Le blog de Pierre M. Thivolet, journaliste

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Élections aux Etats-Unis : Chronique d’une défaite annoncée.

Un scénario à la Clinton ?

Moi je sais déjà qui sera la prochain Président des Etats-Unis. 

Si, si, c’est sûr et certain, comme il y a 4 ans déjà, j’avais annoncé (et écrit sur ce blog) une autre “chronique d’une défaite annoncée”, prévoyant contre l’avis quasi unanime des experts de la politique américaine qu’Hillary Clinton serait battue. 

J’avoue, je n’avais pas tout prévu. C’était avant les primaires et dans le camp républicain, je voyais d’autres candidats que Donald Trump, d’autres dont j’ai d’ailleurs presque totalement oublié les noms. 

Je n’avais pas non plus prévu qu’Hillary Clinton obtiendrait 3 millions de voix de plus que Donald Trump, tout en perdant la Présidence. 

Mais j’avais annoncé sa défaite.

Je suis donc un peu comme Paul le Poulpe, qui dans son aquarium annonçait les victoires des équipes pendant le mondial de foot.

Je suis donc totalement légitime pour vous annoncer le résultat des élections américaines, plus en tout cas que ces soit-disant experts, qui parce qu’ils ont croisé Trump dans la cafétéria de son hôtel, en ont écrit des articles, des livres et se sont auto-proclamés Trumpologues.

Le vainqueur est donc … non, je ne vais quand même pas spoiler le feuilleton politique le plus distrayant depuis Westwing ou House of Cards, le plus important aussi parce qu’il s’agit de la vraie vie, de la vraie Présidence, de notre avenir à nous tous qui sommes toujours si dépendants de ce que décident ou pas les Etats-Unis.

Et pour bien prouver que je prédis l’avenir, j’ai donc écrit le nom du perdant sur un morceau de papier que j’ai plié en quatre, puis en huit, mis dans une première enveloppe cachetée, puis dans une seconde, puis confié à un huissier qui ne l’ouvrira qu’au lendemain du 3 novembre. 

J’ai donc écrit le nom de Trump. Zut, ça m’a échappé. 

Bon, tant pis, c’est dit, c’est fait, Trump sera battu, et les républicains vont prendre une veste histrorique et j’attends avec gourmandise les rétropédalages de tous ces thuriféraires qui depuis 4 ans, nous expliquent que nous n’y comprenons rien, que Trump c’est la vraie Amérique, c’est l’anti-bobo, l’anti-establishment. 

Plus que 48 heures à attendre. 

Iran, climat,Trump : Que reste-t-il du G7 d’Emmanuel Macron ?

A défaut de dominer le monde, la France sait recevoir, ça c’est sûr !
Souvenez-vous: C’était il y a quoi ? Même pas 15 jours. Les commentatrices/teurs les plus anti-Macron ( si, si, ça existe ! ) s’extasiaient: Quel talent ce Président ! En 2 promenades sur la plage de Biarritz et une réception à l’Hôtel du Palais, il avait remis la France à sa place dans le monde. Peut-être pas en première place, mais en tout cas, dans le carré de tête. La France habile, diplomate, capable de réconcilier les positions irréconciliables. Un peu comme en 1938 à Munich… Euh ! non, là, mauvaise comparaison, mais passons. 
Donc à Biarritz, le coup de maître, qui a bluffé tous les commentatrices/teurs : L’arrivée surprise du ministre des affaires étrangères iranien. Bien sûr, il n’a vu personne, à peine l’aéroport. Enfin si : il a vu les français qu’il avait déjà vus deux jours avant à Paris. Mais l’on guettait la réaction des américains, le tweet vengeur de Donald Trump, qui aurait douché tous les espoirs, genre : « Melania, fais ta valise, on rentre à Washington ». Et puis, rien ! Alors, alléluia ! tout le monde d’imaginer déjà un sommet de Paris, où l’on verrait Trump embrasser le Président Rohani. Chapeau Macron, France is back
Et puis. 
Et puis rien. Au contraire : L’Iran annonce la mise en route de centrifugeuses avancées pour augmenter son stock d’uranium enrichi. Les États-Unis durcissent encore leurs pressions pour empêcher toute exportation clandestine de pétrole par Téhéran. Et à la frontière entre le Liban et Israël, où sévit le Hezbollah, marionnette des iraniens, les « incidents » se multiplient.
Bref, la seule chose qui va nous éviter une guerre, c’est sans doute qu’en période électorale, ce n’est pas terrible pour un Président américain d’en déclencher une, de guerre.
Que reste-t-il du G7 de Biarritz ? Peut-être la découverte par Melania Trump des vins français ( dixit son mari en conférence de presse) Remarquez, rien que ça, ça ne serait pas si mal. Cheers !

G7 à Biarritz : Emmanuel Macron annule tout ! ça sent pas bon !

G7 ?  Devine qui vient dîner sans être invité ? 
Il y a des jours où il vaut mieux ne pas entendre son réveil, rater son train. Parce que l’on sait que la journée va être foireuse. Eh ! bien c’est le cas avec ce G7 de Biarritz. Manu, n’y va pas ! Annule tout. 
Oui bien sûr, je sais : les petits fours sont déjà commandés et les homards péchés. Mais sérieusement, Président qu’attendez-vous de ce sommet ? 
Que Donald Trump soit frappé par la grâce de la Vierge dont la statue surplombe le rocher du même nom à Biarritz ? Qu’il se mette à dire : oui je crois au réchauffement climatique et je reviens dans les accords de Paris. Oui je crois au réchauffement diplomatique et je rediscute avec la Chine, oui je crois à l’accord de Vienne sur le nucléaire iranien, embrassons-nous Ayatollah !  Il serait plus vraisemblable de le voir se jeter à l’eau pour tenter un take off sur une planche de surf…
Et puis, il y aura qui à ce G7 ? 
Trump, on vient d’en parler. 
L’Italie ? son gouvernement vient d’exploser en plein vol.
La Grande-Bretagne ? En train d’imploser dans son Brexit. 
L’Allemagne ? Merkel est en train de faire ses valises, à Berlin , 
Trudeau au Canada ? Noyé dans un scandale d’Etat, et de toute façon, à quelques semaines d’une déroute électorale. 
Il n’y a plus que le Japon. Prêt à parler manga ? chrysantème ? Ou Ghosn, Carlos ? non , il ne vaut mieux pas. 
Les seuls qui vont vraiment venir, ce sont les alter-mondialistes . Et l’on sait déjà que comme à Hambourg en 2017, cela se passera mal. Et que les media auront de quoi diffuser des scènes hallucinantes genre Champs-Elysées décembre 2018, mais version pelote basque. Pas sûr que cela soit très bon pour l’attractivité touristique de notre pays. 

Alors, prétextez une gastro, un herpès mal placé, une appendicite aigüe. Qu’importe, mais annulez tout, ça vaudra mieux et ça coutera moins cher.

Economie, géopolitique, sommet du G7: C’est la merde !

Avis de sale temps pour le G7 à Biarritz !
On ne va pas se mentir, mais la situation internationale est comme cette fin d’été sur le nord, l’est, l’ouest, le centre de la France : Pourrie. 
Le Brexit ? Les anglais eux-mêmes naviguent à vue. Or si l’Angleterre prend l’eau, c’est nous qui boirons la tasse. 
L’Italie : on ne sait plus qui gouverne. Matteo Salvini depuis son ministère de l’intérieur veut lancer une nouvelle marche sur Rome. Les italiens vont certainement devoir retourner aux urnes. Pour la xième fois. Et pendant ce temps-là, l’économie se grippe. Or quand l’Italie se grippe, c’est nous qui prenons froid.
Jusqu’à présent la France pouvait compter sur l’Allemagne. Mais depuis qu’Angela Merkel a gagné les élections sans les gagner, elle dirige d’une main de moins en moins de fer une coalition bancale. Mais qui pour succéder à Merkel ? Et quid de l’économie ? La guerre entre Trump et la Chine produit ses effets. La croissance chinoise ralentit. Et puis Hong-Kong … Un battement d’aile du papillon et les exportations allemandes marquent le pas. Et quand l’Allemagne tousse, c’est nous qui prenons froid. 
C’est comme en Espagne, où 3 mois après la victoire du socialiste Pedro Sanchez, impossible de former un gouvernement. Pendant ce temps-là, l’Espagne se détricote, jetez un coup d’œil du côté de Barcelone : Or quand l’Espagne tousse…
Et puis Trump qui veut faire plier les mollahs de Téhéran. Comme si c’était des partenaires BTP d’un de ses chantiers à New York ! Il ferait mieux de s’occuper des indices de l’économie américaine qui virent au rouge les uns après les autres.
Et puis l’Inde de plus en plus nationaliste qui montre les muscles face à un Pakistan qui gonfle ses pectoraux. 
Et puis Daesh : les attentats continuent en Irak, en Afghanistan, au Nigéria, au Mali. Quant à la Lybie…
Et puis l’Argentine qui fait faillite, encore et toujours. 

Et puis, et puis : Quelque soit la météo, il va faire un temps de merde à Biarritz au sommet du G7. 

Donald Trump ne nous fait pas peur : Sus aux Gafa !

Buveur d’eau ? fake !
Qu’est-ce qu’il croit le buveur de Coca ? Qu’il va faire reculer le pays de Vercingétorix, Jeanne d’Arc et De Gaulle ? Il ne connaît pas Astérix ? Toute la terre a été conquise par Rome-Washington, toute ? Non ! notre petit village gaulois résiste. 
Nous sommes les seuls à taxer les GAFA, tout le monde a envie de faire comme nous, mais pour l’instant nous sommes tout seuls, un peu comme un cycliste qui aurait lancé son attaque trop tôt dans le Galibier et qui sentirait le souffle du peloton qui le rattrape dans la descente sur Valloire.
Pour nous punir, Trump veut taxer nos vins. Mais on va répliquer. Allez embargo sur le camembert, le champagne et le homard. Tu fais moins le malin, hein Donald ? 
S’il ne cède pas, nous lui enverrons nos armes de destruction massive, nos politiques, ceux qui n’arrêtent pas de dire yaka fokon, le gouvernement ne fait rien. On va lui envoyer Jordan Bardella : Reprenons le contrôle de nos frontières, emmerdons les touristes américains dans nos aéroports autant que les douanes américaines nous emmerdent quand on va chez eux. Boycottons Apple, Facebook et Amazon (enfin, juste après la livraison 24 h, d’un pack de 5 slips à 20 euros) . In your face !
Ça ne suffit toujours pas ? On lui envoie Ruffin. Le député de la France Insoumise nommé ambassadeur à Washington : En moins de 3 semaines, les Ford, Goodyear et autre General Electric reviendront chez nous, fissa. 
Et si Bardella et Ruffin ne suffisent pas, on attend Trump au prochain sommet de Biarritz avec… une autre spécialité bien française : Les gilets jaunes ! Avec leur slogan : RIC et GAFA. 
Si cela ne suffisait toujours pas, eh ! bien il reste encore la possibilité de servir au Président américain qui ne boit pas de vin, de l’eau de Lourdes – Attention pas de l’eau lourde radioactive – non, de l’eau miraculeuse. Qui comme son nom l’indique ferait des miracles. En dehors de renforcer l’Union européenne, je ne vois plus que ça. 

Historique : Donald Trump fait tomber les murs. Mais c’est avec la Corée du Nord !

Petit pas pour Trump , et pour l’humanité un grand quoi ?
Trop fort Donald. S’il perd les prochaines élections, il n’aura pas besoin de se mettre des oreilles de Mickey. Il pourra reprendre son ancien job d’animateur télé. C’est une sorte d’Hanouna, version nouilles dans le slip, mais à la sauce américaine. Et surtout, qui aurait été élu Président. Ce qui peut faire peur quand on y pense. Chance : beaucoup d’américains n’y pensent pas, certains même adorent. 
Il faut dire que 50 ans presque jour pour jour après Neil Armstrong sur la lune, refaire le coup du petit pas pour moi mais un grand pas pour l’humanité, c’est vraiment très fort. Plus fort que la pub des bébés Evian ou du « il est fou Afflelou. » 
On commençait à s’endormir surtout avec cette chaleur ; le G20 au Japon, comme dit l’autre, on s’en battait un peu les c… Et là d’un coup, le coup médiatique, le tweet, le buzz : un Président américain marche en Corée du Nord. L’image est là, HIS-TO-RIQUE . 
Et c’est tout bon par la campagne de Trump, pile poil lorsque les démocrates lancent leurs primaires. Combien de temps, l’effet tiendra-t-il ? 
Car sur le fond, c’est comme pour Hanouna, on est un peu sidéré par le vide derrière l’image. Rien n’indique en effet que le nouveau BBF ( meilleur ami) de Donald Trump va jeter son arsenal nucléaire aux poubelles, ni qu’il va se convertir à la démocratie à l’américaine. 
Et qui de Kim ou de Trump a le plus besoin de l’autre ? Le dictateur ou le Président en campagne électorale ? 
Et si les sondages deviennent un peu mollassons, quel sera le prochain coup ? Allez plus loin avec Kim ? En dehors d’un mariage, on ne voit pas trop. 
Alors pourquoi pas l’Iran ? Pourquoi pas une rencontre avec le guide suprême Ali Khameini ? Un selfie avec Melania à Persépolis ? 
En tout cas, ce que l’on retiendra c’est qu’avec Trump, il vaut mieux être de ses ennemis que de ses alliés. Surtout quand on a l’arme nucléaire. 
Espérons que cela ne donnera pas trop d’atomiques pensées aux iraniens. 

Donald Trump et nous : Les chênes qu’on abat

Chêne franco-américain: Désentente cordiale ? 
C’est une mort dont vous avez forcément entendu parler : celle du chêne de l’amitié planté par Emmanuel Macron et Donald Trump sur la pelouse de la Maison Blanche. Comment ne pas y voir le symbole de nos relations avec Donald Trump ? Ce type-là est en conflit avec la planète entière. Il pense qu’en tapant du poing sur la table, il fera plier les chinois, les iraniens, les mexicains, et les européens. Là c’est facile, puisqu’en Europe même, certains croient que c’est la désunion qui fait la force…
La mort d’un arbre, et c’est arrivé comme ça ? Tu parles : il devait dépérir depuis quelque temps déjà. Il a souffert de manque d’amour. De toute façon, le Président américain n’est pas green, et la nature le lui rend bien … Bientôt on va découvrir qu’il allait y faire pisser son chien, voire pire…
L’arbre était en quarantaine sanitaire. Ce serait peut-être les parasites ou champignons importés de France qui seraient responsables de sa mort. Une expertise a-t-elle demandée ? Une enquête internationale a-t-elle été ouverte ? Attention au fake, n’oublions pas que les américains sont capables d’agiter une fiole de talc à l’ONU pour faire croire qu’il s’agit d’arme chimique et envahir l’Irak. Mais c’est vrai : Il y a en Europe beaucoup de vers dans le fruit. Des gens qui pensent que le « Alleingang » – c‘est un mot allemand et cela veut dire faire cavalier seul– des britanniques est la solution pour tenir tête aux 300 millions d’américains, au milliard et 300 millions de chinois ou d’indiens. 
Le chêne mort a été abattu : « Les chênes qu’on abat ». C’est le titre du livre d’André Malraux en 1971, qui rapporte son dernier entretien avec le général De Gaulle. On y lit notamment cette mise en garde de l’ancien Président à la veille de sa mort : « Il ne s’agit plus de savoir si la France fera l’Europe, il s’agit de comprendre qu’elle est menacée de mort par la mort de l’Europe ». Et il y en a encore qui réclame le Frexit ? 

Europe et migrants : E la nave va !

Dans le film “Et vogue le navire!”, Fellini met en scène une Europe qui va sombrer. 
Et vogue le navire ! E la nave va ! En 1983, Federico Fellini signait un de ses derniers films, comme toujours superbe, baroque, bouillonnant, excessif, tellement italien – dans notre idée de l’Italie du moins – c’est-à-dire comediante-tragediante : Et vogue le navire
Au début du XX ème siècle, peu avant le déclenchement de la Première guerre mondiale, dans le port de Naples, un groupe de privilégiés, aristocrates, artistes, politiciens, divas, accompagnés d’un rhinocéros ! embarquent pour une croisière de quelques jours. Mais le navire ne va pas voguer comme prévu. Des réfugiés ( serbes) sont recueillis en mer. Un bateau de guerre (autrichien !) les stoppe et exige qu’on les rende. Un terroriste (!) finit par tout faire sauter. Et le navire sombre. 
Sommes-nous comme ces passagers de Vogue le navire ! Allons-nous tous couler dans un –joyeux- bordel ? 
Certains diront : C’est la faute de tous ces migrants qui nous menacent. D’autres penseront : C’est notre aveuglement et notre égoïsme. 
En tout cas, nous allons être vite fixés, car l’embarquement a commencé. 
En Italie, qui est avec le Japon, le pays dont la population est la plus âgée du monde, et qui perd chaque année 200 000 habitants : on verra vite si les italiens pourront se passer d’immigration. 
En Hongrie ou en Pologne qui semblent oublier les avantages d’une Europe qui a su se montrer solidaire – Vous vous souvenez de la peur du plombier polonais ? -. 
Aux Etats-Unis, qui veulent être « first », en oubliant qu’ils ne sont pas seuls au monde et que s’ils peuvent s’asseoir sur les intérêts du Luxembourg, et même sur ceux de la France ou de l’Allemagne, avec la Chine, cela devient vraiment plus compliqué. Et déjà leurs entreprises, leurs agriculteurs et les marchés financiers commencent à rire jaune 🤭😁.
Si ceux qui pensent que le bonheur de leurs peuples est dans le repli sur leur pré carré ou leur hexagone ont raison, nous le saurons donc très vite. 
S’ils ont tort, nous boirons tous la tasse. Espérons qu’alors leurs électeurs leur présenteront la note. Comme par exemple aux Etats-Unis pour les élections de mid-term en novembre. 
En attendant, un peu partout voguent les navires.

Trump-vs Le Monde: Match très nul au G7

Le Canada, en guerre contre les Etats-Unis? Les Simpsons l’avaient imaginé, mais c’était pour rire!
« Soyons sérieux et dignes de nos peuples. Nous nous engageons et nous tenons ». 
Emmanuel Macron a bien raison : Après l’humiliant match-nul 1-1 France-Etats-Unis, il vaut mieux rester digne en partant au mondial de foot en Russie. Parce que l’équipe US de foot, ce n’est pas le Pérou. Dans tous les sens de l’expression – et d’ailleurs la rencontre France-Pérou, ce sera le 21 juin. On s’attendait à un score honorable, genre 7 à 0 pour les bleus. Eh ! bien non. Match nul, et même, il s’en est failli de 10 mn pour que les américains ne battent l’équipe de France. 
« Soyons sérieux ».
C’est comme pour le sommet du G7. Les 6, Macron en tête annonçaient au pire un communiqué final filandreux et bien diplo, avec des formules tellement alambiquées qu’on n’y comprend rien, mais c’est fait pour. Et là, d’un tweet, tacle de Donald Trump. Un mauvais tacle, bien vicieux, glissé. Qui mériterait au moins une pénalité, un carton rouge. Mais le problème c’est qu’il n’y a plus d’arbitre sur la scène internationale. 
La Russie rigole. A chaque croche-pied de Trump contre ses « alliés européens », c’est un peu plus de Crimée annexée, et le prix du pétrole qui grimpe. 
La Chine se frotte les mains. Et à 1 milliard 300 millions de chinois, cela fait beaucoup de mains qui se frottent. A chaque nouvel embargo contre l’Iran, c’est un peu plus de pétrole pas cher et un nouveau marché qui s’ouvre. 
Les canadiens croient vivre un mauvais épisode des « Simpsons » qui, c’était prémonitoire, imaginaient déjà une guerre entre le Canada et les Etats-Unis. Quant aux européens, il se demandent encore si c’est mieux d’être tout seul dans le vaste monde ou à 2, à 3, à 6, ou à 25… 
Et pendant ce temps-là, Donald Trump va faire ami-ami avec rocket-man, son ex-pire ennemi. Peut-être que dans 6 mois, le Président américain ira se recueillir au mausolée de l’ayatollah Khomeiny ? 
Décidément par les temps qui courent, avec Trump, mieux vaut être son ennemi que de ses amis. 
Restons dignes “: Allez, bon mondial en Russie, que nous boycottons depuis 3 ans !

G7 : L’Amérique et l’Europe sont dans un bateau. Trump pousse tout le monde à l’eau. Qu’est-ce qui reste ? La Chine.

G7 il y a un an: Déjà ils faisaient tous la gueule !
Avec Donald Trump, mieux vaut être son ennemi que de ses amis. «L’Amérique d’abord», le slogan flatte ses électeurs, et ses électeurs sont pour beaucoup l’Amérique profonde, pas celle des Clinton et Obama, celle qui considère que la Floride c’est déjà l’Amérique latine, New-York, c’est bobos et compagnie et San Francisco, Sodome et Gomorrhe. Alors pour cette Amérique-là, l’Europe…c’est quoi, c’est où ? L’Europe c’est combien de divisions ? Hélas, pour nous, l’Europe c’est peu de divisions (militaires) et beaucoup de divisions sur le plan politique. Quand on entend ici et là, les obsédés des « diktats » de Bruxelles, les partisans du «Tout sauf l’Union », les bonimenteurs qui se font élire sur des slogans comme: « L’Europe est notre plus grand malheur » et cela va de la Grande-Bretagne du Brexit, de la Hongrie d’Orban, de l’Italie de la Ligue jusqu’à une Marion Maréchal Le Pen, on a de quoi se sentir vulnérables. Diviser pour régner, vieille tactique qui marche toujours. 
C’est comme pour le blocus contre l’Iran. Devenue aux yeux de Donald Trump et d’Israël, le plus grand danger pour la paix dans le monde. C’est vrai que leur nouvel grand ami, l’Arabie Saoudite, est un pays qui inspire confiance. Au fait Ben Laden il était d’où ? 
Nos sociétés sont obligées de plier bagage. Et au bout du compte, qui va récupérer les contrats européens en Iran ? Les Chinois. Qui va acheter son pétrole ? Les Chinois. Qui se contrefichent d’éventuelles sanctions américaines ? Les Chinois. 
Eux, ils sont 1 milliards 300 millions, mais ils parlent d’une seule voix. 
Trump ne connaît que la force – la puissance, gros, la puissance-. Et face à l’Amérique seuls les gros pèseront, la Chine, l’Inde bientôt, la Russie aussi. Désunie l’Europe ne sera plus maître de son destin. Et la Chine rit. Merci Donald! 
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