Le blog de Pierre M. Thivolet, journaliste

Catégorie : télé

Covid19 : moi, quand je serai grand, je veux être éditorialiste à la télé.

 

En définitive, j’ai tout raté à vouloir être reporter, c’est-à-dire aller voir sur place, aller à la rencontre de, pour essayer ensuite de rapporter ce dont on a été témoin. En toute subjectivité, mais avec – je l’espère – honnêteté. 

Non, j’aurais dû faire éditorialiste. 
Je suis peut-être un peu jaloux, mais je ne peux m’empêcher d’être interloqué ? esbaudi ? devant l’agilité d’un certain nombre de nos confrères/sœurs qui sur les plateaux des chaînes tout-info passe d’un sujet à l’autre, bondissant tels des singes hurleurs d’arbres en arbres au sommet de la canopée de la forêt guyanaise, passant du terrorisme aux élections américaines, de l’inceste au COVID. Évidemment. 
Ainsi, tous nos confrères sont devenus en une nuit ou presque, des spécialistes de l’épidémiologie et des techniques de réanimation. 
Ainsi depuis plusieurs jours, nous avons eu droit à une explosion d’analyses annonçant le reconfinement pour mercredi, pour vendredi, pour ce week-end, toutes certifiées par les fameuses « sources bien informées ». Et puis, pschiittt, pas de reconfinement, en tout cas pour l’instant. 
Cela va-t-il conduire nos confrères à un peu plus de retenue, savoir « fermer sa gueule quand on n’a rien à dire » ? Ce n’est pas sûr, car le défaut de l’information en continue, des chaînes tout info, c’est qu’il faut produire du flux, du contenu, 24 h sur 24. Or les reportages, les témoignages que l’on va recueillir parfois très loin, cela coûte cher, très cher. 
En revanche, les plateaux où un présentateur et 3 experts débattent pendant des heures, ça ne coûte pas cher et ça meuble. 
On voit mal dans ces conditions pourquoi les media tourneraient leur langue sept fois dans leurs bouches avant de parler. 

 

 

Fatigués de cette campagne présidentielle ? Vite un coup de Grande Vadrouille

La Grande vadrouille: Même les allemands en rit !  
La France va mal, la politique va mal, les medias vont mal. La preuve : La re-re-re-diffusion de la Grande Vadrouille. Et une nouvelle fois Bourvil et De Funès ont battu des records d’audience. Plus forts que Fast and Furious qui pourtant en matière de muscles et de grosses cylindrées écrasent tout le monde…
Pour beaucoup d’entre nous, c’était la xième fois qu’on voyait ce film. On se dit: Allez juste 5 mn. Et puis on regarde jusqu’à la fin, et on rigole aux mêmes blagues, aux mêmes répliques.
Il faut dire que la Grande Vadrouille, ça fait du bien.
Bien sûr, c’est la défaite, l’occupation. Mais la France y est belle, sans hyper ni cité. Une France comme sur une affiche électorale de François Mitterrand, un petit village serré autour de son église. Et puis les allemands n’y sont pas ceux d‘aujourd’hui, ceux de Merkel, tellement agaçants parce qu’ils font tout bien, tout leur réussit. Même leur démocratie. Ras-le-bol de toujours nous les citer en exemple : « Les allemands eux engrangent des excédents commerciaux » « Les allemands eux ont réduit leur déficit budgétaire » « Les allemands eux pratiquent le consensus »
Au moins dans la Grande Vadrouille, nous prenons notre revanche, et en plus gentiment. A coups de citrouille ou pots de peinture contre la Wehrmacht. Les allemands y sont à leur place. Ridicules plus que méchants.
Et nous, bien sûr on s’engueule, on n’est pas des héros, mais in fine on fait le bon choix, le riche allié à l’ouvrier, même si c’est pour lui monter sur les épaules.
Et tout ce petit monde de se réconcilier autour de la France éternelle qui ne ment pas, celle de nos grands vins que le monde entier nous envie, anglais et allemands en tête.
A consommer avec modération.
Sauf que si Dimanche soir nous avons la gueule de bois, cela risque de ne pas être par excès de boisson.

Nous vivons une e-poque formidable !

Game of thrones : Je n’arrive pas accrocher, suis-je normal ?

J’ai essayé, j’essaie…Mais, décidément, je n’arrive pas à m’intéresser à la crise qui déchire le Royaume des 7 couronnes. C’est tellement téléguidé, toutes ces références caricaturales à notre histoire : Westeros (L’Angleterre), Esseros (Le continent), avec la ligue de villes marchandes (oui, dans la vraie histoire on appelle ça, la Ligue hanséatique), des esclaves au Sud, et des barbares nomades à l’Est : Bonjour les clichés !!! Un incroyable bric-à-brac mêlant nos légendes, des pans de notre histoire, mouliné à la sauce hollywoodienne, avec un mix d’univers de jeux vidéos, avec leurs créatures qui se veulent terrifiantes comme les marcheurs blancs, des zombies qui viennent du Pôle nord (la fonte des glaces ?), des personnages aux profils psychologiques tordus ayant vraiment un besoin urgent de commencer une analyse.
Pour me remettre à niveau, j’ai essayé une très bonne compil’ de 4 mn, faite par le Monde. Puis, comme le sexe est souvent un bon moyen pour exciter la curiosité (ma curiosité ?), j’ai également essayé le « qui couche avec qui dans la saison 4 », avec une infographie très bien faite dans Téléloisirs.fr. Mais j’ai fini par abandonner: trop compliqué pour moi.
Or il paraît, que la saison 4 fait un tabac.
Pour les américains qui n’ont qu’à peine 2 siècles d’histoire, on comprend ce besoin de se créer des mythes autres  que les cowboys et les indiens.
Mais ailleurs dans le monde, en Europe, en Méditerranée, en Chine, en Inde, on a toutes les histoires qu’il faut ! Et tous les textes aussi, romans, poèmes. Buddha, Açoka, L’Iliade, Le Satiricon, Perceval, Pantagruel, Don Quichotte, Faust : Que d’imaginations! Et désolé pour les deux scénaristes américains, mais rien qu’Homère et Shakespeare, c’est du lourd ! Et puis, côté « message », l’idéologie qui suinte derrière « Game of thrones » est tellement politiquement correcte américaine ! Le fait qu’un des auteurs soit le fils du responsable des services de renseignements sous George Bush n’a certainement rien à voir !
En attendant, compliqué pour compliqué, ça me donne envie de relire (lire ?) un peu de Shakespeare, un truc simple du genre Macbeth, où là, bonjour les effets spéciaux, les trucs zarbis, l’hémoglobine, les coucheries en tous sens. « Is this a dagger which I see before me, The handle toward my hand? Come, let me clutch thee. I have thee not, and yet I see thee still. 
Art thou not, fatal vision, sensible To feeling as to sight? or art thou but  A dagger of the mind, a false creation, 
Proceeding from the heat-oppressed brain? « A lire à voix haute ou à télécharger en V.O, pour redécouvrir à quel point l’anglais est une belle langue comparée à l’américain !
« Game of thrones » n’a qu’à bien se tenir. Sauf que la dernière saison de Hamlet, Macbeth et autre Roi Lear est déjà sortie depuis 400 ans, donc côté teasing et spoiler, c’est mort !

Nous vivons une e-poque formidable !

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