous ont précédé.

Avant d’accuser le changement climatique, une réalité pourtant, balayons aussi devant nos portes. Essayons d’avoir un peu plus de mémoire que les poissons, un tour de bocal et j’ai oublié le tour précédent. 

Et en matière de poissons, ce rappel photographique sorti des archives municipales de Lyon (merci Le Progrès !) : le Rhône à sec à Lyon à l’été 1894…

Pour paraphraser Aimé Césaire : « un peuple sans mémoire est un peuple sans avenir ».

Mais qui avait déjà lu les « versets sataniques » ?

Mais qui avait déjà lu les « versets sataniques » ?

Les mots manquent face à l’agression de l’écrivain Salman Rushdie, apparemment par un débile ? un fou ? un fanatique ? un fou de Dieu ?

En tout cas, un mec qui a (sans doute) voulu suivre la fatwa de l’ayatollah Khomeiny appelant à assassiner l’auteur des « versets sataniques ».

On hallucine quand on pense que l’agresseur n’a même pas l’âge de cet ordre assassin, qui remonte à plus de 30 ans.

L’objet du soi-disant scandale : Les « versets sataniques » : un livre que la plupart n’ont pas lu, dont beaucoup parlent sans même l’avoir ouvert. Et d’ailleurs personne n’a jamais été obligé de le lire.

Moi je l’ai lu, il y a déjà une vingtaine d’années. 

Était-ce un tissu d’injures, de grossièretés, de blasphèmes ?
Pas du tout. 

Les Versets sont un roman foisonnant, picaresque, plein des fantaisies. 

On y retrouve la plume, la langue, l’écriture, l’imagination, l’humour de Rushdie, dont j’avais notamment beaucoup aimé un autre roman « Les enfants de minuit » qui nous plongeait dans un Bombay-Mumbai, grouillant de vie, de mélanges mais aussi d’affrontements entre musulmans et hindouistes. 

Que des croyants puissent être choqués par des caricatures de leur religion, c’est leur droit.

Les chrétiens, les catholiques par exemple, ne sont pas épargnés par les caricatures. Qui souvent ne font pas dans la finesse. 

Ils protestent, manifestent éventuellement, saisissent la justice. En 1988, il y a même eu un attentat contre un cinéma projetant « La dernière tentation du Christ ». 

Mais la plupart du temps, tout cela en reste là, fort heureusement. Et aucun, à ma connaissance, n’a pris un couteau ou une kalash pour massacrer le premier mécréant venu, en tout cas chez nous. Mais quand on voit ce qui se passe sous d’autres cieux, où haine et intolérance font des milliers de victimes chaque année, on peut mesurer notre chance. 

En fait il ne s’agit pas de chance. 

Cette liberté, cette liberté d’expression qui est l’ADN de nos démocraties n’est pas tombée du ciel. Elle a été acquise de haute lutte. 

Pendant des siècles dans l’occident chrétien, on pouvait être excommunié, torturé, brulé pour moins que ça. Les chrétiens ont eu leur lot d’inquisition, de livres brulés, de guerres et de massacres commis au nom du « vrai Dieu ». Dans quelques jours, ce sera le 450 ème « anniversaire » des massacres de la Saint-Barthélemy. N’oublions pas.

Justement n’oublions pas. Et revenons aux Versets lus pendant mes trajets en train. Un livre touffu de près de 800 pages écrites tout petit. Honte sur moi : Je ne suis pas arrivé au bout. 

À l’époque, je sortais le livre de mon sac sans crainte. 

Aujourd’hui, je me pose la question. Quelqu’un pourrait-il me faire une remarque, voire m’agresser si je sortais ce livre ? 

Le fait même d’en arriver à me poser cette question, me consterne. 

Concert de Marisa Monte, Chico Buarque et moi, moi, moi…L’angoisse du spectateur qui n’assume pas le fait de faire un selfie pendant un concert.

Marisa Monte à Paris mal filmée par mes soins
Le concert de Marisa Monte à Paris mal filmé par mes soins

Ma dernière tentative de selfie et de story m’a foutu la rchouma

C’était vendredi dernier pendant le concert, le seul à Paris, d’une des plus grandes chanteuses brésiliennes : Marisa Monte. 

Normalement, je me conduis en garçon bien élevé : Je respecte ce qui est demandé par l’artiste : ni photo, ni téléphone. 

Mais je devais bien être le seul, car autour de moi, tout le monde a passé le concert à faire des selfies, des lives etc…

D’un coup, j’ai mesuré à quel point un fossé me séparait de cette nouvelle génération – comment faut-il l’appeler après les générations X, Y, Z, Millenium ? Appelons-la « génération nombril ». 

Car, si j’ai bien compris, l’important n’est pas d’assister à un concert, mais de se filmer en train d’assister à un concert. 

L’important n’est pas d’admirer la Joconde au Louvre, mais de faire un selfie : moi et la Joconde. 

L’important n’est pas ce que j’ai dans mon assiette au restaurant, mais d’instagramer mon assiette, ensuite un petit coup de filtres, et ça devient : Tous photographes. Et on tague, et on hashtague, et on partage.

Notre vie aujourd’hui est épuisante, car nous devons nous mettre en spectacle en permanence et plus c’est personnel, plus c’est nombriliste, mieux c’est. 

Question de génération ? pas sûr, parce que je vois bien que même les vieux s’y mettent, à instagramer voire même à tiktoker. 

C’est peut-être plus une question d’éducation ou de valeurs. 

Prenez les journalistes aujourd’hui, les reporters. Je fais partie d’une école qui pensait que ce qui était important c’était le sujet, c’étaient les personnes que l’on rencontrait, que l’on interviewait. « Quelque part » il fallait rester en retrait derrière son reportage. 

Aujourd’hui – et bien sûr, je ne parle pas des formidables consoeurs/frères qui font preuve d’un courage qui force l’admiration pour essayer de continuer à couvrir l’actualité en Ukraine ou dans toutes les zones de conflits – non je parle du journaliste qui se fait filmer en train d’enquêter. Ce n’est plus le reportage qui est le sujet du reportage, mais le reporter en train de faire le reportage. 

Aujourd’hui c’est génération « Tintin reporter ». 

Pour revenir au concert de vendredi, je l’avoue j’ai un peu le seum. 

Car même si j’ai fini par rebrancher mon smartphone et que j’ai essayé de filmer quelques secondes du concert, j’avais tellement mauvaise conscience que le résultat est nul. 

Le comble est que le hasard m‘avait assis à côté de Chico Buarque… Vous vous rendez compte ?  Sans doute pas. 

Chico Buarque de Hollanda, un des plus grands chanteurs, compositeurs, auteurs brésiliens. Un des pères de la MPB (la nouvelle musique populaire brésilienne), l’auteur de “Pedro Pedreiro”, de “construção”, emprisonné par la dictature militaire en 1968, exilé en Europe d’où cette chanson nostalgique, le « Samba de Orly » … 

C’était comme si j’avais été assis à côté de Ray Charles, Celia Cruz, Jacques Brel, tout ça réunis. Je me suis comporté comme le pire des groupies, incapable de lui dire 2 mots intelligibles, incapable de faire un seul selfie « moi avec Chico Buarque », juste une photo volée…

Ça m’en a gâché le plaisir de ce concert qui était absolument topissime.  Quand la musique brésilienne atteint ces sommets-là, ça vous booste et ça vous rend optimiste. 

A l’image de Marisa Monte qui dans une interview au Monde répondait : « Le Brésil, on s’en fait souvent l’idée d’un pays très joyeux mais il a vécu énormément de drames. La période que nous traversons actuellement est difficile. Nous allons récupérer cette joie. J’espère que nous arriverons bientôt à la fin d’un cycle, à une période lumineuse et d’humanisme. Nous devons y parvenir même si ce n’est pas encore gagné. ». 

Au Brésil les prochaines élections se dérouleront en octobre prochain…

Quel suspens, non mais quel suspens ! Vais-je vous spoiler la suite ?

C’est pas du foot

On croyait que la messe était dite – pardon pour cette expression trop connotée, trop genrée, trop vieux mâle blanc – je voulais dire, on pensait que c’était plié, on croyait donc que les vainqueurs du dernier tour seraient qualifiés les doigts dans le nez – Ici aussi je préfère : haut la main, parce que se qualifier en se nettoyant le nez, je ne vois pas bien – eh ! bien non. 

Avec les défections, les malades ou ceux qui se font porter pâles et les dernières contre-performances, plus rien n’est sûr. 

Ah ! ils ont l’air malin tous ces experts, ces chroniqueurs, nos confrères.soeurs pourtant, qui vendaient la peau de l’ours, alors même qu’on ne tue plus d’ours, c’est interdit, même si …

Ils annonçaient que c’était mathématique, que leur loooooooongue expérience leur permettait de prévoir ce qui allait advenir. 

Or, et là je me risque, je pense, que cette fois-ci on ne va même pas arriver à se qualifier. La France va faire comme l’Algérie, elle n’ira même pas à la prochaine coupe du Monde au Qatar. Malgré nos 2 magic K, Kilian et Karim. 

Évidemment en ce dimanche d’élections, je ne voulais pas parler de foot – puisqu’il n’y pratiquement plus de suspens – mais de politique, des législatives. 

Et là sans être expert, c’est comme pour le foot, je sais déjà qui va gagner. 

Rassurez-vous, je ne vais pas spoiler ce suspens insoutenable.

Je vais faire comme Pierre Mendès-France qui lorsqu’il se présentait devant les électeurs, leur disait : Notez bien mes promesses, écrivez-les sur un morceau de papier. Rangez le papier entre deux draps dans l’armoire. Et dans quelques années si je n’ai pas tenu mes promesses, vous pourrez me les ressortir

Je vais donc écrire mon pronostic sur mon smartphone, sur une note verrouillée que je n’ouvrirai que le soir du second tour. 

Pierre Mendès-France – je suis trop jeune, j’ai pas connu mais Napoléon aussi je suis trop jeune, j’ai pas connu, et pourtant je sais qui c’est – PMF donc, était un de ces hommes politiques qui redonnent confiance en la politique. Une des figures les plus prestigieuses de la gauche française, sa référence morale. 

Député en 1940, il est arrêté, emprisonné, exhibé dans un simulacre de procès en 1941, il aurait pu témoigner de la manière avec laquelle Pétain avait traité les juifs français. 

Pierre Mendès-France, un homme de convictions, de valeurs, tout sauf démago, et résultat : Il n’a réussi à gouverner que 7 mois. 

Mieux vaut perdre une élection que perdre son âme. C’est du Michel Noir, l’ancien maire de Lyon, mais Mendès aurait pu signer des deux mains. 

Aujourd’hui apparemment le moule est cassé. Quel suspens…

Kendrick Lamar, deep fake, et démocratie.

Le nouveau clip de Kendrick Lamar, “The Heart Part 5“, fait le buzz. Comme d’ailleurs tout l’album, véritable événement 5 ans après « Dawn ». 

Vous ne vous sentez pas concernés ? Vous avez tort. Lamar est un artiste complet qui crève l’écran non seulement du hip-hop, du rap, de la musique, de l’industrie musicale américaine, mais aussi un poète, un artiste de la langue anglo-américaine, Prix Pulitzer en 2018.

Un auteur engagé dont les textes tranchent par rapport au flow de beaucoup de rappeurs, notamment français, qui le plus souvent ne dépassent pas les  « suce ma bite » et « toutes des taspé sauf ma rome ». 

Pour ce dernier clip, le chanteur a utilisé ces nouvelles technologies de traitement de l’image dites de « deep fake » pour transformer son visage en ceux de Kanye West, Will Smith, Kobe Bryant…

C’est très bien fait. Pour autant ce n’est pas une première. Gardons-nous de l’impression qu’avant nous il n’y avait rien, qu’avant nous personne n’y aurait pensé. 

Bien sûr, il est compréhensible que pour se vendre, il faut arriver avec un discours du style : « Coco, je te propose un concept totalement new, qui va révolutionner la télé. Il y aura un avant et un après ».

Mais remontons d’une vingtaine d’années, 25 ans, et re-visionnons par exemple « The hunter », «Le chasseur », le clip de Björk, la chanteuse islandaise totalement azimutée. 

Filmée comme Kendrick Lamar aujourd’hui, en plan serré, Björk, crâne rasé, tête blafarde sur fond blanc, chante en grimaçant, et en secouant la tête qui se transforme en ours polaire, qui à son tour redevient Björk, et ainsi de suite. Bluffant. Surtout, comme on dit, avec les techniques de l’époque. 

Ne pas avoir conscience que nous ne sommes que la dernière couche d’une succession de couches apportées par celles et ceux qui nous ont précédé est une erreur qui certes est commune de siècles en siècles à toutes les nouvelles générations, mais qui est particulièrement forte à notre époque. Et c’est un peu le talon d’Achille de notre société du tout image, de l’information instantanée, être partout tout le temps et en continu. Une immédiateté chasse l’autre, un événement remplace un autre événement, tout est important, tout est « breaking news ». Nous ne sédimentons pas. Nous ne prenons pas de recul. Nous surfons sur l’actualité sans jamais nous arrêter. 

Avec son très beau clip, Kendrick Lamar veut une nouvelle fois parler de la condition des noirs aux Etats-Unis. Mais il veut aussi attirer notre attention sur les dangers que nous font courir ces nouvelles techniques de traitement des images. Le « deep fake » est largement utilisé en politique pour discréditer des opposants. Comme lorsque les Russes diffusent une vidéo du Président ukrainien Zélinski en lui faisant dire le contraire de ce qu’il dit. 

L’on voit bien ici le revers de la médaille de la formidable révolution que connaît notre monde où la circulation de l’information est devenue centrale. Nous sommes submergés par le flot d’informations. Nous sommes menacés par « L’apocalyspe cognitive » comme l’explique l’excellent ouvrage de Gérard Bronner : « Jamais, dans l’histoire de l’humanité, nous n’avons disposé d’autant d’informations et jamais nous n’avons eu autant de temps libre pour y puiser loisir et connaissance du monde. Mais ce rêve risque désormais de tourner au cauchemar. Le déferlement d’informations a entraîné une concurrence généralisée de toutes les idées, une dérégulation du « marché cognitif » qui a une fâcheuse conséquence : capter, souvent pour le pire, le précieux trésor de notre attention. Nos esprits subissent l’envoûtement des écrans et s’abandonnent aux mille visages de la déraison». 

Pour vérifier, sourcer, remettre en perspective, prendre du recul, il nous faut plus que jamais des professionnels de la communication : des journalistes.

Plus que jamais indispensables pour le bon fonctionnement de nos démocraties.

Que va-t-il rester du port du masque et des gestes barrières ?

Ça y est ! À la poubelle les masques ! 

Même pour un ministre (belge), le port du masque n’est pas si facile que ça le masque.

Il était temps. Parce que le port du masque, c’était devenu n’importe quoi. Car il y a port du masque et port du masque. En fait, il faudrait écrire : porc du masque. Sale, crade. (Désolé, les cochons à la queue en tire-bouchon, je sais que quand vous gambadez sous les chênes à vous nourrir de glands, vous êtes tout sauf sales). 

Dans les transports, tout le monde ou presque portent/aient le masque, mais plus par peur de l’amende que par peur du covid. Et franchement, à quoi servaient encore tous ces masques fatigués, pliés, dépliés, sortis et remis dans la poche des dizaines de fois, portés comme des caches barbes, comme des bandanas ou en durags ? Si ce n’est d’être autant de nids à microbes ou à virus ; ou à cacher ses vrais sentiments, ceux qui au-delà des mots sont révélés par les expressions du visage.

Tant mieux donc si les masques trouvent le chemin des poubelles. 

On a dit poubelle, pas par terre, pas jetés n’importe où. Les masques : une pollution plus invasive encore que les – bientôt- feu sacs plastiques. Et puis si le masque ça marche, ou en tout cas, ça aide contre la transmission de virus, c’est à condition d’en respecter le mode d’emploi : ne pas toucher le masque avec les doigts, bien le positionner, le jeter au bout de 4 heures et le mieux, porter des masques FFP2, vous savez ces masques en bec de canard qui coutent un bras. Le port du masque fonctionne bien dans les hôpitaux, par les professionnels de santé, mais dans notre vie de tous les jours… 

Mais si les masques tombent, il est dommage que nous jetions le bébé avec l’eau du bain, que nous abandonnions ces autres gestes : aérer nos appartements ou nos bureaux et se laver les mains. On appelle ça …l’hygiène. 

Or l’hygiène continue à ne pas être notre point fort à nous français. Et le covid n’y aura rien changé. Comme le disent nos amis allemands, pas étonnant que les Français aient choisi le coq comme symbole national, c’est le seul animal qui chante tout en ayant les pieds dans la merde. 

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