Le blog de Pierre M. Thivolet, journaliste

Catégorie : Macron (Page 5 of 8)

Emmanuel Macron : Les dangers d’une Présidence sans fard.

Imaginerait-on le Général? Oui, même De Gaulle avait accepté d’être maquillé
26 000 euros de maquillage en 3 mois. On s’étrangle. C’est donc pour ça qu’il parait encore si jeune, si frais au petit déjeuner, comme confiait récemment Brigitte Macron dans Elle ?
Après le coiffeur de François Hollande, à 9895 euros par mois la calvitie, maintenant le maquillage d’Emmanuel Macron: ils sont vraiment tous les mêmes, ces puissants : Une fois élus, après nous avoir promis le changement, ils se gobergent à l’Elysée.
Sauf que, plaçons-nous de l’autre côté, côté travailleurs, pas celles ou ceux qui touchent des retraites de sénateurs, mais celles et ceux qui bossent comme maquilleuses par exemple: Vous les payez combien par jour ? Dans les medias – et les journalistes pourraient peut-être se renseigner un peu plus – c’est minimum 300 €/jour, 27 000 € en 3 mois. Mais sans compter les déplacements, la disponibilité 24 heures sur 24, le travail nuit et week-end.
Et puis les mêmes journalistes qui ont fait ce formidabletravail d’investigation sur le maquillage présidentiel auraient pu aussi « contextualiser » ces chiffres de dépenses «beauté». Avant la présidentielle de 2007, Ségolène Royal avait dépensé 51 000 € en maquillage et coiffure; Nicolas Sarkozy, 34 000 €. Et si l’on remonte à Chirac ou à Mitterrand…
Mais là évidemment ce serait moins croustillant et surtout moins démago.
Bien sûr, on peut toujours dire que les Présidents surtout jeunes n’ont pas besoin de maquillage. Mais, à ce moment-là, mettez donc Delahousse, Nikos, Anne-Sophie Lapix, sans maquillage et sans coiffeur à l’antenne, ce serait – quelque soit leur beauté naturelle –  Bonjour le bal des vampires.
Au fait, avec 80 000 € de salaire par jour, il pourrait s’en payer combien de maquilleuses, Neymar Jr ? Oui mais lui c’est pas pareil. C’est Neymar. Qui a infiniment plus de responsabilités sur la marche du monde et de notre pays qu’Emmanuel Macron. 
Qui paie peut-être le fait d’avoir annoncé une Présidence sans fard.

Dangereux en France, mais bon pour la Guyane: La méga-mine Montagne d’or

Imaginerait-on Nicolas Hulot autoriser un tel projet en métropole ? 
« Montagne d’or » : Rien que le nom, ça fait rêver. 
Et il y a de quoi car les chiffres donnés par le consortium russo-canadien pour démarrer l’exploitation d’une méga-mine d’or à 150 kilomètres à l’intérieur de la forêt guyanaise donnent le tournis.
Il s’agirait du plus grand projet minier en France: 6,7 tonnes d’or extraits sur 12 ans à partir de 2022. Au prix du marché 3 milliards d’euros, avec toutes les retombées fiscales que l’on imagine. Ca c’est côté pile. 
Côté face, ce sont les retombées « spatiales et écologiques » qui seraient d’une ampleur inconnue. Dixit une note interministérielle obtenue par l’AFP et citée par le Monde.
En clair: Creusement d’une fosse de 2,5 kilomètres de long, 500 mètres de large, 400 mètres de profondeur, deux collines de déchets de plus de 100 mètres de haut, et surtout un lac de retenue pour 54 millions de tonnes de boues polluées au cyanure.
Bien sûr les investisseurs garantissent toutes les protections imaginables, après leur passage tout sera reforesté, ce sera même plus beau qu’avant, avec en prime des centaines d’emplois créés.
Mais si à Paris on a la mémoire courte, en Guyane on sait que cela fait 500 ans que les européens fantasment sur l’Amazonie où les conquistadors situaient le fameux Eldorado qu’ils n’ont jamais trouvé. L’histoire du pays est celui d’une succession de projets mirobolants qui se sont tous cassés la figure.
En théorie, la moitié sud de la Guyane a été classée Parc national d’Amazonie*. Seules les populations tribales amérindiennes et bushinengé peuvent y vivre librement sur leurs terres coutumières.
La réalité est toute autre, liée à l’or justement. Des milliers de clandestins, venus surtout du Brésil, pratiquent l’orpaillage sauvage, détruisant la forêt, et surtout polluant au mercure les « criques », les ruisseaux en amont des rivières. Main d’œuvre misérable, ils ont importé une violence inconnue jusque là.
Là où il y a 30 ans encore, l’on pouvait boire, se laver, jouer, pêcher dans l’eau, le mercure s’est infiltré partout, dans la chaîne alimentaire et les poissons sont devenus poison.
L’emploi ? – Dans un département où le taux de chômage des jeunes est de … Non il vaudrait mieux parler du taux d’emploi des jeunes: 25 %, 30 % ? à peine  quel chantage et quelle plaisanterie ! La construction du centre spatial de Kourou, du barrage de Petit-Saut, des routes, des ponts, des lotissements immobiliers a surtout attiré une main d’œuvre du Brésil, de Guyana, d’Haïti, par dizaines de milliers. Parce que même clandestins et exploités, les conditions de travail et de vie en Guyane sont sans comparaison par rapport à leurs pays d’origine.
Sur ce plan, c’est vrai, la Guyane est un vrai Eldorado.
Alors, en France, pardon en métropole, on bloque la construction de centre de vacances pour protéger quelques hectares de zone humide à Roybon en Isère, on campe sur le tracé des pistes d’un futur aéroport à Notre-Dame-des-Landes, on interdit les recherches de gaz de schiste par fracturation en Ardèche, mais protéger ce qui fait la vraie richesse de la Guyane, son biotope qui est un des derniers d’Amérique Latine, du monde ? a être intact, là il n’y a plus personne. Emmanuel Macron, ministre, s’était prononcé pour ce projet. Quant à Nicolas Hulot… C’est silence radio. Ushuaia ne répond plus !
Une pétition a été lancée, contre ce projet de méga-mine. Mais on en parle beaucoup moins que du statut de Brigitte Macron. C’est bien dommage, mais pas étonnant: La Guyane, loin des yeux, loin du cœur.

* Le Parc amazonien de Guyane :

Pétition :
Le projet présenté sur Youtube par la société russe Norgold : https://youtu.be/FUIE1Lbf9vg

Le couple Macron en vacances: Et vous n’avez rien de plus intéressant dans l’actualité ?

Brigitte Macron: Elle rapporte plus au “Made in France” que Neymar et pour bien moins cher !
Ça y est, c’est parti : La chasse aux Macron est ouverte. Ils sont passés par ici, ils passeront par là. Mais qu’est qu’on en a à branler, comme dirait le champion du 800 mètres, Pierre-Antoine Bosse, à son chat.
Mais cela n’empêche pas les medias d’en faire leurs gros titres. Car ça marche: Nous sommes tous un peu voyeur, un peu actu people, mais sans trop l’avouer.
Hypocrites et surtout jamais contents.
Si le Président part chez des amis, on va chercher quel renvoi d’ascenseur cela suppose. Donc, on exclut le yacht de Bolloré.
S’il utilise une résidence de la République on va dire qu’il se « goberge » à nos frais.
C’est comme cette histoire de cornecul au sujet de la première Dame. Même si nous n’élisons pas un couple à la Présidence, il y a bien une épouse de, ou un époux de (bientôt ?) ou un compagnon de … Et alors on en fait quoi ? 
On la/le cache dans les placards et elle ne sort que deux fois par an, un peu comme l’époux de la chancelière allemande ? Sauf qu’en Allemagne, une partie du protocole est assurée non par la Chancelière, mais par le Président de la République. Ou alors, on estime que la femme du Président a un rôle de représentation qui n’a rien à voir avec la monarchie mais avec l’image de notre pays. Et alors, il faut bien un minimum de dépenses, garde du corps, secrétaire(s), protocole : On dirait quoi si l’épouse du Président était victime d’un attentat, commettait une faute de goût, ne répondait pas au courrier ? On dirait qu’elle est arrogante, qu’elle représente mal la France. Là c’est tout le contraire, il parait même que la marque « Made in France » est boostée par les tenues chic et choc de Brigitte Macron.
Une pétition lancée par un inconnu qui aujourd’hui grâce au buzz ne l’est plus, a rassemblé 200 à 300 000 signatures contre un statut pour la « première Dame ». Accompagnées de réflexion du genre : Ils se prennent pour des monarques. C’est NOTRE argent etc…
Donc, il n’y aura pas de statut pour Brigitte Macron. C’était d’ailleurs sans doute une erreur d’utiliser le mot « statut » qui évoque loi, constitution, et … Etats-Unis. Et l’on maintiendra le même système qu’avant: 5 collaborateurs pour Valérie Trierweiller, 8 pour Carla Bruni-Sarkozy pour environ 60 000 euros par mois, 80 000 euros par mois pour ceux de Bernadette Chirac.
Macron voulait de la transparence mais visiblement nous préférons l’hypocrisie.

Pour 5 euros, tu as combien de Neymar ?

25 ans et déjà une biographie. A quand le tome 2 ? 

Neymar était attendu comme le messie. ( Ceci est un jeu de mots ). Et ça y est ! Il arrive, il est arrivé, il est là. A Paris, au PSG. Merci qui ? Merci Macron !
Car, c’est sûr, c’est encore un effet Macron. En quelques semaines, l’attractivité de notre pays a bondi: Les Jeux Olympiques 2024 ? A Paris ! Neymar ? Au PSG ! Les italiens ? A Saint-Nazaire. Non, là quand même il ne faut pas exagérer. Fincantieri ne fait pas rêver comme le Qatar.
Qatar ? Vous avez dit Qatar ? C’est pas ce micro-émirat pourri du fric du gaz et qui est mis au banc des nations par Trump, l’Arabie Saoudite, et autres émirats affiliés ? C’est pas eux qui sont accusés de tous les maux, de soutenir les djihadistes, d’avoir joué avec le feu de l’intégrisme musulman, de flirter avec le Grand Satan, l’Iran. Oublié tout ça: Pour 222 millions d’euros, l’argent n’a pas d’odeur.
Il paraît d’ailleurs que la star brésilienne que le PSG vient de piquer aux espagnols, va rapporter 30 millions d’euros à l’Etat chaque année, rien qu’en impôts et en charges sociales. Avec les autres recettes dérivées, en 10 ans, ça va financer la hausse du budget de l’armée. Ou la construction de nouvelles prisons. Ou de nouveaux équipements pour la police. Ou de nouveaux profs pour les classes dédoublées. Ou encore une hausse de 5 euros par mois pour les aides au logement de 500 000 étudiants.
Neymar: 25 ans. 30 millions d’euros de salaire par an. Mais dans le même temps, on trouve honteux la rémunération d’un grand chirurgien, 15 ans d’études supérieures, plus la responsabilité de tenir notre vie sous son scalpel. Et on applaudit Ruffin et les insoumis quand ils taclent ces salauds de Pinault ou Arnault, dont les choix stratégiques et le développement de leurs marques, créent des milliers d’emplois et rapportent des milliards aux caisses de l’Etat ? Ce n’est pas la même chose.

Non, c’est vrai. Ce n’est pas la même chose.

Macron est-il atteint du syndrome topgun ?

J’ai toujours rêvé d’être un pilote de chasse
Il est clair que cela n’irait pas à tout le monde : La combinaison d’aviateur enfilé par le Président au cours de sa visite sur la base aérienne d’Istres.
On a cru un instant qu’il allait sauter dans un Rafale, s’installer aux commandes et décoller et l’on aurait découvert qu’entre ses cours de théâtre et ses cours à l’ENA, Emmanuel Macron avait aussi appris à piloter un avion.
Mais non, c’était seulement pour l’image, pour la preuve par l’image, pour montrer que – limogeage du Chef d’Etat Major ou pas – le Président était certes le chef des armées, mais proche de ses troupes, et surtout proche de la base, de ceux qui font la guerre, sur et au-dessus le terrain.
Ce sont des images auxquelles nous n’étions plus habitués depuis la nuit des temps de la Vème République, depuis le général De Gaulle. Mais lui c’était différent puisque l’uniforme qu’il revêtait était le sien. C’était surtout inattendu de la part d’un Président qui est le premier à appartenir aux générations post-suppression du service militaire, celles qui ont développé la frustration de ne pas avoir connu des moments aussi formateurs pour la virilité que la corvée de patates ou le crapahutage de nuit, en hiver, dans la neige, avec paquetage de combat dans les forêts autour de Baden-Baden ou Sarrebrück.
Pour l’opération « reconquête du coeur des soldats », où la cellule communication de l’Elysée est-elle donc aller chercher son inspiration ? Pas en France. Mais, regardez bien les photos du Président en tenue d’aviateur et … Bon Dieu, mais c’est bien sûr ! Ou plutôt F…. ! comme on dit dans les films américains. C’est Bush en Irak, c’est Obama auprès des boys: C’est Tom Cruise dans Top Gun.
Après une campagne électorale 2.0 à la Obama, voici venu le temps de la communication « films de guerre américains ». Mais plus « Etoffe des héros » que «Full Metal Jacket » ou « Dunkerque » .
Et apparemment ça marche: Oublié le général de Villiers, tous les medias adorent le Président Macron en Tom Cruise.

Présidence Macron: Jusque là tout va bien. En même temps…

Révolution? En même temps, c’est Macron.
Jusque là tout va bien. En même temps, cela ne fait que 60 jours, 30 si l’on enlève la période électorale des deux tours des législatives.
Macron a démontré qu’il avait l’étoffe d’un Président, malgré son jeune âge comme craignaient certains qui visiblement n’avaient pas étudié Le Cid et Pierre Corneille : « Je suis jeune il est vrai. Mais aux âmes bien nées, la valeur n’attend pas le nombre des années. ». En même temps, le calendrier s’y prêtait : Remontée des Champs-Elysées, descente des Champs-Elysées, commémorations, sommets internationaux, G-5 , G-7 – G-20. G-20 ? Non, ce n’est pas votre supérette du coin, mais un sommet des grands de ce monde et le Président en fait partie.
Macron a dit et rappelé et montré qu’il était chef des armées. En même temps, ça jase, ça critique du côté de la « Grande muette ». Et le général de Villiers finit par démissionner. En même temps, à force de rappeler qu’on est le chef, n’est-ce pas l’aveu d’une crainte de ne pas l’être ?
Macron a écrit qu’il allait non pas réformer mais faire la Révolution.
Révolution ? Comme l’annonçait son livre d’avant campagne électorale ? En dehors du renouvellement de la classe politique, et notamment des députés, ce n’est pas encore la nuit du 4 août. Là aussi pour ceux qui auraient raté leurs cours d’Histoire, le 4 août 1789, c’est l’abolition des privilèges et des droits féodaux par l’Assemblée Constituante.
Notre République est directement issue de ce grand chamboule tout. En même temps, une fois réveillés après cette nuit de passions, les députés se rendirent compte que ce n’était pas aussi simple et in fine on abolit les seuls droits féodaux pesant sur les personnes. Pour la réforme foncière, il fallait repasser.
Macron a dit ce qu’il ferait et il fait ce qu’il a dit. En même temps, pour l’instant il n’y a que des esquisses de réformes. Qui partent un peu dans tous les sens. En même temps c’est l’été, le retour aux réalités n’est prévu que pour Septembre.

Emmanuel Macron devrait apprendre à faire plus court.

Même ses ministres ne résistent pas aux longueurs du Président.
Les qualités de notre Président ne sont plus à démontrer.
Il parle anglais ( ça nous change !), il est intelligent et cultivé et cela s’entend dans ses discours.
Pourtant, on ne va pas se mentir, Emmanuel Macron n’est pas un tribun. Bien sûr, il a été coaché, pour poser sa voix, pour jouer ses textes et ses postures. Mais il lui manque ce petit plus, que possèdent un Jean-Luc Mélenchon ou un Jean-Marie Le Pen, et qui vous permet d’emporter une foule. Au risque de tomber dans la démagogie.
Ce n’est pas un risque qui menace le Président. Certes, Emmanuel Macron est un bon orateur, excellent dans les débats et face aux contradicteurs. Mais il fait plus, prof, conférencier à Sciences Po que Napoléon au Pont d’Arcole. Il n’emballe pas.
Prenez son discours aux militaires. Au début, c’est bien, on comprend tout : Il dit : « Je suis votre chef et personne ne doit moufter dans les rangs ». Clair et net.
Ensuite on comprend moins bien. « Je réduis votre budget, cette année de 850 millions, et c’est normal, car tous les ministères doivent se serrer la ceinture. Mais je n’ai qu’une parole et donc je tiendrai ma promesse d’augmenter le budget de la défense à 2 % du PIB ». On est un peu perdu : Ça baisse ou ça monte ?
Et puis ensuite, le Président parle du beau métier de militaire, des valeurs de notre pays, il s’envole et nous, on s’endort … Comme lors de son discours à la nation devant le Congrès à Versailles prévu pour durer une heure et qui déborda à 1 h 45.
N’y a-t-il personne à l’Elysée pour lui murmurer à l’oreille : Ok, Jupiter, prend de la hauteur. Mais à force d’être stratosphérique, les gens restés sur le plancher des vaches risquent de ne plus te suivre. Peut-être devrait-on aussi lui dire qu’il fasse plus court. Savoir faire court : La clef de toute communication efficace.
Au fait, au temps des anciens romains, le Dieu de l’éloquence n’était pas Jupiter, mais Mercure. Ceci explique sans doute cela.

Un gouvernement pesé au trébuchet: Késako ?

 

Un gouvernement pesé au trébuchet: Est-ce le bon qualificatif pour un gouvernement ?

Mais qui a lancé l’expression: Un gouvernement au trébuchet, ou pesé au trébuchet ? L’expression est vite devenue virale, sans doute pour combler un vide, pendant deux jours, les journalistes politiques n’ayant aucune info sur qui allait remplacer les Ferrand, Goulart, Sarnez, Bayrou. Pas la moindre piste, le moindre nom à lancer en pâture au public, pas le moindre « de source bien informé ». Et quand on a aucun biscuit pour meubler le fil tout-info, on en arrive à dire des bêtises, comme cette question posée même par des journalistes femmes: Mais comment le Président et le Premier Ministre vont-ils faire pour respecter la parité, pour trouver des femmes ? Incroyable qu’en 2017, on en soit encore à se poser cette question. Il suffit de regarder la société civile ou la société tout court pour voir que des femmes compétentes il y en a partout et à foison et ce n’est pas parce que nous journalistes, n’avons pas leurs 06 qu’elles n’existent pas.

La preuve: Parly, Loiseau, Belloubet, trois nouvelles ministres dont les carrières brillantissimes parlent d’elles-mêmes. La directrice de l’ENA, une juriste membre du Conseil Constitutionnel, une ancienne directrice de la SNCF, nous les avions sous les yeux, mais visiblement notre conditionnement machiste nous rendait aveugles.
Nous, mais pas Emmanuel Macron qui a donc réussi une nouvelle fois à constituer un gouvernement équilibré paritaire, au trébuchet.
Le trébuchet ? C’est une balance de précision. Mais cette balance sert surtout à mesurer le poids des pièces de monnaie. L’expression sent bon l’argent, la finance, plus que la parité et la justice. Et puis, le trébuchet est aussi une machine de guerre, une sorte de catapulte qui servait à démolir les murailles des châteaux. Ou encore un piège à oiseaux.

Pas sûr alors que un gouvernement au trébuchet soit une expression très heureuse. 

Et maintenant: Home staging par l’Elysée ?

Et maintenant au travail: On va savoir à quoi vont ressembler les réformes du nouveau pouvoir 
Ça y est: On a voté. Du moins, celles et ceux qui ont renoncé non pas à la pêche, mais à la baignade ou la plage pour accomplir leur devoir de citoyen. Dis comme ça, cela parait prétentieux et pourtant il s’agit vraiment d’un devoir, parce que c’est un droit que beaucoup de pays nous envient, encore.
Alors honte aux plus de 50 % qui ne se sont pas déplacés. Même si vous n’aviez pas envie d’être En Marche, un bulletin blanc glissé dans l’urne, c’est un petit geste pour l’homme mais un grand pas pour le citoyen !
Maintenant place aux réformes, à la modernisation, à la rénovation. Dont on ne sait finalement pas grand-chose.
Va-t-on tout casser dans la maison France ? C’est ce que dénoncent les France deboutistes ou les France LePenistes.
Ou bien va-t-on dégager les volumes, enlever les moquettes vieillottes, moderniser la cuisine. Bref, Macron va-t-il faire du «Home staging», comme dans «Maisons à vendre», l’émission de Stéphane Plaza.
Dans l’émission, au début, le bien présenté est à hurler. 40 ans de souvenirs entassés sur la commode de grand-mère, une cuisine qu’on ne savait même pas que ça pouvait encore exister, une salle de bains ou salle d’eau ( attention, ce n’est pas la même chose, ça dépend de baignoire ou pas ) dans « leurs jus », c’est-à-dire inchangées depuis le siècle dernier. Plaza arrive avec sa décoratrice, et hop ! on dégage les volumes, la commode est repeinte et customisée pour 6 euros 50, quelques accessoires achetées pour 12 euros pièce: c’est cela le home staging . Avec bien sûr dans la salle de bains, la fameuse double vasque, fantasme de Stéphane Plaza. Du coup, c’est l’effet waou !, et la maison est vendue en une après-midi. Car les visiteurs peuvent s’y « projeter ».
Nous allons très vite savoir si nous aussi, nous pourrons nous « projeter » dans la France d’En Marche, si nous aussi, nous aurons droit à un notre effet « waou »  et à notre «double vasque»!  Sinon…

En Marche avec des claquettes chaussettes.

La mode du dab touche même l’Elysée
Impossible d’y échapper: La mode est aux claquettes chaussettes. Ce qui était le comble du mauvais goût pendant des années voire des siècles, est devenu tendance.
Porter des claquettes avec des chaussettes blanches: Qui a lancé cette « mode » ? Les coupables doivent être cherchés du côté des people, chanteurs/euses: Rihanna ( non, pas elle quand même, elle est trop classe. Si, elle aussi, mais devant son jet privé ), sportifs: Beckham, Griezmann, Ribéry. Evidemment, ce ne sont pas des claquettes achetées 5 euros à Barbès, non c’est de la marque, si possible bien siglée. Et puis à la vitesse des réseaux sociaux, elles se sont répandues d’Instagram à Facebook, jusqu’aux rappeurs qui font des millions de vue avec « J’suis en claquettes chaussettes, tu connais, c’est la tess » comme le chanteur Alrima.
Evidemment cela passera: Toutes les modes passent. Puis reviennent. Il y a 30 ans, les birkenstockétaient le comble du mauvais goût. Aujourd’hui, il y a rupture de stocks à Neustadt, Allemagne, siège de l’entreprise familiale depuis 1774 ! Il faut dire que portés par une mannequin comme Heidi Klum, les sabots, c’est classe.

Notre nouveau Président est lui aussi à la mode. Il «dabe». Un geste qui a été popularisé notamment par le footballeur Paul Pogba. «Daber», c’est baisser sa tête dans son coude replié, l’autre bras tendu vers l’horizon. Macron a dabé à l’Elysée. Plus récemment, il a dabé, à la demande de jeunes groupies, à la sortie de sa visite aux salariés sur le point de se retrouver au chômage chez GM&S dans la Creuse. Va-t-on le voir cet été au Touquet en claquettes chaussettes ? 
A moins que cette mode ne soit déjà passée. Car à l’ère du buzz, c’est cela la force et la faiblesse d’une mode: Elle arrive mais passe très vite, plus vite qu’avant. Peut-être cela est-il aussi un risque en politique.

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