Le blog de Pierre M. Thivolet, journaliste

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Mexique : Trump a bien raison de mettre son mur sur les rails

Comme dans “Le loup de Wall Street”, la coke aux Etats-Unis est le problème n°1 pour le Mexique
Pour les fans de Donald Trump, là-bas et ici, enfin un Président qui tient ses promesses. Depuis une semaine il n’arrête pas de signer des décrets. Dont le dernier qui lancerait « officiellement » la construction du mur avec le Mexique. Olé, bravo, quel homme ce Trump, il a des « cojones ».
Et puis il a bien raison Donald Trump de faire construire ce mur.
D’abord parce qu’il existe déjà, ou presque: Sur 1130 kilomètres, avec 1800 miradors et 18 000 hommes chargés de patrouiller et de surveiller.
Oui, il a bien raison Donald Trump parce qu’en fait l’émigration mexicaine vers les États-Unis est derrière nous. Depuis une dizaine d’années, plus de mexicains retournent au Mexique qu’entrent aux Etats-Unis. En gros, chaque année 1 million contre 850 000.  Pour une raison assez simple. Au Mexique aujourd’hui il y a des emplois.
Il a bien raison Donald Trump de faire construire un mur. Mais il faut qu’il le fasse suffisamment étanche pour qu’il arrête aussi les rails. De coke. Car pour le Mexique et une grande partie de l’Amérique Latine, le drame est d’être si près ou sur la route des Etats-Unis,  le marché n°1 de consommateurs de cocaïne. Le marché de cocaïne américain, c’est 36 % de la consommation mondiale, 70 milliards de dollars, plus que le marché des smartphones. La drogue, sa production, son trafic, ses cartels, sa violence, la corruption, pourrissent la vie quotidienne, politique, économique, de toute l’Amérique centrale et des Antilles. On estime que la guerre entre police et narcotrafiquants au Mexique a fait entre 60 et 120 000 morts en 6 ans …
Alors espérons que ce mur sera prolongé jusqu’à Wall Street où il paraît que pas mal de loups s’en mettent plein les narines.
Hélas, il est sans doute plus facile de s’attaquer à de pauvres hères qui se noient dans le Rio Grande qu’à des golden boys voisins de Trump dans sa Tower à New York.
Nous vivons une e-poque formidable !

Donald Trump Président : On ne va pas s’ennuyer!

56 ans séparent entre Kennedy et Trump. Et pourtant qui paraît le plus moderne ?
Dommage que les chaînes de télé n’aient pas demandé à Stéphane Bern ou Cristina Cordula de commenter la cérémonie d’investiture de Donald Trump. Car cela tenait plus d’un baptême royal à Buckingham que d’un grand moment politique. On est loin d’un Kennedy déclarant dans son discours inaugural, il y a exactement 56 ans : « ne vous demandez pas ce que votre pays peut faire pour vous, mais demandez-vous ce que vous pouvez faire pour votre pays. ». Non, du discours du Président on ne retiendra que ce qu’il a déjà martelé depuis six mois : America is back. L’Amérique est de retour. Bon, soit !
Mais de quelle Amérique parle-t-il ? Si c’est celle que l’on a vue dans les tribunes officielles, il y a quoi prendre peur: Toutes ces créatures bottoxées et liftées, toutes avec le même sourire, se saluant d’un « Salut… Tu … vas ..  bien » à la mode des Inconnus dans Auteuil-Neuilly-Passy, mais en américain, pratiquement toutes blondes avec des brushings incroyables… D’ailleurs ces brushings, ça c’est un secret qui n’a pas passé l’Atlantique : Comment font-elles pour se faire coiffer de cette manière là, la laque n’explique pas tout, on a l’impression que leurs cheveux ne bougeraient pas même par des vents force 10. Et leurs tenues: Sublimes ! (sublaymes, ma chérie, comme dirait la présentatrice de Nouveau look ou des Reines du shopping). Et dire que la robe de Madame Trump aurait été dessinée par un français: On est loin des robes Balmain de Kim Kardashian. Et on en arrive à regretter les chapeaux de la reine d’Angleterre. Et ce n’est pas du racisme inversé que de reconnaître qu’un couple faisait tâche, positivement, Michelle et Barack Obama. Décidément de plus en plus classe. Quand ils sont partis la main dans la main, on a eu l’impression qu’un peu d’élégance partait avec eux en hélico. En voyant l’image que les Etats-Unis veulent se donner à eux-mêmes et au monde, on mesure que ce n’est pas seulement l’Atlantique qui nous sépare des américains, mais un fossé, culturel.
Trump a fait du Donald. No surprise ! Il en a profité pour immédiatement se mettre à détricoter l’Obamacare, en signant son premier décret. Va-t-il maintenant marcher sur l’eau ? Ou bien d’un coup de bâton, comme un Moïse en négatif, non pas ouvrir la Mer Rouge mais fermer le Rio Grande ? Il y a fort à parier que nous irons de surprises en surprises. Va-t-il continuer à nous faire rire ou sourire comme l’autre Donald, le canard ? Ce serait le moins pire des scenarii. L’autre possibilité est que tout cela tourne au vinaigre. Notamment avec la Chine, qui en matière d’empire et de China first, a au moins 2000 ans d’expérience. Dans quelques jours commencera la nouvelle année chinoise du coq de feu… Il faudrait peut-être le twitter à Donald.
Nous vivons une e-poque formidable.
Découvrir un extrait du discours inaugural de J.F Kennedy il y a 56 ans :

Twitter ramollit-il le cerveau ?

Descartes : Je pense donc je tweete !
Quand Donald Trump veut envoyer un oukaze à Ford, il tweete. Quand Obama veut faire ses adieux, il tweete ou il « post » sur Instagram.
Aujourd’hui, la communication passe par le dernier media apparu, pas seulement internet, mais au sein du web, les réseaux sociaux, et parmi les réseaux sociaux, ceux qui sont les plus rapides, les plus concis : Twitter, Instagram : 140 signes.  Ou mieux : Une photo et un hashtag.
Pas la peine de pointer du doigt les nouvelles technologies, ce ne sont que des technologies. Un peu comme l’électricité qui peut aussi bien servir à la chaise électrique qu’à nous éclairer. Tout dépend donc de l’usage que l’on en fait et là ça se complique. Contrairement à une idée reçue, il est beaucoup plus difficile de faire court que de s’épancher. Ça demande de la technique, du travail. Il y en a même qui tente d’en faire leur métier et on les appelle les journalistes.
Chez nos politiques, c’est un peu la panique. Autrefois, une seule chaîne de télé, les citoyens n’avaient pas vraiment le choix. Aujourd’hui un coup de zapette, un clic de souris et on passe chez Hanouna. Alors ils  s‘y mettent toutes et tous, à la petite phrase, aux « punchlines » qui feront le buzz, et c’est verglas et pluies verglaçantes toute l’année: Des dérapages :
Comme le tweet de Macron dans un avion l’emmenant aux Antilles et parlant d’expatriation.
Comme Vincent Peillon déclarant à la télé: « les juifs à qui on mettait des étoiles jaunes, c’est aujourd’hui un certain nombre de nos compatriotes musulmans ». 
Ou la déclaration du Président du Club de foot de Metz, sanctionné après des (graves) incidents lors d’une rencontre contre l’OL : « C’est comme si la justice sanctionnait le Bataclan ».
Ou encore: « Je suis gaulliste et de surcroit je suis chrétien », raccourci un peu surprenant de François Fillon sur TF1.
Tout le monde n’est pas De Gaulle qui alliait le fond et la forme, capable de détourner la langue française pour en faire des punchlines de génie, comme au moment du putsch d’Alger en avril 1961: « Ce pouvoir a une apparence: un quarteron de généraux en retraite. Il a une réalité: un groupe d’officiers, partisans, ambitieux et fanatiques ». Waou ! trop fort , d’autant plus que quarteron ne veut absolument pas dire quatre, mais métis. Qu’importe: En 140 signes, De Gaulle avait clashé et cassé les généraux ! Et d’ailleurs 24 heures plus tard, le putsch échouait.
Et puis ce n’est pas parce qu’on fait simple que l’on écrit simpliste. On peut être écrivain et écrire en moins de 140 signes : « On est heureux Nationale 7 », très belle contraction poétique de Charles Trénet chantant le route nationale qui mène aux vacances. Ou encore Marguerite Yourcenar: « Quoiqu’il arrive j’apprends. Je gagne à tout coup». Mais le plus fort « Je pense donc je suis ». Descartes twitto avant l’heure. Il est vrai qu’il y a 400 ans René le philosophe tournait 7 fois sa plûme dans son encrier avant de se mettre à écrire.
Nous vivons une e-poque formidable.

Allo la Terre ! Kim Kardashian va recommencer à émettre.

Katy Perry annonçant la Révolution et soutenant Clinton: Très efficace!
Quelle angoisse ! Quel suspens insoutenable! Aucune nouvelle depuis plus d’un mois. Pire que l’attente des scientifiques européens guettant un signal venu de Philae posée sur la comète Tchouri à 700 millions de kilomètres de la terre. 
Pas le moindre signe de vie, de e-vie en provenance de l’incroyable famille Kardashian. Le silence des réseaux sociaux de Kim Kardashian est assourdissant. Ou du moins était, car grande nouvelle, il paraît qu’elle va se remettre à émettre.
Bien sûr, pendant cette attente insupportable, la Terre a continué à tourner, les élections à élire, les primaires à choisir. D’ailleurs il a été possible de se rabattre sur d’autres people et de suivre par exemple les tweets de Justin Bieber – 22 ans, 3 MTV Music Awards il y a quelques jours, détestable avec ses fans qui pourtant sont toujours plus nombreux à l’aimer – Aux dernières nouvelles 78 millions « l’aiment », bien plus que Donald Trump aux dernières élections. 
Ou alors – comme quoi les « people » du web font aussi de la politique – s’enflammer avec Katy Perry, qui si elle était latino, pourrait être comparée à Che Guevara. Pour marquer son opposition au nouveau Président élu américain, savez-vous ce qu’elle osé faire? Elle a repoussé la sortie de son dernier album. Afin d’y inclure de nouvelles chansons appelant à la Révolution. Tremble, Donald Trump, tremble ! car comme le tweete Katy Perry le 9 novembre dernier « The revolution is coming ». Besancenot et Mélenchon en ont fait des rêves (humides). Et à coup sûr Emmanuel Macron va la faire venir dans un de ses prochains meetings. Non, ça c’est un fake. Elle n’est pas si « successfull » que ça Katy Perry, en tout cas beaucoup moins que “la moins de 30 ans la mieux payée au monde“, et qui est, selon le dernier classement « Forbes », Taylor Swift, sa grande rivale avec laquelle elle se «clash », par réseaux interposées: 170 millions de dollars l’an dernier, loin devant Lionel Messi et …Emmanuel Macron. Non, là c’est encore du mauvais esprit. Comme tout le monde le sait, ce dernier est anti système et quand il faisait de l’argent comme banquier, c’était par millions par an, pas par centaines de millions.
Comment Trump a-t-il donc pu gagner en ayant contre lui une telle passionaria? Là-aussi il faut suivre les people: Ainsi, on a appris sur Twitter – à moins que ce ne soit dans Le Monde, ou sur France Culture – que Kanyee West soutenait Donald Trump. Et là  on comprend mieux sa victoire. Car West, c’est du lourd, et on ne parle pas de muscles, même si côté gonflette le rappeur est évidemment survitaminé, on ne parle pas non plus de son ego – Après s’être pris pour Yeesus- Jésus, West se prend maintenant pour Saint Pablo (comme Picasso) – , on ne parle pas non plus de son talent de rappeur aux punchlines de plus en plus intellos, ni de ses incontestables talents de businessman, non ! Kanyee West et sa femme Kim Kardashian, sont aussi, surtout, des «prescripteurs de tendances ».
Voilà ce que n’ont pas compris nos Lemaire, nos NKM ! Voilà ce qu’ont ignoré les Pujadas et autres Elkabbach. D’ailleurs, c’est sûr ces deux-là ne sont même pas abonnés au Twitter ou à l’Instagram de @KimKardashianWest. Et ils ont tort car ce qui aurait fait toute la  différence pour booster les débats un peu ennuyeux des primaires de la droite, ce n’était pas des questions de bobos ou de SciencesPoseux., ni des questions sur le prix du pain au chocolat, ou encore sur Takkieidine. Non, il aurait fallu poser les vraies questions, celles du vrai peuple en colère, celles que nous nous posons tous les matins en lisant les fils d’actu de nos réseaux  sociaux: Comment va Kim Kardashian ? Que pense-t-elle du programme  de François Fillon ? A-t-elle la pêche comme Alain Juppé ? Que pense-t-elle de la dispute entre Katy Perry et Taylor Swift ? Reviendra-t-elle à Paris malgré son agression le 2 octobre dernier ? Sera-t-elle présente à la prochaine Fashion week. Notre industrie du luxe peut-elle compter sur elle ?
Alors que Kim Kardashian soit sur le point de se remettre à poster sur Instagram et Twitter, c’est ça l’info de la semaine !
Nous vivons une e-poque formidable !

Primaires de la droite, présidentielles: Trump sort de ce corps (électoral) !

Politique en France: On est loin d’un Trump-Clinton, et tant mieux !
Depuis sa victoire à la présidentielle américaine, Donald Trump est partout. Attention: Le milliardaire ne sort presque pas de son – somptueux, forcément somptueux, mais pas forcément de bon goût – loft au sommet de sa tour éponyme à New York. Et pourtant son ombre plane sur tous les grands événements de notre planète.
Par exemple il y a quelques jours à Marrakech, pour la réunion COP 22. Ce devait être le couronnement mondial – et africain – du sommet de Paris. Et patatras, Donald Trump ne croit pas au réchauffement climatique, il croit surtout aux intérêts des grandes compagnies américaines produisant du gaz de schiste. Donc Marrakech a tourné en rond, la délégation américaine a surtout essayé de rassurer: Le futur Président sera pragmatique. Qu’en savent-ils ? Apparemment, la fonte de la banquise ne lui fait ni chaud ni froid et il se fiche des ours polaires, sauf quand ils sont transformés en manteau pour belles d’un soir.
Rassurer: C’est également ce que tente de faire Barack Obama dans sa dernière grande tournée en Europe. Mais le sommet organisé avec les cadors de l’Europe – en fait avec des dirigeants plutôt mal dans leurs baskets nationales : Renzi, Rajoy, May, Hollande bien sûr, et Merkel, même Merkel qui devait être un dîner d’anciens camarades de promos a tourné au déjeuner d’enterrement. Avec un spectre: L’isolationnisme annoncé par le Président américain élu.
Mais l’ombre de Trump s’immisce aussi dans notre campagne électorale. Avec ce slogan répété comme une ritournelle, repris par beaucoup de commentateurs, de journalistes : Il faut écouter la colère du peuple. L’élection de Trump, c’est la revanche du peuple contre les élites.
Mais comparaison n’est pas raison. Et même si nous sommes occidentaux, et même si « La Fayette, nous voilà », il n’y a pas que l’Atlantique qui nous sépare des Etats-Unis. Leur côté bigot, leur communautarisme, leur passé raciste et ségrégationniste, les armes, la peine de mort, leur système judiciaire, leur système politique et électoral, qui permet à Trump d’être élu alors qu’il a obtenu un million et demi de suffrages de moins qu’Hillary Clinton : Cela fait beaucoup. Et puis, on veut nous faire croire que nous serions dégoutés de la politique comme les américains. Allons donc: Plus de 5 millions de français regardent des débats, ceux des primaires de la droite, qui sont tout sauf fun et glamour. Nous nous apprêtons à voter 6 fois en 6 mois: Pour beaucoup les 2 tours d’une primaire, puis 2 tours de la Présidentielle, puis encore 2 tours des législatives, avec sans doute des taux de participation que n’ont pas connu les Etats-Unis depuis… leur indépendance.
Alors, décidément eux c’est eux, nous c’est nous, et l’effet Trump s’arrêtera au triangle des Bermudes. .
Nous vivons une e-poque formidable !

Donald Trump: Comment perdre une élection et être élu Président !

Déjà en 2000, Bush battu est élu face à Al Gore: Un bel exemple démocratique!
C’est vrai : Il est trop fort ce Trump.
Il va battre les records de mauvais scores aux présidentielles et être quand même élu Président.
Alors qu’avec son épouse il fait déjà le tour de la Maison Blanche, les comptages et recomptages de voix continuent, renforçant une tendance historique. Non pas celle d’un raz de marée Trump mais au contraire d’une défaite sans précédent dans l’histoire de la démocratie américaine. Hier soir au dernier décompte, Hillary Clinton avait obtenu plus de 61 800 000 voix, contre 60 800 000 pour Trump. Et l’écart continue de se creuser. C’est terriblement ironique, mais Hillary Clinton pourrait bien avoir 2 millions de voix d’avance. Du jamais vu. Même en 2000, Georges Bush, élu, n’avait que 500 000 voix de retard sur son adversaire démocrate Al Gore.
Mais les Etats-Unis ne sont pas la France et même si cette bizarrerie peu démocratique aura sans doute des conséquences, remettant peut-être en question le système ou la répartition des grands électeurs, personne, pour l’instant même chez les démocrates, ne réclame un changement de constitution. Chez nous, dès qu’il y a un problème, hop, on change de constitution. De Mélenchon à Montebourg ou Macron, on réclame la 6 ème. Nous en avons déjà eu 5 en 150 ans de démocratie.
Quoiqu’il fasse dans les 5 ans à venir, Trump restera donc dans l’histoire. Mais d’abord comme celui qui a réussi à devenir Président sans gagner l’élection. Rien que pour cela, chapeau l’artiste.
Cela devrait aussi modérer les déferlements de conclusions hâtives sur le peuple américain dont la grande colère se serait exprimée par un raz de marée anti-élite, pro anti-avortement, macho et raciste. Outre cette défaite de Trump, il y a aussi, surtout, l’abstention. La colère du peuple américain s’est exprimée ainsi : Seulement 54,6 % de taux de participation, en dessous de la moyenne depuis 1968 !  En France aux dernières présidentielles, le taux de participation était de plus de 80 %. Et quand on pense que chez nous, certains trouvent cela trop faible et pensent que le peuple se détourne de la politique ! L’herbe paraît toujours plus belle ailleurs, surtout si c’est celle des films américains !
Nous vivons une e-poque formidable.

Trump est-il payé par Hillary Clinton ?

Il n’y a pas que les acteurs comme De Niro qui pense que Trump est un clown.
Stop, bas les masques, la ficelle est trop grosse : Donald Trump a été payé par l’establishment américain, les bobos new-yorkais, les élites de Washington, les réseaux des Clinton, pour faire élire Hillary Clinton.
Pour l’instant la machination n’est pas encore connue du grand public, mais elle éclatera au grand jour en novembre, mais ce sera après le 8 , donc juste après les élections.
Vous croyez que c’est bidon ? Mais il y a trop d’indices qui vont dans ce sens.
D’abord il fallait gagner les primaires. On ne s’en souvient plus, pourtant c’était il n’y a pas 3 mois. Quand on pense qu’en France, certains ironisent sur le nombre de candidats aux primaires des Républicains: 7. Aux Etats-Unis, ils étaient 17. Ça c’était la phase 1 : Diviser pour régner. L’éparpillement des candidats est allé de pair avec le côté folklorique de certains, et ça c’était la phase 2 de la conspiration :
Il y avait d’abord le fils de, le frère de : Bush, qualifié par Trump de candidat basse énergie. Franchement après les présidences catastrophiques des Bush, oser se  présenter sans changer de nom, c’était …osé.
Il y a avait le genre bigot: Le prédicateur Mike Huckabee qui était un peu comme si le curé de la paroisse intégriste Saint-Nicolas du Chardonnet était candidat. Bien sûr une femme, et un noir, Ben Carson, un neuro-chirurgien brillant du moins quand il se contentait d’opérer. Le reste du temps lui aussi virait dans l’intégrisme – protestant.
Et ensuite bien sûr deux candidats latinos, ce qui est d’ailleurs un signe. Si le prochain Président des Etats-Unis pourrait être une femme, le Président d’après a de bonnes chance de s’appeler Miguel ou Mario. Car les latinos ne seront plus une minorité mais pratiquement aussi nombreux que les américains d’origine européenne, et surtout anglo-saxonne. Mais Ted Cruz et Mario Rubio se sont annulés l’un l’autre.
Et in fine il est donc resté Donald. Et c’est ça, la grande machination. Parce qu’il va réussir à faire élire Hillary Clinton. Trump est tellement caricatural, tellement … – c’était quoi l’expression de Robert de Niro ? « bozzo », clown – que même l’Amérique profonde qui avait autrefois voté pour un acteur, Ronald Reagan, ou pour les Bush, commence à douter.
Alors au soir de sa victoire, le 8 novembre, Hillary pourra dire : Merci Donald !
Quand on pense que nous nous plaignons de nos institutions et de notre classe politique « malades », dans ce cas-là, les Etats-Unis sont subclaquants.
We are living in an exciting e-ra !

Il faut sauver la candidate Hillary Clinton.

Malaise chez les Clinton

Qu’on l’aime ou pas, franchement Hillary Clinton n’a pas de chance.  Ne jamais jouer aux cartes avec elle comme équipière, ni  jamais faire un Paris-Dakar. Toucher du bois avant de lui serrer la main.
D’abord, avec son mari Bill, elle a dû en avaler des couleuvres, et même plus que ça … des boas, des pythons, des anacondas.. Certes, tout le monde s’accorde à trouver que Bill Clinton a été un des meilleurs Présidents des Etats-Unis, mais tous ces mensonges… Et en public… Ce n’est pas seulement qu’il l’ait trompée et pas qu’une fois – ce ne sont plus des cornes qu’elle porte Hillary, mais une forêt –  mais c’est qu’en suite, il a fallu qu’elle le couvre, qu’elle assume. Evidemment c’était pour le pouvoir. Mais à ce point-là, cela relevait de Koh-Lantah ou de Fort-Boyard dans l’épreuve de la cage aux scorpions ou aux mygales.
Ensuite, Hillary s’y voyait déjà, à la Maison-Blanche, et patatras, voilà Barack. Décidément elle n’a pas la baraka. Parce que comment lutter contre Obama. Intelligent, charismatique, et puis premier noir à pouvoir être élu Président ?  Et là voilà donc obligée de sourire encore et encore, de faire contre mauvaise figure bon cœur, de faire sa campagne, et même de devenir sa secrétaire d’Etat.
Cette année, elle croyait ,enfin, avoir tout bon. Surtout que même si Trump est un batteleur, même si plus démago que tu lui , tu meurs, Donald quand même, normalement, elle devrait pouvoir le battre. Et là voilà qui tousse, qui défaille, en pleine commémoration du 11 septembre, en plein devant les caméras.. Et là, les électeurs commencent à se poser de sérieuses questions sur son état de santé. A 50 jours des élections va-t-elle pouvoir tenir ? Et après, pendant 4 ans ? C’est à croire que sa pneumonie est un coup de Trump. Ou de Daesh, tiens.
Parce que si c’est pas Hillary Clinton, malgré tous ses défauts, son côté establishment, son côté millionnaire de la politique, ce sera Donald Trump, et là ce sera le début de la fin. Poutine à Moscou, Trump à Washington, il ne manquerait plus que Marine Le Pen à l’Elysée. Non, ça ce n’est pas possible. Ce serait pire qu’Armageddon et la nuit des morts vivants réunis !
Alors, on se réveille, on se mobilise. D’accord, nos femmes et hommes politiques ne sont pas terribles, ni à Washington, ni en Europe, mais résistons. Résistons à la tentation de voter pour des clowns même s’ils nous font rire, même si on a envie de renverser la table, même si on a les boules. C’est vrai aux Etats-Unis, mais aussi en France, ou dans quelques semaines en Italie. N’oublions pas qu’on n’a pas trouvé mieux que les élections et la démocratie élective. Comme le disait Churchill : « La démocratie est le pire des systèmes, à l’exclusion de tous les autres » (*). Churchill, stoïque sous les bombes allemandes et qui promettait à son peuple, non pas des lendemains qui chantent ou on rase gratis, mais du sang , de la peine, des larmes et de la sueur.
Et in fine, ce sont les anglais et la démocratie qui ont gagné !
Nous vivons une e-poque formidable.
(*) « Democracy is the worst form of Government, except for all others ». Citation de Churchill, mais en 1947, pas pendant la guerre.

Massacre à Orlando: Tout ca n’est pas très gai.

#jesuischarlie

Massacre au #Pulse, boîte gay à Orlando: Tout ça n’est pas très gai. Et ce jeu de mots est de très mauvais goût. Même si l’humour, même relou, est sans doute la meilleure arme face à l’intolérance, à la bêtise, à la violence.
Car ne nous leurrons pas, au-delà des réactions officielles qui seront unanimement indignées, unanimement couleur arc-en-ciel, nous connaissons tous les non-dits, ce que beaucoup pensent mais n’osent dire à haute voix sauf en petits cercles d’amis. « Ce massacre est horrible, bien sûr, mais …  il s’agit d’une boîte homo… » Sous-entendu : « Ils l’ont peut-être un peu cherché, ces spectacles indécents, ces drag-queens, cette exhibitionnisme, ces hommes ou ces femmes qui s’embrassent… » . C’est comme pour les viols, certains continuent, non plus à dire à voix haute – ça non, ce n’est pas politiquement correct – mais à penser « Elle l’avait peut-être un peu cherché » «  On ne s’habille pas comme ça quand on sort » Et progressivement, on en arrive à justifier la burqa, « tenue décente ». Certains donc ne vont pas se sentir Orlando, de la même manière qu’en Janvier 2015, certains ne sont pas sentis « Charlie » parce que : « c’est horrible bien sûr, mais…Quand même, ils faisaient dans la provocation, et puis caricaturer le prophète … » de la même manière que certains n’ont pas voulu observer une minute de silence à la mémoire des victimes du supermarché casher « quand on voit ce que les juifs font aux palestiniens ».
Il y a beaucoup de naïveté à croire, à avoir voulu croire qu’une loi, le mariage pour tous, ferait disparaître l’homophobie. Alors que les 3 grandes religions monothéistes condamnent toutes l’homosexualité, comme un pêché, comme un acte contre nature, même si il y a une évolution avec quelques déclarations de tolérance du Pape, ou des Eglises protestantes. Les lois sur la citoyenneté des juifs français il y a deux cents ans, n’ont pas fait disparaître l’antisémitisme. Et au niveau de la planète, la tolérance à l’égard de l’homosexualité est une exception. En Afrique par exemple, les homosexuels sont toujours menacés de prison, voire même de peine de mort.
Et il est inquiétant de constater à quel point les préjugés machistes comme la haine des homos, cela va de pair, est répandue dans nos banlieues. Pas facile d’être une jeune femme sexy dans certains quartiers. Et pas facile d’être homo aujourd’hui quand on est beur et que l’on vit à Sarcelles, ou à Marly-Gomont.
Croire que Daesh est derrière tout cela, serait nous leurrer, comme le fait de manière cynique Donald Trump. Croire que la raison du massacre d’Orlando est la seule libre circulation des armes aux Etats-Unis, serait également nous leurrer. Un des pires massacres de ces dernières années a été commis dans la pacifique Norvège, où en juillet 2011, un malade d’extrême-droite est allé massacrer tout seul, 77 personnes. Croire que ce sont les seuls homos qui sont visés, serait aussi nous leurrer: En 1989, à l’Ecole Polytechnique de Montréal, 14 étudiants étaient tués, principalement des femmes, par un tueur anti-féministe.
Dans nos sociétés démocratiques et de tolérance, nous sommes tous des cibles. La tolérance à l’égard de l’autre est aussi, d’abord une question d’éducation, un effort permanent de toute la société. Nous sommes tous fragiles face aux terroristes de tous bords qui cherchent à créer la division, à opposer non seulement les communautés, mais les individus. Nous sommes fragiles face aux démagogues qui comme Donald Trump, vont exploiter la peur du musulman, la haine de celle ou de celui qui n’est pas dans la norme, dans le moule, dans la majorité.
Nous vivons une e-poque formidable.
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