Le blog de Pierre M. Thivolet, journaliste

Catégorie : Macron (Page 3 of 8)

2 ou 3 conseils à Emmanuel Macron avant son discours du soir.

Ce soir, surtout pas faire prof !
Il paraît que nous attendons tous le discours du Président de la République ce soir. Personnellement je n’en attends pas grand-chose. Face à tant de demandes qui partent un peu dans tous les sens que peut-il proposer ? Et puis cristallisant sur sa personne tant de haines peut-il être entendu ? 
Alors comme je ne fais pas partie des « yaka » « fokon » qui ont la chance d’avoir la recette qui nous permettra demain de vivre plus heureux dans un monde plus juste, je me contenterai de donner quelques conseils non sur le fond, mais sur la forme. 
D’abord Manu, non pardon, Monsieur le Président, fais court
On sait que vous êtes intelligent, brillant, cultivé. Vous avez fréquenté Paul Ricoeur et ça, pour tous ceux qui pensent que vous n’avez pas de cœur, c’est un formidable démenti, car Ricoeur quel philosophe ! Vous avez fait l’ENA, et ça c’est formidable, réussir le grand oral, tout savoir sur le droit administratif, la géopolitique du Caucase, Méthode et Cyril, cela force le respect. La grande école de la République qui forme les meilleurs d’entre nous, Giscard d’Estaing, Juppé, Chirac, Wauquiez, Hollande, Philippot, (là je m’égare un peu), l’ENA c’est quand même du lourd. Mais attention, quand tu nous parles, ne fais pas une conférence comme à Sciences Po. Nous, on décroche au bout de 10 mn. Et pourtant on n’est pas bêtes, même si on n’a pas fait l’ENA, mais c’est chiant. Il faut apprendre à faire plus court. 
Deuxième conseil. Fais simple. Pas simpliste. A l’heure de la start-up nation, des tweets et des réseaux sociaux, au-delà de 150 signes, c’est mort. Alors on trie, on sélectionne, on va à l’essentiel, on délivre tout de suite son message, sans faire de périphrases ou des ronds de jambe interminables. Je sais : C’est pas facile. Surtout quand on est habitué à s’écouter parler ou à se répandre en longues logorrhées. Logorrhée. Là encore attention aux choix des mots, plus le message est court, plus chaque mot compte. Encore une fois, on élimine le superflu, pour prendre de la hauteur, c’est comme pour les montgolfières, il faut jeter du lest. 
Troisième conseil. Le medium c’est le message. On adapte le contenu aux media(s). et les médias aujourd’hui au-delà de la télé c’est internet sur lequel la moindre petite phrase devient une punchline. Pas d’envolées lyriques. Tout le monde n’est pas André Malraux devant le Panthéon. Ni le général De Gaulle en 68. Et sans faire son banquier d’affaires ou son inspecteur des finances. Oui, ça peut impressionner quand on négocie des fusions acquisitions mais pas quand on parle à ses concitoyens. Fais-nous du storytelling. Raconte-nous une histoire. Attention : Story-telling, ce n’est pas raconter des histoires. Ne nous raconte pas d’histoires. Oui la nuance est peut-être subtile mais nul doute qu’à L’Elysée il y a suffisamment d’experts en communication pour te prodiguer ces conseils. 
Sinon ? sinon, c’est la merde. 

Emmanuel Macron : ATD Quart Monde et en même temps Richard Ferrand.

Le Président chez AtD: On verra dans 3 jours si cette visite a servi à quelque chose.
En cette rentrée de septembre, le Président envoie des signaux contradictoires qui empêchent de savoir si l’on est en marche et si oui, vers quoi.
Prenez la nomination – élection de Richard Ferrand comme Président de l’Assemblée Nationale. Bon, sur le papier c’est un poste important. En fait, ce poste est plus prestigieux qu’important, et l’Hôtel de Lassay, la résidence du Président de l’Assemblée, c’est beaucoup mieux qu’un appart de fonction Quai Branly ou un immeuble de bureaux au Mans. On dit que cette élection était souhaitée par Emmanuel Macron pour récompenser un fidèle. Mais ce ne sont que des on dit, parce que ce qui agace beaucoup de journalistes, c’est que pour l’instant, le petit cercle ayant accès aux confidences présidentielles, c’est terminé, comme d’ailleurs les « fuites » émanant de tels ou tels collaborateurs. 
Mais admettons. Est-ce si choquant ? Vous vouliez quoi ? Que le Président ne s’entoure que de personnes qu’il ne connaîtrait pas, avec lesquelles il n’aurait jamais travaillé ? Qu’il évite soigneusement de faire appel à des fidèles ? 
Donc Richard Ferrand. Mais en même temps espérons qu’Emmanuel Macron est sûr de son coup. Parce que si au moment où l’Assemblée se prépare à débattre de réformes compliquées, Richard Ferrand devait trainer l’histoire de l’immeuble des Mutuelles de Bretagne, comme des boulets, ce serait vraiment une bêtise. 
Bien sûr le parquet de Brest a classé l’affaire sans suite. Mais Anticor ayant déposé une nouvelle plainte, une nouvelle instruction a été ouverte. On appelle ça, une épée de Damoclès. C’est sans doute injuste, tout le monde devant être présumé innocent, mais cela n’empêche pas les commentaires, genre : Ah ! c’est beau ce nouveau monde qui ressemble tant à l’ancien. Et on récompense les copains, voir les coquins. Président des riches, va !
Et puis on apprend qu’au même moment, Emmanuel Macron passait l’après-midi dans un centre d’hébergement d’ATD Quart-Monde. Auprès des plus pauvres. Histoire de s’afficher ? Pas du tout. Sans prévenir les media, pas de petites phrases, ni d’éléments de langage. Il est allé rencontrer, discuter. Dans 3 jours, doit être annoncé un plan de lutte contre la pauvreté. On verra bien alors si cette visite a été d’une quelconque utilité. 
Macron-Ferrand, Macron-AtD Quart Monde : Lequel est le bon ? 

Eclipse : Jupiter n’a pas eu rendez-vous avec la Lune #metoo #balancetonbenalla.

 

“Affaire” Benalla: Aussi claire que l’éclipse de Lune l’autre soir à Paris !

L’autre soir, le monde entier avait rendez-vous avec la Lune ou plus exactement avec l’éclipse de Lune. Le monde entier ? Non, pas à Paris, pas à Montmartre où nous étions des milliers à guetter le phénomène que quelques-uns parmi nous pourront revoir dans 125 ans. 
La faute à, aux… seuls nuages de la semaine, quel manque de pot quand même. Pourtant tout était prêt, jusqu’aux reporters de CNews et les bénévoles de La Nuit des étoiles, qui à défaut de nous montrer la Lune, nous conseillèrent d’admirer Jupiter particulièrement brillant ces temps-ci paraît-il. A croire que même les astres sont pour Macron, d’ailleurs n’a-t-on pas dit que s’il avait été élu Président, c’est parce que les astres étaient alignés. 
Mais là, était-ce un signe ? alors que nous commencions à nous perdre dans la contemplation de Jupiter, des nuages voilèrent brusquement son éclat. Il y eut comme un frémissement dans la foule, un peu comme lors de la mort du Christ, lorsque le ciel s’obscurcit sur Jérusalem, en plein milieu de la journée, enfin c’est ce que disent les évangiles, et ce que décrivent très bien certaines peintures destinées à frapper l’imagination des foules. « Tiens, c’est Benalla » lança quelqu’un et beaucoup se mirent à rire. C’est vrai que cette affaire Benalla, franchement, on n’y comprend plus rien. Comme avec cette nouvelle vidéo où l’on verrait le conseiller à l’Elysée agresser des manifestants. On y voit autant que pour l’éclipse de Lune à Montmartre. C’est-à-dire on n’y voit goutte. 
Affaire d’Etat ? Watergate ? Police parallèle ? On a l’impression que des chemises brunes, genre SA d’Hitler, défilent dans nos rues, que Malik Oussékine a été à nouveau tué par des voltigeurs casqués comme en 1986, ou que des manifestants ont été écrasés par des charges des police, comme au métro Charonne, en février 62… Au lieu de cela, Place de la Contrescarpe, le soir du 1ermai, franchement, les « gentils badauds » qui passaient par là, par hasard, se révèlent être moins gentils qu’il n’y paraît – jeter des chaises et des bouteilles sur la police, c’est pas forcément un geste amical – le « nervis » de l’Elysée qui va faire le coup de main pour le compte de Macron, se révèle être plutôt un jeune homme aux dents tellement longues qu’elle rayent le parquet, un Rastignac d’Evreux, plutôt qu’une racaille de banlieue. Ceci dit, rasé de frais, en interview lyophilisé TF1, il était assez surprenant : Qui lui avait coaché ses éléments de langage ? Car son argumentaire est un peu lèj ! « Je n’ai fait que mon devoir de citoyen, je ne fais que donner un coup de main à la police quand je la vois en difficulté » Euh ! ben, peut-être qu’on est lâches, mais beaucoup d’entre nous en cas de manif et de charges de la police, on fait plutôt 2 pas en arrière plutôt que 3 prises de krav-manga. 
Mais bon, comme dit l’autre, y’a pas mort d’homme, pas de quoi casser 2 pattes à 3 canards, à moins que ce ne soit 3 pattes à 2 canards. C’est sans doute pour cela qu’Emmanuel Macron a reçu Brigitte Bardot à l’Elysée, pour parler de la violence contre les animaux. 
Mais on s’égare. Revenons à nos moutons, et là bien sûr on revient aux parlementaires, pour lesquels cette affaire a été une nouvelle jeunesse. 
Il n’y a là aucune ironie, en 2 temps 3 mouvements ils ont constitué pas une mais deux commissions d’enquête, quand pour Cahuzac il avait fallu des mois. Il est vrai que Cahuzac c’était moins grave, juste un Ministre des Finances qui les yeux dans les yeux avait juré à la France entière qu’il n’avait pas de comptes dans des paradis fiscaux. Bref, ces commissions nous ont permis de découvrir des élus dont nous ignorions jusque-là jusqu’à l’existence ! Et ça c’est formidable, cela justifie que l’on ne réduise pas le nombre de parlementaires. Parions qu’on en reparlera en Septembre lorsque le gouvernement représentera son projet de réforme constitutionnelle. 
Quant à Jupiter, non pardon à Macron, on se demande là aussi qui le coache, sans doute personne, car il est tellement intelligent, tellement brillant aussi brillant que ce jeune député Les Républicains, Guillaume Larrivé qui dans les premières auditions de la Commission d’enquête de l’Assemblée, jouait le procureur, genre Saint-Just réincarné (Il y en a beaucoup qui en perdirent la tête, en 1793). Technocrate(s) brillant(s). Mais agressif(s). 
Ainsi quelle mouche avait donc piqué le Président l’autre soir : après avoir été brillant en répétant, « si vous cherchez un responsable, c’est moi, parce que c’est moi le patron », s’il s’était arrêté là, il aurait eu tout bon, et puis, vlan d’un coup, c’est la catastrophe, la phrase de trop : « Qu’ils viennent me chercher ». Franchement, ça fait teigneux, certains ont même dit, ça fait Sarkozy, mais ça c’est vraiment méchant. 
Pour en revenir à l’autre technocrate, brillant mais agressif, Guillaume Larrivé, il a un autre point commun avec Macron, il est énarque -tiens comme c’est surprenant- mais promotion « Copernic », tout s’explique : Les astres. 
Dans cette confusion qui agite les media et remplace avantageusement les marronniers habituels de la presse estivale, ajoutons cette saillie de la députée La République en Marche, Claire O’Petit, qui a trouvé que Benalla était « un manipulateur, un peu comme ces hommes qui battent leur femme, et viennent ensuite déclarer la main sur le cœur que pas du tout, c’est que de l’amour ». D’ici qu’on découvre qu’en plus d’être l’amant de Macron, Benalla bat son ex-future femme… Il n’y a qu’un pas que nous allons franchir allègrement en lançant le mouvement @metoo @balancetonbenalla. 
Vivement la fin de la vague de chaleur !

Emmanuel Macron assistera au match des bleus : Aie ! Aie aie ?

Le Président en 1/2 finale: Est-ce une bonne idée ?
Le Président fait ce qu’il dit (enfin presque…) et donc : il avait annoncé que si l’équipe de France allait en demi-finale il se rendrait en Russie, il ira donc mardi à Saint-Pétersbourg pour encourager les bleus face à la Belgique. 
Cela part d’un bon sentiment. D’un vrai intérêt pour le foot, sans trop de calcul électoral, parce que dire comme il l’a fait qu’il était supporter de l’OM alors qu’on habite Paris, et que son ministre de l’intérieur et des cultes est lyonnais, c’est aimer prendre des coups. Et puis, il paraît que les français ne sont pas très nombreux à avoir cru à ce mondial en Russie –manque de foi en Didier Deschamps et en sa sélection ? Traumatisme bicentenaire de la Bérézina et de la retraite de Russie ?– donc un supporter de plus, ça ne devrait pas faire de mal. 
D’un autre côté un Président qui va assister à un match, on a envie de lui dire : Manu (Oui, parce que là, même Président on n’est pas à une cérémonie officielle, mais entre potos fans des bleus, donc on peut dire : Manu), Manu, tu crois vraiment que c’est une bonne idée. Tu ne risques pas d’être un peu le mistigri, le chat noir, d’apporter la scoumoune. Là on ne rigole plus, c’est du sérieux, on ne parle pas du pognon de dingue pour les dépenses sociales, ni du plan pauvreté, on parle de FOOT. Et aucune vidéo trash publiée par ta communicante Sibeth N’Diaye, ne pourra te sauver. L’Elysée a-t-elle consulté des voyants ou voyantes comme au temps de feu le Président Mitterrand ? A-t-on prévu des pattes de poulets ( pas de ceux qui ont été offerts pendant le Salon de l’agriculture, au fait que deviennent-elles ces poulettes, et combien leur entretien coûte-t-il au budget de la France ? Et pondent-elles de œufs pour les pti dèjs présidentiels ?), des grigris, des quimbois ( Christiane Taubira pourrait être de bon conseil  dans ce domaine) ? Parce qu’on trouve de multiples exemples par le passé où la venue d’un Président amène la scoumoune. Souvenons-nous de François Mitterrand venu à Kourou assister au lancement d’Ariane, un des rares qui ait raté, le lanceur avait dû être détruit. 
Ce serait un peu bête que la fusée bleue explose en plein décollage face aux diables rouges. 
Il faut mettre tous les atouts de leur côté. Peut-être pas aller jusqu’à fermer la frontière avec la Belgique, construire un mur comme Trump avec le Mexique, boycotter les produits belges (enfin pas Tintin, ni les frites, ni Stromae), mais renoncer à ce voyage. En prétextant par exemple que, non, Emmanuel Macron n’est pas le Président des riches, la preuve mardi il assistera à une rencontre amicale entre l’équipe de l’ASPTT d’Amiens, contre celle de l’Association sportive des cheminots de Saint-Denis. Et non pas à un match où le plus mal payé des joueurs gagne 500 smics par mois. 
Président ce serait un beau geste. Pour les bleus, pour la France. Et puis pour la côte de popularité car en cas de défaite, aie, aie ! A moins que la présence de Brigitte ne change tout…

Les dessous de la « love affair » entre Trump et Kim.

Meilleurs amis ? 😂😂😂
Et maintenant Donald Trump trouve que Kim Jong-Un est « very smart », très intelligent et qu’il est drôle, et il va même venir le voir aux Etats-Unis. Pour jouer au golf, ou pour discuter de la paix dans le monde et des droits de l’homme ?
On se pince. Notamment au Canada devenu le pire ennemi des américains. Il est vrai qu’avec ses 36 millions d’habitants, dont les ¾ habitent dans une bande de 150 kilomètres de large le long de la frontière des Etats-Unis, ce pays est une vraie menace pour l’économie américaine !  Et qu’il ne faut pas oublier la guerre de 1812. « N’est-ce pas vous qui avez brûlé la Maison-Blanche ?», a même lancé Donald Trump à Justin Trudeau. Reprocher aux canadiens l’invasion de Washington par les troupes anglaises il y a deux siècles, alors que le Canada n’existait pas encore, et que les ancêtres de Trudeau était plutôt au Québec, annexé par les anglais, c’est comme si le Mexique réclamait la Floride, le Texas, le Nouveau Mexique, la Californie aux américains ; Ou que les espagnols reprochent aux Etats-Unis la guerre et la perte de Cuba, de Porto-Rico et des Philippines. Ou les chinois, la canonnière du Yang Tsé. 
En Europe, au lieu de nous disputer pour savoir si le contrôle de nos frontières commence au col de Tende ou en Méditerranée, nous ferions mieux de nous préparer à assurer nous-mêmes notre avenir et de ne plus compter sur notre « allié » américain qui désormais préfère maltraiter ses amis pour traiter avec ses ennemis. Hélas, apparemment, il va nous falloir beaucoup d’humiliations pour que nous commencions à comprendre. 
Ah ! au fait, le secret de Kim aux yeux de Trump ?  Il n’a pas de pellicules ! 
C’est la seule explication plausible : On se souvient du geste du Président américain – entre paternaliste et humiliant- , époussetant l’épaule du costume du Président français, lors de leur dernière rencontre à Washington. Et deux jours après, vlan: Les sanctions !

G7 : L’Amérique et l’Europe sont dans un bateau. Trump pousse tout le monde à l’eau. Qu’est-ce qui reste ? La Chine.

G7 il y a un an: Déjà ils faisaient tous la gueule !
Avec Donald Trump, mieux vaut être son ennemi que de ses amis. «L’Amérique d’abord», le slogan flatte ses électeurs, et ses électeurs sont pour beaucoup l’Amérique profonde, pas celle des Clinton et Obama, celle qui considère que la Floride c’est déjà l’Amérique latine, New-York, c’est bobos et compagnie et San Francisco, Sodome et Gomorrhe. Alors pour cette Amérique-là, l’Europe…c’est quoi, c’est où ? L’Europe c’est combien de divisions ? Hélas, pour nous, l’Europe c’est peu de divisions (militaires) et beaucoup de divisions sur le plan politique. Quand on entend ici et là, les obsédés des « diktats » de Bruxelles, les partisans du «Tout sauf l’Union », les bonimenteurs qui se font élire sur des slogans comme: « L’Europe est notre plus grand malheur » et cela va de la Grande-Bretagne du Brexit, de la Hongrie d’Orban, de l’Italie de la Ligue jusqu’à une Marion Maréchal Le Pen, on a de quoi se sentir vulnérables. Diviser pour régner, vieille tactique qui marche toujours. 
C’est comme pour le blocus contre l’Iran. Devenue aux yeux de Donald Trump et d’Israël, le plus grand danger pour la paix dans le monde. C’est vrai que leur nouvel grand ami, l’Arabie Saoudite, est un pays qui inspire confiance. Au fait Ben Laden il était d’où ? 
Nos sociétés sont obligées de plier bagage. Et au bout du compte, qui va récupérer les contrats européens en Iran ? Les Chinois. Qui va acheter son pétrole ? Les Chinois. Qui se contrefichent d’éventuelles sanctions américaines ? Les Chinois. 
Eux, ils sont 1 milliards 300 millions, mais ils parlent d’une seule voix. 
Trump ne connaît que la force – la puissance, gros, la puissance-. Et face à l’Amérique seuls les gros pèseront, la Chine, l’Inde bientôt, la Russie aussi. Désunie l’Europe ne sera plus maître de son destin. Et la Chine rit. Merci Donald! 

Salon Viva Tech : Vous avez du réseau ?

Le numérique va-t-il aggraver les inégalités ?  Qu’en penses-tu Pepper ? 
C’était la question que tout le monde posait au salon Viva Tech, cette grande messe des nouvelles technologies qui vient de s’achever à Paris : « Vous avez du réseau ? ».
Le comble : Pour cette vitrine de la France 3.0, de l’Intelligence Artificielle, de la robotique, de la « France is back », de la « start-up nation », les connections aux réseau(x) étaient submergées. 
Certes le succès était là : 100 000 visiteurs.  Entre exposants, start-upers, étudiants, une vraie marée populaire à faire pâlir d’envie Ruffin ou Mélenchon, – du moins une e-marée –  avec des VIP têtes d’affiche : Emmanuel Macron en bilingue, Zuckerberg, Xavier Niel, Paul Kagame, le président du Rwanda, qui veut faire de son pays le cœur de l’Afritech. 
Mais justement : Les : « Vous avez du réseau ? » permettaient de mesurer la distance qui sépare le déclaratif, le vœux pieu, de la réalité : Aujourd’hui, si t’as pas de connections très très haut débit, tu es dead 
Bien sûr on pense aux territoires perdus de la e-république, les laissés pour compte de la « fracture » numérique, la France des «territoires périphériques», Trifouilli les oies ou Gland-sur-Lignon. Mais cette fracture passe aussi dans nos agglomérations: Comme dans la banlieue de Lille, où un centre de séminaires superbement installé ne permet que des connections à 2 mbits/s. Bon, on ne va pas vous faire un cours de NTIC, mais disons qu’avec un tel débit, il vaut mieux envoyer ses mails par coursier ou pigeon voyageur. Ou encore dans les banlieues de Marseille ou d’Aix, où il manque souvent 100 mètres pour relier des quartiers à la fibre. 
Et c’est aussi Porte de Versailles, au cœur de la vitrine de la French Tech, où dès qu’il y a du monde, ça bug. 
Si l’on veut startuper, il faut que l’intendance suive. Et l’intendance ce sont des infrastructures qu’il faut en permanence améliorer. Ce n’est pas impossible : Regardez l’Estonie.
Bien sûr. C’est tout petit mais en 20 ans, ils sont passés de rien du tout à tout numérique partout. 
C’est le pays qui a créé Skype ; La e-démocratie avec des e-lections ; 
Et avec son plan 2020, tout le réseau national aura une vitesse de 30 Mbps, avec 60% des connexions à 100 Mbps ou plus. L’Estonie est une vraie start-up nation, alors que selon les derniers classements Akamai sur l’état de l’internet, nous ne sommes que 52 ème, loin derrière l’Estonie, donc, mais aussi l’Allemagne, le Danemark, l’Espagne etc, et aussi la Roumanie ou la Bulgarie…
La lutte contre les inégalités, contre une France à 2 vitesses passe aussi par là, par l’internet pour tous. Et il reste encore beaucoup à faire. 
N’est-ce pas Pepper ? Pepper c’est ce petit robot hyper sympa qui est capable de danser l’Afro Trap tout en répétant « My name is Pepper ». C’est le frère de Roméo, et cet humanoïde a été développé par des laboratoires français et européens avec des financements de la BPI France. Comme quoi, tout n’est peut-être pas encore perdu. 

Affaire Weinstein, Mariage princier, plan Banlieues : Le direct, degré zéro de l’information télé.

 

Regardez: Il ne se passe rien, mais c’est du breaking news !

Les direct – live – breaking news se succèdent et se ressemblent. 
Il ne se passe rien, on n’apprend rien, mais ça fait du temps d’antenne pour pas trop cher. 
En une semaine, il y d’abord eu les noces de la belle Meghan, l’heureuse gagnante du loto royal. Il paraît que la retransmission de ce superbe spectacle a battu des records d’audience, mais il était difficile d’y échapper. Sur toutes les chaînes, tous les plateaux, les directs depuis Windsor ont alterné avec des « experts » nous expliquant en quoi la monarchie était supérieure à la République, l’union entre un peuple et une famille royale ; Oubliant un peu vite que les anglais avaient été les premiers à couper la tête à leur roi, et que les Windsor étaient au trois-quarts allemands avant d’être anglais. Comme dirait Mélenchon (Si, si !) : En France nous ne sommes pas des sujets, mais des citoyens. 
Puis il y eu le direct pour l’annonce du plan banlieues depuis l’Elysée. Dès les premières minutes le président déclare : Il n’y aura pas de plan banlieues. On se dit : Bon, c’est terminé, A vous Cognacq-Jay. Eh ! bien non : Suit une heure et de min de direct où le Président occupe l’antenne dans une pose de télé prédicateur, micro en main, se baladant de droite à gauche et de gauche à droite, même les caméras avaient du mal à le suivre, elles qui normalement sont habituées à des Présidents scotchés à leurs pupitres. Une heure et demi résumable en 3 mn, mais une heure et demi d’antenne. C’est toujours ça de gagné, bien moins cher qu’envoyer des reporters sur les terrains de l’info. 
Et depuis deux jours c’est reparti avec les mêmes direct-live-breaking news depuis New York qui nous font vivre l’arrivée, la sortie, la rentrée, le départ de l’ancien producteur de cinéma Harvey Weinstein : « ouaye-stayne » ou « 20-chtin », chacun y va de sa prononciation. Où l’on ne voit rien, si ce n’est, mais est-ce une découverte, qu’aux Etats-Unis quand on a des couilles en or, et qu’on peut payer 10 millions de dollars de caution, on a beau être un porc, on ne passe pas par la case prison. Objection votre honneur. 
Bientôt les chaînes info n’auront plus qu’à se connecter en direct-live aux réseaux de caméras de surveillance urbaine. Il se passe toujours quelque chose dans nos rues, entre règlement de compte et incivilités, et en plus cela fera faire l’économie de journalistes.

Et si Trump avait raison – Suite : C’est la merde !

Derrière Trump, Bolton: L’homme qui murmure à l’oreille du Président pour renverser le régime iranien.  
Nous sommes pas dans la merde. 
Même si on s’en doutait un peu, les bisous de Macron n’auront servi à rien, Donald Trump n’a pas fait dans le détail en déchirant l’accord sur le nucléaire iranien. 
L’Iran est redevenu le grand Satan, en Israël, Netanyahu applaudit, ce qui n’est pas rassurant. C’est la méthode rocket man , mais fonctionnera-t-elle avec les ayatollahs comme elle paraît fonctionner avec la Corée du Nord ? 
Si oui, Trump méritera au moins deux Prix Nobel. Celui de la Paix et celui de l’Economie.
Sinon, c’est la guerre. 
En fait la guerre a déjà commencé. 
En Syrie où Israéliens et Iraniens se bombardent déjà. Pauvre peuple syrien. Pauvres israéliens aussi, parce que comme Trump n’a aucune envie d’envoyer des GI’s se faire tuer pour Jérusalem – En 1968, ce grand va-t-en guerre avait réussi à éviter le Vietnam, grâce à un certificat médical douteux : Courageux mais pas téméraire ! En cas de conflit, ce seront donc les jeunes israéliens qui serviront de chair à canon. Et quand on aime Israël, quand on aime l’Humanité tout simplement, on ne peut être qu’inquiet. 
Mais la guerre économique a également commencé et pauvres de nous en Europe. Car c’est nous qui sommes menacés par les sanctions contre toutes les entreprises qui commerceront avec l’Iran. Adieu veaux, vaches, cochons (enfin plutôt poulets). PSA va être très mal. Et Airbus. Et les banques. Et puis cherry on the cake, moins de pétrole iranien égale les prix du pétrole montent. Et là qui dit merci à Trump ?: Les pétroliers et gaziers américains, les schistes bitumeux, l’Arabie saoudite qui commençait à être dans le rouge. 
Alors soit l’Europe se dit : Nous sommes le premier marché au monde, la première puissance commerciale, renforçons vite notre Union, avec ceux qui veulent, car l’Union fait la force, soit on se la joue perso, chacun dans son coin, et alors cela risque de se terminer en bourgeois de Calais, être obligés de se rendre, la corde au cou. Mais apparemment même les anglais n’en ont pas trop envie. C’est dire !

Relations internationales : Prendre un Président par la main.

Kim et Moon: Ont-il voulu copier Trump et Macron ?
Ouf: L’hiver nucléaire est évité. Les deux dirigeants coréens Dupond et Dupont ( Oui parce qu’en Corée, Kim c’est comme Dupond, et Moon 
comme Dupont, des noms portés chacun par la moitié de la population), donc pour faire court Kim Jong-Un et Moon Jae-In non seulement se sont rencontrés, non seulement ont déjeuné ensemble, non seulement se sont parlés, mais en plus ils se sont promenés de part et d’autre du rideau de fer qui sépare leurs deux pays depuis 60 ans en se tenant la main. C’est la nouvelle tendance en matière de relations internationales, la diplomatie des papouilles, et des bisous. Il y avait le body-massage, il y aujourd’hui les diplomatie-messages. 
Et rêvons un peu. Après les deux Corée(s) qui nous annoncent des lendemains qui chantent et dansent sur fond de Gangnam Style, pourquoi pas Vladimir Poutine prenant par la main Petro Porochenko, et hop ! fini le conflit dans le Donbass ukrainien, tous les deux iront chasser le gros ( gibier) en Sibérie. Et puis Benyamin Netanyahou et Ahmoud Abbas, bras dessus bras dessous, faisant tomber tous les murs, sauf celui des lamentations. Et puis, soyons fous, Hassan Rohani, l’iranien, prenant la main de MBS, Mohammed Ben Salmane, le prince héritier saoudien, pour aller danser jusqu’au bout de la nuit au B018, une des boîtes les plus hypes de Beyrouth. Et finies les guerres en Syrie et au Yemen.  
Et ça c’est une invention française, cocorico, c’est ce qu’ont apporté En Marche et Emmanuel Macron à la diplomatie internationale et à la paix dans le monde. Vous avez vu comme Manu a retourné Trump ? Avant, le Président américain était contre l’accord sur le nucléaire iranien, et après la séquence big bisous de Washington, il est… toujours contre. Avant, Trump voulait augmenter les droits de douane sur l’acier européen, et après… il va toujours les augmenter. 
Qu’importe les (non) conséquences, c’est la photo qui compte. 
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