Le blog de Pierre M. Thivolet, journaliste

Catégorie : mondial

Emmanuel Macron assistera au match des bleus : Aie ! Aie aie ?

Le Président en 1/2 finale: Est-ce une bonne idée ?
Le Président fait ce qu’il dit (enfin presque…) et donc : il avait annoncé que si l’équipe de France allait en demi-finale il se rendrait en Russie, il ira donc mardi à Saint-Pétersbourg pour encourager les bleus face à la Belgique. 
Cela part d’un bon sentiment. D’un vrai intérêt pour le foot, sans trop de calcul électoral, parce que dire comme il l’a fait qu’il était supporter de l’OM alors qu’on habite Paris, et que son ministre de l’intérieur et des cultes est lyonnais, c’est aimer prendre des coups. Et puis, il paraît que les français ne sont pas très nombreux à avoir cru à ce mondial en Russie –manque de foi en Didier Deschamps et en sa sélection ? Traumatisme bicentenaire de la Bérézina et de la retraite de Russie ?– donc un supporter de plus, ça ne devrait pas faire de mal. 
D’un autre côté un Président qui va assister à un match, on a envie de lui dire : Manu (Oui, parce que là, même Président on n’est pas à une cérémonie officielle, mais entre potos fans des bleus, donc on peut dire : Manu), Manu, tu crois vraiment que c’est une bonne idée. Tu ne risques pas d’être un peu le mistigri, le chat noir, d’apporter la scoumoune. Là on ne rigole plus, c’est du sérieux, on ne parle pas du pognon de dingue pour les dépenses sociales, ni du plan pauvreté, on parle de FOOT. Et aucune vidéo trash publiée par ta communicante Sibeth N’Diaye, ne pourra te sauver. L’Elysée a-t-elle consulté des voyants ou voyantes comme au temps de feu le Président Mitterrand ? A-t-on prévu des pattes de poulets ( pas de ceux qui ont été offerts pendant le Salon de l’agriculture, au fait que deviennent-elles ces poulettes, et combien leur entretien coûte-t-il au budget de la France ? Et pondent-elles de œufs pour les pti dèjs présidentiels ?), des grigris, des quimbois ( Christiane Taubira pourrait être de bon conseil  dans ce domaine) ? Parce qu’on trouve de multiples exemples par le passé où la venue d’un Président amène la scoumoune. Souvenons-nous de François Mitterrand venu à Kourou assister au lancement d’Ariane, un des rares qui ait raté, le lanceur avait dû être détruit. 
Ce serait un peu bête que la fusée bleue explose en plein décollage face aux diables rouges. 
Il faut mettre tous les atouts de leur côté. Peut-être pas aller jusqu’à fermer la frontière avec la Belgique, construire un mur comme Trump avec le Mexique, boycotter les produits belges (enfin pas Tintin, ni les frites, ni Stromae), mais renoncer à ce voyage. En prétextant par exemple que, non, Emmanuel Macron n’est pas le Président des riches, la preuve mardi il assistera à une rencontre amicale entre l’équipe de l’ASPTT d’Amiens, contre celle de l’Association sportive des cheminots de Saint-Denis. Et non pas à un match où le plus mal payé des joueurs gagne 500 smics par mois. 
Président ce serait un beau geste. Pour les bleus, pour la France. Et puis pour la côte de popularité car en cas de défaite, aie, aie ! A moins que la présence de Brigitte ne change tout…

Grèves : Fin à São Paulo. Début à la SNCF. Cherchez l’erreur !

Depuis quelques jours, nous découvrons que la vie au Brésil n’est pas que Copabacabana, foot et samba, et que cet immense pays connaît mouvements sociaux, grèves et manifestations. Au royaume du foot, la fièvre du mondial tarde à se manifester. Se manifestent au contraire les revendications sociales et politiques.
Certains commentaires s’en étonnent: Comment ça ? On croyait que les brésiliens oubliaient leurs soucis dés qu’ils voyaient un ballon et que la misère était plus douce au soleil ?  On nous aurait menti?
Nous devrions nous réjouir. Depuis des mois, ce que beaucoup de brésiliens réclament c’est plus de justice sociale, moins de corruption, plus d’infrastructures, notamment dans les transports, qui sont devenus un enfer dans les villes de São Paulo et de Rio, parmi les plus grandes agglomérations de la planète … Et c’est un signe de démocratie et de développement.
Oui, le Brésil est un  pays en plein développement, En 20 ans, il a accompli un formidable bond en avant. Mais le Brésil vient de loin, de quatre siècles d’exploitation coloniale, d’esclavagisme, de ségrégation économique et sociale. Réduction de la pauvreté, extension des classes moyennes, éducation, santé, infrastructures. Mais le Brésil reste encore un des pays les plus inégalitaires et les plus violents du monde. Les attentes et les frustrations y sont immenses.
Et le Brésil est aussi une démocratie en plein épanouissement. Quand on pense aux années de plomb de la dictature militaire – c’était il y a vingt – trente ans, à peine, l’actuelle Présidente Ditma Roussef avait d’ailleurs été arrêtée et torturée – on mesure le chemin parcouru. Or, une démocratie c’est un pays où les pauvres n’ont plus peur de revendiquer, où la population n’accepte plus la corruption, où les jeunes réclament de meilleures conditions d’études.
Tout cela va-t-il pourrir notre mondial ? Une lueur d’espoir : Les grévistes du métro de São Paulo annoncent qu’ils suspendent leur mouvement. Ironie ( ?) patatras, chez nous, c’est la SNCF qui se met en grève. Ca n’a rien à voir ? Non, rien. Chez nous, la grève, c’est pour… C’est pourquoi  d’ailleurs ? Contre, non pour la fusion RFF et SNCF, oui, mais non ? Ce n’est pas faire injure aux revendications sociales chez nous que de reconnaître que les grèves au Brésil y sont plus vitales.
Et puis, qu’est-ce que c’est que cette attitude qui préfère le calme militaire de la place Tienanmen à Pékin où les J.O n’étaient pas menacés par les grèves, c’est sûr, aux clameurs des manifestants de São Paulo ?  

Nous vivons une e-poque formidable !
Pendant le “mondial”, suivez 

Não ! Merci de ne pas écorcher le portugais !

Consternação ! Pour tous ceux qui ont un minimum de connaissance du portugais, de la langue portugaise, qu’il soit du Brésil ou du Portugal, les semaines qui suivent vont être douloureuses : Les français, pardon : Les journalistes français s’obstinent à écorcher les noms et mots avec le fameux ã, notamment, dans ão, où le a est surmonté d’un accent ~, qui est un peu l’équivalent du son “an” en français.
Alors qu’il y a justement une proximité entre nos deux langues, les envoyés spéciaux au Brésil continuent à se tordre la langue pour essayer de prononcer des mots en ão, alors qu’il pourraient tout simplement dire : an.
Exemple: Jean, c’est João, qui se prononce presque comme Jean: Jo-an, plus proche que le guttural espagnol Juan, RRRRRRuan, avec la fameuse « jota », difficile pour beaucoup de français.
Et puis on a de la peine pour les envoyés spéciaux d’Itélé ou BFM-TV qui dépêchés dans la ville où se trouve l’hôtel qui va accueillir les « Bleus » : Ribeirão Preto (le ruisseau noir). Cela donne Ribeira-o , ou alors Ribeiro, mais jamais Ribeiran… A croire que ces « envoyés spéciaux » ne parlent pas avec les brésiliens qui les entourent. Sinon, ils les auraient entendu prononcer le nom de leur ville ! Ribeiraõ Preto située à 300 kilomètres de São Paulo, que les français du Brésil appellent souvent « Saint-Paul », et là aussi attention les oreilles : Não ! Ce n’est pas Sa-o Po-lo, mais San Pa-olo. Double faute !
Atenção : Les oreilles des amoureux de cette langue plus parlée dans le monde que le français (Portugal+ Brésil+Angola+ Mozambique + Cap-Vert+ Guinée Bissau) vont encore siffler quand nos «reporters » et commentateurs vont parler de la sélection brésilienne, la « seleção ». Qu’ils ont baptisée sélésa-o. alors que l’on dit « sélésan ». 
Il ne s’agit pas là de snobisme ou de coquetterie. Nous sommes les seuls à écorcher les mots portugais. Ni les allemands, ni même les américains ne le font, c’est-dire !
Cela révèle une certaine arrogance française, un manque d’ouverture et de curiosité de la culture des autres.
Sauf de la culture américaine, of course. Car sans même parler un anglais parfait, personne ne prononce « nèv york » ou « Vachinton » mais bien sur « Niou York » ou « Ouachinetone ».
Encore une petite remarque : C’est Rio de Janeiro, et non pas Rio de Djaneiro, comme s’obstinent à le dire nos envoyés spéciaux, comme entendu récemment sur BFM ou Europe1.
Alors : Por favor, n’abimez pas la « Seleção ». Obrigado !
Nous vivons une e-poque formidable !Vivemos numa e-poca incrivel !

A partir de demain : Tous les jours un petit blog sur le Brésil pile et face : Le Blogodinho ( proncez blogodigno) , c’est-à-dire le « petit Blog » BLOGODINHO, le Petit Blog de Pierre M. Thivolet sur le Brésil

France: Tous à Lourdes, vite !

Que ce soit en foot ou en économie, il faudrait un miracle ….
L’heure est grave: nous sommes à 3 jours de ne pas avoir notre billet pour Rio, son maracana, son samba, ses garota et autres moça.
A moins d’un miracle. 
Ce qui n’est pas impossible: “Il faut y croire”, nous disent en chœur Nasri, Ribery, Deschamps … TF1, les sponsors, les journalistes qui en juin prochain risquent fort de se retrouver non à Copacabana mais à Paris-plage.
Je ne vois donc plus qu’une seule solution: La grotte de Lourdes. 
Annulons la préparation à Clairefontaine pour une immersion collective dans la source miraculeuse, le tout filmé en direct live “breaking news. De toute façon, ça ne pourrait pas faire de mal. Ce serait même excellent pour l’économie de la cité pyrénéenne sinistrée par les inondations de l’été dernier. Et puis ce serait encourager le Made in France. Bernadette, le monde entier nous l’envie, mais jamais copiée, jamais imitée, même pas par les Chinois. Et sans être anti clérical, quelle créatrice d’emplois! Des emplois non délocalisables, dans une région qui sinon, aurait été plus sinistrée qu’Hagondange ou Florange.
Montebourg : Qu’attends-tu ? Comme tu l’avais fait en son temps avec les pull marin, prends la tête d’un grand pèlerinage national,  pour la France au Brésil et pour le redressement productif de notre pays. Un miracle pour deux causes perdues. 
Renouons avec cette tradition quand nos ancêtres désarmés devant les ravages de la peste, s’en remettaient à la Vierge noire. Des fois, ça marchait. Et ça a donné Le Puy-en-Velay, Fourvière, Notre-Dame de la Garde (?). Souvent, ça marchait pas, mais là, il n’y a plus personne pour raconter !

On y croit : Dans 3 jours, les bleus se qualifieront. Et le 31 décembre, la courbe du chômage se sera inversée. “Paris vaut bien une messe”, aurait dit Henri IV. Le Brésil vaut donc bien un pèlerinage. Quant à la sortie de crise, il y a toujours Sainte Rita, la Sainte des causes désespérées.
Nous vivons une e-poque formidable

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