Le blog de Pierre M. Thivolet, journaliste

Catégorie : Merkel (Page 2 of 3)

Crise politique en Allemagne. Une Merkel peut en cacher une autre.

Merkel a cristallisé contre elle beaucoup de haine, y compris dans son propre électorat. Mais en même temps…
On racontait que pour les allemands, Merkel, c’était Mutti( Maman) Angela. On croyait l’Allemagne raisonnable, pratiquant le consensus.
On découvre que c’est ein grosses Bordell, en allemand dans le texte.
L’Allemagne n’a presque jamais été gouvernée par un seul parti. La règle c’est la coalition. Non parce que les allemands auraient ça dans le sang, mais parce que le système électoral à la proportionnelle, l’impose.
Mais c’est évidemment la montée de l’AfD qui ajoute au bordel. Ce nouveau parti surfe sur le choc de l’accueil massif de migrants musulmans, que la chancelière a imposé au forceps par conviction morale, contre une partie de son électorat, et notamment la CSU, le très conservateur parti bavarois. Il engrange aussi les votes d’une partie des allemands de l’Est, qui ont le sentiment d’avoir été socialement déclassés par la réunification. Mais l’AfD n’a d’alternative que le nom. A peine élus, ses dirigeants se déchirent. Frauke Petry, la fondatrice du mouvement, mais aussi Anette Schultner, la présidente des chrétiens de l’AfD et des dizaines d’autres dirigeants, ont démissionné, protestant contre les dérives droitières de l’homme qui monte, Bjorn Höcke.
Quoiqu’il arrive, nouvelles élections ou pas, il n’y aura d’autres solutions qu’une nouvelle grande coalition entre chrétiens-démocrates et sociaux-démocrates. Pour ces derniers, le dilemme est cornélien ou plutôt faustien. En refusant la coalition, ils apparaissent comme ceux qui bloquent l’Allemagne, en acceptant, c’est le baiser qui tue. Ils aident Merkel à rester au pouvoir, et au bout du compte, ils ne peuvent plus apparaître comme les champions de l’opposition.
Pour Angela Merkel, au pouvoir depuis 12 ans, ces élections étaient sans doute le mandat de trop. Mais faute de nouveaux leaders, l’Allemagne n’a d’autres choix que Merkel. C’est sans doute cela le plus surprenant; Ou le plus inquiétant.

Le débat Merkel – Schulz à la télé allemande moins nul que le match France – Luxembourg.

Le combat Merkel – Schulz, vu par la presse allemande.
Hier soir, il n’y avait rien à la télé. Ah ! si, un match de foot, mais c’était une rediff puisque l’équipe de France comme en 1988 contre Chypre, ou en 1998 contre l’Islande, était tenue en échec par la 136 ème équipe au classement FIFA. Un match, comment dit-on nul en luxembourgeois ?: Nul ou Null comme en allemand.
Null ou presque : C’est le mot qui convient à un autre match très suivi – 22 millions de téléspectateurs –  le TV-Duell , entre, à ma droite Angela Merkel, candidate pour un 4 ème mandat, à ma gauche, Martin Schulz, le candidat des sociaux-démocrates. Pas simple pour lui : Depuis 4 ans, son parti est allié avec celui de Merkel. Schulz est tellement outsider, que tout le monde pense qu’il est déjà out.
Donc Angela va remporter les élections. Plus exactement son parti, crédité de 38- 39 % des voix dans les sondages. 
Mais elle devra constituer une coalition. Comme en 2013 où il avait fallu deux mois de négociations pour former un gouvernement.
Cette année l’incertitude porte sur les « petits partis », de gauche, d’extrême-droite, du centre, des Verts. Même si l’Allemagne ne ressemble pas à la caricature qu’en font les Insoumis – Pauvreté et inégalités beaucoup moins fortes qu’en France quoiqu’en disent certains chiffres, quasi plein emploi, déficit budgétaire qui accumule les excédents – tout cela a été obtenu au prix d’énormes sacrifices imposés aux générations les plus âgées. Sans parler des migrants: 1 million en un an ? Les petits partis pourraient donc grapiller ici et là les votes des déçus de Merkel. 
Et cela rendrait les lendemains de la victoire pas si chantants que ça. Et cela rendrait notre automne pas si chantant que ça. Car, et c’est la conviction et l’engagement du Président Macron, notre pays ne peut avancer sans marcher main dans la main avec l’Allemagne, alors si demain l’Allemagne n’a pas de main….
En définitive, Merkel-Schulz, c’était donc plus intéressant que France-Luxembourg, et il y a eu un vainqueur: La Chancelière.

Terrorisme à Munich : Vérité en deçà du Rhin, erreur au-delà ? Ou l’inverse ?

Le compte twitter de la police de Munich: Un modèle !
Évidemment cela ne peut en aucune façon nous consoler de la tuerie de Nice et des autres attentats chez nous, mais … 2 attentats coup sur coup en Allemagne, cela nous conforte dans l’idée, sans forcément que nous l’osions l’exprimer à voix haute: Nous ne sommes pas les seuls. Toute l’Europe est visée. C’est notre civilisation, ce sont nos valeurs que l’on attaque. Nous sommes en GUERRRE !
Et en mettant les sous-titres, sous-entendu : Sus aux islamistes, sus aux musulmans, sus aux arabes !
Certains, certaines, avaient déjà préparé leurs éléments de langage: Ça devait arriver. Voilà où mène le laxisme d’Angela Merkel, voilà ce qui arrive quand on accueille 1 million de réfugiés presque tous musulmans, voilà encore une preuve de l’infiltration des réseaux salafistes.  
Les allemands appellent cela la Schadenfreude”, la joie malsaine, se réjouir du malheur des autres.
Pas de pot (C’est une manière de parler parce que 9 morts, de nombreux blessés, beaucoup d’ados …) : Le tueur n’est pas un migrant, il n’était pas en contact avec Daesh. C’est un allemand d’origine iranienne, chiite et les chiites sont- et de loin – les premières victimes de l’E.I salafiste. C’était un déséquilibré fasciné par la violence et les massacres de masse. Même le très démago et trash journal « Bild « ( Premier tirage européen avec 2 millions d’exemplaires vendus tous les jours) titre sur le « Bain de sang » , mais n’insiste pas sur les origines du terroriste, ni sur l’ombre de Daesh.
Nos medias devraient prendre des leçons. Car chez nous, sur BFM-TV ou I Télé, nous avons eu le droit l’espace de 24 heures, au même défilé d’experts venant nous expliquer que cet attentat correspondait au modus operandi de Daesh, que cela faisait partie de ses recommandations, comme le couteau de cuisine ou le meurtre au camion, que les réseaux de Daesh étaient partout et notamment en Allemagne. Tout cela pimenté par des successions de clichés sur l’Allemagne et les allemands. Et puis : Pschiiittt.
Nos autorités devraient également prendre de la graine.  Devant l’attitude des autorités allemandes. Angela Merkel ne s’est pas précipitée au milieu de la nuit pour parler d’attentat islamiste sans attendre les premiers éléments de l’enquête. 
Mention spéciale pour la police de Munich, un modèle de modération et de réactivité. Sur twitter par exemple, il était possible de se tenir informé, et en 4 langues : allemand, anglais, français, turc !
Bien sûr, les explications de la police allemande ne convaincront pas ceux qui voient des barbus partout. Ils diront que les allemands sont dans le déni.
Et bien sûr, cela ne veut pas dire que l’Allemagne n’est pas ou ne sera pas une cible. On peut craindre le contraire. Car cette Allemagne vertueuse qui a accueilli malgré tous les problèmes 1 million de réfugiés presque tous musulmans, c’est insupportable : Aussi bien pour les populistes et les extrêmes-droites racistes que pour les fous furieux de Daesh. Pour les terroristes, le grand kiff, c’est de foutre le bordel chez eux comme chez nous, car chez eux c’est chez nous, c’est notre maison Europe. Des deux côtés du Rhin.
Mais que le concept de radicalisation express ne soit pas repris par nos amis allemands devrait nous faire nous interroger. Sur le fait que Daesh n’est pas la seule explication des bombes humaines qui sont parmi nous. Croire qu’ils sont partout, c’est d’ailleurs servir leur propagande.
Les suicidaires potentiels s’inspirent évidemment des modèles à la mode. Et en matière de violence, les modèles ce sont aussi bien les vidéos sanglantes de Daesh, les meurtres de masse du terroriste norvégien Breivik que les séries trash et violentes genre Game of thrones ou que les jeux vidéos style Call of Duty. Dans tous les cas, ça dézingue, ça décapite et ça massacre.
Nous vivons une e-poque formidable.

Tunnel du Saint-Gothard: Et pendant ce temps-là, en France, les vallées des Alpes s’asphyxient.

–>

Et pendant ce temps-là, en France, on s’interroge toujours sur l’opportunité de construire des tunnels
Oui, la taille ça compte. Mais pas seulement. Il y a aussi la manière de s’en servir.
Oui, il est question de transports. Mais pas de ceux qui conduisent au 7 ème ciel (quoique …). Il s’agit de transports routier, ferroviaire, de marchandises, de voyageurs, de ceux qui relient la Suisse à l’Italie, le nord de l’Europe au Sud de l’Europe.
Pendant qu’en France on débat encore de l’opportunité de mener à bien le Lyon – Turin (ah ! s’il s’agissait de relier Paris à… à n’importe où, ce serait déjà fait) à coup de manif d’écolos – il faut préserver la reinette du Val Duschmol, solidarité avec le Val d’Aoste transformée en autoroute transalpine – à coup de rapport de la Cour des Comptes (ça coûte trop cher) – et à coups d’intérêts particuliers – ah ! Si les voitures ne passent plus dans ma commune -, en Suisse on travaille, on construit et on inaugure.
Le Tunnel du Saint-Gothard inauguré le 1er juin est non seulement le plus long du monde. Il est surtout au cœur d’un système de transport de plusieurs centaines de kilomètres qui va avaler les voitures et les camions au nord du côté de Zurich pour les relâcher au sud du côté de Milan. La Suisse ne se transformera pas en autoroute pour camions transeuropéens et elle fera payer – cher – le transport par ferroutage à travers son territoire. Et ce sera tout bénef : car aux royalties payés aux Suisses s’ajouteront les économies: réseau routier moins dégradé par un trafic incessant de camions, environnement épargné par la pollution des gaz d’échappement.
Sur ce coup-là, les suisses ont vraiment tout bon. Non seulement, ils n’ont pas été lents, contrairement au cliché que nous colportons sur nos voisins, la construction a pris 17 ans, ce qui n’est pas énorme pour un tel ouvrage, le plus long du monde: 57 kilomètres, le plus profond du monde, mais ils nous mettent la honte : Le fameux Lyon-Turin est dans les tuyaux depuis 30 ou 40 ans et si tout va bien il sera achevé en 2030.
De plus la procédure a été un exemple de démocratie, avec référendum à la clef et budget transparent, contrôlé, respecté !  
 Ailleurs dans les Alpes, on s’active aussi : En Autriche, où des ensembles tunnel – ferroutage sont également en voie d’achèvement. Avec le Brenner (55 km) ou le Koralm (32 km), notamment. Partout le ferroutage est en marche. Chez nous, il est en panne.
Mais que font les zadistes et autres défenseurs de l’environnement ?  Ils devraient défendre les bronches des enfants de la vallée de Chamonix, une des zones les plus polluées de France à cause du trafic routier, ou celle du Fréjus, ou la route du Lautaret, qui est aujourd’hui d’ailleurs tellement dégradée qu’elle tombe dans le lac du Chambon. Et que fait, que font les gouvernements, plus que les sempiternelles déclarations d’intention des sommets franco-italiens ? D’ailleurs pour toute la vallée du Rhône , il aurait fallu être visionnaire et au lieu de laisser le Tunnel sous Fourvière en plein Lyon et l’autoroute du soleil se transformer en couloir à camion, imposer le ferroutage de Beaune au Nord, jusqu’a Avignon au Sud .
Délirant ? Oui, autant que les Suisses ou les Autrichiens.
Nous vivons une e-poque formidable.

Europe : Mariage de raison ou divorce à l’anglaise ?

–>

Quand on n’a que l’amour…
Nous voilà suspendus au bon vouloir de nos « amis » britanniques.
Pendus, serait peut-être plus juste, tant on sent bien, malgré tous les communiqués officiels de victoire, que  l’Europe, notre Europe va sortir affaiblie de ce nouveau round de négociations, de concessions aux Britanniques. Tout est bloqué ou presque, jusqu’au 23 juin, date du référendum. Face aux défis que nous pourrions relever unis, face aux crises que nous devrions affronter unis, nous allons rester au mieux immobiles, au pire dispersés, en rejetant sur les autres la faute de nos soucis.
C’est la faute aux Grecs si nos frontières sont mal gardées. Dîtes donc gros malins, comment ferions-nous si 1 millions de personnes débarquaient en canots sur les plages des Catalans ou de Saint-Cyr sur Mer ? Que ferions-nous s’il n’y avait pas avant la Corse, l’Italie, l’Espagne, la Grèce pour faire tampon face à toute la misère du monde ? Nous enverrions le Charles De Gaulle pour couler les migrants ?
C’est la faute aux espagnols si notre agriculture marche mal, si nos porcs se vendent moins bien et puis, c’est la faute aux allemands, dont les diktats économiques ruinent nos entreprises, si nos PME sont dix fois moins nombreuses que chez eux, si l’apprentissage y est 4 fois plus développé et si leurs machines-outils se vendent dans le monde entier. C’est dégueulasse que, même après le « scandale » des tests truqués, le monde préfère les grosses « Benz » aux berlines Renault.
Et puis surtout, surtout, c’est la faute à Bruxelles. Bruxelles , c’est le responsable de tous  nos maux, l’être maléfique qui veut nous empêcher de vendre nos fromages au lait cru, le coupable de nos impôts trop élevés, le coupable idéal, puisque Bruxelles ne peut se défendre. Quel malin ce Cameron : « Je n’aime pas Bruxelles, j’aime la Grande-Bretagne ». Il est sûr qu’aucun bruxellois ne lui balancera un scud.  Imaginez un peu l’inverse : Un Président français qui irait à Londres ou à Berlin, et dirait : « Je n’aime pas Londres, j’aime la France ».
Et d’ailleurs ce qui manque aujourd’hui c’est l’envie, c’est l’amour.
Après 40 ans de franquisme, et d’isolement, les espagnols brulaient d’envie de rejoindre l’Europe.
Après 40 ans de rideau de fer, d’occupation par les Soviétiques,  Lettons, Polonais, Tchèques, Roumains faisaient rimer Europe avec liberté.
Il y avait de l’envie, du désir d’Europe.
Bien sûr, il y a des exceptions: Les Suisses, qui sont une sorte de super-Monaco, les montagnes, les vaches, l’industrie pharmaceutique et chimique  en plus, le Prince en moins. Mais ils sont quand même dans Schengen. Il y a aussi les Norvégiens. Grâce à leur pétrole, ils se prennent pour des émirs, les fjords en plus, les « abayas », les burkas en moins, et n’ont pas voulu du mariage. Ce qui ne les empêche pas d’être européens, non ? 
Quant aux Anglais, pardon aux Britanniques,  ils ont bien voulu du mariage, mais en faisant chambre à part. Aujourd’hui, ils veulent faire maison à part, et pouvoir aller flirter avec qui ils veulent. Mais on sait bien ce qui arrive lorsqu’il n’y a plus de désir dans un couple et qu’il ne reste plus que les conventions. Rester marié a-t-il encore du sens ?
Bien sûr, il faudrait résister à la tentation du ras-le-bol et du « Qu’ils partent ! » Parce que sur le plan économique, sur le plan politique, quelque soient les difficultés actuelles, nous avons tous à gagner d’une Union européenne AVEC la Grande-Bretagne.
Mais ces raisons, la seule Raison, ne peuvent se substituer à l’absence de désir. Pour aimer, il faut être deux. Or il semble bien qu’une majorité de britanniques n’aient plus envie de nous et vont choisir le divorce.
Au lieu de faire l’autruche et de faire comme si cela n’arrivera pas, nos dirigeants devraient s’y préparer, nous y préparer. Espérons que le plan B, comme Brexit est en train d’être peaufiné entre Paris, Berlin, Bruxelles, et Rome. Et dans ce plan B, devraient figurer non seulement des mesures, économiques, des annonces sur les quotas, les taux d’intérêt, la fiscalité, mais aussi comme l’écrivait Umberto Eco, sur la culture et l’amour. Umberto Eco, grand écrivain italien et profondément européen, qui vantait le succès des échanges « Erasmus »: « Erasmus a créé la première génération de jeunes Européens. Pour moi, c’est une révolution sexuelle : un jeune Catalan rencontre une jeune Flamande, ils tombent amoureux, se marient, et deviennent européens, comme leurs enfants. Ce programme devrait être obligatoire, pas seulement pour les étudiants mais aussi pour les taxis, les plombiers, les ouvriers. Ils passeraient ainsi un certain temps dans les pays de l’Union européenne, pour s’intégrer ».
Remettre un peu d’amour, un peu de supplément d’âme dans la construction européenne, nous faire bander pour l’Europe : Hollande ou Merkel en sont-ils capables ? Ca craint…
Nous vivons une e-poque formidable.

#Volkswagen : Tout fout le camp, même en Allemagne

Après le scandale Volkswagen, les déboires de Haribo

« C’est normal, c’est une allemande » prononcée avec le sourire désarmant quoique blond de l’icône de la mode, Claudia Chiffon, cette phrase symbolisait ce que nous pensions, ce que le monde entier pensait des produits allemands « Deutsche Qualität », pas besoin de traduire , n’est-ce pas ? Et puis, patatras (blogodo, c’est patatras en créole), le scandale Volkswagen.
Ainsi donc nos « amis » allemands, qui pensent tellement à l’avenir de la planète qu’ils en arrêtent leurs centrales nucléaires, fabriquent des voitures, qui polluent encore plus que leurs centrales au charbon. Eux qui nous donnaient des leçons de vertus écologiques, avec le tri sélectif mis en place depuis au moins 30 ans, et qui rend le vidage d’une poubelle plus compliquée qu’une équation du 3 ème degré, avec leurs champs d’éoliennes, qui rendent les côtes de la mer du Nord plus dangereuses pour les oiseaux migrateurs que les pistes de l’aéroport de Francfort, avec leur côté nature-bio-pull fait main-commerce équitable- refus de l’épilation ( ce qui, sous les bas et collants, rend les jambes des femmes particulièrement sexy !), ils allaient parader pour la COB 21, le grand raout organisé début décembre à Paris pour sauver le PS – pardon, la banquise – de la débâcle, la planète du réchauffement climatique. Après ce scandale, il faudra au moins qu’Angela Merkel arrive au sommet en vélib, tout de vert vêtue, avec vêtements en fibres naturelles et équitables.
En plus, les allemands nous auraient installé sur leurs voitures des logiciels espions. Non mais, on se croit revenu au temps d’Enigma, les logiciels de cryptage de la seconde guerre mondiale.
Jamais personne n’a fait ça. La NSA aux Etats-Unis n’a pas de grandes oreilles. Google, Facebook et autre Apple ne savent rien de nos vies privées. Quant à nos entreprises, c’est bien connu, elles ont toutes signé une charte de transparence et de moralité, dont on voit quotidiennement l’application avec les contrats signés au Proche-Orient ou en Afrique : Et un Rafale, un !
Et le pire c’est que Volkswagen s’est pris pour Pinocchio, mentant effrontément, plus encore qu’un Berlusconi, niant les soirées « bunga bunga ». Après cela, nous ne savons plus à qui faire confiance. Ce monde n’a plus de repères, plus de valeurs.
Notez quand même que le PDG de Volkswagen a mis quoi ? 24 heures ? 48 heures ? pour démissionner. On ne souvient pas que le grand chef de BNP-Paribas ait démissionné l’an dernier après l’amende record infligée à sa Banque aux Etats-Unis, pour avoir violé pendant 10 ans la loi sur les embargos. Seul un directeur délégué avait servi de fusible.
Et dans la faillite du Crédit Lyonnais en 1992, les dirigeants de l’époque ont-ils démissionné ?  En une semaine ? deux ? trois? Nenni. Il a même fallu attendre dix ans pour qu’ils aient des comptes à rendre et soient condamnés à verser … 1 € de dommages et intérêts.
Il n’en reste pas moins que ça va quand même mal pour les entreprises allemandes : Une nouvelle encore plus catastrophique va peser sur le moral des tous les allemands et surtout les petits : Haribo a perdu son procès contre le géant suisse du chocolat Lindt. Ce dernier a copié sans vergogne le fameux ours en gélatine multicolore, si agréable à mâchouiller sauf quand on a un dentier, et tellement profitable pour les dentistes, parce que ses sucres et acides sont une aubaine pour les caries.
Avec ce verdict, et avec Volkswagen, et avec le ralentissement de l’économie chinoise, et avec les plus de 800 000 réfugiés, pour les héritiers de Bismarck, ça risque d’être la fin des haricots. Parce que Haribo a formé l’imaginaire de tous les allemands d’aujourd’hui , avec sa publicité sous forme comptine, que tous les petits allemands, ont chanté : « Haribo macht Kinder froh und Erwachsene ebenso ! ». « Haribo rend heureux les petits comme les grands ! » Tous les allemands peuvent vous la chanter sans hésiter.
Sauf peut-être ceux de l’Est : Ils étaient communistes et ont donc été privés pendant 40 ans des bienfaits de la société de consommation. Ce qui inclut Angela Merkel. Cette frustration possible et plausible dans la petite enfance de la Chancelière explique peut-être le reste. A creuser avant les prochains sommets européens !
Nous vivons une e-poque formidable.

Mode: Après le Friday wear, voici le Tsipras wear.

       

Le look Tsipras vs le look Merkel: Quel est le plus fou ?


Avez-vous remarqué le look adopté par un certain nombre d’hommes politiques depuis quelques semaines. Au début on pouvait se dire, c’est l’effet d’un été un peu chaud, mais non, il s’agit d’une démarche politique, quasi révolutionnaire. Depuis que la révolution passe par l’Acropole, c’est un peu le col Mao version Tsipras.
Prenez Mélenchon par exemple, il y a encore quelques semaines, il exprimait ses convictions politiques par la couleur de sa cravate, rouge. Mais sans aller jusqu’à abandonner le costume cravate: 25 ans sénateur, ça vous marque un homme.
Mais Alexis Tsipras est passé par là, la Nouvelle Gauche s’est trouvée une égérie (au masculin, ça donne un égérie ?), désolé pour cette référence romaine et non grecque. On jette la cravate, on adopte la chemise, si possible blanche, col ouvert,  éventuellement un jeans sombre, mais on garde la veste. Ce qui franchement est plus prudent surtout au-delà de 17 heures dans des sommets marathons se déroulant dans des salles surchauffées…
Il existe une version un peu plus hard du look Tsipras, c’est la tendance Varoufakis, du nom de l’ancien Ministre des Finances démissionnaire. Sous la veste, un T-shirt, sombre si possible. C’est le look campus américain, CEO d’Apple. Très gauche silicon valley. Vivement que la révolution passe par le Congo, Congo-Kinshasa évidemment, et nos hommes politiques adopteront le look « sapeur », et ça, ça sera vraiment classe.
Pour l’instant chez nous, la tendance reste le dress-code « Petit marquis », très bien porté par Emmanuel Macron, avec son grain de folie, non visible par les caméras, car il se retrouve au niveau des chaussures, souvent des bottines, toujours impeccables. Les italiens, qui en matière de chic vestimentaire sont l’autre grande école avec les britanniques, vous le diront: On juge un homme sur ses chaussures.
Et les européens du nord, là-dedans ? Les allemands ? Evitons de juger les ministres allemands… les cravates couleur lie de vin y sont encore très en vogue, ainsi que les coupes de cheveux unisexe à la Beckenbauer – c’est fou, quand on pense que le mur de Berlin est tombé depuis plus de 25 ans. Bien sûr, il y a Angela, la chancelière, la femme la plus puissante d’Europe. Comment définir son look … Reconnaissons qu’elle ne tente plus les robes longues avec décolleté plongeant, elle l’avait essayé une fois pour une réception à Oslo, cela avait failli provoquer une catastrophe à la bourse de Francfort. Aujourd’hui elle s’en tient aux pantalons sombres, ce qui est sage, et aux chaussures à talons plats, ce qui est amical à l’égard de François Hollande par exemple. Certains se moquent de sa coupe de cheveux à la Jeanne d’Arc, mais Karl Lagerfeld jugeait récemment que sa coupe et sa couleur de cheveux convenaient parfaitement “à ses beaux yeux bleus et à son fin nez en pointe” : sic !
Et puis pour tous ceux qui voient dans son dress-code l’illustration de l’austérité et de la rigueur, regardez donc l’incroyable collection de vestes qu’elle adapte à toutes les situations et toutes les saisons et qui vont du vert pistache au fraise écrasée en passant par le bleu fluo ou le jaune moutarde. Seule la Reine d’Angleterre fait mieux avec ses chapeaux.
Nous vivons une e-poque formidable.

Grèce: Angela Merkel, l’arbre qui cache la forêt des « petits » européens.

        

Tsipras – Merkel : Poker menteur ou dialogue de sourds ?

Beaucoup d’entre nous sont aveuglés par une haine à l’égard de l’Allemagne dont ils n’ont même pas conscience, qui mériterait sans doute qu’ils aillent s’allonger quelques années sur le divan d’un psy, qui révèle leurs/nos complexes et surtout une dangereuse ignorance de ce qu’est l’Allemagne, de ce qu’est la société allemande, de ce que sont les allemands d’aujourd’hui. 
C’est flagrant ces dernières semaines dans la perception du rôle de l’Allemagne dans la crise grecque, et plus généralement, dans l’Europe d’aujourd’hui. Cela va du slogan «  Le diktat de Merkel » d’un Florian Philippot à « Merkel- Bismarck » de Mélenchon. Ces réactions ne sont que la reprise de vieilles rengaines, qui remontent à l’après Première guerre puis seconde guerre mondiale : « L’Allemagne paiera », remis au goût du jour par le gouvernement grec et la « gauche » ( ?) française.
Selon eux, les responsables de la faillite grecque, ce sont les allemands, leur égoïsme, leur obsession « monétaire », des allemands qui n’auraient que le mot « austérité » à la bouche pour faire plaisir aux banques allemandes.
Doit-on rappeler que la croissance de l’économie allemande, le niveau de ses exportations, la hausse de sa consommation intérieure, sont tout sauf de l’austérité ? Doit-on également rappeler que s’ils en sont là, c’est parce que les allemands notamment après la réunification, se sont serrés la ceinture, et pour beaucoup de salariés allemands, beaucoup de seniors, continuent à le faire? Doit-on également rappeler que s’il y a bien un pays qui était attaché à sa monnaie parce qu’elle était le symbole de sa réussite économique, c’était l’Allemagne et que les allemands n’ont pas sacrifié le Deutschmark de gaieté de cœur ? Doit-on rappeler qu’avant l’euro, de toute façon, le Franc était de plus en plus dépendant du Deutschmark, et que la Bundesbank devait régulièrement venir au secours de notre monnaie?
Il faut respecter le peuple grec entend-on souvent. C’est juste. Mais il faudrait aussi respecter non seulement le peuple allemand, mais également les slovaques, les slovènes, les polonais, les irlandais, les lettons, les autrichiens,  les hollandais, les belges, les portugais, les italiens etc… qui sont vent debout contre Alexis Tsipras. 19 membres de l’Eurozone : En dehors de Chypre, combien sont favorables aux positions du gouvernement grec ? La démocratie n’est-ce pas aussi de respecter l’opinion de la majorité ?
En caricaturant, seule l’Allemagne par son poids pourra peut-être leur faire accepter un énième compromis avec Athènes.
Il y a un mot allemand que Tsipras, Mélenchon, Philippot and co devraient apprendre parce qu’il est le symbole d’une dérive, d’une tentation à laquelle les allemands ont refusé jusqu’à présent de céder : « Alleingang » : Faire cavalier seul, succomber au repli sur soi… Prenons garde qu’en fait d’un Grexit, nous ne succombions à un Alleingang des allemands.
Nous vivons une e-poque formidable.

François Hollande : Cuba plutôt que Moscou ?

La victoire mais sans les russes ? 
Moscou vient de célébrer le 70 ème anniversaire  de la victoire sur le nazisme.
Les dirigeants occidentaux ont boudé ces cérémonies. Des absences qui sont choquantes. Et qui sont une erreur. Surtout de la part des dirigeants français.
Car on peut ne pas vouloir faire la fête avec Vladimir Poutine, lui manifester nos désaccords avec sa politique souvent brutale et autoritaire, mais comment peut-on oublier l’Histoire ?
Comment peut-on oublier que le tournant de la guerre contre les nazis, a été la bataille de Stalingrad ? Chez nous, nombre de places, de rues, jusqu’à des stations de métro portent ce nom, alors que la ville elle-même ne s’appelle plus ainsi !
Comment peut-on effacer les vingt millions de morts soviétiques auxquels nous devons notre libération ? Les alliés auraient-ils pu débarquer en Normandie sans le front de l’Est et l’engagement d’une bonne partie des forces allemandes sur le front de l’Est ?
On peut émettre toutes les réserves, jusqu’aux représailles épouvantables commises dans les territoires libérés par l’armée rouge : Pauvre polonais qui se sont soulevés pour libérer leur capitale Varsovie et qui ont été massacrés par centaines de milliers  en représailles par l’armée allemande, sans que les soviétiques qui campaient de l’autre côté de la Vistule ne lèvent le petit bout du doigt. Au contraire, Staline en profitait ainsi pour faire éliminer les résistants polonais non communistes…
On ne peut qu’être horrifié par les récits des tueries, des pillages des viols – 2 millions d’allemandes ? – commis par les troupes soviétiques dans leur conquête de Berlin. On ne peut que regretter que notre libération ait signifié par la suite à cause de notre passivité, celle des Britanniques, celle des américains, face à Staline, l’enfermement pour 50 ans des européens de l’Est derrière le rideau de fer et sous le joug de dictatures pro-Moscou.
Tout en rappelant ces faits, tout en ne faisant pas ami-ami avec Poutine, comment justifier notre absence à Moscou ? Remarquez, déjà, il y a 5 ans, Nicolas Sarkozy avait fait de même, à la différence d’Angela Merkel !
Il y a un an, François Hollande s’était à juste titre félicité de la présence de tous et toutes, Angela Merkel, Vladimir Poutine compris, au grand show commémorant le débarquement en Normandie.
Que cette année, notre Président ait préféré à Moscou une tournée aux Antilles est presque insultant. Avec en prime, une visite à Cuba, qui est au moins autant une dictature que la Russie. Evidemment, on comprend pourquoi il y va. Il y a du business qui se profile… Mais si nous pensons que cela nous permettra de nous « placer » pour profiter de l’ouverture à venir – mais quand ? –  dans la plus grande île des Antilles, nous nous fourrons le doigt dans l’œil jusqu’à l’omoplate. Car nous ne pèserons pas lourd lorsque débarqueront les investisseurs américains, et surtout les centaines de milliers de cubains de Miami, qui avec leurs dollars pleins les poches et leur envie de revanche contre les Castro,  feront table rase dans leur pays d’origine. Espérons que face aux dirigeants cubains, François Hollande évoquera les droits de l’Homme au moins autant qu’il ne le fait face à Poutine !!!
Il aurait mieux valu être à Moscou. Dans des moments historiquement aussi importants, cela aurait fait la différence.
Nous vivons une e-poque formidable.

CrashAirbus – Chaines toutinfo: Apprendre à la fermer ?

Derrière moi, l’accident: Plus de journalistes que de témoins!
Nous sommes tous devenus des addicts de l’info en continu.
Autrefois – à peine hier !- nous attendions la « grand-messe », le journal de 20 h. Ou encore, la sortie en kiosque du journal Le Monde, vers 13-14 heures, à Paris. Le lendemain matin, en province. 
Aujourd’hui entre les « alertes » , les fils d’actualité, les tweets, les échanges sur Facebook, c’est l’info en continu , et je veux savoir tout et tout de suite.
Alors on se branche sur une chaîne tout info, BFM, I-Télé, LCI et là… là c’est l’accident télévisuel et journalistique.
Après l’annonce il y a 3 jours de cet épouvantable accident d’avion, il n’y eut très vite rien à dire, rien à voir, puisque « la zone est inaccessible », rien à montrer « il faut respecter le deuil des familles », personne à interviewer, puisque les rares habitants des ces petits villages n’ont rien vu, rien entendu : « j’ai vu passer un avion, mais c’est plus tard quand ils l’ont annoncé à la radio que j’ai compris qu’un avion s’était écrasé derrière chez nous ».
Et les experts en boucle, et les directs « in situ », avec plus de journalistes que d’habitants sur place… Le pire, ce furent ces commentaires au moment de la visite des officiels, avec en boucle des réflexions du genre : « La chancelière Angela Merkel est à peine coiffée, on voit son émotion, elle porte la douleur de tout un peuple «  etc… etc »… Heureusement que des experts nous le disent, parce que sinon, on se serait attendu à quoi ? Qu’Angela Merkel se mette à chanter une tyrolienne (elle qui d’ailleurs est du nord-est de l’Allemagne) et que Mariano Rajoy se mette à danser un flamenco (Il n’est d’ailleurs pas andalou !)?
Il ne faut pas en vouloir à ces présentatrices et présentateurs, ni à ces envoyé(e)s spéciaux(ales) qui parlent pour ne rien dire. Ils ne font que suivre les directives de leurs directions. Ils ne font que meubler les minutes interminables de ces émissions spéciales – Ces « Breaking news » qui normalement devraient être exceptionnelles, mais qui aujourd’hui sont déclenchées pour un oui ou un non. Au lieu de reprendre le fil « normal » de l’actualité, il faut en permanence faire croire que nous vivons un événement unique, historique, « C’est l’accident le plus grave depuis… ».
C’est comme cette histoire que l’on nous racontait enfant : A force de crier au loup, au loup , alors qu’il n’y a pas de loup, le jour où il y a vraiment un loup qui vous menace, plus personne ne vous croit.
A force de tout écraser et de mettre tout au même niveau, de tout déclarer « historique » et « breaking news », les medias risquent aussi d’être de moins en moins crédibles …

Nous vivons un e-poque formidable.

« Older posts Newer posts »

© 2025 BLOGODO

Theme by Anders NorenUp ↑