Le blog de Pierre M. Thivolet, journaliste

Catégorie : homophobie

Régine Deforges : Un tel concert de louanges lui aurait été suspect !!!


La disparition de l’écrivain( e) Régine Deforges ne suscite que concert de louanges, éloge de la femme de gauche, de la femme libre, libre dans sa sexualité, sa bisexualité.
Pas sûr que tout le monde l’ait bien lue, Régine Deforges, que d’ailleurs tout le monde baptise DESforges, jusqu’à Christiane Taubira qui, en temps normal, est plus précise dans ses citations. Ce doit être le remaniement (LOL !)
Il est intéressant d’écouter ce que déclarait sur France-Culture, l’an dernier,  à propos du « mariage pour tous » , cette écrivaine engagée dans la lutte contre l’homophobie :
«L’affaire du mariage pour tous, moi, je trouve ça ridicule!
Je ne suis bien sûr pas contre, mais je trouve ça ridicule que les pédés veulent absolument rentrer dans la norme, se passer la bague au doigt… ça rime à quoi?!
Ce qui est intéressant c’est de ne pas être comme l’autre, ce sont les différences. Si on se ressemble tous, comme quand on va dans les boutiques des aéroports du monde entier, où vous trouvez les mêmes choses à acheter, je ne vois pas l’intérêt!»
Heureusement, que ces déclarations avaient été peu entendues, car qu’est-ce qu’on n’aurait pas dit sur elle , elle dont toute la vie avait été un combat pour le droit à la différence. L’aurait-on assimilée à une Christine Boutin ? 
            Mais sa pensée, sa revendication à la différence, tout cela est aujourd’hui écrasé par le consensus mou et bien pensant. Régine Deforges était de la même trempe qu’une Marguerite Yourcenar, la première femme élue à l’Académie française qui écrivait dans «Archives du Nord »:« Agir et penser comme tout le monde n’est jamais une recommandation et pas toujours une excuse. »
Deux grandes écrivaines, libres, dont les messages exigeants semblent se rejoindre au-delà de la mort.
Mais notre époque n’est sans doute plus à l’exigence.
Nous vivons une e-poque formidable ( ?)

L’inconnu du lac : Couvrez cette bite que je ne saurais voir!

Y’en a qui ont l’esprit mal tourné. Notamment ceux qui ont créé une pseudo polémique au sujet de l’affiche de «l’Inconnu du lac » dont l’action se déroule au bord d’un lac, lieu de drague pour homosexuels. 
J’avoue: Mon attention avait été retenue par cette affiche, très belle, une peinture, une belle composition, avec des personnages représentés par des applats de couleurs, sans détail précis. Cette affiche m’avait donné envie d’en savoir plus. Et alors que je n’ai aucune appétance particulière pour des sujets se déroulant dans un milieu homo, j’avais trouvé l’histoire plutôt intéressante, plutôt universelle (quid de l’amour dans la surconsommation sexuelle ?) et l’interview du réalisateur, plutôt intelligente. 
Pourtant, cette affiche a fait scandale, en tout cas entre Versailles et Saint-Cloud, où la municipalité a décidé de la faire retirer… Au début, je n’ai pas bien compris : Où était le scandale ? … Bon, d’accord, les deux personnages du premier plan s’embrassent et ce sont deux hommes… Mais, franchement pas de quoi traumatiser ni des enfants des écoles maternelles, ni un groupe de moines trappistes. Certaines affiches sur les murs de nos villes pour des rappeurs bobybuildés et tatoués me paraissent nettement plus chaudes. Et je ne parle même pas de la statue de David de Michel-Ange à Florence ou Adam sur la voute de la chapelle Sixtine, à Rome: Tous deux, bites à l’air… 
Il m’a fallu du temps pour comprendre que l’objet du délit serait en fait un couple en train de se sucer, au cinquième ou sixième plan dans le fond. Je mets cela au conditionnel parce que j’ai essayé de vérifier, j’ai agrandi plein écran, j’ai même utilisé une loupe, j’ai pris rendez-vous chez l’ophtalmo, franchement, on ne voit rien. Il faut vraiment avoir l’esprit mal tourné, être particulièrement obsédé. 
Il faut être, comment disait Molière déjà? : Tartuffe
Couvrez ce sein que je ne saurais voir:
  
Par de pareils objets les âmes sont blessées,
 
Et cela fait venir de coupables pensées. 
Comme l’on sait ce n’est pas le dévôt, l’homme de foi que dénonçait Molière il y a 350 ans, mais le faux-dévôt, l’hypocrite, celui qui en faisant semblant d’être choqué par un sein découvert, révèle en fait ses fantasmes, ses frustrations, ses « coupables pensées ». 
 Saint-Cloud,Téhéran, les intégristes de tout bord : C’est du pareil au même : Tous des Tartuffes !

Nous vivons une e-poque formidable !

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