Le blog de Pierre M. Thivolet, journaliste

Catégorie : Le Pen (Page 2 of 3)

Vel’d’hiv, colonisation, Irak: Chirac, au secours , ils sont devenus fous.

CHIRAC: Fier d’être français, avec les zones d’ombre !
Mais à quel niveau sommes-nous tombés ? Pour qu’à 10 jours des élections on en soit à exhumer les cadavres du vel’d’hiv…
Et l’on pense à De Gaulle, à Chirac.
A Joseph Servant et Roger Soulier ? Vous ne connaissez pas ces deux derniers ? Normal. Ce sont deux jeunes d’Yssingeaux, de Retournac, du Velay, de la Haute-Loire, ni tout à fait l’Auvergne, ni tout à fait le Languedoc, un pays rude, la France éternelle, la France profonde, catholiques, marqués par l’esprit protestant, celui des Justes au Chambon-sur-Lignon, voisin.
Juin 1940, c’est la défaite. Ils vont voir leurs profs, leurs oncles, comme l’oncle curé Chanoine de la Chaise-Dieu : « De Gaulle ? «  Mais vous n’y pensez-pas ! Dans 6 mois, on n’en parlera plus. Pétain, voilà notre sauveur ! ».
Mais à à peine 18 ans, ils n’y croient pas. L’un entrera dans la résistance , le maquis, sera arrêté et déporté. A Dachau. L’autre gagnera l’Algérie, sera formé comme sous-officier à l ‘Académie militaire de Cherchel avec un des fils de Félix Eboué, ce guyanais gouverneur de l’Afrique Equatoriale Française, le premier à rallier De Gaulle le 18 juin 1940,. Il mènera tous les combats pour libérer la France avec les Forces Françaises Libres. La campagne d’Italie, le débarquement en Provence, la libération de l’Alsace . Pas 20 ans, sa mère veuve de guerre, et sa soeur,  seules et sans nouvelle pendant 4 ans à Yssingeaux…
Et puis plus tard, l’Indochine, l’Algérie, et chaque fois, la même fidélité à la France, au refus des injustices et des violences et des tortures de la colonisation.
Nous avons tous connu ces mêmes contradictions au sein de nos histoires, de nos histoires familiales.
Alors au moment de nous prononcer pour des élections, qui mine rien ont de l’importance – ALLEZ VOTER !- pensez à ces jeunes hommes qui, en 1940, n’étaient ni des privilégiés, ni des nantis, ni des bobos, ni des intellos, ni des microcosmes et qui pourtant ont su faire le BON choix, la Justice, le Bien contre le Mal, en laissant derrière eux, leurs mères, leurs soeurs orphelines.
Respectons la mémoire de ces aïeux qui ont fait ce que nous sommes.
De Cayenne à Yssingeaux, de Dakar  à Addis Abeba, de Prague à Brives-Charensac.

Nous vivons une e-poque formidable.

Débat télévisé présidentiel: Entre dîner de cons et 10 petits nègres.

Déjà un absent sur la photo de famille du Grand débat: 10 et non pas 11
On hésite : Un remake de dîner de cons ? Mais qui dans le rôle titre ? Et puis onze candidats et 2 journalistes, ça fait 13 à table : Mauvais présage. 
Ou alors les « 12 salopards », comme dans le film, où 11 condamnés sont graciés contre une mission suicide censée sauver le débarquement de 1944, donc la démocratie. Un peu simpliste, mais haletant. Alors que le grand débat, même avec Mélenchon en chauffeur de salle, c’était un peu … chiant.
Il faut dire que 3 heures 30 divisées entre 11 intervenants, il restait 15 minutes de temps de parole, tronçonnées en séquences d’1 mn 30. Pas le temps pour des débats, sauf peut-être pour des saillies, comme celle de Philippe Poutou : « Nous, quand on est convoqués, on n’a pas d’immunité ouvrière ».
A part ça, les lignes vont-elles bouger ? Les électeurs cachés vont-ils faire leurs coming-out ? Les indécis se décider ? Pas sûr.
Pas sûr non plus que le « grand débat » ait été un moment « historique », comme l’ont rabâché pendant plusieurs jours tous les medias. Aucune démocratie n’avait imaginé ou même osé imaginer un tel débat. Et l’on comprend pourquoi: La cacophonie n’est pas la démocratie. On veut nous faire croire que donner la parole à tout le monde, c’est la démocratie, la vraie, à l’ancienne, à la grecque, genre Ecclesiaqui se réunissait sur l’Agora. Sauf qu’on oublie de nous préciser que les débats entre citoyens dans l’Athènes antique, n’étaient réservés qu’à une élite, moins d’un dixième de la population, les femmes aux gynécées, les non grecs et les esclaves à la cave. Quant à l’absentéisme: 2000 votants sur 400 000 habitants…
Le grand débat, donc, pas de gagnant, mais beaucoup de morts. Un peu comme dans la chanson et le roman Les dix petits nègres.
Sauf qu’à la fin du roman, tous sont morts, le coupable s’étant suicidé.
Alors que là, le 7 mai, il en restera un :
Un petit nègre se retrouva tout esseulé
Se pendre il s’en est allé
N’en resta plus… du tout .
La corde pour nous pendre en l’occurrence, ce serait, ce sera l’abstention.

Nous vivons une e-poque formidable.

On pourrait pas voter plus vite ?

Y-a-t-il encore un pilote dans l’avion France ? 
Plus que 20 jours jusqu’aux élections. Quel supplice ! Le printemps affiche des températures d’été et pourtant nous sommes en plein brouillard. Qui seront les deux « heureux » élus qualifiés pour le second tour ? Les unes et les autres s’y voient déjà. Certains font appel aux comparaisons sportives, promettant une remontada et annonçant des votes cachés. D’autres comptent sur l’arbitrage vidéo et le ou les débats télévisés. A 11… Ça va pas nous aider à y voir plus clair.
Le suspens est donc insoutenable, d’autant plus que les problèmes eux paraissent s’accumuler.
Prenez la Guyane. Qui pouvait penser que cinquante ans d’incuries pourraient être amendés par 50 heures de discussions ? Donc les ministres rentrent à Paris – il faut bien qu’ils préparent leurs cartons de déménagement – et sur place c’est toujours la grève générale. Mais pas sûr que les prochains jours soient aussi fraternels et pacifiques que ces dernières semaines. Et puis qui à Paris a aujourd’hui la légitimité et la durée nécessaires pour décider quoi que ce soit de sérieux donc de couteux pour la Guyane ?
C’est la même chose avec les prisons. Qui à force d’être au bord de l’implosion, vont bien finir par exploser. Et puis il y a le terrorisme. Pourvu que nous soyons bien gardés. Il y a la création d’emplois. Baisse ou pas des charges ? Et quid de la fiscalité ? Et de nos retraites ? Et de l’assurance-maladie ? Et de l’hôpital public ? Et des prothèses dentaires ?
Et les canards du sud-ouest ? Et les fraises espagnoles. ? Et l’Europe dans tout ça ?
3 semaines encore à attendre. Puis voter une deuxième fois 15 jours après. Puis à nouveau voter deux fois pour les législatives. Et quand on pense que certain/e/s voudraient qu’en plus on revote pour des référendums.
Nous sommes bloqués jusqu’à la mi-juin. Ensuite les congés-payés partiront en congés.
Nous serions des ours en hiver, on appellerait cela hibernation. Ce printemps, en France, on appelle ça élections. Avec un réveil en septembre.  

Nous vivons une e-poque formidable.

Le Pen aux Kerguelen ?

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Aux Kerguelen, aussi il faut défendre la France !
Après le premier débat télévisé des présidentielles, nous nous sommes retrouvés dans un état second, ( de second tour ? ).
D’abord nous avons été 10 millions pour suivre ce débat. Et 10 millions ce n’est pas rien. C’est même un record. Et qui disait que nous étions des limaces qui ne nous intéressions pas à la politique ? On s’y intéresse mais encore faudrait-il qu’elle en vaille le coup, qu’elle s’écrive Politique, avec un grand P quand notre avenir est jeu. Et là, il l’est. Et ce n’est pas un jeu.
De ces 3 heures et demi de débat ( moins les assoupissements) nous sommes ressortis confortés dans nos choix. En tout cas pour ceux qui – qu’il pleuve, qu’il vente – ont déjà fait leur choix. Pour les autres, eh ! bien chacun(e) a été comme ce qu’on attendait, mais en vrai, en grand sur le petit écran.
Mélenchon ? Quel tribun ! On croirait Jaurès ( j’ai pas connu, mais on m’a dit), Malraux ( j’ai pas connu mais on m’a dit). Il pourrait nous promettre la lune, qu’importe, quel orateur !
Hamon ? : Un ange passe, les ailes chargées d’un certain ennui.
Fillon ? Droit dans ses bottes, mais il est vrai que l’on a aussi beaucoup regardé son costume, la coupe, le tissu…
Macron ? On annonçait qu’il se ferait enfoncer par les autres, parce que sans expérience, et puis non ! Et quand on tente de le mordre aux mollets, il sort les crocs.
Le Pen ? Marine était fidèle à elle-même. Mais pourquoi faire ? Au mieux elle va arriver en tête du premier tour et se fera battre au second. Au pire ( pour elle ) elle pourrait même se faire doubler par les deux en on : Macron, Fillon. Et là ce serait le début de la fin. On annonce une nuit des longs couteaux où son bras très droit, Philippot, serait sacrifié. On annonce une fin à la César où Brutus aurait le visage angéliquement blond de Marion. Mais la nièce pourrait-elle avoir un autre avenir que celui de sa tante ou de son grand-père ? C’est-à-dire représenter éternellement  sans jamais accéder au pouvoir, le quart d’entre nous  qui en ont marre, qui veulent renverser la table, qui crachent à la gueule de Bruxelles, de l’Europe , des autres, du voisin, des journalistes, du microcosme. Tous pourris, sauf ma mère et ma fille. Et encore !
Il faudrait peut-être leur proposer une porte de sortie : Les Kerguelen. C’est chouette les Kerguelen. Un petit bout de France dont il faut défendre l’identité au fin fond de l’Océan Indien sud. Et puis des pingouins et des manchots sur lesquels on peut régner. Et puis Kerguelen, ça rime avec Le Pen , non ?
Nous vivons une e-poque formidable.

Elections: On parie ? Place your french election bets.

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Macron vainqueur chez les bookmakers: Encore le grand complot ?
Si l’on était à Londres, on irait placer des paris sur les prochaines élections. Même si franchement, les paris semblent impossibles. Bien sûr, cela dépend du point de vue. Et ces points de vue se radicalisent de plus en plus, déchirant les familles politiques traditionnelles.
A gauche, Mélenchon et Hamon jouent à c’est toi qui dit qui l’est et l’on voit mal comment ils ne programment pas ainsi leurs défaites.
A droite, François Fillon applique la devise hollandaise, non pas celle de François mais du pays – Je maintiendrai, en français dans le texte étant la devise de la maison royale des Pays-Bas. Pour ses partisans, sa fermeté et son obstination sont des qualités qui le qualifieront. Et d’avancer cet argument massu: Un mois avant les primaires, Fillon était donné battu.
A l’intérieur de chacun des camps, les échanges sont devenus d’une violence rare. Les attaques les plus agressives contre Alain Juppé proviennent souvent de son propre camp, comme le fameux Ali Juppé, à croire qu’aux yeux des partisans de Fillon, le maire de Bordeaux est pire qu’un Mélenchon ou qu’une … Marine Le Pen. L’irruption des réseaux sociaux comme source d’information, avec leurs rumeurs et leurs « fake news », leurs nouvelles fausses, permet tous les déferlements sans filtre et sans retenu. Derrière un pseudo asterix92ou vaval972, on peut médire, jouer les corbeaux. Là où il y a 20 ans, on envoyait une lettre anonyme et des photos mal truquées aujourd’hui on tweete et on photoshope et le monde entier comme la voisine du coin sont mis au courant.
Aux dernières nouvelles, chez les bookmakers de Londres, Emmanuel Macron a la côte le plus élevée. Pour faire la culbute, il vaut mieux parier sur Mélenchon à 156 contre 1 ou même Fillon à 10 contre 3. Mais sur le Brexit les bookmakers s’étaient trompés. Et puis qu’est-ce que les britanniques comprennent à la France ? Sauf les galloises ?
Nous vivons une e-poque formidable.

Elections : Nous sommes la risée des européens, mais ça ne les fait pas rire.

Folie nue : Voilà comment les européens s’inquiètent de la campagne électorale
Prenons un peu de recul. Sortons de nos frontières, regardons ce que disent de nous nos voisins. On ne peut être que consternés. A moins de croire que le complot juridico-médiatique s’étend jusqu’à Stockholm ou Rome, notre campagne électorale est décrite comme un vaudeville. Mais plus que sujet de plaisanteries, nous sommes surtout l’objet d’inquiétudes.
Les italiens ont connu pire, donc ils ont le cuir tanné, mais quelle revanche pour eux dont nous avions beaucoup ri il y a quelques années parce qu’ils élisaient un clown, Berlusconi.
Les espagnols en perdent leur latin. Comme au Portugal, ils ne connaissent pas de montée de l’extrême-droite. 60 ans de dictature, Salazar ou Franco, ça vaccine pour plusieurs générations.
Les britanniques ne montrent aucune compréhension pour le Penelopegate, et le fait que Penelope soit d’origine galloise ne suscite aucune compassion.
A Genève, la Tribuneécrit : « La présidentielle 2017 est d’ores et déjà abîmée. Et François Fillon, comme Marine Le Pen, en porte une lourde responsabilité ».
La montée du populisme en France, c’est la grande inquiétude de tous nos voisins, et le très populaire et populiste Bild Zeitung  s’interroge : Après l’élection de Trump, le prochain choc viendra-t-il de notre voisin. Pour illustrer cette question, le plus grand quotidien européen fait de l’humour (allemand, certes, donc attention aux explications): Une photo de Le Pen aux côtés d’un  jeune homme aux pectoraux dénudés, avec cette légende à double sens: La dirigeante d’extrême-droite se la joue proche « hautnah », à fleur de peau,  du peuple… et ce titre, lui aussi un jeu de mots : Nackte Wahsinn, qui évoque une comédie qui fait fureur en Allemagne, adaptation du film Rat race de Jerry Zucker, et qui signifie Folie nue.
Folie: La campagne électorale française avec sa surenchère populiste, voilà qui ne fait pas rire du tout hors de nos frontières.
Nous vivons une e-poque formidable !

Elections : Sauter de la Tour Eiffel sans parachute, est-ce que ça fait mal ?

Revenons au Franc, vite! et au joyeux temps des dévaluations en cascade !
On a tout essayé. Ce n’est pas une émission de télé mais bien le ras-le-bol éprouvé par un certain nombre d’entre nous.  Sortons les sortants. Tous pourris. ILS n’ont rien fait depuis 30 ans. Et donc, si l’on essayait des nouveaux ? Des, qui n’ont jamais été au pouvoir. Donnons leur une chance. C’est ce que l’on entend de plus en plus. Mais qu’entend-on par là ?
Sortir de l’euro accusé d’être responsable de tous nos maux, de l’Europe soupçonnée de rouler pour la seule Allemagne ; couper avec Bruxelles accusé de nous imposer ses « diktats » ; détricoter ce que nous avons fait avec nos voisins depuis 60 ans ? Et cela au moment justement où l’Europe va mieux. Croissance en hausse, endettement en baisse, chômage en chute. Partout, sauf… En France notamment. Cherchez l’erreur : Celle d’avoir trainé à faire des réformes, à nous désendetter, ce que tous les autres ont fait. Mais bien sûr, c’est pas nous, c’est les autres qui sont responsables de nos malheurs.
Soit essayons.
Mais si cela ne marche pas ?  Qui paierait les pots cassés ? Il sera alors trop tard pour regretter nos votes et dire « Si j’avais su ». Mais dans le fond, nous ne croyons pas possible que notre pays puisse faire faillite. Nous sommes la France, quoi ! la sixième puissance économique mondiale. La faillite de l’Argentine, ce n’est pas pour nous. Nous ne sommes pas la Grèce, quand même!
Nous n’avons pas de mémoire. En 1981 aussi, on nous avait vendu un plan de relance, par la consommation, qui a abouti à notre quasi faillite, inflation, fuite des capitaux, 3 dévaluations du Franc, la monnaie que l’on nous pare aujourd’hui de toutes les vertus.
Est-il nécessaire de sauter de la Tour Eiffel sans parachute pour savoir que ça va faire mal ? Car même si c’est conformiste et politiquement correct, descendre du 3 ème étage par l’escalier ou l’ascenseur, c’est quand même plus safe.
Nous vivons une e-poque formidable.

Et c’est quoi un bon journaliste ?

Même à Bobigny, les media cibles de toutes les attaques
Un bon journaliste est un journaliste objectif. Et c’est quoi l’objectivité ? C’est dire comme moi ?  Ecrire comme la majorité ?
Tous les journalistes sont de gauche, c’est bien connu. Tous font partie du système, du microcosme. Tous gagnent autant que PPDA ou Pujadas. Tous déjeunent avec Taubira et dînent avec Macron. Et participent à ce vaste complot ourdi par Le Canard, Mediapart, Le Figaro, TF1, LCI, BFM, Elise Lucet, (complétez la liste). Dans ce vaste complot, ne pas oublier les instituts de sondage.
Si le candidat de la droite dévisse dans les sondages, c’est leur faute.
Si le FN n’arrive jamais à être élu, c’est leur faute.
Et les Philippot, les Le Pen, fille et petite fille, qui passent leur temps sur les plateaux télés, de s’en prendre aux journalistes, parfois même individuellement, menaçant tel ou tel dans certains meetings, ce qui est hyper courageux, mais ce qui conforte surtout leur image d’anti-système. Anti-système, la « dame de Montretout » – comme l’appelle François Fillon -, prétend parler au nom des sans-voix, des exclus, du peuple, du « vrai » peuple. Elle qui a tant souffert dans sa vie – on la croirait sortie du clip des inconnus « Auteuil-Neuilly-Passy » -.
Pourtant, le tribunal médiatique se trouve moins dans la presse « traditionnelle » mais sur les réseaux sociaux. Il est dans ces forums qui transforment une rumeur, une lettre d’un « corbeau », en news mondial. Vous balançez n’importe quoi sur internet, ne vous étonnez pas d’être arrosés en retour.
Ce qui manque sur les réseaux, ce ne sont pas les infos, ce sont les journalistes justement, dont le travail fondamental est de « sourcer, vérifier et croiser, hiérarchiser, mettre en perspective », de séparer le vrai du faux.
Alors stop au media-bashing. Car dans certains pays, un bon journaliste est un journaliste mort ou en prison. On appelle ça des dictatures.
Nous vivons une e-poque formidable !

Comment perdre une élection gagnée d’avance: Suite et fin?

Pour nos “amis” européens, no surprise: la France est un pays de politiques corrompus.
Après 5 ans de « capitaine de pédalo », comme disait Mélenchon à propos de Hollande, la messe semblait dite: La droite allait revenir au pouvoir et haut la main. Les 4,5 millions d’électeurs aux primaires démontraient cette profonde envie de changement.
Oh! pas par passion pour François Fillon: On n’allait pas se marrer tous les jours, mais au moins, des réformes seraient faites, les budgets seraient tenus. Pour les flonflons, on reverrait ça dans 5 ans, lorsque notre situation financière, celle du pays, avec notre dette kolossal qu’il faudra bien rembourser un jour, serait un peu moins inquiétante.
Et puis, patatras, c’est le Pénélope gate et Fillon est KC !
Bien sûr, on peut toujours dénoncer un grand complot, pister jusqu’à Bercy les fuites des déclarations fiscales, tenter de plumer le Canard Enchaîné – alors qu’il ne fait là que ce qu’il a toujours fait depuis 100 ans – on peut essayer de démontrer qu’il n’y a rien d’illégal dans le travail discret de ses proches, de lancer 3 millions de tracts avec « #Stopchasseàlhomme », le mal est fait.
Il semble exister un décalage entre les militants, les politiques, qui croient encore qu’il y aura un miracle, et l’opinion publique.
Pas les media ou le microcosme ( deux mots qui sont devenus aujourd’hui presque des insultes ) non! la France de partout, dans la rue, chez les commerçants, à travers les blagues qui ont explosé sur les réseaux sociaux. Même Bernard Pivot, le grand Bernard Pivot, qui a tweeté cette définition du nouveau verbe Pénéloper(verbe) : déf : Travailler dans la plus grande discrétion. Exemple : Chez Madame Claude, certaines femmes pénélopaient à l’insu de leurs maris.
Il faudrait un plan B tout de suite, mais B comme quoi, comme qui ? Et même cela sauvera-t-il, sauverait-il la droite de sa défaite aujourd’hui annoncée ? Alors que l’élection était gagnée d’avance !
Nous vivons une e-poque formidable !

Attentats: Panic room

Il y a 70 ans, déjà: Sur les plages d’Argelès, des barbelés pour contenir des migrants

C’est un peu tuant, pardon, un peu fatiguant, cette noria de donneurs de conseils, ce défilé d’experts qui nous répètent qu’ils nous « l’avaient bien dit » que « je l’avais annoncé il y a déjà 3 ans ». D’ailleurs, c’est fou le nombre d’experts terrorisme ou mieux d’experts Etat islamique qui se cachaient dans toutes les rédactions de France, de Navarre et de Belgique, et nous ne le savions pas. Pratiquement plus d’experts que de terroristes !
C’est un peu saoulant de s’entendre culpabilisés par tous ces Savonarolede pacotille qui non contents de nous annoncer le pire,  nous expliquent que si nous allons beaucoup souffrir c’est parce que nous avons beaucoup pêché, par naïveté. « Repentez-vous, il est encore temps » tweetent-ils  alors que nous sentons déjà le bûcher des vanités nous lécher la plante des pieds, comme autant de Jeanne d’Arc qui n’auraient pas été rachetées par Gérard de Villiers – non ! pas Gérard mais Philippe, c’est moins drôle -.
Y en marre de toutes ces Madame Irma qui nous annoncent les attentats à venir, aussi sûrement que neige en novembre, Noël en décembre. 
Et puis, il faudrait savoir: D’un côté on nous dit, « N’ayez pas peur », continuez à vivre normalement, sinon les terroristes auront gagné. Et de l’autre : « Nous sommes en guerre ». Et là on ne comprend plus. Si on est en guerre alors c’est tous aux abris, non ?
Evidemment qu’on a peur: Gare de Lyon, dans la cohue des départs pour Pâques, tous les barbus même sans barbe paraissent suspects. Et puis ce groupe-là, ils ont vraiment de gros sacs : Sont-ce vraiment des skis et des chaussures ?
Evidemment qu’on s’attendait, et qu’on s’attend à des attentats. Mais que devrions-nous faire ? Suspecter tous les Mohamed ou les Salima ? Si on gratte bien les discours des Robert, Marion et autres Marine, c’est bien ce que l’on nous propose. Avec des glissements progressifs vers la parano. Si lui n’est pas coupable, alors, c’est son frère, son père ou son cousin. Ils n’ont rien fait ?  Ils ne sont pas pratiquants ou croyants? Pas encore. Un jour ou l’autre, le kamikaze qui sommeille en tout arabe (et/ou musulman, tant qu’à faire, amalgamons, Dieu reconnaîtra les siens) ressortira; C’est dans leurs gènes, on vous dit. On croirait du copier-coller avec la littérature antisémite des années 1930. Faut-il avoir peur de tous les migrants ? Nous ne pouvons pas accueillir toute la misère du monde, non ? Dérouler des barbelés, construire des centres de rétention, construire de nouveaux Camp d’Argelès ou Camps des Milles,  au moment où nous inaugurons des mémoriaux pour nous souvenir du sort que nous avions réservé à ceux qui fuyaient le fascisme de Franco, de Mussolini ou d’Hitler.
Bien sûr que nous n’avons pas connu, mais ne faut-il pas connaître l’Histoire pour ne pas reproduire à l’avenir les erreurs et horreurs du passé. Les allemands appellent cela la Vergangenheitsbewältigung. Non ce n’est pas un gros mot, cela veut dire la « confrontation avec l’Histoire », maîtriser le passé, en tirer les leçons,  et cela fonde leur démocratie d’aujourd’hui.
Devons-nous écouter les sirènes qui nous conseillent de nous enfermer dans notre pré carré, dans notre maison France. Comme si c’était une sorte de panic room que l’on pouvait isoler du reste du monde. Quelle horreur: se retrouver coincés dans une France confinée, en attendant l’arrivée d’hypothétiques secours… Nous avons tous vu ça dans les films américains, et ça ne se passe pas bien. Car, même parfaitement conçues, ces panic room ont toutes un vice caché. Elles ne sont pas sûres à 100 % contrairement à ce que promettaient les fabricants. On nous aurait trompés ? Les y’a qu’à:  y’a qu’à faire ça, y’a qu’à prendre telle mesure, nous auraient donc menti ?  Les « avec nous au pouvoir, ça ne serait pas arrivé » ne seraient que des Tartarins ? En 1940 déjà, les ancêtres de Marine, Marion et autres Robert ou David avaient vendu à nos parents la ligne Maginot comme la défense absolue contre la barbarie nazie. On sait à quel point cela a été efficace !  Nous vivons une e-poque formidable.
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