Le blog de Pierre M. Thivolet, journaliste

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L’actu nous donne le seum… heureusement, il y a Léon, Maxime, Yoann et les autres…

« Les nouvelles sont mauvaises d’où qu’elles viennent » alors pour « déjeuner en paix » c’est compliqué : 

La politique ? L’économie ? Avec le glissement de tout débat vers les réseaux sociaux, les échanges d’arguments sont remplacés par les clashs.

Sur Tiktok, Twitch, X, les mots n’ont plus de sens alors que les maux sont toujours là. 

Avec l’anonymat, je peux « niquer ta mère », « niquer ta race », te traiter de « sale taspé », te menacer de mort sans qu’il n’y ait aucune conséquence. Ce sont les lettres du corbeau mais multipliées par mille, cent milles, plus besoin de découper des lettres dans des journaux, de les coller, de les envoyer par la poste (c’est quoi encore envoyer une lettre ?), je clique et ça claque. 

On disait souvent qu’il fallait tourner sa langue 7 fois dans sa bouche avant de parler, aujourd’hui, je scrolle, je scrolle et je clique, notre seul risque est peut-être de se fouler l’index ou le majeur. 

Happés par la logique du tout info tout de suite et 24h sur24, les media alimentent nos angoisses. Les faits divers ou pas si divers que ça d’ailleurs se succèdent à un rythme effréné. L’impression que l’assassin nous attend au coin de la rue, car nous sommes informés sur tout, partout, et en permanence. C’est le voyeurisme d’autrefois mais là aussi boosté par les réseaux : Un accident ?  Avant même de porter secours je snappe !

Sous la pression, nos confrères se laissent aller à ne plus enquêter, il faut dire que l’info ça coûte cher et ça prend du temps. Or il faut alimenter 24h sur 24.

Ils deviennent donc des animateurs. Ce n’est plus l’information qui est star, ce sont eux les têtes de gondole, entourées d’experts, des experts de tout, des toutologues. Et l’on passe du viol à Blois à la fusillade à Marseille, de l’agression à Rennes aux dealers de Grenoble, de la guerre en Ukraine à la guerre à Gaza, puis à la guerre au Soudan… ah ! non, on passe rarement à la guerre au Soudan, pourtant 300 000 morts, 13 millions de personnes déplacées, une épuration ethnique qui menace selon l’ONU … Et pourquoi donc n’en parlons-nous pas ? Passons.

Et puis pour couronner le tout il y a Donald…

Alors, lui il joue au chamboule tout. Et c’est bête mais nous avions tous plus ou moins grandi avec l’idée que même si nous n’aimions pas les Etats-Unis, c’était une démocratie, avec un système rodé d’équilibre des pouvoirs. Tu parles ! On a l’impression que Trump peut faire ce qu’il veut, qu’il n’y a personne pour le contredire et l’arrêter, surtout pas les démocrates, qui semblent tétanisés comme les animaux devant le serpent Kâ dans le livre de la jungle. Même le smart Barack Obama …

Pas étonnant avec un tel traitement, que nous soyons le pays européen le plus déprimé, le plus pessimiste. Tout va mal, tout fout le camp. 

Mais heureusement depuis quelques jours, il y a Léon, magique Léon Marchand champion du monde 200 mètres 4 nages, dont il explosé le record mondial ; Et Maxime Grousset, deux médailles d’or 50 et 100 mètres papillon ; Et Yohann Ndoye Brouard, double médaille de bronze en dos ; Et Analia Pigrée et aussi toute l’équipe de France.

Ils font plaisir, de belles et de beaux athlètes, grands sourires, on sent qu’ils veulent croquer la vie à pleines dents, et ils ne crachent pas dans la soupe. Ils sont heureux d’être là, ils se fixent des objectifs, ils bossent, et ils gagnent. 

Une des plus belles images : Tony Parker (TP !) remettant la médaille d’or à Léon Marchand : « trop classe » a commenté Léon !

Ça fait du bien. Et l’on se dit : vite, allons travailler ma coulée, ma brasse coulée. Ça me sauvera peut-être dans la perspective de notre naufrage annoncé !

Ligue des Champions : Marseille met le feu au Stade Vélodrome.

( chronique écrite samedi avant le match et la superbe victoire du PSG. mais elle reste intemporelle LOL) .

Métro et bus déviés, circulation infernale. Les effectifs de police renforcés. … Une foule immense attendue. Ce soir c’est le ouaï à Marseille aux alentours du stade Vélodrome. 50 000 – 60 000 spectateurs ? 

Et vous vous dîtes : Waou ! Marseille est à l’unisson de la France entière, derrière le PSG pour cette finale de la plus importante compétition européenne de foot , la Champions’league, la Ligue des Champions. 

Toute la France ? Pas au stade vélodrome en tout cas. Car l’évènement à Marseille, c’est LE concert de Bruce Springsteen. 

Sans doute le dernier concert du BOSS, en France. 

L’évènement fait la une de la presse à Marseille, reléguant le PSG en bas de page. 

Alors, non ! ce n’est pas un coup bas des tifos de l’OM qui auraient soudoyé le tôlier de la musique américaine. Le concert aurait dû avoir lieu il y a un an, mais avait été annulé – pour des raisons de santé – par Bruce Springsteen. Une nouvelle date avait été fixée bien avant qu’on ne sache que le PSG allait arriver en finale de la ligue des champions. 

Et puis, dans le fond à Marseille, on s’en fiche un peu que Paris remporte la finale. On se console en répétant que l’OM sera « à jamais les premiers », le premier club français à avoir remporté cette coupe il y a … 32 ans.

Et puis revenons au concert.

C’est un événement. Car si le foot, c’est le pied, Bruce Springsteen, ce n’est pas rien. Ce n’est pas vraiment ma came, mais quand même. Les fans ce soir à Marseille viennent de toute l’Europe. 

Et le chanteur est en opposition frontale avec Donald Trump, ce qui fait d’autant plus mal au président américain que Springsteen incarne et chante la musique rock, la country, l’Amérique profonde, celle qui, d’ailleurs, vote Trump.

L’auteur de Born in the USA traite Trump de « corrompu et incompétent » et Trump le traite de « connard » et de « pruneau desséché ».

Ambiance. 

Bansky à Marseille

Est-ce lié à la venue de Bruce Springsteen, mais on a découvert il y a 24 heures, que Bansky, un des artistes de street art les plus côtés du monde avait peint un nouveau pochoir, il y a deux nuits sur un mur d’une rue un peu isolée de Marseille entre Catalans et vallon des Auffes. 

On ne sait pas qui est Bansky, on ne sait pas si c’est il ou elle ou ielle. 

Il y a quelques années, on avait beaucoup parlé de lui parce qu’il avait installé un dispositif caché sur une de ses œuvres mise en vente dans un grande galerie. Au moment où le riche acquéreur avait voulu prendre possession de son tableau, le mécanisme d’autodestruction s’était déclenché. Et le tableau détruit avait pris encore plus de valeur.

Pourquoi Bansky est-il venu peindre un mur de Marseille et pourquoi maintenant ? 

Peut-être à cause de la venue de Bruce Springsteen ? Peut-être qu’il est ce soir au stade Vélodrome. Peut-être qu’il est Bruce Springsteen. 

En tout cas, il nous a laissé un message qu’on peut aussi bien appliquer à la situation internationale actuelle et à Donald Trump, qu’au match du PSG  (j’écris ce blog sans connaître le résultat) :  I want to be what you saw in me. Je veux être ce que tu voyais en moi. 

À méditer…

Ascension, Assomption et SpaceX .

Jeudi de l’Ascension : c’est férié. 

Chic ! super ! grave ! 

Car, depuis Gustave Eiffel jusqu’au Viaduc de Millau, notre pays est passé maître dans l’ingénierie des ponts et viaducs. 

Jeudi férié signifie donc pont, avec vendredi et samedi qui ne seront pas travaillés. 

On se retrouve donc lundi, et pour certains même (je ne vise personne, mais regardez du côté des banques…) mardi. C’est ce qu’on appelle un viaduc.

Avant d’aller plus loin à qui devons-nous ce jour férié ? A la religion catholique. 

Même si on est un laïcard bouffe curés, reconnaissons que le fait d’avoir été la « fille aînée de l’Église « n’a pas que des désavantages. 

Selon les évangiles, Jésus, mort puis ressuscité 40 jours auparavant, monte au ciel. Il fait une ascension, d’où les expressions : « je fais l’ascension du Mont-Blanc » ou « je prends l’ascenseur ». 
Problème. Il existe une autre fête, fériée elle-aussi et qui est l’occasion de ponts, c’est le 15 août. Toujours selon les évangiles, c’est le jour où la Vierge Marie monte au ciel. Mais là on ne parle plus d’Ascension, mais d’Assomption. Et on n’y comprend plus rien. Pourquoi ne fait-on pas l’assomption du Mont-Blanc et ne prend-on pas l’assompteur ? est-ce un héritage du machisme qui caractérisait les sociétés patriarcales au Proche-Orient où sont apparues les trois grandes religions monothéistes ? 

Eh ! bien, non !

Après de très nombreuses recherches, j’ai trouvé une explication. 

Jésus monte au ciel tout seul, parce qu’il est Dieu. 

Alors que Marie, elle, n’est que la mère de Jésus. On l’a fait monter au ciel. Il a fallu l’aider. 

D’où les petits anges sous ses pieds qui la font monter, un peu comme les boosters de Space X. 

Vous pouvez le vérifier sur n’importe quel tableau de la Renaissance. Marie est portée au ciel par des angelots. Et c’est forcément vrai puisqu’à l’époque il n’y avait pas de « fake » puisqu’il n’y avait pas d’IA !! 

Évidemment, je plaisante. 

Sauf pour l’explication sur la signification d’assomption. 

Mais revenons à notre pont.

Comme il va faire super beau, profitons. Avant la catastrophe qui nous attend. 

Car on n’arrête pas de nous le dire – et d’ailleurs les chiffes et l’exemple des pays voisins vont tous dans le même sens – nous sommes au bord du précipice, et peut-être même déjà en chute libre. Nous aurions bien besoin de petits anges pour nous « assompter ». Malheureusement, en économie, contrairement aux religions et à la foi, les anges c’est comme l’argent magique, ça n’existe pas. 

Nous sommes surendettés, notre système de protection sociale risque de faire faillite. Il faudrait, nous dit-on, travailler plus, plus nombreux, plus longtemps. 

Mais il semble qu’en France, le rapport au travail soit détestable. Ce que semble prouver notre appétence pour les ponts. 

Pour les fusées SpaceX d’Elon Musk, on ne sait plus s’il faut parler d’assomption ou d’ascension. Mais en tout cas d’explosion. 

Le dernier essai de sa méga fusée a encore raté. Il lui faudrait peut-être des angelots, mais pas sûr que le pape Léon soit d’accord.

Ce n’est pas ça qui va l’arrêter. Musk se dit prêt à recommencer autant de fois que nécessaire. 

Il s’en fout puisque ce n’est pas son argent mais celui du contribuable américain qui fait tourner sa société, grâce à de juteux contrats avec la NASA. 

Et en ce qui concerne les retombées pour l’environnement, chute de débris sur le Golfe du Mexique ou l’océan Indien, il s’en fout aussi. Puisque de toute façon, il veut déménager sur Mars. 

Non je n’ai pas regardé Macron in shape, j’avais Trump show, épisode : Donald au pays de l’or noir.

Non, je n’ai pas regardé le Président. Il semble d’ailleurs qu’il n’ait rien dit. Ouf !

Mais je ne pouvais pas, j’avais Trump show. 

Et là on n’a pas été déçu.

À Ryad, accueil du président américain avec escorte d’avions de combat, gardes à cheval, et tapis couleur lavande. 

Autour d’un café sous les ors du palais royal, on a échangé les cadeaux : 600 milliards de dollars de la part des Saoudiens. « Allez, vous allez bien arrondir à 1000 milliards » a demandé Trump ! 

Cadeau en échange : « je lève les sanctions sur la Syrie »,« Afin d’aider le pays à prendre un nouveau départ » a annoncé le Président américain. Stupéfaction générale. 

Alors là, petit détour par Emmanuel Macron : 

C’étaient quoi encore les insultes qu’on lui a balancées la semaine dernière, quand il a reçu le nouveau Président de transition syrien : « Une honte, une insulte » pour Bardella, « Plus qu’une faute, c’est une lourde erreur » pour Wauquiez. Avec à l’appui ce tweet de Europe1 (hélas ! car il y a dans cette maison des gens que j’aime) : INFO E1 – Selon le renseignement américain, le nouveau président syrien n’a pas renié son passé de djihadiste.

Alors ils disent quoi tous ces gens aujourd’hui ? 

Trump qui continue. Il enjoint l’Iran à saisir le rameau d’olivier qu’il lui tend Et ajoute : « En ce qui concerne l’Iran, je n’ai jamais été favorable à avoir des ennemis perpétuels. » 

Alors, là, c’est le premier ministre israélien qui doit s’étrangler. 

Et il n’a sans doute pas fini de s’étrangler, car après l’Arabie saoudite, prochaine étape : le Qatar, qui parle lui aussi la langue de Trump, celle des cadeaux. 

Et que va demander le Qatar, comme d’ailleurs tous autres pays de la région qui n’ont aucune envie d’accueillir des réfugiés palestiniens ? : La fin de la guerre à Gaza. 

Ce que demande le monde entier comme d’ailleurs une majorité d’israéliens. 

Donc, il n’est pas exclu que Trump nous sorte une phrase du style : “la guerre, c’est moche“, et alors le premier ministre israélien pourra-t-il résister à ce veut Donald ? 

Netanyahou doit se demander s’il ne s’était pas trompé en croyant que Trump était son old BFF. 

Alors que Trump n’a qu’un seul ami : le business. 

Trump dans le Golfe (mais pas au golf LOL) : C’était plus intéressant que de regarder Manu in shape.

Vous avez adoré Tibo inshape, vous allez détester Manu inshape!

Que le roi de la gonflette et de l’alimentation survitaminée ( Tibo inshape) fasse partie des intervieweurs stars du show télévisé de mardi soir « Macron is back », voilà qui en dit long sur la pauvreté des débats dans notre société. 

Je ne jette la pierre à personne, surtout pas à Thibaut, qui est sans doute quelqu’un de très bien et pas plus bête qu’un certain nombre qui siège à l’Assemblée nationale.

Même si je l’avoue, je ne le connais pas bien , je ne fais pas partie de ces quelques 10 – 12 – 20 millions de followers – En fait , entre Youtube, Tiktok, Insta, FB, Snapchat, Twitch, je ne sais même plus trop qui je suis ( to follow, pas to be ) .

En revanche, les algorithmes eux, le savent, qui me traquent dès que j’ai regardé même en scrollant tel ou tel contenu.

10-12 millions de followers, imaginez qu’ils se transforment en électeurs ? 

C’est ce qui fait rêver depuis des années tous les conseillers en com’ de tous bords, depuis Mélenchon et ses hologrammes jusqu’à Bardella le candidat snapchat, en passant bien sûr par le camp présidentiel qui n’en rate pas une. 

Il y a eu, Macfly et Carlito, mobilisés au moment des gestes barrières (ça paraît si loin aujourd’hui !).

Il y a eu récemment une réaction d’Emmanuel Macron sur tiktok à un influenceur qui se plaignait d’avoir été verbalisé pour l’utilisation de son portable au volant de sa voiture. Pas très bonne pioche d’ailleurs cet « influenceur » se révélant être un islamiste obsédé par tout ce qui était « haram » depuis la musique en passant par les femmes !

De toute façon aujourd’hui, les « politiques » ne reculent devant rien pour séduire les jeunes. 

Il y avait eu Hollande sur Twitch. Louis Boyard chez Hanouna – le clash étant bon pour l’audience. 

Mais pourquoi une telle fixette sur les « jeunes » ? Aors que l’on sait que ça ne marche pas.

On n’a jamais vu une augmentation massive de la mobilisation électorale des « jeunes ». On a beau baisser l’âge du droit de vote (16 ans, proposent certains), rien n’y fait. 

Pour Emmanuel Macron, c’est même pire. 

Il n’a besoin de jouer au jeune, il EST jeune. D’ailleurs, il a été un peu élu pour ça. Souvenez-vous, la petite rengaine des années 2000 : « screugneugneu la France est une société bloquée, screugneugneu les vieux ne veulent pas céder leurs places, screugneugneu, place aux jeunes ». Et là : Élu Président à 39 ans ! difficile de faire mieux. 

Eh ! bien non, Macron n’imprime pas auprès des jeunes. C’est le contraire, on a rarement vu autant de haine. Peut-être est-ce l’agacement que suscitent depuis l’école primaire, ceux qui ont une gueule de premier de la classe. 

Il a beau faire, rien n’est porté à son crédit. Ni la création d’emplois industriels, ni la baisse du chômage, ni son entregent au niveau européen et international. 

Pire, tout est porté à son discrédit : président des riches parce qu’en début de mandat il a supprimé l’ISF, parce que malgré toutes les mises en garde une majorité d’entre nous continue à croire en la retraite à 60 ou 62 ans, parce qu’il a laissé filer les déficits alors que nous avons tous été bien content de l’ «argent magique », parce que beaucoup se disent pourquoi tant de belles paroles et si peu de résultats, parce que personne n’a compris pourquoi la dissolution,- bref, pour toutes ces raisons, il faudra sans doute plus que deux heures d’émission même avec le roi des influenceurs – pour que le président remonte dans les sondages.

Espérons qu’il ne nous sortira pas une nouvelle idée aussi sotte que grenue comme un référendum, histoire, comme avec la dissolution, de « redonner la parole au peuple » (tu parles !). 

Qu’il demande à ses amis le chancelier allemand Merz ou au premier ministre britannique Starmer ce qu’ils pensent des référendums: Que du mal !

Ce soir donc, cela risque de ne pas être « Manu inshape ». 

Mais ce sera peut-être bon pour améliorer notre gainage. Allez Thivo-inshape muscle une peu ton blog !

Élections au Canada : Et le parti libéral dit merci qui ? Merci Trump.

Début janvier, au Canada, le parti libéral du Premier Ministre sortant, Justin Trudeau, très impopulaire, était donné perdant dans tous les sondages, écrasé, laminé par le parti conservateur : 47 % contre 21 % pour les libéraux. 

3 mois plus tard, à quelques heures des élections, c’est l’inverse.

Le parti libéral fait la course en tête et largement. Mark Carney, le premier ministre sortant, successeur de Trudeau qui a démissionné, devrait l’emporter. 

Que s’est-il passé ? 

Trump ! 

Donald Trump a parlé et a lourdement insisté : L’avenir du Canada était de devenir le 51 ème État des États-Unis. Résultat : ce que jamais aucun parti n’avait réussi, il l’a fait : Y compris au Québec, jamais aucun canadien ne s’était senti plus canadien ! 

Les conservateurs ont bien essayé de se démarquer du président américain, leur leader Pierre Poilièvre a eu beau multiplier les déclarations de fierté d’être canadien, avec un slogan : « Canada first » répondant au « America first » de Trump. Rien n’y a fait : dans leur majorité les Canadiens soupçonnent les conservateurs d’être idéologiquement trop proches de l’équipe au pouvoir à Washington. 

Il y a bien ici ou là quelques-uns qui se disent prêts à se séparer du Canada, notamment en Alberta qui n’a pas attendu Trump pour « drill, drill, drill » forer et exploiter les schistes bitumeux du grand nord, avec des conséquences environnementales catastrophiques. Mais ils sont marginalisés. 

Les sondages montrent même que chaque fois que Trump prend la parole pour en remettre une couche sur le Canada 51 ème État des États-Unis, les conservateurs reculent immédiatement.

Le vraisemblablement futur premier ministre, Mark Charney, est assez nouveau en politique. Il n’est d’ailleurs pas élu député. 

Ancien banquier d’affaires, il a été gouverneur de la banque du Canada puis gouverneur de la banque d’Angleterre. Il incarne donc une ligne centriste, ni écolo, ni woke, ni gauchiste.

Un certain nombre d’électeurs, pourraient d’ailleurs vouloir pondérer sa large victoire annoncée, notamment au Québec où les préoccupations environnementales sont plus fortes qu’en Alberta par exemple. Le Bloc Québécois effectuerait une remontée, mais n’arriverait qu’en seconde position loin derrière les libéraux.

Aucune élection n’est gagnée avant que tous les votes ne soient dépouillés, mais le sursaut des libéraux est indéniable. Grace à l’effet Trump.

Quelles leçons retirer de ces élections ? 

D’abord que oui, les nations existent. Même si elles sont microscopiques. Et que à force de mépriser et de piétiner le Canada, le Panama, le Groenland, le Botswana, Trump obtient l’inverse de ce qu’il souhaitait : La renaissance des sentiments nationaux et des ressentiments anti-yankees. 

Cet effet Trump poussera-t-il les européens à resserrer leurs liens ? 

Pour l’instant, il semble que oui. 

Même le hongrois Orban se met à prendre ses distances avec son mentor américain. Il faut dire qu’à un an des prochaines élections en Hongrie et malgré son noyautage des medias et des institutions, il est en chute libre dans les sondages, l’opposition le devançant aujourd’hui de plus de 4 points. 

À toutes celles et ceux qui pensent encore que Donald Trump est un fin stratège, et que tout cela fait partie de sa manière de négocier, je pose la question : Est-ce que finalement Trump ne serait pas un sous-marin d’Ursula Von der Leyen, la présidente de la commission européenne ? Est-ce que son plan secret était en fait de forcer les européens à surmonter leurs divisions ? 

Dans ce cas-là, en 100 jours, bien joué Donald ! 

STOP au TRUMP BASHING : Le Président débusque enfin les vrais et les faux amis de l’Amérique.

Il était temps. 

Cela fait 50 ans que les Européens sucent le sang et la sueur des Américains qui, comme l’on sait, vivent aujourd’hui dans état de dénuement qui ferait peur même en Haïti ou au Sud-Soudan. 

Il était temps. 

Prenez la liste des pays qui vont être un peu, beaucoup, énormément taxés. Il y a pire que l’Union européenne. 

La Chine : 34 %. C’est bien fait. Pendant ce temps-là Pékin déploie navires, avions, missiles, manœuvres militaires comme jamais autour de Taïwan. Mais, même pas peur, car comme l’a expliqué le Président américain : « Nos amis sont pires que nos ennemis ». `

La Suisse : +31 %. Eh ! oui, il n’en n’a pas parlé hier soir Darius Rochebin sur LCI, on ne fait plus les malins de l’autre côté du Léman. Grâce à Trump, les masques tombent. Et là ce n’est pas le gruyère ou le fendant qui sont visés, mais bien les industrie chimique, pharmaceutique, horlogère suisses, parmi les plus prospères du monde. Je m’inquiète juste : Cela va-t-il affecter le prix des bonbons Ricola. Car seules les plantes des alpages helvètes, introuvables aux Etats-Unis, leur donnent cette saveur inimitable. 

Bonne surprise : Martinique, Guadeloupe et Guyane vont bénéficier d’un sympathique + 10 %, seulement. Et là on ne peut que se réjouir : Il était temps que le rhum antillais, la pâte d’Awara et le couac guyanais, remplacent sur le marché américain, cognac, champagne et crottin de chavignol (je plaisante : comme tout le monde sait, importer un fromage français dans ses valises vous envoie direct dans les geôles de l’immigration américaine). 

J’ai quand même une question : Pourquoi instaurer des « tariffs « de 50 %, pour Saint-Pierre et Miquelon ? La morue miquelonnaise mettrait-t-elle en péril la nouvelle révolution américaine ? Ou alors, Trump, souhaiterait-il s’emparer de ce département d’à peine 5900 habitants, comme il souhaite s’emparer du Groenland ?

En fait je crois qu’il a regardé une carte et il s’est dit : C’est quoi ce porte-avion, ce lanceur de missiles dirigé vers la gorge de l’Amérique du nord ? Allez, un coup de pression et ces pathétiques français nous la donneront. 

Trump a raison : Tout cela est pathétique. 

Avec, le vice-président américain J.D Vance et sa femme : city break à Sisimiut, Groenland.

Y’en a marre de Mar-a-lago, de la Floride et de ses golfs. Ras-le-bol les city break à Barcelone, Londres, Hong-Kong ou Dubai, 

Non, moi je pars pour Sisimiut. 

C’est très tendance depuis que le couple vice-présidentiel américain a annoncé qu’il allait y passer le week-end, pour assister à la fameuse avannaata qimussersua, tellement ils adoraient les chiens de traineaux et la culture groenlandaise. 

Vous êtes un peu perdus ? L’avannaata qimussersua, c’est un peu la finale de la coupe de France, le super-bowl mais pour chiens de traineaux.

Je me suis renseigné – merci l’IA française Mistral – c’est une course nationale (…) réunissant environ 37 mushers et 444 chiens de traîneau de tout le Groenland. » 

Elle se déroule à Sisimiut. 5448 habitants, situé à 320 kilomètres au nord – je dis bien au nord– de Nuuk, la capitale du Groenland, une île qui certes est très grande, 4 fois la France, mais au ¾ gelée et peuplée d’à peine 50 000 habitants. 

Pour y aller, ce n’est pas compliqué, mais c’est pas simple non plus. 

J’ai repéré un aller-retour pour 1100 €, avec escale obligatoire (très longue) à Reykjavik. En gros 12-15 heures. Une fois arrivée à Nuuk, il faut prendre un autre vol pour Sisimiut. Une heure. Sinon, c’est le bateau, et là c’est une journée. 

Sur place, j’ai repéré un hôtel sympa, pas donné, mais qui propose une expérience spa arctique et sauna…

Aurai-je le temps d’y arriver pour le 29 mars, date de l’Avannaata Qimussersu, cette course qui comme l’explique encore Chat Mistral :  « célèbre la tradition du traîneau à chiens comme une partie vitale du patrimoine culturel du Groenland (…) Il s’accompagne de dégustation de spécialités groenlandaises et de danses du tambour (..) 

Et là je me dis je ne peux pas rater ça : Voir le Vice-Président américain et son épouse exécuter la danse du tambour, puis déguster du misirak – de la graisse de béluga fermentée – entourés de ushers et de chiens de traineaux par moins 20 degrés. Je veux les selfies !

Évidemment le couple vice-présidentiel ne se tapera pas les vols avec escale. Ils pourront atterrir dans la gigantesque base aérienne de Thulé que les Américains ont construit un peu en lousdé pendant la seconde guerre mondiale. Trump n’était pas encore président, mais les 150 habitants avaient été « invités » à aller chasser le phoque ailleurs. 

Et dans les années 1950, au moment de la guerre froide, le gouvernement danois a complaisamment fermé les yeux quand la base a été agrandie jusqu’à être transformée en gigantesque station radar avec un mat radio de plus de 300 mètres, une sorte de Tour Eiffel sur la banquise, et en base secrète pour bombardier.

En 1962, un bombardier s’y est écrasé, avec 4 bombes nucléaires à bord. 3 ont explosé, la quatrième n’a pas été retrouvée. Une sorte de Tchernobyl inuit !

Qui est quand même resté en travers de la gorge de beaucoup de groenlandais, ainsi que dans les phoques et les poissons.  

Il faudra voir si l’argent de Musk, les fake-news, les faux comptes réseaux sociaux et les selfies vice-présidentiels auront raison de leur hostilité : À plus de 85 % les groenlandais n’ont pas du tout envie de devenir des compatriotes de Trump.

Comme pour le Canada, le Panama, Gaza, ou l’Ukraine, le président américain semble oublier qu’il y a des gens qui vivent au Groenland, et qui y vivent même depuis bien plus longtemps que ses ancêtres en Amérique du Nord. Et que même les colonisateurs vikings y étaient arrivés avant que Christophe Colomb ne « découvre » l’Amérique. 

Et vivre au Groenland n’est pas si facile que ça. Les Inuits ont développé leur culture en symbiose totale avec leur environnement désertique et gelé. Ils ont aujourd’hui leur propre gouvernement, leur langue officielle – qui n’est plus le danois mais le kalaallisut, proche des langues inuites parlées au Canada. 

Peut-être faudrait-il offrir à nos « amis » américains « Les derniers rois de Thulé », passionnants livre et film de Jean Malaurie, un géographe-ethnologue français qui, en 1951, avait passé un an chez les Inuits près de Thulé. 

Attorneqanngitsoq. Piviusoq. Alimasissoq. C’est le slogan de l’hôtel à Sisimiut. 

Ce qui veut dire : Dur, vrai, isolé. C’est peut-être cela la vraie richesse des groenlandais. 

J’peux pas ce soir, j’ai Trump show.

Depuis 3 mois, j’ai tout arrêté : les infos, le ciné, les jeux, la lecture : Il y a plus fort, plus trash encore que feu l’émission d’Hanouna sur C8 

C’est le Trump show. 

Donald en direct depuis le bureau ovale. 

Donald vendant une Tesla.

Donald appelant son BFF, Vladimir. 

Donald signant un nouveau décret : Et hop, j’annexe le Groenland. Et zou, je supprime le centre de contrôle des maladies infectieuses, je réduis l’USAID, je ferme le ministère de l’éducation. 

Mais son plus grand kiff : les « tariffs », son mot favori, c’est-à-dire les droits de douane. 

Tous les jours c’est le suspens , sur qui ça va tomber ?

les importations du Canada : + 25 % . de l’Europe : +25 % . les européens répliquent : Donald Trump trouve ça « méchant » : allez +200 % sur le champagne. Pourquoi seulement 200 % ? C’est pas le prix qui arrêtera Elon Musk et les sympathiques lèche-culs de la « tech ».

Donald Trump, c’est tous les jours un super Loup-Garou (de Thiercelieux). Qui va se faire dévorer cette nuit ? Et qui est le loup-garou ?  

Certains prétendent que derrière tout cela il y a une tactique. J’ai hâte de la découvrir. 

En attendant, il y en a qui ne joue pas : Ce sont les ukrainiens, même si pour Trump, « la guerre c’est moche ». 

C’est le monde entier d’ailleurs qui flippe, car on ne sait plus très bien où va l’Amérique.

Et puis c’est nous aussi. 

« Gardez-moi de mes amis. Quant à mes ennemis, je m’en charge » écrivait Voltaire. Le grand philosophe des lumières avait dû voir venir Trump.

Allemagne : Je suis choqué

Allemagne : Je suis choqué. En vrai. 

Pas tellement par le résultat des dernières élections législatives.

Mais par le torrent de bêtises entendues depuis dimanche soir dans nos média. Et cela, hélas, de la part de certains de nos consœurs et confrères, et aussi bien sûr de nos politiques… Comme s’ils étaient restés au temps des : « Rendez-nous l’Alsace et la Lorraine » ou «le chancelier Bismarck».

Je n’ai pas la prétention de proposer des analyses fines et détaillées, mais non, l’Allemagne et les Allemands, ce n’est pas ça.

Il y a d’abord ces « analyses » politiques, genre : Aucun parti n’a obtenu la majorité. Donc les conservateurs vont être obligés de former une coalition et c’est très embêtant.

Eh bien non ! Car c’est la règle dans l’histoire de l’Allemagne moderne. 

Même l’IA le sait : Réponse du chat de Mistral AI :

« Depuis 1945, aucun parti n’a obtenu la majorité absolue des sièges au Bundestag, le parlement fédéral. Le système électoral allemand, basé sur la représentation proportionnelle mixte, favorise la formation de coalitions gouvernementales ».

Autre “analyse” : Les grandes coalitions conservateurs/socialistes seraient difficiles et instables. Encore une fois, réponse du Chat : 

1966-1969 : Première grande coalition formée par le chancelier Kurt Georg Kiesinger (CDU) avec Willy Brandt (SPD).

2005-2009 : Angela Merkel (CDU) avec le SPD.

2013-2018 : Angela Merkel (CDU de nouveau avec le SPD. 

2018-2021 : Angela Merkel (CDU) avec Olaf Scholz (SPD) comme vice-chancelier et ministre des Finances.

Ces coalitions ont permis de former des gouvernements stables malgré l’absence de majorité absolue pour un seul parti ». Dixit l’IA.

L’autre grande analyse entendue ces derniers jours : Économiquement, l’Allemagne serait au fond du trou, l’homme malade de l’Europe. C’est vrai que c’est agaçant que l’on nous cite toujours l’Allemagne en exemple. Alors, quand on la découvre plus si vertueuse que ça, avec ses trains qui n’arrivent plus à l’heure, et ses usines automobiles qui ferment, certains en sont presque à se réjouir, ce que l’on appelle la Schadenfreude, la joie de se réjouir du malheur des autres.

 Réponse de l’IA: 

« En 2025, l’’Allemagne semble être dans une meilleure situation budgétaire et d’endettement par rapport à la France. 

L’Allemagne a réussi à réduire son endettement public à 62 % du PIB. 

La dette publique de la France continue d’augmenter, atteignant 113,8 % du PIB. 

En 2025, l’Allemagne a adopté un projet de budget fédéral qui prévoit 481 milliards d’euros de dépenses, ce qui inclut une augmentation des dépenses pour les infrastructures et les énergies renouvelables, avec un record de 57 milliards d’euros prévus pour les investissements.

Et en matière de défense ?  Nos commentateurs n’arrêtent pas de taper sur l’Allemagne qui depuis 70 ans se repose sur les Américains.

« En 2024, l’Allemagne a consacré 2,1% de son PIB à la défense ». Et devrait atteindre : « 3,5 % avec notamment un fonds spécial de 100 milliards d’euros destiné à moderniser la Bundeswehr ».

Comparaison : Le budget de la défense de la France pour 2025 est fixé à 50,5 milliards d’euros(…) et représente environ 2 % du PIB de la France. 

Alors oui, pour en revenir aux élections, Alice Weidel et son parti d’extrême-droite néo-nazi l’AfD qui obtiennent 20 % des suffrages c’est glauque. 

Mais parions que son score à ce niveau-là, sera moins durable que l’extrême-droite en Italie ou … en France. 

Et parions également que l’Allemagne a les moyens de rebondir et les allemands de faire les efforts nécessaires. Ils l’ont prouvé à de nombreuses reprises dans leur histoire moderne.

Erst denken dann reden. D’abord réfléchir avant de parler, c’est ainsi que disent les allemands pour « Tourner sa langue 7 fois dans sa bouche ».

C’est qui l’homme malade de l’Europe ?

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