Le blog de Pierre M. Thivolet, journaliste

Catégorie : Hollande (Page 4 of 5)

#FN : Pourquoi tant de hAisne ?

Dans notre France, voilà ce que certains français ont osé afficher, entre 1940 et 1944…
L’Aisne serait donc un des départements que pourrait emporter le Front National.
L’Aisne, 02, késako ? Vite, un coup de wiki :
Laon, la cathédrale, ah ! oui, j’ai dû voir des photos.
Villers-Cotterêts, ça, oui, encore. N’est-ce pas là où François (Premier du nom) a fait un édit qui faisait du français la langue officielle, et tant pis pour le breton, le basque, l’occitan, le provençal.
Soissons : Là, il y a une histoire de vase cassé. Vite encore un coup de wiki. Ouh! là là : Ca plaisantait pas du temps de Clovis et de nos ancêtres les francs. A une époque où la civilisation était plutôt du côté de Bône (Aujourd’hui Annaba en Algérie), Constantinople (aujourd’hui Istanbul, Turquie) ou Damas  (Toujours Damas, même si aujourd’hui en ruines, en Syrie), ça violait, ça pillait ferme.
Nous jouons, vous jouez à nous faire peur. Car jamais le Front National ne remportera les élections (J’entends, des élections permettant de  gouverner notre pays), jamais Marine Le Pen ne sera élue Présidente.
Pourquoi ? Parce que nous, parce que vous : Parce que notre pays la France, vaut mieux que ça.
La France, c‘est cette crotte de merde, à l’échelle de la planète , et qui pourtant dans l’Histoire a su attirer, fasciner des « étrangers » venus du monde entier, des cultures du monde entier.
Je pense à Ionesco, roumain, un de nos plus grands écrivains « La cantatrice chauve » , à Beckett, irlandais, «  En attendant Godot», à Bianchotti, argentin, de l’Académie Française, de François Cheung, de l’Académie française, de Dany Laferrière,de l’Académie Française, auteur du très drôle »Comment faire l’amour avec un nègre sans se fatiguer » et du bouleversant, à propos du tremblement de terre en Haïti : «  Tout bouge autour de moi ».
Alors, Dimanche, votez ! Moi, qui habite Paris je ne peux pas le faire. Mais vous, votez, pour notre France,  celle du Général De Gaulle,( putain! sa tombe doit bouger dans tous les sens tellement il doit être écoeuré!!!: Non, je te te jure: Nous, les français, nous ne sommes pas des veaux!), La France que tuas porté au-delà des désastres, des collaborations minables d’un Pétain and co., celle que le monde admire, et qui est, quelques soient nos difficultés, la France qui a su attirer tant de gens admirables.
Votez ! Contre le FN, contre la haine, contre le repli sur soi, sur notre tout pays de merde, ce pays de rien du tout, et pourtant qui a su attirer, fasciner le meilleur de toutes les cultures du monde.
Je sais que nous vivons une période difficile, avec des élites rikiki et décevantes. Mais pensez à ce que nous sommes vraiment, plus grands que ces 64 millions d’habitants dans le nez du continent européen.
Dimanche, soyons à la hauteur de notre pays, qui est tout sauf le f-haine ;
Et n’oublions pas qu’en Allemagne, en 1933, Hitler fût élu chancelier avec moins de 33 % des voix
Nous vivons un e-poque formidable.

CrashAirbus – Chaines toutinfo: Apprendre à la fermer ?

Derrière moi, l’accident: Plus de journalistes que de témoins!
Nous sommes tous devenus des addicts de l’info en continu.
Autrefois – à peine hier !- nous attendions la « grand-messe », le journal de 20 h. Ou encore, la sortie en kiosque du journal Le Monde, vers 13-14 heures, à Paris. Le lendemain matin, en province. 
Aujourd’hui entre les « alertes » , les fils d’actualité, les tweets, les échanges sur Facebook, c’est l’info en continu , et je veux savoir tout et tout de suite.
Alors on se branche sur une chaîne tout info, BFM, I-Télé, LCI et là… là c’est l’accident télévisuel et journalistique.
Après l’annonce il y a 3 jours de cet épouvantable accident d’avion, il n’y eut très vite rien à dire, rien à voir, puisque « la zone est inaccessible », rien à montrer « il faut respecter le deuil des familles », personne à interviewer, puisque les rares habitants des ces petits villages n’ont rien vu, rien entendu : « j’ai vu passer un avion, mais c’est plus tard quand ils l’ont annoncé à la radio que j’ai compris qu’un avion s’était écrasé derrière chez nous ».
Et les experts en boucle, et les directs « in situ », avec plus de journalistes que d’habitants sur place… Le pire, ce furent ces commentaires au moment de la visite des officiels, avec en boucle des réflexions du genre : « La chancelière Angela Merkel est à peine coiffée, on voit son émotion, elle porte la douleur de tout un peuple «  etc… etc »… Heureusement que des experts nous le disent, parce que sinon, on se serait attendu à quoi ? Qu’Angela Merkel se mette à chanter une tyrolienne (elle qui d’ailleurs est du nord-est de l’Allemagne) et que Mariano Rajoy se mette à danser un flamenco (Il n’est d’ailleurs pas andalou !)?
Il ne faut pas en vouloir à ces présentatrices et présentateurs, ni à ces envoyé(e)s spéciaux(ales) qui parlent pour ne rien dire. Ils ne font que suivre les directives de leurs directions. Ils ne font que meubler les minutes interminables de ces émissions spéciales – Ces « Breaking news » qui normalement devraient être exceptionnelles, mais qui aujourd’hui sont déclenchées pour un oui ou un non. Au lieu de reprendre le fil « normal » de l’actualité, il faut en permanence faire croire que nous vivons un événement unique, historique, « C’est l’accident le plus grave depuis… ».
C’est comme cette histoire que l’on nous racontait enfant : A force de crier au loup, au loup , alors qu’il n’y a pas de loup, le jour où il y a vraiment un loup qui vous menace, plus personne ne vous croit.
A force de tout écraser et de mettre tout au même niveau, de tout déclarer « historique » et « breaking news », les medias risquent aussi d’être de moins en moins crédibles …

Nous vivons un e-poque formidable.

Toute Légion d’honneur n’est pas forcément usurpée, ni refusée !

Moi, si j’étais Président, j’embaucherais immédiatement Thomas Piketty comme Dir’com. Quel coup de génie ! Perdue, parmi plus de 500 noms, sa Légion d’honneur aurait dû passer presque inaperçue, entre Chico, des Gypsies Kings et Mimie Mathy. Mais là, son refus fait la Une. Surtout accompagné d’un cinglant : « Le gouvernement ferait mieux de s’occuper du chômage… ».
C’est le meilleur coup de com’ du début d’année. Ca me donne presque envie de lire son livre: « Le Capital au XXIe siècle »… Un best-seller. Et ça c’est déjà admirable, parce que faire du chiffre avec « Merci pour ce moment », on comprend. Mais avec une réinterprétation d’un ouvrage aussi fun que « Das Kapital » de Karl Marx : respect ! Personnellement, je ne crois pas avoir vraiment réussi à en dépasser le chapitre 13 ou 14 – sur 33. Et pourtant j’avais le stabylo à la main, et de fortes pressions idéologiques puisqu’à l’époque il n’y avait presque pas de salut dans l’enseignement de l’économie hors du marxisme.
C’est également le premier couac de la com’ du Président, alors que ce devait être un geste symbolique, et gratuit, à destination de la gauche. On se demande ce qu’ont fait les équipes de l’Elysée. Que personne n’ait pensé à se rencarder sur comment Thomas Piketty allait accueillir cet honneur, laisse sans voix. Comme d’ailleurs les Vœux du Président, précédés par des heures de reportages sur les préparatifs de ces Vœux, le « making-off » de l’allocution, les coulisses de la préparation du décor du bureau, aussi vide que le fût l’allocution. Dont on retiendra… quoi, en fait : Que 2015 sera l’année de « l’audace et de la confiance ». Pas de quoi nous exalter quand on sait que pour les Chinois, la nouvelle année sera celle du Club Med, non pardon, du mouton! 
Tout cela est très dommage. Et dommageable aussi pour la Légion d’Honneur.
Bien sûr, il y a chaque année parmi les décorés, des pistonnés, des gens qui grenouillent ici et là pour se faire attribuer cette distinction, des « people » dont on se demande bien pourquoi.
Mais pour d’autres, elle reste encore un honneur. Un honneur républicain. Et un honneur mérité. Et quand un appel avertit Lundi matin le professeur Françoise Thivolet qu’elle vient d’être décorée de la Légion d’honneur, c’est une fierté pour sa famille, dont je suis, et pour tous ses confrères et collègues de l’Université de Lyon et des Hospices civils: Est ainsi récompensée toute une vie de recherches et d’enseignement en Anatomo-Pathologie, discipline méconnue (rien que le nom !) et pourtant indispensable de la Médecine moderne.
Toute Légion d’Honneur n’est pas usurpée.

Nous vivons une e-poque formidable !

Inauguration du Musée des Confluences : Ni Président, ni Ministre de la Culture , ni grands médias : Pourquoi ces absences ?

Hollande est allé faire une visite surprise à Chambord. Fleur Pellerin est très occupée, au Mont-Saint-Michel, non finalement aux dernières nouvelles à un rendez-vous très important avec le Président d’une Fédération mutualiste… 
Résultat : Le dernier très grand musée construit en France semble avoir été boudé par les plus hautes autorités. Son inauguration se déroule entre lyonnais !
Non qu’une visite présidentielle ait été une garantie de succès de fréquentation, mais quand même:
Hollande a inauguré le Mucem à Marseille, le Musée Soulages à Rodez. Et tout récemment, la fondation (privée) Vuitton à Paris, sans parler de la ré-inauguration du Musée de l’immigration.
Or ce Musée des Confluences est le plus gros investissement muséal de ces dix (vingt ?) dernières années. Il est gigantesque à l’entrée de Lyon par le sud, au confluent du Rhône et de la Saône. Que l’on aime ou pas son architecture, ce sera un des marqueurs de Lyon. Un peu comme Fourvière ou l’Opéra-Nouvel.
Alors pourquoi ce dédain ?
Peut-être en raison de son aspect extérieur ? Il est vrai qu’on est, comment trouver un terme diplomatique… « surpris » par l’architecture de ce mastodonte: Starwar ? Scorpion ou cancrelat d’acier ? Il paraît que les architectes – autrichiens- le définissent comme un cristal, un nuage et un ciel. Oui, mais alors plombé, le nuage! Personnellement, je n’aime pas trop, mais bon, les goûts et les couleurs…Mais à l’intérieur on est stupéfait: Ces espaces vitrés, généreux, d’ailleurs gratuits d’accès, qui vous happent vers le ciel et les terrasses avec des vues à couper le souffle sur Lyon: Ca vaut le détour.
Il y aussi le fait que ce Musée n’est pas simple à résumer en quelques mots: Le musée Soulages, c’est l’œuvre de Soulages. Le MUCEM, les civilisations de la Méditerranée, le Louvre Lens, le Louvre etc. Ici, le projet muséal, comme on dit, est tellement riche, qu’il donne l’impression d’être une boîte fourre-tout.  Qui va des origines du monde, de l’homme dans l’univers, dans son environnement, de la création et de l’évolution, des sciences et techniques, des rapports à la mort depuis l’Egypte ancienne en passant par les Arts premiers, un mix entre le Muséum d’Histoire Naturelle et la grande galerie de l’évolution, du Musée du quai Branly, du Musée Guimet, de la Villette. Et c’est pas fini !
Mais justement là aussi c’est très réussi et superbement présenté : Petits ou grands, personne ne s’embête une seconde, ce Musée est tout sauf une prise de tête.
Il y a aussi le coût astronomique, Plus de 320 millions d’euros. En grande partie d’abord parce que Raymond Barre a voulu qu’il soit construit à cet endroit, symbolique, là où le Rhône rejoint la Saône. Mais problème : Pas besoin d’être géologue pour se douter que le sol y est aussi stable que la lagune de Venise et que ancrer un tel bâtiment a nécessité des fondations extravagantes ! On ne parle plus de dépassement de budget : Le budget initial a été multiplié par 4 ! et Confluences a coûté plus cher que le Mucem, le Musée  du Quai Branly… deux fois plus cher que le Guggenheim Bilbao et 5 à 6 fois plus que le Pompidou-Metz… Bien sûr, la direction du Musée souligne qu’il y aussi dans les parties non visibles  du public sous le Musée, l’installation d’équipements de restauration et de conservation des œuvres d’art qui en font un des outils les plus performants qui existent. Mais, au moment où nous sommes en pleine crise, où l’heure est à la réduction des budgets, tout azimut et notamment dans le domaine de la Culture, un bâtiment de ce prix, ça fait tâche.
Mais après tout, ce qui est fait est fait.
S’il devient un élément supplémentaire d’attractivité pour Lyon, sa région, pour la France, alors ce cadeau encombrant devient un atout, qu’il aurait été possible d’assumer; Avec un peu de courage politique.
Sur le plan politique justement, Confluences est une « patate chaude ». Construit pas le Conseil général du Rhône, de droite, mais « donné » dans quelques jours à la Ville de Lyon, c’est-à-dire à Gérard Collomb, socialiste certes, mais pas hollandiste.
Là aussi le gouvernement rate une occasion: Car dans quelques jours, va naître ici la première métropole française. Lyon devient Lyon-métropole, deuxième agglomération de France, regroupant une grande partie des communes du département du Rhône, dont elle récupère les charges et les prérogatives. Inaugurer « Confluences », c’était donc marquer le coup d’envoi de ce qui va être la vraie réforme territoriale, non pas le regroupement des régions, mais bien le réaménagement de notre espace autour des grandes métropoles. Dommage donc, que nos dirigeants aient été si occupés aujourd’hui, ailleurs qu’à Lyon.
Ouh ! Ouh ! Il y a quelqu’un à l’Elysée ou à Matignon ?
Nous vivons une e-poque formidable

Bigbang territorial : Mieux vaut en avoir une petite travailleuse…

C’est géniale cette idée: Je redécoupe la carte de France et pendant ce temps, j’amuse la galerie et on ne pense pas à l’essentiel:
Le nouveau redécoupage régional nous est présenté comme devant favoriser les économies dans l’administration territoriale, l ‘efficacité dans l’action des services publiques. Mais est-ce vraiment ce qui est fait ?
On a l’impression qu’à l’Elysée, ils ont pris leurs stabilos pour faire 10, puis 11, aujourd’hui 14 régions. Avec de sacrés casse-têtes : Où mettre Nantes ? Plutôt en Bretagne avec son château des ducs de Bretagne ?  Et des logiques étonnantes: Je colle l’Alsace avec la Lorraine… Parce que 14-18 ?
On nous fait croire que si notre pays patine, c’est parce que nos régions sont trop petites. Mais prenons le fameux exemple allemand : 16 Länder, sur un pays plus petit que le nôtre. Des régions, comme la Sarre, ou Brême, sont plus petits qu’un département français. Les Berlinois ont même refusé par référendum leur union avec le Brandebourg.
On aurait pu se contenter de regroupements logiques: Comme la Haute et la Basse Normandie, ce qui est proposé. Mais où sera la future capitale régionale ?  Rouen est de gauche, Caen de droite. Parions donc sur Rouen, donc le « duc » est d’ailleurs … Laurent Fabius. Mais non, non, il n’y aura aucune arrière pensée électorale!
Pendant que nous allons faire mumuse avec des disputes comme – La Picardie avec les Ardennes ? Montpellier avec Toulouse ?– la vraie question, celle de l’efficacité, du doublon de compétences, n’est pas traitée.
Et là, revenons à l’Allemagne, qui de manière subliminale, est le modèle qui inspire(rait) le bigbang territorial : L’action publique y est menée essentiellement dans le cadre des arrondissements: Kreis, qui correspondent à peu près aux actuels arrondissements français. Ainsi le plus vaste Etat d’Allemagne, la Bavière est découpée en 71 arrondissements. Cela permet de garder une certaine proximité entre les habitants et leurs administrations. La vraie question est  donc celle des 36 000 communes, des intercommunalités, et des départements. 
Ainsi que devient le Rhône ( 69), alors que Lyon-Métropole va en absorber les 2/3 , le 1° janvier prochain?
On a un peu l’impression que la question a été prise à l’envers. Au nom d’un principe dont nous savons qu’il est ( heureusement ? ) faux ( ?): Tout n’est pas une question de taille !
Mieux vaut une petite laborieuse qu’une grande paresseuse. ( Proverbe allemand ? LOL )

Nous vivons une e-poque formidable !

FN en tête aux européennes: Qu’est-ce qu’on a fait au Bon Dieu !

Chronique d’une victoire FN annoncée. Mais c’était couru d’avance :
Des socialistes calamiteux. N’ayant toujours pas décidé pour savoir s’ils étaient socialistes, sociaux-démocrates, sociaux-libéraux. Quand au Président, il a préféré aller au concours d’improvisation avec Djamel Debbouze! Quelle belle campagne !
L’UMP, qui est sans doute le vrai « premier parti de France » ? C’est « Titanic » mais sans l’orchestre, ou « massacre à la tronçonneuse ».
Les écolos ? Sans Dany, ils nous donnent envie d’abandonner le tri sélectif et d’acheter des diesels.
L’UDI , l’UDI ? Sans Borloo, on a eu l’impression qu’ils étaient toujours en réanimation à l’hôptal.
Mais le pire, c’est qu’après la branlée d’hier soir, la cata va continuer: Tous nous déclarent quil faut « faire de la politique autrement », mais il n’y en a pas un pour en tirer des conclusions pour lui-même. Quant au gouvernement, il a déjà annoncé qu’il allait se précipiter à Bruxelles pour négocier avec nos partenaires des « assouplissements », moins de « rigueur ». Donnant ainsi l’impression que le Front National posait les bonnes questions ! Alors que non seulement, le FN donne les mauvaises réponses, mais il pose les mauvaises questions. Même ses électeurs ne croient pas à la sortie de l’euro.
La faute à l’Europe ? Mais ce n’est pas elle qui est responsables de nos déficits et de notre endettement croissants.
La faute à l’immigration ? Mais il y a aujourd’hui trois fois moins d’immigrants en France qu’en Allemagne. Quant aux sans-papiers de Calais, ils  ne rêvent que d’une chose: Passer en Grande-Bretagne. Mais pas rester chez nous !
4 millions d’étrangers, 4 millions de chômeurs ? Si nos entreprises ne crèent pas d’emplois, si notre économie ne croit plus, c’est notre faute, pas celle des immigrés.
Ma France à l’heure Marine est aussi ridicule que l’Italie au temps de Berlusconi. Mais heureusement, aujourd’hui, il y a l’Italie. L’Italie qui nous prouve qu’il n’y a pas de fatalité à la montée de la démagogie et du populisme anti-européen.
De l’autre côté des Alpes, le tsunami s’appelle Matteo Renzi, quand tout le monde prévoyait la victoire de Pepe Grillo et de son parti anti-tout. En quelques mois, le nouveau Président du conseil italien n’a pas seulement promis, il a agi: En 4 mois, baisse des charges sur les entreprises, baisse des dépenses de l’Etat, suppression des départements etc… Pas pour 2015 ou 2017, ou 2022. Tout de suite. Les italiens dont nous rigolions sous Berlusconi, nous montrent aujourd’hui l’exemple.
Aux quelques millions qui ont voté FN, on peut opposer les 7 millions, et ce sont en partie les mêmes, qui sont allés rire de « Qu’est-ce qu’on a fait au Bon Dieu ». Peut-être pas un chef d’œuvre intello, mais un film qui correspond à la France d’aujourd’hui. Où la réalité quotidienne n’est pas celle décrite par le FN.

Nous vivons une e-poque formidable.

«Nous avons entendu le message des électeurs»: Ca veut dire quoi ?

 Ils n’ont que ça à la bouche, tous bords politiques confondus :« Nous avons entendu le message des électeurs ». Mais qu’est-ce que ça veut dire ?
Car que disent-ils les électeurs ? Tous la même chose ?  Quel est le message commun à entendre parmi ces 85 % de français qui ont donné une gifle au gouvernement ?
Entre ceux qui veulent « donner une leçon » aux élites parisiennes, au « microcosme », « tous pourris, copains et coquins », » l’UMPS », quoi !
Et puis ceux qui attendaient de la victoire de la gauche, de l’élection de François Hollande, des « lendemains qui chantent »: Je me souviens de réactions, ici même, de certains amis PS, qui m’annonçaient , rageurs, après la réforme Fillon sur les retraites : « Quand nous reviendrons au pouvoir, on annulera tout ça, et on reviendra à la retraite à 60 ans ». Les mêmes qui avaient cru aux enlevées lyriques du discours du Bourget du candidat Hollande : « La finance , voilà mon ennemi ».
Il y a ceux qui s’étaient extasiés devant la formule de style «  Moi, Président », une anaphore qui avait fait pousser des cris d’admiration à tous les bénis-oui-oui socialistes, alors qu’il s’agissait d’une lourde répétition d’une formule qui, a posteriori, apparaît comme un peu égomaniaque et tout à fait ridicule.
Il y a ceux qui de toute façon voit du communiste avec couteaux entre les dents derrière chaque pensées ou réflexions légèrement humanistes.
Il y a ceux qui en bavent parce qu’ils bossent comme des malades, beaucoup plus que 35 heures par semaine, et qui se demandent avec effroi, comment ils vont payer l’URSSAF, les impôts qui augmentent, les charges qui s’alourdissent. Il y a ceux qui en dépit de tous les effets d’affichage constatent que décidément les banques ont surtout le pouvoir de leur dire non.
Et puis bien sûr, il y a les « y’a qu’à ». « Y’a qu’à fermer les frontières ». « Y’a qu’à sortir de l’euro »« y’à qu’à interdire les licenciements » » y’à qu’à prendre aux riches » »y’à qu’à expulser les immigrés » .
Tout en vrac, un gigantesque ras-le-bol. Pas un message, mais des centaines de messages, différents, contradictoires qui rendent la formule « Nous avons entendu le message des électeurs » totalement creuse. Et le changement de gouvernement annoncé, n’y changera rien, et ne sera qu’un feu de paille de communication.
Ce n’est pas UN message qui ressort des élections, mais des appels au secours, qui expriment un profond désespoir. 
Et le plus grave n’est pas cette gifle électorale. Ce sont ces milliers, ces dizaines de milliers de jeunes français qui votent avec leurs pieds, et partent vivre à Londres, à Montréal, à Los Angeles, au Brésil…

Nous vivons une e-poque formidable !

Hollande-Trierweiler : Sujet of non-interest

Insupportable. Gonflant. Ras-le-bol.  On manque de mots devant les directs, les lives des chaînes tout info au sujet de l’ »affaire »#Hollande#Trieweiler#Gayet. 
Que « Closer » publie les photos de François casqué en escapade amoureuse, soit : Ils font leur boulot.
Ensuite le Président et sa compagne se séparent. Ok, c’est bon, on a compris. A chacun ensuite d’en tirer les conclusions politiques d’une histoire « personnelle » qui ne peut pas l’être complètement, car comme dit l’autre, quand on est Président de la République, on l’est à plein temps et 24 heures sur 24.
Mais tirer à la ligne à ce point ! En faire des tonnes alors qu’on a rien à dire ! Je suis sûr que les audimats de ce week-end n’auront pas suvi ces directs consternants devant l’Elysée, pendant des heures , où rien ne se passe, où il n’y a rien dire, donc seulement des conneries, puis ensuite cette traque stupide de Valérie Trierweiler, avec l’attente à Roissy ( les mêmes plans, le même tableau d’affichage) , l’arrivée consternante à Bombay, des « déroulants » d’infos, constellés de fautes d’orthographe (Comme atterir avec un seul R !).
Mais lachez-lui les baskets et parlez-nous, tiens par exemple :
– De la Tunisie, qui vient d’adopter sa première Constitution démocratique, avec un gouvernement sans intégriste musulman. Ce qui inflige un démenti à celles et ceux qui depuis trois ans nous annonçaient que la démocratie n’était pas compatible avec les pays musulmans. Moi, j’aurais préféré le direct live depuis Tunis, plutôt que depuis Bombay.Ou de Kiev plutôt que de Roissy, car en Ukraine aussi se joue le sort d’une démocratie.
Des inondations. J’aurais préféré plus de directs depuis le Sud-Ouest que depuis depuis la Lanterne.
– Du handball. Car je suis sûr que nous avons été des millions à regarder la finale fantastique des handballeurs français qui paraissaient tellement heureux de jouer et de gagner que ça donnait envie de se mettre ( de se remettre ?) au hand !!!!
– Ou enfin des “Daftpunk” qui en matière de casque et de respect de la vie privée sont plutôt bons et qui viennent de glaner une tonne de récompenses aux Grammy Awards à Los Angeles.
L’information en continu ne doit pas se faire au détriment de la qualité de l’information. Sinon.
Sinon moi je m’informe avec Google ou Yahoo actualités.
Nous visons une e-poque formidable !

L’aversion de la courbe du chômage.

source: blog 97plus
Donc, la courbe du chômage s’est inversée. Mais pas le nombre de chômeurs classe A, qui lui a augmenté. La classe A pour le chômage cela n’a rien à voir avec Mercedes, ça veut dire les chômeurs encore plus dans la merde que les B ou C. Alors, baisse ? Pas baisse ? Comprenne qui pourra…
A croire que nos « élites » nous prennent pour des cons. Mais stop, prière de ne pas critiquer. Sinon, ouh! les vilains ! Vous êtes « anti-France » , ou bien encore  vous faîtes du « Hollande bashing» . Car tout va bien mais les français ne s’en rendent pas compte parce que « TOUTE la presse est contre nous ». Quand un gouvernement commence à rendre la presse responsable de tous ses maux, ça commence à sentir mauvais.  De toute façon, face aux sceptiques, il y a l’autisme des soutiens inconditionnels du Président de la République. Comme ce sémillant directeur de théatre parisien – subventionné – qui répète à envie : « malgré tout, je préfère vivre sous Hollande que sous Sarkozy ». C’est vrai que lui, Pôle emploi, il connaît – tu parles ! – comme d’ailleurs tous ces technocrates, tous ces experts qui glosent à longueur d’émissions de « décryptage ». Ce qui les sépare de nous tous, c’est qu’ils causent de choses qu’ils ne vivront jamais, bien à l’abri de leurs CDI, de leur sécurité de l’emploi, de leurs retraites assurées, de leurs appart’ bobos avec poutre apparentes.
« Cela va mieux ». « Nous avons raison ». « Il faut y croire ». « Si l’on y croit, c’est déjà la moitié du travail qui est fait ». Or là, il y a les faits et ils sont têtus et ils nous disent que la rentabilité des entreprises françaises est la plus faible de la zone euro; Que les charges sociales pesant sur les entreprises et le travail y sont les plus élevées. Et que notre croissance, cocorico ! est de … 0,1 %. Nous avons évité la récession ! Tu parles : 0,1 %, c’est la grosseur du trait, la marge d’erreur. Quand les autres en sont, à près de 2% prévus en Grande-Bretagne, ou 4 % aux Etats-Unis. 2014, année de la croissance partout . Sauf ?  Sauf chez nous : Cherchez l’erreur.
Comment dans ces conditions pourrait-il y avoir un miracle sur le “front” de l’emploi ? Pourtant, le gouvernement continue la méthode non pas Hollande ou Moscovici ou Sapin, mais la méthode Coué. Qui relève de l’incantation, de la pensée magique, qui ( comme l’on sait depuis Levy-Bruhl et Freud ) est une forme résiduelle de mentalité primitive: « Chômage, baisse ! Je le veux!».
Pour les millions de chômeurs, cette pseudo inversion de la courbe du chômage risque surtout de créer une aversion,  une aversion à l’égard du microcosme politique. A l’égard de nos élites brillantes mais coupées des réalités.
Nous vivons une e-poque formidable.

L’autruche française va-t-elle remplacer le coq gaulois ?

Il parait que nos « amis » européens aiment bien raconter la blague suivante : « Pourquoi le coq est-il l’animal symbole des français ? » 
Réponse: « Parce que c’est le seul animal qui continue à chanter même quand il a les pieds dans la merde. »  Qu’est-ce qu’on se marre… 
Comme si nous les français, étions prétentieux? Alors qu’en fait, nous sommes de grands incompris, victimes d’avoir raison avant tout le monde. C’est notre syndrome de Valmy… Vous savez lorsque notre jeune République était attaquée par les armées de tous les rois, ducs, et autres potentats qui voyaient d’un très mauvais œil, une Révolution qui appelait les peuples européens à se libérer. (Valmy…Je n’ai pas connu, j’étais pas né, mais c’est qu’on m’a enseigné dans les écoles de la République !)
Allez Mélenchon fait nous des tirades à la Danton ! : Comme en 1792, la France aujourd’hui montre la voie aux autres peuples asservis par les banquiers: L’avenir du travail passe par les 35 heures et la retraite à 60 ans. Notre service public « à la française » est le meilleur. Nos « acquis » sociaux sont intouchables, sinon c’est faire la part belle aux patrons
Et vas-y Marine, fais-nous du Pierre Poujade et Raymond Cartier, les pères du poujadisme et du cartiérisme, vous savez: Je préfère la Corrèze au Zambèze, et ma cousine à ma voisine: Les anglais sont perfides, les allemands égoistes, nos « cousins » du sud, sympas mais bordéliques… Oui à l’Europe mais à nos conditions et selon notre modèle qui de Pékin à Sao Paulo en passant par Berlin fait l’admiration du monde entier. Et 5 millions d’immigrés égalent cinq millions de chômeurs, c’est bien connu
Non mais ! On s’écoute parler, nous les français ? On se rend compte de notre suffisance, de notre arrogance ? Arriver à être en récession ou quasi, alors que, sauf peut-être dans une dizaine de pays du sud de l’Europe, l’heure est à la croissance, il faut le faire ! Même l’Afrique s’envole ! ( et comme diraient Le Pen, Père , fille et petite fille, l’Afrique, vous vous rendez compte ! )
Seuls au monde, seuls contre le reste du monde, nous enfouissons profondément notre tête dans le sable, en attendant que cela passe ; Et cela passera forcément, puisqu’après la pluie vient toujours le soleil, puisque après un cycle de baisse, vient la reprise. Et puis, continuons à freiner nos entreprises, qui pour l’essentiel sont des P.M.E, par des charges, impôts et prélèvements en tout genre, pour financer un secteur public trop important, et relancer l’économie par la consommation : Cela nous permettra de continuer à acheter écrans plats et tablettes- toutes importées-, cela mettra du beurre dans le riz quotidien des chinois et autres thailandais.
Continuons  à avoir peur de ce monde qui se transforme sans nous. La tête dans le sable de nos certitudes, comme le autruches face aux dangers … Après le coq gaulois, l’autruche française.
Nous vivons une e-poque formidable !

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