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Le blog de Pierre M. Thivolet, journaliste

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#benzema #KB9 C’est ce soir : Karim Benzema, ballon d’or ! Tous les gones vont faire la teuf ! (Sinon, le Rhône va déborder de larmes)

On ne va pas se mentir : Je ne suis ni spécialement spécialiste de foot, ni particulièrement chauvin lyonnais « Tout le monde peuvent pas être de Lyon. Il en faut ben d’un peu partout » dit la plaisante sagesse lyonnaise. 

Et je ne suis pas particulièrement fan de Benzema. 

Mais bon, il faut toujours faire plaisir à sa mère et ma mère  – 96 ans – adore Karim. 

Pour elle, il reste le petit « gone », dont elle suit même à distance la prodigieuse carrière. 

Entré dès 10 ans au centre de formation de l’Olympique Lyonnais, puis 5 années fabuleuses, avec l’OL, qui à l’époque remportait Coupe, Championnat, Trophée des Champions, tout sauf …l’Europe, où l’OL n’est jamais arrivé à se hisser au niveau des plus grands. 

Remarquons qu’à l’époque, l’OL était une équipe qui comptait, du moins en France. 

Aujourd’hui, elle se traîne, sauf d’un point de vue …comptable. 

Avec OL Land, le nouveau stade implanté loin du mythique Gerland – mais c’est quoi cette obsession de vouloir construire des stades à 15 kilomètres des centre villes , comme à Lyon donc ou à Bordeaux . Alors qu’à Barcelone, à Madrid, et à Marseille, les stades sont au cœur des villes, et donc le cœur des villes bat avec leur stade – , avec tout l’écosystème sportivo-commercial installé tout autour du stade et en partie financé grâce aux aides publiques régionales ou municipales, la fortune des anciens dirigeants et propriétaires du club est assurée. On est content pour eux. 

Pour atteindre les étoiles européennes, Benzema a donc rejoint le Real Madrid. Suivant ainsi l’exemple d’un autre génie du ballon rond, Zidane, bien sûr. 

Et il a eu bien raison. 

Il est maintenant KB9, El nueve, le numéro 9, l’avant-centre d’une des plus grandes équipes de la planète, dans une des villes qui, quand on est une star du foot, qu’on a de l’argent, est une des plus agréables à vivre.

Donc, quelques soient les faux-pas qu’il ait pu faire, Karim reste pour les lyonnais un gone. « Tâche moyen de pas lâcher de bêtises, parce que t’auras beau courir après, t’auras de peine à les rattraper »… 

Encore une plaisante sagesse lyonnaise que Karim aura sans doute méditée, avec l’âge, et avec l’environnement madrilène …

Ce soir entre Rhône et Saône, personne ne doute qu’il décrochera enfin le ballon d’or. 

« Le tout c’est pas d’y faire, c’est d’y penser ; mais le difficile, c’est pas d’y penser, c’est d’y faire »

Et il va le faire, il l’a fait, sans nul doute !

Vague de chaleur pour les Saints de glace: y’a plus de saisons?

Comme chaque année, les Saints de Glace sont de retour les 11, 12 et 13 mai.

Saints de Glace à ne pas confondre avec Seins de glace. Ce n’est pas une allusion machiste, mais le titre d’un film avec Mireille Darc, Delon, Brasseur, qui n’a sans doute pas marqué l’histoire du 7ème art, mais dont l’affiche, elle, avait à l’époque retenu l’attention : Une Mireille Darc en pied et à poil sur fond de barillet de revolver. 

Un polar pas si nul que ça où l’héroïne tue son mari à coup de pic à glace. Quand on y pense, les pics à glace ne sont pas des objets à laisser trainer dans tous les foyers, 20 ans après, c’est Sharon Stone qui en jouait dans « Basic Instinct ».

Les Saints de Glace donc, sont 3 jours redoutés par les jardiniers car ils seraient synonymes de derniers risques de gel. Paraît-il car quand on habite au 4ème sans balcon, on ne peut pas vraiment vérifier.

« Glace », on comprend donc mais pourquoi les Saints ? 

Parce que (merci qui ? merci wiki !) ce sont les 3 jours où sont célébrés Saint-Mamert, Saint-Pancrace et Saint-Servais, à ne pas confondre avec Saint-Gervais station de ski branchée. 

Mais cette année, les Saints de Glace ont pris un coup de chaud. 

On annonce une vague de chaleur à 30 ° C. 

Encore un signe du réchauffement climatique ? 

Que nenni ! En matière de météo, nous sommes comme les poissons rouges, nous n’avons pas de mémoire. 

En fait depuis … 1886, les relevés montrent que ces 3 jours ne sont pas forcément les plus froids. Et que même, nous avons connu « pire » en matière de chaleur :  

En 2015, 32,7°C à Clermont-Ferrand. 

En 1969, 29°C à Paris, 33°C en Aquitaine 

et en 1912, 33°C à Paris, 34°C à Toulouse et 36°C à Clermont-Ferrand ! (je n’étais pas là, c’est ce que disent les relevés). Donc pas de panique avec des saints chauds. 

Contrairement aux hivers trop doux, aux précipitations trop faibles ou mal réparties, aux événements météorologiques violents trop fréquents qui sont les signes d’alarmants d’un réchauffement du climat.

En réalité, nos ancêtres n’avaient pas tout faux : ces dates ont été retenues comme un repère temporel au-delà duquel le risque de gel en plaine devient très faible.

Cette histoire se termine mal pour nos trois saints : ils ont été expulsés du calendrier catholique depuis le concile de Vatican II, et remplacés par … Estelle, Achille et Rolande, les trois prénoms que l’on trouve désormais aux dates des 11, 12 et 13 mai. 

Dommage, ils étaient une belle alternative à Kevin ou Jordane …

Guerre en Ukraine : Et pendant ce temps-là…

Il est toujours intéressant de s’intéresser à ce qui se passe ailleurs qu’au centre d’intérêt de l’actualité. 

Or depuis une semaine, au centre de nos préoccupations il y a la guerre en Ukraine, et bien sûr cette question : Serons-nous tous vitrifiés, Poutine compris, dans quelques jours ? 

C’est bien sûr très grave et très dramatique, et je vous épargnerai donc mon humour un peu douteux, genre : « moi aussi je suis solidaire des Ukrainiens. Désormais je boycotte le caviar. Et pour la vodka, j’exigerai de la polonaise ». 

Ou alors, une blague qui remonte à l’époque où les soviétiques conseillaient l’armée égyptienne face aux forces israéliennes qui fonçaient à travers le Sinaï. « Appliquez vieille tactique millénaire russe : Laissez pénétrer l’ennemi et attendez l’hiver. »

Pour ceux qui n’auraient pas compris, je conseille la lecture de « Guerre et Paix » ou le film « Stalingrad ».

L’heure n’est donc pas à l’humour potache. Mais pendant que tous nos regards et nos media sont tournés vers l’Ukraine, pendant ce temps- là, comment réagit le reste du monde ? 

L’Afrique ? Pas grand-chose.

Des réactions juste ce qu’il faut, entre d’un côté ceux qui pensent sans doute : « c’est une affaire de blancs, pour une fois qu’ils ne se battent pas entre eux chez nous… » Et ceux un peu gênés, qui remettent leur sort entre les mains de Wagner. Wagner qui rappelons-le n’est pas un compositeur d’opéras, mais une milice qui n’a pas froid aux yeux. 

Ce ne serait d’ailleurs pas surprenant que profitant du fait que nous regardons ailleurs, ces miliciens qui servent les intérêts de Moscou, ne nous fassent un enfant dans le dos, au Mali ou en Centrafrique. 

Et la Turquie ? Elle condamne mais tout en discrétion…

Membre de l’OTAN, la Turquie est également la gardienne du Bosphore, de la circulation des bateaux vers la mer Noire. Et puis en matière de non-respect des droits de l’Homme, Erdogan n’a pas grand-chose à envier à Poutine. 

Mais montrer un peu de solidarité avec l’Ukraine, un peu, juste ce qu’il faut, permettrait de redorer son blason vis-à-vis des Occidentaux. D’ailleurs les turcs ont plus d’affinités avec l’Ukraine et les tatars de Crimée qu’avec l’Empire russe…

Et l’Iran ? Là-aussi les ayatollahs se font discrets … Il faut dire que l’accord sur le nucléaire iranien est sur le point d’être relancé. Et si l’on boycotte le gaz et le pétrole russes, c’est bon pour l’Iran, si elle se peut recommencer à exporter librement… 

Reste la Chine … 

Pour l’instant, elle est devenue le meilleur allié de Poutine. 

Mais sur le long terme ? Irkoutsk ou Vladivostok sont beaucoup plus près de Pékin que de Moscou. Et face au milliard de chinois que pèseront les quelques 30 ou 35 millions de russes de Sibérie ? 

Pour souper avec le diable – dit-on – il faut une longue cuillère. 

Bas les masques …

Je ne vais pas vous mentir : je déteste les masques. 

Attention, pas tous les masques ; pas les masques de carnaval par exemple. Participer à un « vidé » dans un carnaval guyanais, déguisé en touloulou Sousouri ou Zonbibaréyo est assez jouissif. Défiler dans les rues sans être reconnu, travestir sa voix, s’affranchir du regard des autres, une fois par an.

Non, je veux parler de ces masques anti-covid dont le port obligatoire recule progressivement. Certes, j’en approuve et j’en comprends la nécessité sanitaire mais le prix à payer a été lourd.

Impossible de voir les expressions du visage. Votre interlocuteur est-il fâché ? A-t-il compris que vous plaisantiez ? Si les yeux sont, dit-on, le miroir de l’âme, la bouche, l’ensemble du visage traduisent les émotions. Si les sourds et malentendants arrivent à lire sur les lèvres, c’est bien parce que nos lèvres « parlent » tout autant que nos cordes vocales.

Et puis, il y a la bise. Certains n’aiment pas cette coutume, covid ou pas. 

J’appartiens à ceux qui pratiquent cette forme de salutations. Entre membres d’une même famille, entre amis, c’est un signe de reconnaissance, d’appartenance. Deux, trois, voire quatre, « claquer la bise » fait partie de notre culture, comme pour le monde hispanique, l’ »abrazo », l’accolade.

Et puis franchement, le masque même customisé, même à fleurs, c’est moche. Cela nous fait des têtes de souris, des groins de porc. Nos paroles sont étouffées. Le masqué a-t-il quelque chose à cacher ? 

Les masques tombent et c’est tant mieux. 

Sauf que tout ce que nous redécouvrons n’est pas forcément joli, joli.

D’abord la crise sanitaire n’a pas révélé, sauf exception, une propension à la solidarité. Derrière les masques, nous nous sommes repliés sur notre petit moi. La peur du covid s’est transformée en peur des autres, plus que jamais, l’enfer c’est les autres.

Et puis quand on voit de certaines bouches sortir certains propos, on se demande si le port du masque n’avait pas quelque chose de bon.

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