Le blog de Pierre M. Thivolet, journaliste

Catégorie : Rihanna

Emmanuel Macron au Sénégal. Pas de booty shake avec Rihanna

Rihanna, twerk endiablé ou suppôt de Satan ? 
Y’a quand même des bons côtés au boulot de Président. D’abord on peut devenir copain avec des people et par exemple claquer la bise à Rihanna. L’été dernier, la belle barbadienne aux yeux verts avait été reçue à l’Elysée pour parler éducation. Elle ne fait pas que chanter, danser, ou sortir avec d’autres people si possibles milliardaires, elle est aussi Ambassadrice de bonne volonté du Partenariat mondial pour l’éducation. Et depuis – elle l’écrit sur tous les réseaux sociaux- Riri ne jure plus que par Emmanuel et Brigitte.
Autre bon côté du boulot de Président: On peut se programmer des visites officielles dans des pays où il fait beau quand chez nous en France, on n’a pas vu le soleil depuis 3 mois, et qu’on déprime.
Cette semaine, après la Tunisie, le Sénégal.
Bien sûr, Emmanuel Macron n’y va pas pour faire de la bronzette. Il va enchaîner discours sur discours, rencontres officielles, lutte contre la montée des eaux, bain de foule à Saint-Louis, serrages de main, même quand on a 40 ans, c’est épuisant.
Mais cherry on the cake, savez-vous qui il va retrouver à Dakar ? Riri, Rihanna, celle qui danse le booty shake comme personne, à damner un saint, à déradicaliser un islamiste. Mais problème justement. Un collectif regroupant une trentaine d’associations religieuses sous la bannière « Non à la franc-maçonnerie et à l’homosexualité » l’a déclarée « persona non grata » et menace de provoquer des troubles. Pas parce qu’elle twerke de manière endiablée, mais parce qu’elle serait franc-maçon, membre des illuminati. Et sa visite au Sénégal pour la Conférence du Partenariat mondial pour l’éducation pour l’éducation ne serait qu’une couverture pour cacher un grand complot visant à faire des jeunes sénégalais des disciples de satan.
Vous pensez que c’est un fake, une info du Gorafi ? Non c’est une menace sérieuse, ces activistes viennent même de réussir à faire annuler les 26 èmes Rencontres franc-maçons africaines et malgaches qui devaient se tenir le 2 février à Dakar. Et les homos semblent obséder ces intégristes autant que les franc-macs : Le fils du chef des Tidianes, une des confréries religieuses les plus importantes du Sénégal, a même déclaré : « Si j’en avais le pouvoir, je financerais des jeunes pour traquer les homosexuels, les découper et les enterrer».
Bien sûr le Sénégal reste le pays de la « teranga », de l’hospitalité. Bien sûr, c’est un pays plutôt démocratique, où l’on préfère le débat et les discussions jusqu’au bout de la nuit à la violence et au coup de force, bien sûr l’Islam au Sénégal a la réputation d’être plus tolérant, mais… La pauvreté qui ne recule pas, le sentiment que la majorité ne profite pas d’une relative croissance, le chômage des jeunes, des étudiants, tous les ingrédients sont là pour favoriser la montée de l’intégrisme. La campagne « Rihanna suppôt de Satan » qui en d’autres temps et d’autres lieux aurait prêté à rire, en est une nouvelle démonstration. Et cela est d’autant plus inquiétant au moment où dans le dispositif de la lutte contre l’Etat islamique au Sahel, le Sénégal et son armée sont appelés à jouer un rôle de plus en plus important, faisant du pays une cible pour les terroristes.
Finalement la rencontre Manu-Riri risque d’être moins booty shake qu’imaginée.


Rihanna chez Macron : Work,work, work, work

Booty shake à l’Elysée ? 
Emmanuel Macron a bien de la chance: Il réalise tous nos rêves les plus fous. C’est comme s’il avait une « liste de mes envies », comme dans le roman.
Après serrer la main de Schwarzenegger, plonger dans un sous-marin, se faire hélitreuiller par la marine, s’habiller en aviateur, dîner avec Stéphane Bern ou Line Renault, sans oublier, c’est the cherry on the cake – se faire élire Président et gagner les législatives, il s’offre maintenant un tête à tête avec « RiRi », Rihanna, la sublime barbadienne. Quoi ? Vous faîtes la moue, vous préférez Shakira ou Beyonce ? Vous préférez la rencontre avec Bono ?
Psssiii. Avez-vous vu Rihanna couverte de diamants dans « Diamonds » ? L’avez-vous vu « twerker » dans « work » ? Pour arriver à danser comme ça, il faut avoir, comme on dirait aux Antilles, un « bonda » comme ça, et sur ce plan, Brigitte Macron ne peut rivaliser.
En même temps, ce n’est pas la peine de fantasmer, Riri ne vient pas à l’Elysée pour un bootyshake. Elle vient parler d’éducation. Et notamment du programme du Partenariat mondial pour l’Education et de sa propre fondation qui porte le nom de ses grands parents barbadiens. Et elle a d’autant plus de mérite qu’en matière d’éducation, Rihanna a plutôt été à l’école de la vie, puis à celle parfois violente du star-system américain. Tout s’est passé sur les réseaux sociaux et pour se faire inviter par le Président, Rihanna l’a tout simplement interpellé sur twitter. C’est ça les relations internationales 3.0. Et c’est plus simple que la gestion des réformes en France.
En même temps, en terme de com’, ça tombe bien : Rihanna devait venir à Paris pour booster la sortie du dernier film de Luc Besson, Valerian, dont on ne sait pas encore si c’est génial, ou bien – non pas une daube, car Besson ne fait pas de daube – mais raté.
En même temps, de toute façon, Rihanna, elle, y sera sublime, forcément sublime.

En Marche avec des claquettes chaussettes.

La mode du dab touche même l’Elysée
Impossible d’y échapper: La mode est aux claquettes chaussettes. Ce qui était le comble du mauvais goût pendant des années voire des siècles, est devenu tendance.
Porter des claquettes avec des chaussettes blanches: Qui a lancé cette « mode » ? Les coupables doivent être cherchés du côté des people, chanteurs/euses: Rihanna ( non, pas elle quand même, elle est trop classe. Si, elle aussi, mais devant son jet privé ), sportifs: Beckham, Griezmann, Ribéry. Evidemment, ce ne sont pas des claquettes achetées 5 euros à Barbès, non c’est de la marque, si possible bien siglée. Et puis à la vitesse des réseaux sociaux, elles se sont répandues d’Instagram à Facebook, jusqu’aux rappeurs qui font des millions de vue avec « J’suis en claquettes chaussettes, tu connais, c’est la tess » comme le chanteur Alrima.
Evidemment cela passera: Toutes les modes passent. Puis reviennent. Il y a 30 ans, les birkenstockétaient le comble du mauvais goût. Aujourd’hui, il y a rupture de stocks à Neustadt, Allemagne, siège de l’entreprise familiale depuis 1774 ! Il faut dire que portés par une mannequin comme Heidi Klum, les sabots, c’est classe.

Notre nouveau Président est lui aussi à la mode. Il «dabe». Un geste qui a été popularisé notamment par le footballeur Paul Pogba. «Daber», c’est baisser sa tête dans son coude replié, l’autre bras tendu vers l’horizon. Macron a dabé à l’Elysée. Plus récemment, il a dabé, à la demande de jeunes groupies, à la sortie de sa visite aux salariés sur le point de se retrouver au chômage chez GM&S dans la Creuse. Va-t-on le voir cet été au Touquet en claquettes chaussettes ? 
A moins que cette mode ne soit déjà passée. Car à l’ère du buzz, c’est cela la force et la faiblesse d’une mode: Elle arrive mais passe très vite, plus vite qu’avant. Peut-être cela est-il aussi un risque en politique.

Contre les terroristes et les intégristes: Une bombe nommée Rihanna.

La bombe Rihanna twerke pour Drake !
Heureusement il y a Rihanna, la perle de la Caraïbe anglophone, la barbadienne aux yeux verts : A même pas 30 ans, elle est l’une des 4 ou 5 plus grandes stars mondiales, concurrençant Beyonce, Shakira ou Alicia Keys… Alors que les intégristes de tous bords entendent cacher leurs femmes, sous le prétexte qu’elles seraient des créatures diaboliques qui risqueraient de faire naître chez l’homme des sentiments impurs – eh ! oui comme chantait Georges Brassens, la bandaison, Papa, ça ne se contrôle pas !– Rihanna lance sa bombe, une vraie, une explosive même si elle n’est faite ni de TNT ou de TATP, une bombe sexuelle:
Dans son dernier clip « Work », elle se livre à un twerk endiablé, forcément endiablé, qu’elle nous danse, enfin qu’elle danse à Drake, son partenaire, chanceux le mec !
Le twerk ? Vous savez, c’est, comment dire… une danse qui suppose beaucoup de souplesse, des formes généreuses, et un sacré coup de rein ! Devant vous, tout contre vous, en vous tournant le dos, votre partenaire sur la piste de danse, remue son bonda, son boul, son popotin, sur une rythme effréné tout en descendant jusqu’à presque toucher le sol ; Waou ! La Jamaïque et les Antilles anglophones, comme Barbade dont est originaire Rihanna, s’en sont fait une spécialité, dans leurs dancehall, comme également dans les boîtes d ‘Abidjan ou de Douala. On est loin, très loin  de Boko Haram, ou de l’Etat islamique, ou de cette obsession des grandes religions monothéistes – et pas seulement de l’Islam- qui étouffent les femmes sous des tenues plus proches de la tente Quechua que d’une robe, d’une jupe, ou d’une djellaba. Curieux que l’on retrouve cette même obsession de la femme suscitant des pensées impures chez les juifs, les chrétiens et les musulmans. Comme dit l’humoriste Sofia Aram, chez les 3, c’est toujours Dieu qui parle aux hommes, et les hommes qui parlent aux femmes.
Alors Rihanna avec son twerk démentiel est une véritable gifle à tous ces tartuffes, ces imposteurs, si bien nommés par Molière qui nous ordonnent : Couvrez ce sein que je ne saurais voir.
Le clip « Work » fait bander l’audimat et les téléchargements aux quatre coins de la planète. Et donc sans nul doute en cachette sous les burkhas par bon nombre de gros machos barbus qui tout en enfermant leurs femmes sous des tenues « islamiques », doivent fantasmer sur les courbes avantageuses de la belle barbadienne.
Et tant mieux si cela choque les puritains de tout bord, depuis les ligues de vertus américaines jusqu’aux mollahs iraniens. Par les temps qui courent, c’est un vrai appel à la liberté des femmes, et cela fait du bien ! Allez, on se remet un petit coup de « work, work, work ».
Nous vivons une e-poque formidable.

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