Le blog de Pierre M. Thivolet, journaliste

Catégorie : LR

Elections: La pelle du 18 juin.

Encore un effort: Le 18 juin ce sera enfin fini ! Et au boulot
Plus, ça serait indécent. Ça l’est peut-être déjà: Emmanuel Macron a réussi son «pari» et va disposer d’une très, très large majorité à l’Assemblée. En Marche rafle la mise, et tous les autres vont se prendre une pelle, la pelle du 18 juin. Les commentateurs parlent de résultat historique. Qu’est-ce que cela veut dire? L’élection de Macron, 39 ans, Président l’était aussi, alors…
Bien sûr, comme les perdants sont de mauvais perdants, le mode de scrutin, l’absence de proportionnelle, est évidemment mis en cause. Certes. Mais en Grande-Bretagne – soit-disant «mère» de la démocratie – on vote par un scrutin « uninominal majoritaire à un tour ». Seul le candidat arrivé en tête dans une circonscription est élu. Résultat : Un parti peut avoir la majorité des députés tout en n’ayant que 35 % des voix.
D’autres mettent en cause les institutions de la Vème République. Qui seraient responsables de la très forte abstention. Certes. Mais aux dernières législatives en Suisse – vous savez le pays où l’on vote tout le temps – l’abstention a atteint…51,6 %.
Et si la forte abstention d’hier était tout simplement due au fait que le 18 juin ce sera le … 8 ème tour de cette campagne électorale qui dure maintenant depuis près d’un an. Une lassitude, un ras-le-bol, le sentiment que : « C’est bon : En Marche Macron a gagné, on passe vite à l’étape suivante, et qu’ils se mettent à travailler ».
Quoique… Le 21 juin, ce sera la fête de la musique. Puis le début des vacances (Enfin pour celles et ceux qui peuvent en prendre, et ce ne sont même pas la moitié d’entre nous).
La démocratie n’a pas de prix, voter reste encore une chance sur notre planète, et bouder les urnes est un caprice d’enfant gâté. Mais nous venons de passer presqu’un an, suspendus à ces élections, bloqués, quand tout va si vite dans le monde autour de nous: Nous devons être un pays sacrément riche pour nous permettre ce luxe.

En politique comme en foot une remontada est-elle possible ?

Fillon peut-il être le Messi de la droite ? 
Mercredi à 22 heures on saura si le Barça réussit sa remontada. Il paraît que ce serait historique alors que le PSG a dézingué les catalans à l’aller 4-0. En Espagne, les commentateurs sont très, très pessimistes. Les supporters eux semblent y croire beaucoup plus. Impensable en effet que ce club mythique qui domine le foot européen depuis toujours, puisse être éliminé de la Ligue des Champions. Et ils s’en remettent à leur sauveur, Messi, por supuesto !
Pour la droite française, le messie s’appelle Fillon. Une remontada sera-t-elle possible ? Les supporters veulent y croire: Il y a 4 mois François Fillon était donné battu, et pourtant a gagné les primaires haut la main. Dimanche il a rassemblé 200 000 personnes – peut-être 40 000 seulement mais qu’importe – le peuple de droite était avec lui. Et puis les sondages se trompent. Comme en Grande-Bretagne pour le Brexit, ou aux Etats-Unis pour Trump. Sans ces instantanés de l’état de l’opinion, ce sera donc pilotage à vue, au doigt mouillé. D’autant plus que toute discussion semble devenue impossible. Les partisans opposent le terrain, la vraie France, le peuple de droite, aux élites, aux « chapeaux à plumes des partis », au microcosme parisien. C’est quoi, c’est qui, le peuple ? A quelle heure faut-il se lever pour aller travailler? Si on n’aime pas les chroniques de Zemmour, est-on renvoyé dans l’enfer de la pensée unique ? La pensée unique, n’est-ce pas penser que seuls ceux qui pensent comme moi ont raison ?
En foot, tant que le coup de sifflet final n’est pas sifflé, tout est possible. Pour ces élections présidentielles, le coup de sifflet ce sera évidemment le 23 avril 20 heures. Mais en foot, une défaite finalement ce n’est pas si grave, ce n’est qu’un jeu. Alors qu’en politique, là on arrête de jouer. Car c’est à la fois notre avenir collectif et nos avenirs individuels qui sont en jeu.
Nous vivons une e-poque formidable.

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