Le blog de Pierre M. Thivolet, journaliste

Catégorie : Omar Sy

Mais c’est qui le type qui polémique avec Omar Sy ?

Zemmour qui polémique avec Omar Sy: C’est un fake ? 
Il paraît qu’une polémique oppose Omar Sy à Eric Zemmour. Rien qu’à l’énoncé de cette nouvelle, on hésite entre l’éclat de rire – genre bien sonore, bien franc, à la Omar Sy – Doudou dans le SAV sur Canal – et la consternation. Parce que les deux ne boxent pas du tout dans la même catégorie.
D’un côté on a un acteur, un bon, un vrai, capable d’incarner aussi bien le gars de banlieue qui apprivoise et se fait apprivoiser par un milliardaire tétraplégique mais bien vivant – c’est Intouchables, et ce film, tous les français l’ont vu, et c’est un succès planétaire – que Knock, le héros de la pièce de théâtre de Jules Romain, un classique de notre littérature, son dernier rôle, dans son dernier film. Il arrive même à jouer dans des blockbusters typiquement américains, Jurassic World, X-men, Transformers, et revient en France incarner « Chocolat ». Il n’a pas la grosse tête, il n’est pas con, il semble avoir une famille sympa, équilibrée et en toute discrétion. Omar Sy, trop beau pour être vrai.
Est-ce cela qui agace Eric Zemmour ? Parce que sinon il est incompréhensible qu’il cherche des noises à quelqu’un qui n’en cherche pas. Et d’ailleurs, vaudrait mieux pas, sinon « j’te casse la gueule à la récré ».
Et puis c’est qui Zemmour ? il a fait quoi ? Ecrit quoi ? Des livres que personne ne lit ? Des pamphlets qui ne donnent des érections qu’aux lecteurs de Valeurs actuelles et encore ? Il n’existe que parce que les medias souvent accusés d’être plutôt de gauche, ce qui n’est pas faux, cherchent des alibis de droite, sensés n’être politiquement pas corrects. Le pire c’est sans doute de vouloir se faire passer pour un défenseur de la culture française, des vraies valeurs de cette langue qui nous unit. Mais ses lectures se sont arrêtées à Chateaubriand, qui est certes un grand auteur, mais franchement chiant comme la pluie en Bretagne, qui comme chacun sait ne tombe qu’une fois par an.
Non, il y a encore pire que sa culture naphtalinée étalée comme de la confiture. Le pire, ce sont ses obsessions raciales qui le conduisent à des raisonnements grotesques jusqu’à ces fameux pronostics ethnico-sportifs  pour la dernière Coupe du Monde de foot: Vous vous souvenez?  Il avait annoncé que l’Allemagne serait battue par le Brésil car elle ne gagnait que lorsque son équipe ne comprenait que des » dolichocéphales blonds », ce qui n’était plus le cas avec des Özil, Boateng ou Khedira… Résultat : L’Allemagne avait écrasé le Brésil 7 à 1. Trop fort Zemmour !
Alors , comme on dit, la bave du crapaud n’atteint pas l’aile de la blanche colombe. Lâche l’affaire, Omar, il n’en vaut pas le coup.

Raul Castro à l’Elysée. Marco Rubio à la Maison Blanche : Tous chocolats ?

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Raul Castro dîne à l’Elysée. Marco Rubio s’attaque à la Maison-Blanche. Le clown Chocolat crève les écrans. Décidément, Cuba est dans la place !
Raul Castro dîne à l’Elysée : C’est le symbole de la fin d’une époque, la chronique annoncée de la fin d’un régime ou plus exactement de la dictature d’un pouvoir archaïque, celui d’une famille, d’un clan, d’une oligarchie militaro-politico-révolutionnaire qui a mis Cuba sous cloche depuis un demi siècle. Il faut être Mélenchon pour croire encore qu’il existe une Révolution à Cuba (comme au Venezuela, d’ailleurs). L’abus de cigares ou de mojitos ne justifie pas tous les aveuglements.
Au même moment, dans la course à la Maison-Blanche, Marco Rubio est en train de percer, côté républicain. (Comme nous l’avions prévu il y a plus d’un an dans le blogodo).  Marco Rubio, un sémillant sénateur de Floride, d’origine cubaine …. Il pourrait être le  prochain locataire de la Maison-Blanche, ce qui serait la aussi tout un symbole : Les latinos sont la « minorité » la plus nombreuse aux Etats-Unis, bien avant les noirs. Ils devraient former le 1/3 de la population vers 2050…
Beaucoup d’entre eux sont conservateurs, certains même ultraconservateurs. Ils ont grandi dans la haine du régime communiste de Cuba, avec une envie de revanche mêlée de nostalgie du paradis perdu.
Quand Cuba s’ouvrira vraiment, c’est-à-dire quand les Castro disparaîtront, ce qui quelque soit leur secret de longévité (le fameux régime cubain : cigare, rhum et petites pépés, LOL !), ne saurait tarder, ce sera un raz de marée. Les anciens émigrés arriveront avec beaucoup d’arrogance, les poches pleines de dollars pour faire une razzia sur toutes les richesses immobilières, touristiques, agricoles de l’île. Que pourront faire les cubains de Cuba, avec leurs salaires moyens  oscillant entre 20 et 60 $ ? Que se passera-t-il quand les anciens propriétaires d’une belle villa de Vedado ou de Jibacoa viendront réclamer leur bien aux familles qui les occupent depuis 50 ans ?
Ce sera la bataille du pot de fer contre le pot de terre. Il y a un précédent : C’est celui de l’ancienne RDA, l’Allemagne de l’Est au moment de l’unification de l’Allemagne. Malgré la mise en place d’une Agence chargée de gérer tous les biens de l’Etat est-allemand, les propriétés collectives, de permettre des procédures devant les Tribunaux pour trancher les conflits, beaucoup d’allemands de l’Est ont eu le sentiment qu’ils ne pesaient pas lourd face à leur compatriotes de l’Ouest et leurs « Deutschmarks »…
A Cuba cela risque d’être pire, et bien plus violent. Car reparaîtront également des tensions, des fractures passées sous le silence de la supercherie révolutionnaire ;  Comme le racisme. On l’oublie souvent, Cuba est le dernier pays avec le Brésil à avoir aboli l’esclavage: 1886 !
Et c’est là où l’histoire du clown Chocolat raconté par le film avec Omar Sy et James Thiérrée, télescope celle des Rubio et des Castro. Au moment où Rafel Padilla, esclave cubain, s’enfuyait vers l’Europe puis la France, commençait une carrière de clown, atteignait une célébrité certes ambiguë à cause du racisme avant de sombrer dans l’oubli, au même moment à Cuba, ses cousins étaient encore esclaves sur les plantations de grands propriétaires. Comme le père des Castro  qui lui, avait fait le voyage en sens inverse, émigrant d’Espagne, de Galice ( la même région d’ailleurs que l’ancien dictateur Franco ), pour venir faire fortune à Cuba, sur le dos des esclaves.
Au cinéma, en politique, en relations internationales, Cuba est de retour. Quoi de plus normal ?
L’a-normal était, est, son isolement, son absence de la scène internationale.
Car Cuba est la plus grande, peut-être même la plus belle île de la Caraïbe, un des plus beaux pays d’Amérique Latine. Et à moins de 200 kilomètres des côtes de Floride. Si loin de Dieu, si près des Etats-Unis, comme disent les mexicains ! Et il faut se souvenir que jusqu’à la Révolution cubaine, malgré la dictature d’un Batista qui ne fût pas toujours un dictateur, mais avant, le premier Président non-blanc du pays, le premier à faire participer les communistes à son gouvernement, Cuba était le pays le plus développé, le plus riche, de toute la Caraïbe, et de toute l’Amérique Latine, avec une presse variée, des classes moyennes éduquées.
Décidément, les Castro auront fait « chocolat » les cubains, au sens figuré de cette expression qui remonte… à la France du clown Chocolat. Etre chocolat, être floué, trompé…
Nous vivons un e-poque formidable.

Mort de Moussa: Quand les réseaux sociaux donnent envie de gerber.

Le tweet d’Omar Sy
Ainsi, Moussa, un ado de 14 ans est mort il y a deux jours à Trappes. Une balle. Sans doute perdue. Qui l’a tué sur le coup. Un de ses copains 16-17 ans a été blessé. Un balle dans la jambe.
14 ans-16 ans. Cette violence donne envie de pleurer.
Moussa était avec des amis au pied de son immeuble dans le square Albert-Camus.
Vous vous rendez compte Albert Camus ? Moi, je pense, à La Peste, à L’Etranger, au Mythe de Sisyphe, à Caligula, aux Juste, à l’Homme révolté, l’écrivain, le philosophe de l’absurde
Pas à cette mort absurde de Moussa dans le square Albert-Camus de Trappes.
Moussa est mort là. On ne sait trop pourquoi. Victime de règlements de comptes entre bandes? Quelles bandes ? En faisait-il partie ? Pourquoi lui ? Etait-il au mauvais endroit au mauvais moment ? Pourquoi y-a-t-il de mauvais moments dans le Square Albert-Camus à Trappes ?
Comment ne pas être atterré par cette vie en-devenir, fauchée par on ne sait quoi, on ne sait qui ?
On entend des témoignages: C’était un bon garçon. Un collégien sympa. Pas sage comme une image, mais un ado normal, plein de rêves, sans doute. Il aimait le foot, il s’engageait dans des assoc… Il n’était « pas connu des services de police » ; un ado comme des milliers d’autres ; sa famille ; ses proches ; ses copains ; ses enseignants ; personne à Trappes ne comprend.
A Trappes… Moussa aurait pu devenir un Omar Sy. Peut-être en rêvait-il ? Peut-être que la réussite de cet autre enfant de Trappes l’avait-il inspiré, l’avait fait rêvé… On ne le saura pas. On ne le saura plus.
Tout le monde y va de son commentaire. Notamment sur les réseaux sociaux, sur les forums. Et là on tombe comme souvent dans le dégueulasse, avec des commentaires qui donnent envie de gerber.
C’est génial internet, l’interactivité, les réseaux sociaux, ces forums, ces chats, Facebook, Twitter and co, où nous sommes instantanément connectés avec tout le monde, le monde entier, avec le meilleur mais aussi le pire. Et le pire, ce sont, malheureusement, ces minables, ces corbeaux, qui s’abritant derrière l’anonymat de pseudos genre : musclor94, boloss78, ou Charlesmartel2015, crachent leur(s) haine(s), derrière leur anonymat digital.
A propos de Moussa. « Et qu’est-ce qu’il faisait là : Guetteur ? dealer ? » . « Quand on a rien à se reprocher, on ne traîne pas dans la rue » ou encore « Mais qu’est-ce que faisaient ses parents ? ».
A gerber.
Le web produit le meilleur mais aussi le pire.
Heureusement, sur ces mêmes réseaux sociaux, il y a eu ces réactions de deux enfants de Trappes qui ont réussi : le rappeur Laouni Mouhid alias La Fouine, et Omar Sy,peut-être depuis Los Angeles. Tous les deux atterrés, exprimant leur tristesse. Et ça, ça donne de l’espoir dans ce monde de merde.
Parce qu’on n’a pas le droit de mourir à 14 ans d’une rafale d’automatique dans le Square Albert-Camus à Trappes, Yvelines, France.
Tiens, on vient d’apprendre qu’il ya quelques jours, la plaque à la mémoire de Ilan Halimy avait été profanée, à Bagneux, là où il avait été enlevé, torturé, assassiné…
A gerber.
Nous vivons une e-poque formidable.

Les seigneurs : Chronique d’un succès annoncé.

A en juger par les succès des bandes-annonces et autres teasers qui circulent sur le net (plusieurs millions de vues), les records d’audience pour les émissions où les acteurs du film sont invités (pic historique d’audience pour « C’est à vous » ), « Les Seigneurs » va faire un carton.
Tous les ingrédients sont là : L’histoire (un petit village gaulois résiste à la mondialisation en sauvant son équipe de foot, pour du même coup sauver sa conserverie, seule usine du coin), un cadre France profonde mais sympa (l’île de Molène 211 habitants, plus breton tu meurs !), une passion nationale et populaire, le foot, des dialogues dignes d’ « Intouchables », un casting d’enfer… « Les seigneurs » vont faire un tabac et c’est tant mieux.
Après « Bienvenue chez les Ch’tis »et surtout « Intouchables », ces comédies à la française nous font du bien alors que nous nous enfonçons dans la morosité. Est-ce si mal de s’accorder deux heures de rire(s) avant de retourner à nos tristes réalités ? Est-ce si mal de croire à une morale gentillette qui nous dit que « tous ensemble » quelque soient nos défauts, nos origines, notre désorganisation, nous allons nous en sortir ?.
Quel décalage entre les obsessions d’une Marine Le Pen qui voit des immigrés, des barbus et des djellabas partout, et les dizaines de millions de spectateurs, pas issus de Saint-Germain-des-Prés ou de Neuilly, mais bien de la France profonde, qui vont applaudir des Omar Sy, Ramzy, Joey Starr, José Garcia, aux côté d’un Dubosc ou Marielle.
Elle est où la vraie France ? Dans la soit-disant peur de l’Islam ? Ou bien, dans cette France Black, Blanc, Beur qu’on croyait morte avec la Coupe du Monde 98, mais qui triomphe sur les écrans. Vous cherchiez des preuves que l’intégration, c’est possible, et que l’immigration est une chance : « Les seigneurs » en sont une nouvelle démonstration, en préférant le bleu « Molène » au bleu « Marine ».
On vit une e-poque formidable !

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