Le blog de Pierre M. Thivolet, journaliste

Catégorie : presidentielles2017

Ce soir c’est LE match !

Ce soir, on vote la jeunesse contre la vieille dame.   

C’est l’affiche du jour, le match, la rencontre, le choc ! Le sélectionné surprise contre la vieille dame.
Monaco – Juventus ( Turin étant surnommée la vieille dame… Bien sûr).
Parce que en ce qui concerne l’autre rencontre, celle, électorale, qui devrait durer 2 heures et demi, pas sûr qu’on y voit du beau jeu. Cette campagne présidentielle n’est que haine, ragots, rumeurs et fake news. …
Bien sûr, on jettera un coup d’œil de temps en temps, on regardera son tweeter, ou son mur Facebook. Il y aura les replays. Et puis les commentateurs se chargeront de commenter, pendant des heures. C’est fou ce que l’on peut avoir à dire pour occuper l’espace-temps du tout info. Et puis d’autres commentateurs commenteront ce que les premiers commentateurs auront commenté. C’est le carrousel infernal de cette campagne où depuis des mois le ban ( pas le banc …LOL!) et l’arrière-ban de nos hommes/femmes politiques défilent à longueur d’antenne. On en découvre des tas. Et, comme au nom de l’égalité du temps de parole, c’est moitié pour Macron, moitié pour Le Pen, on nous inflige des intervenants qui sont – comment dire ? consternants ? effrayants ? saoulants ? –
Interrogé du temps de 7 sur 7 par Anne Sinclair au sujet de sa prévention à l’égard des medias et de la télé, le réalisateur Jean-Luc Godard, expliquait à peu près ce qui suit : Lorsque vous parlez de Hitler et de l’holocauste, vous donnez 3 minutes de temps de parole à Hitler et 3 minutes aux juifs…
Attention, bien sûr, l’extrême droite française n’a rien à voir avec Hitler, elle n’a pas de moustache par exemple. Mais cet exemple pris par Godard – certes le bobo, l’intello type, en plus un peu suisse, mais génial quand même – a de quoi faire réfléchir ?
Donc ce soir, ce sera Monaco-Juve. Et en matière de punchlines, celles de Kylian Mbappé.
Pour le reste, la partie, celle qui engage notre avenir, se jouera dans les urnes, Dimanche.

Et dans le fond, nous savons bien ce qu’il nous faudra faire. Non ?

Touche pas à mon euro. Hands off from our euro

L’euro : un atout, un rempart, pas une faiblesse, ni un handicap.
C’est une rengaine reprise par les politiques de tout bord et pas seulement par les extrêmes: La faute à l’Europe, à Bruxelles, à l’euro ! 
Vous n’arrivez pas à trouver du boulot ? C’est la faute à l’Europe.
Les charges salariales, le RSI, l’URSAFF, les normes sanitaires, les radars tatillons, c’est la faute à Bruxelles et à ses « diktats ».
Des migrants squattent à nouveau les trottoirs et les rues près de Stalingrad ou La Chapelle à Paris ? C’est la faute à Schengen.
Nous n’arrivons pas à terminer le mois ? C’est la faute à l’euro.
Bruxelles, l’Europe, l’euro :  C’est bien pratique pour nos dirigeants politiques qui se défaussent de leurs responsabilités et de leur incapacité à nous adapter au XXI ème siècle, comme le font tous nos voisins.
Si l’Europe pouvait parler, elle nous dirait que TOUS les autres pays (ou presque) connaissent croissance et baisse du chômage. Même l’Espagne.
Et que personne n’a imposé à la France d’avoir la fiscalité qu’elle a, qui plombe l’activité des PME et des TPE.
Que si le prix de la baguette a augmenté, c’est surtout parce qu’en France, les charges sur les salaires sont parmi les plus élevées d’Europe. 
Que si les loyers sont nettement plus chers à Paris qu’à Berlin ou Bruxelles, ce n’est pas l’euro, mais le manque de logements chez nous !
L’euro nous a apporté stabilité monétaire et stabilité des prix. Mais nous n’y croyons pas.
Oubliée l’époque – sous Giscard – où l’inflation était à 2 chiffres. On appelait ça, la valse des étiquettes. Oubliées les dévaluations du Franc, tous les étés, c’était le même cinéma, la Banque de France suppliant la Bundesbank de « sauver » le franc.
Et puis n’a-t-on pas fini par l’aimer cette monnaie, ces pièces dont une face commune représente notre Europe, ce petit bout de continent qui tente de tirer son épingle du jeu dans le concert des superpuissances qui s’annonce.
L’union fait la force, alors : Touche pas à mon euro.

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