Le blog de Pierre M. Thivolet, journaliste

Catégorie : New York

Il faut sauver la candidate Hillary Clinton.

Malaise chez les Clinton

Qu’on l’aime ou pas, franchement Hillary Clinton n’a pas de chance.  Ne jamais jouer aux cartes avec elle comme équipière, ni  jamais faire un Paris-Dakar. Toucher du bois avant de lui serrer la main.
D’abord, avec son mari Bill, elle a dû en avaler des couleuvres, et même plus que ça … des boas, des pythons, des anacondas.. Certes, tout le monde s’accorde à trouver que Bill Clinton a été un des meilleurs Présidents des Etats-Unis, mais tous ces mensonges… Et en public… Ce n’est pas seulement qu’il l’ait trompée et pas qu’une fois – ce ne sont plus des cornes qu’elle porte Hillary, mais une forêt –  mais c’est qu’en suite, il a fallu qu’elle le couvre, qu’elle assume. Evidemment c’était pour le pouvoir. Mais à ce point-là, cela relevait de Koh-Lantah ou de Fort-Boyard dans l’épreuve de la cage aux scorpions ou aux mygales.
Ensuite, Hillary s’y voyait déjà, à la Maison-Blanche, et patatras, voilà Barack. Décidément elle n’a pas la baraka. Parce que comment lutter contre Obama. Intelligent, charismatique, et puis premier noir à pouvoir être élu Président ?  Et là voilà donc obligée de sourire encore et encore, de faire contre mauvaise figure bon cœur, de faire sa campagne, et même de devenir sa secrétaire d’Etat.
Cette année, elle croyait ,enfin, avoir tout bon. Surtout que même si Trump est un batteleur, même si plus démago que tu lui , tu meurs, Donald quand même, normalement, elle devrait pouvoir le battre. Et là voilà qui tousse, qui défaille, en pleine commémoration du 11 septembre, en plein devant les caméras.. Et là, les électeurs commencent à se poser de sérieuses questions sur son état de santé. A 50 jours des élections va-t-elle pouvoir tenir ? Et après, pendant 4 ans ? C’est à croire que sa pneumonie est un coup de Trump. Ou de Daesh, tiens.
Parce que si c’est pas Hillary Clinton, malgré tous ses défauts, son côté establishment, son côté millionnaire de la politique, ce sera Donald Trump, et là ce sera le début de la fin. Poutine à Moscou, Trump à Washington, il ne manquerait plus que Marine Le Pen à l’Elysée. Non, ça ce n’est pas possible. Ce serait pire qu’Armageddon et la nuit des morts vivants réunis !
Alors, on se réveille, on se mobilise. D’accord, nos femmes et hommes politiques ne sont pas terribles, ni à Washington, ni en Europe, mais résistons. Résistons à la tentation de voter pour des clowns même s’ils nous font rire, même si on a envie de renverser la table, même si on a les boules. C’est vrai aux Etats-Unis, mais aussi en France, ou dans quelques semaines en Italie. N’oublions pas qu’on n’a pas trouvé mieux que les élections et la démocratie élective. Comme le disait Churchill : « La démocratie est le pire des systèmes, à l’exclusion de tous les autres » (*). Churchill, stoïque sous les bombes allemandes et qui promettait à son peuple, non pas des lendemains qui chantent ou on rase gratis, mais du sang , de la peine, des larmes et de la sueur.
Et in fine, ce sont les anglais et la démocratie qui ont gagné !
Nous vivons une e-poque formidable.
(*) « Democracy is the worst form of Government, except for all others ». Citation de Churchill, mais en 1947, pas pendant la guerre.

Joyeuse Tabaski !

Les moutons ne sont pas à la fête, humour de la presse malienne
Ce week-end dans une grande partie de l’Afrique de l’Ouest, du Sénégal à la Côte d’Ivoire, c’était week-end prolongé et Lundi férié. C’était la fête de Tabaski.
Sur le coup, vous vous dîtes, tiens une fête polonaise, mais vite un petit coup de Wikipedia, non la Pologne n’a jamais eu de colonies en Afrique. A l’époque, la Pologne était plutôt elle-même une colonie ( de la Russie, de la Prusse, de l’Autriche, rien que ça !).
Ensuite vous vous dîtes Tabaski, Tabasco. C’est peut-être la fête du piment chaud, hot, caliente, du pilipili, du Bonda Man’Jacques, une fête chaude comme le zouglou , Premier Gaou, Collez la petite.
Et puis, Bon Dieu mais c’est bien sûr! Tabaski, c’est ce que les musulmans appellent l’Aïd-Al-Adha la fête du mouton. C’est même la fête de l’année – enfin pas pour les moutons puisqu’on les égorge ( Désolé Brigitte B.) . De nombreux pays africains  utilisent plutôt le mot Tabaski. Qui vient, comme chacun saitdu moins au Sénégal  du nom d’une fête sérère,  les Sérères étant, comme chacun sait – du moins au Sénégal – une minorité dans un pays très majoritairement wolof, et une minorité souvent animiste et parfois catholique dans un pays massivement musulman. Ce qui n’empêcha pas – comme chacun sait – du moins au Sénégal  Léopold Sédar Senghar qui était Sérère et catholique, d’être le père du Sénégal indépendant. Enfin, cela c’était il y a 60 ans, aujourd’hui serait-ce encore possible avec la montée de l’intégrisme un peu partout en Afrique ?
Mais revenons à nos moutons.
Donc, Tabaski c’est la fête du mouton, et elle est jour férié y compris dans des pays qui ne sont pas majoritairement musulmans. Tiens ce pourrait être une idée, si l’on souhaitait refonder une nouvelle laïcité qui respecterait aussi une religion devenue aujourd’hui la seconde en France loin devant les protestants ou les juifs. D’autant plus que si l’on réfléchit bien, la fête du mouton rappelle le souvenir du sacrifice d’Abraham, qui comme chacun sait – et pas seulement au Sénégal, ou en Afrique ou dans le monde le musulman- est commun aux 3 grandes religions monothéistes qui se retrouvent autour d’une histoire que l’on retrouve dans un livre que l’on appelle …La Bible: Pour éprouver la foi d’Abraham, Dieu lui ordonna de sacrifier son fils. Abraham s’éxécuta la mort dans l’âme. Mais au moment où il allait égorger son fils, l’ange Gabriel arrêta sa main et remplaça l’enfant par un bélier. Ouf ! Du coup, en hommage, les musulmans sacrifient un mouton. Mais ce n’est pas obligatoire, c’est le symbole qui compte et ainsi il est aussi conseillé de remplacer le mouton par un don à des plus pauvres. Ainsi l’hebdomadaire marocain l’Opinion nous apprend que l’Aïd est un vrai casse-tête financier pour de nombreuses familles. Car cette année la rentrée scolaire (achat de livres, de cartables, de vêtements) tombe en même temps que l’Aïd, qui est une sorte de Noël, en ce qui concerne, non le symbole, mais les cadeaux. Et l’on apprend également que plus on monte dans l’échelle sociale, moins on égorge de moutons.
Faire de Tabaski-Aïd un jour férié ? Une idée qui annoncerait une islamisation de la République ?  Pas si sûr. A New York, le maire a fait de Tabaski un jour férié, alors que, comme tout le monde sait – et pas seulement à New York,mais  dans le monde entier –  le 11 septembre est la commémoration des attaques contre le World Trade Center, le début de cette vague d’attentats qui nous touche aujourd’hui et qui paraît nous enfoncer toujours plus dans l’horreur.  Quel symbole d’espoir et de tolérance !
Alors joyeuse Tabaski !
Nous vivons une e-poque formidable !

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