Trop fort ! 7 heures de stand-up devant six cents maires de Normandie. Panique à bord des chaînes infos qui avaient programmé des lives. Elles s’attendaient à une ou deux heures de retransmission, mais là, 7 heures d’antenne, sans pub ! Bonjour le manque à gagner. Et puis tous ces experts, chroniqueurs, analystes qui avaient été mobilisés pour réagir à la parole présidentielle, et qui les uns et les autres ont dû se rabattre sur des belotes, des pokers ( strip pokers ? En tout cas le Président lui a fini par tomber la veste, s’il avait continué 2 heures de plus, on se demande en quelle tenue il aurait terminé !) Oups, redevenons sérieux : En tout cas, vers 11 heures du soir, ils n’étaient plus que 2 ou 3 à répéter les yeux un peu exorbités : Du jamais vu, du jamais vu ! Et puis comment résumer 7 heures de débat en 1mn30 ? Même avec des flopées de stagiaires, ressortir 5 phrases marquantes, compliqué !
A un moment on s’est dit : Il a fait un pari avec Brigitte : Je tiens 7 heures sans pause pipi ! Nous voilà rassurés sur la prostate présidentielle. Ou encore avec Jean-Luc (Mélenchon) : « Tu vas voir, je vais faire mieux que Fidel Castro mais sans verre de rhum !». Ou encore avec Marine : « On se retrouve pour l’after ?»
On se serait cru dans un remake normand de « on achève bien les chevaux ! » vous savez ce film extraordinaire devenu culte de Sidney Pollackmettant en scène ces marathons de danse organisés pendant la grande crise aux Etats-Unis exploitant la misère des millions de chômeurs en leur promettant une récompense s’ils gagnaient ces épreuves inhumaines. Sauf que hier, il n’y avait pas Jane Fonda (Marianne, peut-être ?)et que la crise en France n’est quand même pas comparable à la crise de 1929 aux Etats-Unis. A moins que …
A moins que nos amis anglais ne s’enfoncent encore plus dans le brouillard. Pendant que Macron tombait la veste, aux Communes Theresa May s’en prenait une, de veste. La voilà habillée pour plusieurs hivers … Winter is coming !La crise arrive sous la forme d’un hard Brexit qui serait une très mauvaise affaire pour les anglais d’abord, pour nous par ricochet.
Et puis si aux Etats-Unis, Trump continue sur la même pente, à déclarer la guerre économique à tout le monde, à commencer par ses alliés, son administration ou la Banque centrale, c’est moins de nos ronds-points gilets jaunes que de l’Ouest que risquent de venir les vents mauvais.
2019, remake de 1929 ?
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Catégorie : Theresa May
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Des milliers d’immigrés antillais installés depuis des dizaines d’années deviennent apatrides ! |
Depuis quelques semaines, la Grande-Bretagne est secouée par un nouveau scandale qui éclabousse Theresa May et le parti conservateur. Non pas les dernières révélations des demi-frères et sœurs de Meghan Marckle. Furieux de n’être pas invités au Royal Wedding qui aura lieu le 19 mai, ils se répandent dans la presse people. Non. Il s’agit de l’affaire Windrush.
Vous n’en n’avez pas entendu parler ? Normal. Beaucoup de britanniques non plus, pendant longtemps, y compris les premières personnes concernées, les immigrants antillais « importés » en Grande-Bretagne sur le bateau « Windrush » en 1948 pour aider à la reconstruction du pays. Entre 1948 et 1973, ils seront 550 000 à venir des Antilles Britanniques. Ils sont la « génération Windrush».
Et c’est là où la subtilité du droit anglais en matière de nationalité intervient. Oui au temps de l’Empire, les anglais se considéraient (se considèrent ?) comme une « happy breed of men » une sorte de race, née pour dominer le monde. Et ils avaient pris soin de faire le distinguo entre citoyens britanniques et sujets britanniques et toute une série de sujets de seconde classe pour régir les territoires britanniques d’outre-mer et des ex-colonies.
Lorsqu’en 2012, Theresa May, alors ministre de l’intérieur, durcit les conditions des contrôles de nationalité et d’immigration, des dizaines de milliers de la « génération Windrush » se retrouve sans statut. Ceux qui n’avaient pas fait régulariser leurs papiers – en Grande-Bretagne il n’y a pas de carte d’identité – sont menacés d’expulsion vers des pays d’origine qu’ils ne connaissent pas. Et l’on découvre même qu’une partie de leurs dossiers ont été tout simplement détruits.
Ça fait tâche alors que se réunit à Londres le sommet du Commonwealth autour de la reine Elisabeth qui fête ses 92 ans.
Le scandale « Windrush » devrait faire réfléchir toutes celles et ceux qui, en France, ne rêvent que de « suppression du droit du sol ». Ces tripatouillages risqueraient de créer aussi chez nous des situations inextricables avec l’instauration de citoyennetés à plusieurs vitesses. A l’instar de ce qui arrive Outre-Manche. Et qui ne semble pas avoir réglé les problèmes de sécurité. La Grande-Bretagne ne semble pas moins exposée que nous aux menaces du terrorisme islamique.
Et puis il faudrait arrêter de nous mentir : Le droit du sol automatique n’existe pas en France. Il ne suffit pas de naître en France pour être français. Il faut à 18 ans, habiter en France, et y avoir vécu durant au moins cinq ans depuis l’âge de 11 ans.
Combien de fois faudra-t-il le répéter pour détruire cette fake newsau sujet du soit-disant droit du sol généreux français ?
Nous ne sommes pas Outre-Atlantique, où quelques soient les rodomontades de Donald Trump, toute personne née aux États-Unis est citoyenne américaine même si ses parents sont étrangers. Ça c’est le vrai droit du sol. Et c’est même le XIV ème amendement de la Constitution.
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Froid ? Comme les sanctions, Poutine connaît pas ! |
Quel temps de chien ! Il pleut, il neige ; Les cochers transis sur leur siège, Ont le nez bleu. (En cette semaine de la langue française, ceci est un hommage au poète Théophile Gautier… culture !). On avait cru que c’était le printemps avant l’heure et bim ! Le Paris-Moscou a débarqué sans crier gare (du nord). Dommage que la grève de 2 jours tous les 3 jours n’ait pas encore commencé.
Trop fort Poutine ! Car c’est lui, Конечно, qui est derrière tout ça pour fêter sa réélection. Theresa May le menace depuis Westminster, avec son air de nurse anglaise, pas marrante, et autour d’elle, tous les députés font « yeah ! yeah ! » quand elle annonce les sanctions à l’égard de la Russie. 2 jours après, toute l’Europe de l’Ouest grelotte. Et la nature qui commençait à pointer son nez risque d’en perdre ses bourgeons : Pénurie de fruits et légumes ce printemps ? Ils auront l’air malin les anglais cet été s’ils n’ont plus de petits pois pour accompagner leurs rosbifs.
Décidément le maître du Kremlin n’en a rien à faire de nos sanctions, d’autant que même si ce n’est pas forcément pour 2018, en tout cas en 2019 ou 2020, les prix du pétrole et du gaz vont remonter. Et puis, s’il lui prenait l’envie de nous couper notre approvisionnement, là, nous serions mal.
On le sait, la France a exprimé sa totale solidarité avec la Grande-Bretagne et pour bien montrer qu’il n’était pas content, le Président Macron a snobé le stand Russie au salon du Livre. Alors que la Russie était l’invitée d’honneur du salon cette année. Il paraît que cela a fait pleurer Poutine. Non, on plaisante, car ce dernier ne lit pas beaucoup de littérature en dehors des rapports de ses services secrets. En revanche, cela a consterné les écrivains russes dont beaucoup n’ont vraiment rien à voir avec Poutine. La prochaine étape c’est quoi ? Theresa May gèle les avoirs des oligarques russes installés à Londres ? En cette période de Brexit, cela serait hasardeux et parions qu’alors, en toute solidarité européenne, il se trouverait quelques métropoles pour leur faire la danse du ventre. Venez donc acheter un hôtel particulier à l’ombre des bulbes dorées de notre nouvel cathédrale orthodoxe de Paris. C’est bien triste mais encore une fois cela démontre que si tous les européens continuent à croire que séparés ils pèsent encore dans le concert des nations, il se trompent. « L’Union fait la force » dit-on souvent depuis le poète latin Esope. Mais apparemment un peu partout en Europe nous avons tendance à oublier cette loi de la géopolitique.
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Grande-Bretagne: Elections ou jeu de massacre ? |
Décidément les dissolutions et les élections sont des armes démocratiques à manier avec précaution.
En France on le sait bien, depuis la dissolution de 1997 par Jacques Chirac. Son conseiller Dominique de Villepin lui avait susurré à l’oreille de dissoudre « à l’anglaise », pour obtenir une majorité à sa botte.
Mauvais calcul: La gauche remporte les élections. Il parait que Bernadette Chirac poursuivit Villepin de sa colère en le surnommant: Néron, celui qui avait mis le feu à Rome !
La Première Ministre britannique,Theresa May, aussi souriante que feu Margaret Thatcher, croyait la partie gagnée d’avance. Il faut dire que son opposant le travailliste Jeremy Corbyn a le charisme d’une huître pas perlière, et un programme qui ferait rougir, de plaisir, des Artaud ou Poutou.
Et pourtant Corbyn semble effectuer une « remontada » qui pourrait déloger Theresa.
May a-t-elle sous-estimé les résultats de la casse sociale en Grande-Bretagne ? Des jobs, oui, mais à quel prix, une poignée de pence ? Il y a une Grande-Bretagne qui gagne, Londres notamment, et une autre qui perd ou en tout cas peine. C’est cette dernière qui a voté pour le Brexit et surtout contre l’immigration. Les mêmes causes produisant les mêmes effets, l’arroseur Theresa pourrait bien se retrouver arrosée.
Si May perd, en France, Mélenchon prendrait le premier Eurostar pour aller saluer la victoire des « gens ». Et il pourrait croiser dans l’autre sens les investisseurs de la « City », qui après le Brexit, ne seraient pas très rassurés par une victoire de travaillistes qui promettent de multiplier par 2 le déficit public et multiplier les renationalisations.
Décidément l’électeur a mauvais esprit. Et en démocratie, il ne fait pas forcément ce qu’on attend de lui. Et c’est tant mieux. C’est la démocratie en marche.
Sans allusion aucune à nos prochaines échéances électorales. Mais un avertissement pour notre future majorité.