Le blog de Pierre M. Thivolet, journaliste

Catégorie : Mélenchon (Page 2 of 2)

Elections: On parie ? Place your french election bets.

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Macron vainqueur chez les bookmakers: Encore le grand complot ?
Si l’on était à Londres, on irait placer des paris sur les prochaines élections. Même si franchement, les paris semblent impossibles. Bien sûr, cela dépend du point de vue. Et ces points de vue se radicalisent de plus en plus, déchirant les familles politiques traditionnelles.
A gauche, Mélenchon et Hamon jouent à c’est toi qui dit qui l’est et l’on voit mal comment ils ne programment pas ainsi leurs défaites.
A droite, François Fillon applique la devise hollandaise, non pas celle de François mais du pays – Je maintiendrai, en français dans le texte étant la devise de la maison royale des Pays-Bas. Pour ses partisans, sa fermeté et son obstination sont des qualités qui le qualifieront. Et d’avancer cet argument massu: Un mois avant les primaires, Fillon était donné battu.
A l’intérieur de chacun des camps, les échanges sont devenus d’une violence rare. Les attaques les plus agressives contre Alain Juppé proviennent souvent de son propre camp, comme le fameux Ali Juppé, à croire qu’aux yeux des partisans de Fillon, le maire de Bordeaux est pire qu’un Mélenchon ou qu’une … Marine Le Pen. L’irruption des réseaux sociaux comme source d’information, avec leurs rumeurs et leurs « fake news », leurs nouvelles fausses, permet tous les déferlements sans filtre et sans retenu. Derrière un pseudo asterix92ou vaval972, on peut médire, jouer les corbeaux. Là où il y a 20 ans, on envoyait une lettre anonyme et des photos mal truquées aujourd’hui on tweete et on photoshope et le monde entier comme la voisine du coin sont mis au courant.
Aux dernières nouvelles, chez les bookmakers de Londres, Emmanuel Macron a la côte le plus élevée. Pour faire la culbute, il vaut mieux parier sur Mélenchon à 156 contre 1 ou même Fillon à 10 contre 3. Mais sur le Brexit les bookmakers s’étaient trompés. Et puis qu’est-ce que les britanniques comprennent à la France ? Sauf les galloises ?
Nous vivons une e-poque formidable.

Elections : Sauter de la Tour Eiffel sans parachute, est-ce que ça fait mal ?

Revenons au Franc, vite! et au joyeux temps des dévaluations en cascade !
On a tout essayé. Ce n’est pas une émission de télé mais bien le ras-le-bol éprouvé par un certain nombre d’entre nous.  Sortons les sortants. Tous pourris. ILS n’ont rien fait depuis 30 ans. Et donc, si l’on essayait des nouveaux ? Des, qui n’ont jamais été au pouvoir. Donnons leur une chance. C’est ce que l’on entend de plus en plus. Mais qu’entend-on par là ?
Sortir de l’euro accusé d’être responsable de tous nos maux, de l’Europe soupçonnée de rouler pour la seule Allemagne ; couper avec Bruxelles accusé de nous imposer ses « diktats » ; détricoter ce que nous avons fait avec nos voisins depuis 60 ans ? Et cela au moment justement où l’Europe va mieux. Croissance en hausse, endettement en baisse, chômage en chute. Partout, sauf… En France notamment. Cherchez l’erreur : Celle d’avoir trainé à faire des réformes, à nous désendetter, ce que tous les autres ont fait. Mais bien sûr, c’est pas nous, c’est les autres qui sont responsables de nos malheurs.
Soit essayons.
Mais si cela ne marche pas ?  Qui paierait les pots cassés ? Il sera alors trop tard pour regretter nos votes et dire « Si j’avais su ». Mais dans le fond, nous ne croyons pas possible que notre pays puisse faire faillite. Nous sommes la France, quoi ! la sixième puissance économique mondiale. La faillite de l’Argentine, ce n’est pas pour nous. Nous ne sommes pas la Grèce, quand même!
Nous n’avons pas de mémoire. En 1981 aussi, on nous avait vendu un plan de relance, par la consommation, qui a abouti à notre quasi faillite, inflation, fuite des capitaux, 3 dévaluations du Franc, la monnaie que l’on nous pare aujourd’hui de toutes les vertus.
Est-il nécessaire de sauter de la Tour Eiffel sans parachute pour savoir que ça va faire mal ? Car même si c’est conformiste et politiquement correct, descendre du 3 ème étage par l’escalier ou l’ascenseur, c’est quand même plus safe.
Nous vivons une e-poque formidable.

Comment perdre une élection gagnée d’avance: Suite et fin?

Pour nos “amis” européens, no surprise: la France est un pays de politiques corrompus.
Après 5 ans de « capitaine de pédalo », comme disait Mélenchon à propos de Hollande, la messe semblait dite: La droite allait revenir au pouvoir et haut la main. Les 4,5 millions d’électeurs aux primaires démontraient cette profonde envie de changement.
Oh! pas par passion pour François Fillon: On n’allait pas se marrer tous les jours, mais au moins, des réformes seraient faites, les budgets seraient tenus. Pour les flonflons, on reverrait ça dans 5 ans, lorsque notre situation financière, celle du pays, avec notre dette kolossal qu’il faudra bien rembourser un jour, serait un peu moins inquiétante.
Et puis, patatras, c’est le Pénélope gate et Fillon est KC !
Bien sûr, on peut toujours dénoncer un grand complot, pister jusqu’à Bercy les fuites des déclarations fiscales, tenter de plumer le Canard Enchaîné – alors qu’il ne fait là que ce qu’il a toujours fait depuis 100 ans – on peut essayer de démontrer qu’il n’y a rien d’illégal dans le travail discret de ses proches, de lancer 3 millions de tracts avec « #Stopchasseàlhomme », le mal est fait.
Il semble exister un décalage entre les militants, les politiques, qui croient encore qu’il y aura un miracle, et l’opinion publique.
Pas les media ou le microcosme ( deux mots qui sont devenus aujourd’hui presque des insultes ) non! la France de partout, dans la rue, chez les commerçants, à travers les blagues qui ont explosé sur les réseaux sociaux. Même Bernard Pivot, le grand Bernard Pivot, qui a tweeté cette définition du nouveau verbe Pénéloper(verbe) : déf : Travailler dans la plus grande discrétion. Exemple : Chez Madame Claude, certaines femmes pénélopaient à l’insu de leurs maris.
Il faudrait un plan B tout de suite, mais B comme quoi, comme qui ? Et même cela sauvera-t-il, sauverait-il la droite de sa défaite aujourd’hui annoncée ? Alors que l’élection était gagnée d’avance !
Nous vivons une e-poque formidable !

#migrants : Nos fausses idées sur la générosité de l ‘#Allemagne.

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Mama Merkel: Contrairement à beaucoup de ses homologues européens, une dirigeante qui a des “couilles”!

800 000 personnes : C’est le nombre de « migrants » – appelons les plutôt réfugiés – que l’Allemagne est en train d’accueillir en quelques semaines. 800 000 personnes : C’est autant que le nombre de rapatriés d’Algérie que la France a –mal- accueilli à l’été 1962, au moment de l’indépendance de l’Algérie. A l’époque la France, « le pays le plus généreux du monde » selon Dupont-Aignan, n’avait rien préparé pour recevoir les pieds-noirs, pourtant des compatriotes dont le premier hiver passé dans un pays qu’ils ne connaissaient souvent pas, fût particulièrement difficile. Sans parler des harkis.
800 000 personnes; À comparer aux 20 000 ? 24 000 personnes généreusement concédées par François Hollande ! C’est honteux, mais le pire c’est que pour nous donner bonne conscience, dirigeants politiques comme chroniqueurs des chaines télés y vont de leurs petits commentaires perfides sur les « arrière-pensées cyniques de cette générosité allemande ».
Il y a d’abord l’idée fausse répétée à l’envie par un Jean-Luc Mélenchon mais reprise sans vérification par les journalistes : L’Allemagne est un pays à la démographie déclinante:
Faux : Depuis 2014, donc avant l’arrivée des réfugiés, la population allemande augmente plus vite que la population française. D’abord en raison bien sûr d’une immigration, venue de toute l’Europe, Espagne, Italie, Grèce et du monde entier, attirée par une économie dynamique et le quasi plein-emploi. Et en l’an 2000, l’Allemagne a même introduit le droit du sol, plus généreux qu’en France, une première dans son histoire.
Commencent aussi à se faire sentir les premières conséquences des mesures prises depuis une quinzaine d’années en faveur de la natalité. L’Allemagne prend le chemin inverse du nôtre. On verra bien dans quelques années les conséquences sur le taux de natalité en France, du tripatouillage des systèmes d’aide aux familles, rognées de lois de finances en loi de finances.
Deuxième cliché, deuxième idée fausse: Les allemands seraient tous comme un seul homme, la bouche en cœur, la fleur à la main, à accueillir les réfugiés. Oui, il y a une vraie mobilisation des médias, des églises, de la population, mais on ne change pas un pays, une culture en quelques jours. Le nombre d’allemands hostiles aux « étrangers » augmente rapidement. Sans parler de la fracture ouest-est, qui 25 ans après la chute du mur se révèle encore plus: Les attaques contre les foyers d’étrangers se multiplient, comme les manifestations du parti xénophobe Pegida. On verra si les réfugiés orientés vers des centres d’accueil installés à Leipzig ou Dresde en Saxe, vont être aussi bien accueillis. Il faut dire que l’ancienne Allemagne de l’Est est le parent pauvre de l’Allemagne. Certes les allemands – de l’Ouest- se sont collectivement serrés la ceinture pour financer la remise à niveau de l’ancienne Allemagne communiste, routes, fibres optiques, éoliennes, rénovation de toutes les villes et villages : Le changement est spectaculaire. Mais dans le même temps, près de deux millions de personnes ont émigré à l’Ouest pour y trouver du travail. Et en dehors de quelques grands centres, dans les petites villes d’Allemagne de l’Est, ne restent plus que les retraités et les chômeurs.
Ce qui fait la différence c’est l’engagement des dirigeants politiques allemands et notamment d’Angela Merkel : Contrairement aux élucubrations chez nous non seulement des dirigeants du FN mais également d’élus de droite et de gauche, obsédés par la peur de la peur des français des « grandes invasions », la chancelière prend des positions impopulaires, courageuses. Il lui aurait été plus facile de caresser son électorat dans le sens de la démagogie.
Mais peut-être, comme beaucoup d’allemands, comme beaucoup de familles allemandes, se souvient-elle des drames qui ont ponctué l’histoire récente de l’Allemagne.
La fuite des allemands de l’Est enfermés derrière le rideau de fer.
Mais aussi après 1945, l’expulsion de plus de 15 millions d’allemands de toute l’Europe de l’Est.
Et encore avant, l’errance désespérée de centaines de milliers d’allemands et d’autrichiens fuyant le nazisme parce que opposants politiques, juifs, artistes, homosexuels et qui trouvèrent trop souvent portes closes. Comme en France par exemple, où l’extrême-droite criait déjà à l’invasion de ce qu’elle appelait à l’époque la « vermine venue de l’Est ». La “France des droits de l’Homme” qui finit même par ouvrir des « camps de rétention » – comme ce que réclame aujourd’hui, Nicolas Sarkozy – en fait de « concentration » où furent emprisonnés réfugiés allemands, comme également espagnols.
Faire de la politique, c’est aussi apprendre des générations qui nous ont précédé, avoir de la mémoire, ne pas oublier les erreurs et les fautes du passé pour essayer de ne pas les reproduire à nouveau.
Nous devrions méditer le suicide du grand philosophe allemand Walter Benjamin, le 28 septembre 1940, à Port-Bou, près de la frontière espagnole dans ces conditions tragiques de réfugié traqué, tentant de fuir les nazis et le régime de Vichy. Il écrivit ces derniers mots, dans notre langue : « Dans une situation sans issue, je n’ai d’autre choix que d’en finir. C’est dans un petit village dans les Pyrénées où personne ne me connaît que ma vie va s’achever ».
Plus jamais ça ! Plus jamais ça ?
Nous vivons une e-poque formidable.

On sait enfin la vérité sur qui a tué Jaurès: Emmanuel Macron était dans le coup!

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Dans les livres d’histoire, il est dit que c’est un certain Villain (Raoul) qui a assassiné Jaurès le 31 juillet 1914.
Un siècle plus tard, on connaît enfin la vérité vraie: ILS étaient plusieurs ( d’où le cri-slogan : « ILS ont tué Jaurès ») parmi lesquels…Macron Emmanuel. Bien sûr c’est une image, puisque l’actuel ministre de l’Economie n’était même pas encore au berceau à l’époque. Mais c’est le sens  des récentes déclarations de Yann Galut. Ce député PS, tout en nuances de rouge (pas de Grey) voit dans le Ministre de l’économie un serial killer, puisqu’il aurait également « assassiné » Blum, Mitterrand, Jospin, Aubry. Excusez du peu ! On a l’impression qu’au PS, les débats idéologiques sont restés bloqués sur le curseur : « Dictature du prolétariat » « Grand soir » ou « Prendre aux riches pour donner aux pauvres ». Ou même «  Mon ennemi, c’est la Finance »…
Comme si être de « gauche », cela voulait dire ne rien changer depuis la glorieuse époque des grandes luttes sociales. Sauf qu’à l’époque, il s’agissait d’interdire le travail des enfants, d’obtenir le repos dominical, ou les congés payés. Depuis, beaucoup d’eau a coulé dans le Gier (c’est la rivière qui traverse Saint-Chamond, Lorette et autres villes minières de la Loire), les mines ont fermé, et même Saint-Etienne a perdu son maire communiste et même dirigé par la droite.
La gauche du PS utilise aujourd’hui le même vocabulaire que Jean-Luc Mélenchon qui utilise les mêmes attaques contre Macron et autre Valls que les (futurs) communistes, en 1920, au Congrès de Tours contre Léon Blum et ceux qui préféraient rester dans « la vieille maison socialiste ». C’étaient des « social-traîtres » comme le furent également Jacques Delors, Laurent Fabius ou Pierre Bérégovoy. Il furent obligés de mettre en place une politique de rigueur et d’ancrer la France dans l’Europe après deux années catastrophiques marquées par l’application doctrinaire de ce que Macron appellerait aujourd’hui des idées fausses: Les nationalisations, la relance par la consommation. Qui le regrette aujourd’hui, même au PS ?
Emmanuel Macron a appelé un chat un chat et les 35 heures une bêtise. A l’heure où le problème de millions de français c’est de travailler suffisamment ou tout simplement de travailler, s’accrocher aux 35 heures à quelque chose d’indécent et tout-à-fait anti-social. Allez donc demander à Martin Hirsch à l’Assistance Publique, les Hôpitaux de Paris, ce qu’il en pense. Appliquées de manière centralisée et uniforme, les 35 heures ont été et sont encore un vaste bordel pour tous les hôpitaux publiques.
En fait, Emmanuel Macron rend service au PS. Il est devenu aujourd’hui indéboulonnable au gouvernement, indispensable à la fin de mandat de François Hollande. Sa liberté de parole lui permet de faire évoluer les positions conservatrices du PS sur l’économie et le rôle des entreprises. Les socialistes dont beaucoup risquent de passer à la trappe des prochaines échéances électorales, devraient lui dire merci !
Nous vivons une e-poque formidable !

Mode: Après le Friday wear, voici le Tsipras wear.

       

Le look Tsipras vs le look Merkel: Quel est le plus fou ?


Avez-vous remarqué le look adopté par un certain nombre d’hommes politiques depuis quelques semaines. Au début on pouvait se dire, c’est l’effet d’un été un peu chaud, mais non, il s’agit d’une démarche politique, quasi révolutionnaire. Depuis que la révolution passe par l’Acropole, c’est un peu le col Mao version Tsipras.
Prenez Mélenchon par exemple, il y a encore quelques semaines, il exprimait ses convictions politiques par la couleur de sa cravate, rouge. Mais sans aller jusqu’à abandonner le costume cravate: 25 ans sénateur, ça vous marque un homme.
Mais Alexis Tsipras est passé par là, la Nouvelle Gauche s’est trouvée une égérie (au masculin, ça donne un égérie ?), désolé pour cette référence romaine et non grecque. On jette la cravate, on adopte la chemise, si possible blanche, col ouvert,  éventuellement un jeans sombre, mais on garde la veste. Ce qui franchement est plus prudent surtout au-delà de 17 heures dans des sommets marathons se déroulant dans des salles surchauffées…
Il existe une version un peu plus hard du look Tsipras, c’est la tendance Varoufakis, du nom de l’ancien Ministre des Finances démissionnaire. Sous la veste, un T-shirt, sombre si possible. C’est le look campus américain, CEO d’Apple. Très gauche silicon valley. Vivement que la révolution passe par le Congo, Congo-Kinshasa évidemment, et nos hommes politiques adopteront le look « sapeur », et ça, ça sera vraiment classe.
Pour l’instant chez nous, la tendance reste le dress-code « Petit marquis », très bien porté par Emmanuel Macron, avec son grain de folie, non visible par les caméras, car il se retrouve au niveau des chaussures, souvent des bottines, toujours impeccables. Les italiens, qui en matière de chic vestimentaire sont l’autre grande école avec les britanniques, vous le diront: On juge un homme sur ses chaussures.
Et les européens du nord, là-dedans ? Les allemands ? Evitons de juger les ministres allemands… les cravates couleur lie de vin y sont encore très en vogue, ainsi que les coupes de cheveux unisexe à la Beckenbauer – c’est fou, quand on pense que le mur de Berlin est tombé depuis plus de 25 ans. Bien sûr, il y a Angela, la chancelière, la femme la plus puissante d’Europe. Comment définir son look … Reconnaissons qu’elle ne tente plus les robes longues avec décolleté plongeant, elle l’avait essayé une fois pour une réception à Oslo, cela avait failli provoquer une catastrophe à la bourse de Francfort. Aujourd’hui elle s’en tient aux pantalons sombres, ce qui est sage, et aux chaussures à talons plats, ce qui est amical à l’égard de François Hollande par exemple. Certains se moquent de sa coupe de cheveux à la Jeanne d’Arc, mais Karl Lagerfeld jugeait récemment que sa coupe et sa couleur de cheveux convenaient parfaitement “à ses beaux yeux bleus et à son fin nez en pointe” : sic !
Et puis pour tous ceux qui voient dans son dress-code l’illustration de l’austérité et de la rigueur, regardez donc l’incroyable collection de vestes qu’elle adapte à toutes les situations et toutes les saisons et qui vont du vert pistache au fraise écrasée en passant par le bleu fluo ou le jaune moutarde. Seule la Reine d’Angleterre fait mieux avec ses chapeaux.
Nous vivons une e-poque formidable.

Mélenchon : Bist du ein weiteres Arschloch ?

Qu’est-ce qu’il lui prend à Mélenchon ? Bien sûr tout le monde dénonce sa grossièreté à l’égard d’Angela Merkel, après ton tweet en boche: « Maul’ zu » : « Ta gueule ».
Héla, nos « amis » allemands sont trop bien élevés. Ils auraient dû lui répondre : « Du bist nur ein weiteres « Arschloch » , Tu n’es qu’un trou duc’.
Et pour le reste, chez nous, même si on dénonce la grossièreté, c’est le bal des hypocrites. Parce qu’en fait depuis les Le Pen and family jusqu’à la gauche nouvelle ou ancienne, cela les arrange bien.
Depuis des années, ils nous martèlent que nous ne sommes pas responsables des malheurs qui nous assaillent, que notre crise n’est pas la conséquence de nos conservatismes – con-servatismes : «  C’est pas moi, c’est les autres », chantait Abdalmalik,[1] pour dénoncer une certaine culture de la victimisation. Cette culture n’est pas seulement l’apanage des cancres à l’école, elle est celle de notre pays : « L’Allemagne paiera », disait-on déjà, il y a un siècle, après la guerre de 14-18…
Les vrais conservateurs, ce ne sont pas les allemands, c’est nous, ce sont nos élites politiques. En tout cas, tout ceux qui nous disent qu’être de gauche, qu’être « social », c‘est défendre les acquis de 1945, à la virgule près, et que rien ne doit bouger.
Il y a 25 ans, au moment de la réunification, qui pouvait imaginer que les allemands allaient autant changer ?  Dans l’Allemagne de l’époque existaient de tels blocages, figés par des lois qui remontaient à cent ans, cent cinquante ans, à l’époque de Bismarck. Comme la fameuse loi sociale sur l’ouverture des magasins et les horaires de travail.
Et pourtant, incroyable: Ces tabous ont sauté, ce que les allemands appellent les « vaches sacrées » ont été remises en question. Les allemands ont fait des sacrifices dont nous n’avons même pas idée.
On peut comprendre alors que malgré tout l’amour qu’ils nous portent, ou plutôt, qu’ils portent  à notre pays, ils en aient ras-le-bol qu’on les traite d’égoïstes. Charité bien ordonnée commence par soi-même, non ?
Et puis cette manière de parler des allemands : Le » Diktat » de Merkel. Les Le Pen n’ont que ça à la bouche. Diktat, cela évoque le Reich. Non, mais, vous vous rendez  compte ? Alors que l’Allemagne d’aujourd’hui est à des années lumières démocratiques du Reich, et qu’elle pourrait nous donner des leçons côté démocratie…
Et puis toujours ces clichés qui nous rassurent:  Comme : « L’Allemagne ne fait plus d’enfants. ». C’est vrai, mais ce n’est pas nouveau. Et puis en Espagne et en Italie, c’est pire… Et puis, ça change :
Avec de nouvelles mesures fiscales, sociales pour favoriser la natalité. Des mesures inverses de celles prises par notre gouvernement.
Avec de nouvelles mesures favorisant la naturalisation : Mes enfants nés en Allemagne  il y a 25 ans, n’ont pas eu le droit à la nationalité allemande, aujourd’hui ils l’auraient.
L’immigration ? Encouragée. Et contrairement à une autre déclaration de Mélenchon affirmant que «Personne n’avait envie d’être allemand », ce sont des dizaines de milliers de jeunes européens qui préfèrent aller vivre et travailler en Allemagne.
Heureusement, les allemands sont des pragmatiques. Ils savent qu’ils n’ont pas le choix : Nous sommes leurs premiers partenaires et leur premier marché. Ils savent que la tentation de «l’Alleingang », du jeu en solo, n’est pas possible, et qu’ils n’ont pas d’avenir sans la France, sans l’Europe. Sinon, il y a bien longtemps qu’ils nous auraient dit : « Wir haben die Nase voll ». Ras-le-bol !
Quand j’entends Mélenchon ou Le Pen déblatérer sur les allemands, je remets Marlene Dietrich et je réécoute : « Ich hab’ noch einen Koffer in Berlin ». J’ai gardé une valise à Berlin ». Et j’ai vraiment envie d’y aller faire un tour, histoire de sortir de notre ambiance déprimante et dépressive.
Re-découvrir l’Allemagne: Cela ferait grand bien à nos dirigeants!
Nous vivons une e-poque formidable.



[1] Abdalmalik, alsacien,  dont le film « Qu’Allah bénisse la France » sort le 10 Décembre

L’autruche française va-t-elle remplacer le coq gaulois ?

Il parait que nos « amis » européens aiment bien raconter la blague suivante : « Pourquoi le coq est-il l’animal symbole des français ? » 
Réponse: « Parce que c’est le seul animal qui continue à chanter même quand il a les pieds dans la merde. »  Qu’est-ce qu’on se marre… 
Comme si nous les français, étions prétentieux? Alors qu’en fait, nous sommes de grands incompris, victimes d’avoir raison avant tout le monde. C’est notre syndrome de Valmy… Vous savez lorsque notre jeune République était attaquée par les armées de tous les rois, ducs, et autres potentats qui voyaient d’un très mauvais œil, une Révolution qui appelait les peuples européens à se libérer. (Valmy…Je n’ai pas connu, j’étais pas né, mais c’est qu’on m’a enseigné dans les écoles de la République !)
Allez Mélenchon fait nous des tirades à la Danton ! : Comme en 1792, la France aujourd’hui montre la voie aux autres peuples asservis par les banquiers: L’avenir du travail passe par les 35 heures et la retraite à 60 ans. Notre service public « à la française » est le meilleur. Nos « acquis » sociaux sont intouchables, sinon c’est faire la part belle aux patrons
Et vas-y Marine, fais-nous du Pierre Poujade et Raymond Cartier, les pères du poujadisme et du cartiérisme, vous savez: Je préfère la Corrèze au Zambèze, et ma cousine à ma voisine: Les anglais sont perfides, les allemands égoistes, nos « cousins » du sud, sympas mais bordéliques… Oui à l’Europe mais à nos conditions et selon notre modèle qui de Pékin à Sao Paulo en passant par Berlin fait l’admiration du monde entier. Et 5 millions d’immigrés égalent cinq millions de chômeurs, c’est bien connu
Non mais ! On s’écoute parler, nous les français ? On se rend compte de notre suffisance, de notre arrogance ? Arriver à être en récession ou quasi, alors que, sauf peut-être dans une dizaine de pays du sud de l’Europe, l’heure est à la croissance, il faut le faire ! Même l’Afrique s’envole ! ( et comme diraient Le Pen, Père , fille et petite fille, l’Afrique, vous vous rendez compte ! )
Seuls au monde, seuls contre le reste du monde, nous enfouissons profondément notre tête dans le sable, en attendant que cela passe ; Et cela passera forcément, puisqu’après la pluie vient toujours le soleil, puisque après un cycle de baisse, vient la reprise. Et puis, continuons à freiner nos entreprises, qui pour l’essentiel sont des P.M.E, par des charges, impôts et prélèvements en tout genre, pour financer un secteur public trop important, et relancer l’économie par la consommation : Cela nous permettra de continuer à acheter écrans plats et tablettes- toutes importées-, cela mettra du beurre dans le riz quotidien des chinois et autres thailandais.
Continuons  à avoir peur de ce monde qui se transforme sans nous. La tête dans le sable de nos certitudes, comme le autruches face aux dangers … Après le coq gaulois, l’autruche française.
Nous vivons une e-poque formidable !

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