moi quand je serai grand , je ferai du curling

Les nouvelles sont mauvaises d’où qu’elles viennent, et quand on veut déjeuner en paix, on peut zapper, tiens par hasard, sur France 3.

Et à la mi-journée France 3 (suivi de France 2) retransmet les JO d’hiver en direct de Pékin.

Et à la mi-journée, ce sont les épreuves de curling. Et là on est loin, très loin de l’actualité malheureuse. 

Le curling… avant, j’en avais une idée très vague… et je l’avoue quelque peu méprisante. 

Un sport, ça ? des femmes ou hommes qui lancent une sorte soupière sur de la glace, elle glisse forcément, et devant, deux personnes qui frottent la glace de manière hystérique avec des sortes de balais-brosses.

Et là on se demande : Mais comment devient-on curlinger ? Et qui a pu avoir l’idée de ce sport ? Et est-ce vraiment un sport ? Que faut-il pour développer les qualités physiques pour devenir un champion de cette discipline ? Faut-il être le gagnant d’une sorte de Top chef version technicien de surface ? Faut-il s’entrainer au lancée de soupière ? 

Eh ! bien tout ceci n’est que médisance. 

Et je l’ai appris en regardant l’épreuve de curling où s’affrontaient Suisses et Canadiens. 

Est-ce la réalisation, avec des images par le haut, et différents angles qui rendaient haletant le suivi de la progression de la pierre (oui, ce sont des pierres pas de soupières que l’on fait glisser), ou bien les plans montrant l’effort des balayeurs, ou encore les commentaires qui expliquaient les stratégies du lanceur, le coup de la « pêche », le sens des efforts des balayeurs, et les enjeux de la partie ? 

Toujours est-il que l’on découvre que le curling est un beau sport, un jeu d’équipe alliant force, précision et stratégie. Et l’on apprend que ce peut être dangereux, un des champions présents s’était même fait, il y a quelques années, un traumatisme crânien en chutant sur la glace. Et qu’il y a 500 000 pratiquants de curling au Canada, où c’est le deuxième sport derrière le hockey.

Et l’on en ressort moins bête.

Et ça, ça détend. 

D’autant que ce sont les Suisses qui ont gagné. Et ça, ça donne envie de yodler : yo-hol-di-o-u-ri-a! Je dis ça, mais j’aurais été tout aussi content si ça avait été les canadiens… ou les allemands ou les jamaïcains.

Et l’on oublie quelques instants, la Chine, les Ouigours, le climat, la pandémie, la campagne pour les Présidentielles, etc, etc…

Et ça détend.