Jeudi de l’Ascension : c’est férié. 

Chic ! super ! grave ! 

Car, depuis Gustave Eiffel jusqu’au Viaduc de Millau, notre pays est passé maître dans l’ingénierie des ponts et viaducs. 

Jeudi férié signifie donc pont, avec vendredi et samedi qui ne seront pas travaillés. 

On se retrouve donc lundi, et pour certains même (je ne vise personne, mais regardez du côté des banques…) mardi. C’est ce qu’on appelle un viaduc.

Avant d’aller plus loin à qui devons-nous ce jour férié ? A la religion catholique. 

Même si on est un laïcard bouffe curés, reconnaissons que le fait d’avoir été la « fille aînée de l’Église « n’a pas que des désavantages. 

Selon les évangiles, Jésus, mort puis ressuscité 40 jours auparavant, monte au ciel. Il fait une ascension, d’où les expressions : « je fais l’ascension du Mont-Blanc » ou « je prends l’ascenseur ». 
Problème. Il existe une autre fête, fériée elle-aussi et qui est l’occasion de ponts, c’est le 15 août. Toujours selon les évangiles, c’est le jour où la Vierge Marie monte au ciel. Mais là on ne parle plus d’Ascension, mais d’Assomption. Et on n’y comprend plus rien. Pourquoi ne fait-on pas l’assomption du Mont-Blanc et ne prend-on pas l’assompteur ? est-ce un héritage du machisme qui caractérisait les sociétés patriarcales au Proche-Orient où sont apparues les trois grandes religions monothéistes ? 

Eh ! bien, non !

Après de très nombreuses recherches, j’ai trouvé une explication. 

Jésus monte au ciel tout seul, parce qu’il est Dieu. 

Alors que Marie, elle, n’est que la mère de Jésus. On l’a fait monter au ciel. Il a fallu l’aider. 

D’où les petits anges sous ses pieds qui la font monter, un peu comme les boosters de Space X. 

Vous pouvez le vérifier sur n’importe quel tableau de la Renaissance. Marie est portée au ciel par des angelots. Et c’est forcément vrai puisqu’à l’époque il n’y avait pas de « fake » puisqu’il n’y avait pas d’IA !! 

Évidemment, je plaisante. 

Sauf pour l’explication sur la signification d’assomption. 

Mais revenons à notre pont.

Comme il va faire super beau, profitons. Avant la catastrophe qui nous attend. 

Car on n’arrête pas de nous le dire – et d’ailleurs les chiffes et l’exemple des pays voisins vont tous dans le même sens – nous sommes au bord du précipice, et peut-être même déjà en chute libre. Nous aurions bien besoin de petits anges pour nous « assompter ». Malheureusement, en économie, contrairement aux religions et à la foi, les anges c’est comme l’argent magique, ça n’existe pas. 

Nous sommes surendettés, notre système de protection sociale risque de faire faillite. Il faudrait, nous dit-on, travailler plus, plus nombreux, plus longtemps. 

Mais il semble qu’en France, le rapport au travail soit détestable. Ce que semble prouver notre appétence pour les ponts. 

Pour les fusées SpaceX d’Elon Musk, on ne sait plus s’il faut parler d’assomption ou d’ascension. Mais en tout cas d’explosion. 

Le dernier essai de sa méga fusée a encore raté. Il lui faudrait peut-être des angelots, mais pas sûr que le pape Léon soit d’accord.

Ce n’est pas ça qui va l’arrêter. Musk se dit prêt à recommencer autant de fois que nécessaire. 

Il s’en fout puisque ce n’est pas son argent mais celui du contribuable américain qui fait tourner sa société, grâce à de juteux contrats avec la NASA. 

Et en ce qui concerne les retombées pour l’environnement, chute de débris sur le Golfe du Mexique ou l’océan Indien, il s’en fout aussi. Puisque de toute façon, il veut déménager sur Mars.