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C’est formidable. Tous ensemble, tous ensemble contre la réforme des retraites.
Les pétroliers et les routiers, tous unis contre la réforme.
Ca y est, nous allons tous mourir ! Un nouveau danger nous menace. Non, que dis-je, nous a déjà atteint : le chikunguya ! Un cas, et maintenant deux cas « autochtones » découverts dans le sud de la France. Et on attend avec impatience, le plan de lutte de Roselyne Bachelot, voire même le Grenelle du chikunguya, organisé par Jean-Louis Borloo, et pourquoi pas de nouvelles propositions présidentielles pour que soit votée au plus vite une nouvelle loi pour déchoir et expulser les porteurs de ce terrible … quoi ? virus ? microbe ? en tout cas, maladie !
Franchement, il n’est pas possible que les rois de la réclame ne soient pas derrière tout cela.
Car tous les ingrédients sont là pour que le lancement de cette marque à faire peur soit réussi.
Le nom : exotique, aux consonances inquiétantes, comme disent les européens quand ils parlent des nuits tropicales, tellement ils ont toujours peur de se faire bouffer par des cannibales : « les bruits inquiétants de la nuit africaine ».
Le vecteur : Le moustique « tigre ». Et ce nom est une vraie bonne trouvaille, car le nom scientifique Aedes albopictus est quand même nettement moins vendeur.
Jusqu’au nom de la maladie transmise, la dengue, à prononcer comme « dingue », de « je suis fou ». ( alors que cela vient de l’espagnol et/ou du swahili).
Bref , on a compris: Un moustique sorti de la jungle et féroce comme un tigre va tous nous rendre fous.
Permettez à un survivant de la dengue (si, si, je l’ai eu dans mon jeune âge, et certaines méchantes langues prétendent qu’il m’en reste des séquelles, LOL !) de vous rafraîchir la mémoire.
Dengue et paludisme ont fait et font des ravages sur toute la planète y compris en Europe où leur éradication est très récente. On en mourait comme des mouches (LOL !) dans l’Angleterre de William Shakespeare, en France, et pas seulement en Corse ou en Camargue.
Ou en Italie jusqu’à Mussolini et l’assèchement des marais pontins autour de Rome. Que j’associe, je ne sais pourquoi, à la plastique spectaculaire de Silvana Magano dans « Riz amer » (si elle, elle est riziculteuse, moi, je suis spécialiste du droit canon (re-LOL !).
Mais nous l’avons oublié, de même que nous avons oublié le choléra, la tuberculose, la peste, les maladies vénériennes, dont nous ne savons pas d’où elles viennent mais dont nous savons quand elles sont arrivées : En France, merci François 1°, qui n’a pas rapporté d’Italie que la Joconde, ce que Voltaire résume ainsi dans ce poème (*) :
« Quand les Français à tête folle
S’en allèrent dans l’Italie,
Ils gagnèrent à l’étourdie
Et Gêne, et Naples, et la vérole;
Puis ils furent chassés partout,
Et Gêne et Naples on leur ôta;
Mais ils ne perdirent pas tout,
Car la vérole leur resta ».
Contre ces maladies, la médecine a remporté des succès, réels, mais jamais définitifs. Car les souches résistantes apparaissent, les virus mutent.
Historiquement aussi, et à l’échelle de la planète, ces maladies ont fait et font plus de morts que le SIDA. Mais alors que contre le SIDA existe un vaccin très performant: Le préservatif (moyen malheureusement peu efficace pour prévenir les piqûres de moustique), la recherche médicale consacre beaucoup moins de moyens aux maladies dites « tropicales ».
Peut-être cela va-t-il enfin changer avec le retour du paludisme et autre dengue sous nos latitudes. On dit quoi au moustique tigre ?
Nous vivons une e-poque formidable.
`(*) Voltaire « Poésies mêlées » Epigramme 95
Oui, franchement Usain Bolt est un type épatant.
Et franchement, ça fait plaisir.
En tout cas, à moi, ça me fait plaisir de voir que le genre humain peut produire des êtres aussi épatants: Usain Bolt.
Beau, grand, rapide, très rapide, à un point tel qu’on est obligé de se pincer pour y croire, parce qu’en plus apparemment son extraordinaire rapidité ne doit rien aux piquouzes! Et en plus souriant et sympa (des génies ou des champions qui se la pètent, on en connaît des masses), conscient de son incroyable talent mais sans en faire des tonnes, fier de ses origines, de son pays la Jamaïque, mais sans aucune arrogance, bref: Qui n’aime pas Usain Bolt ?
Même ses malheureux adversaires n’arrivent pas à le détester ! Et non seulement, il est un athlète hors pair, pas du genre à se plaindre avec des excuses à la noix , style (en français dans le texte): « J’ai perdu mais parce que les autres avaient envie de gagner», mais en plus, il fait le show, il fait son show et on l’aime encore plus ! Jetez donc un coup d’oeil à la vidéo de son arrivée triomphale le 15 septembre dans le stade de Sydney, en Australie(*).
Car Usain Bolt a oublié d’être bête. Je ne le connais pas personnellement (hélas!), mais franchement, chaque fois qu’il s’exprime, c’est ni trop, ni trop peu, c’est intelligent. Il a des opinions et des idées , mais il ne se prend pas pour un donneur de leçons, et en plus il a TOUT compris.
Prenez cette image, cette position qu’il a mise au point avec son corps quand il prend la pose le bras tendu comme s’il était une sorte d’arc bandé, prêt à décocher une flèche, ou à lancer un javelot. Il symbolise ainsi – il est le symbole – de la vitesse, et cette image qu’il (d)écrit avec son corps est comprise par toutes et tous quelque soit la culture ou la langue.
En faisant cela, Usain Bolt est vraiment un homme de notre temps, de nos médias, de notre époque du tout image, du tout visuel. Cet homme qui se tend, prêt à jaillir, c’est la vitesse, c’est la performance, c’est Usain Bolt.
Et on peut sortir d’une petite île pauvre de la Caraïbe, et pas de l’ENA ou d’Harvard, et avoir tout compris.
Nous visons une e-poque formidable.
http://www.youtube.com/watch?v=uj6C3mu_zJ0
la vidéo de “Usain Bolt fait la danse du robot dans le stade de Sydney“
enfin, le vrai web 2.0 : www.festival-normandie-impressionniste.tv
Parmi les mesures de « fermeté » annoncées Vendredi dernier à Grenoble par Nicolas Sarkozy « la déchéance de la nationalité pour les délinquants d’origine étrangère qui porteraient atteinte à la vie d’un policier ou d’un gendarme et la fin de l’acquisition automatique de la nationalité pour les mineurs délinquants ».
Nul doute qu’un certain nombre d’entre nous, et par « nous », j’entends les français d’origine française depuis plusieurs générations, en soient contents. Après tout, un certain nombre, et même un nombre certain d’entre nous ( jusqu’à 20-25 % des électeurs en PACA ou Languedoc-Roussillon) votent pour le Front National, qui fait de « l’étranger », tout particulièrement, s’il vient du Maghreb ou d’Afrique noire, le responsable de tous nos maux: Le chômage, le déficit de la sécu, la délinquance… Un état d’esprit qui évoque celle des nazis des années 30 qui avaient entrainé l’adhésion d’une partie des allemands avec ce slogan : « Die Juden sind unser Unglück » « Les juifs sont responsables de notre malheur »…
Nous voilà sauvés ! Il était temps ! Et nul doute que grâce à ces mesures, nous vivrons bientôt à nouveau heureux et tranquilles dans notre belle France.
Je plaisante, même si le sujet ne prête pas à plaisanteries !
Je plaisante car Nicolas Sarkozy, lui-même, n’y croit pas un seul instant. C’est en effet Nicolas Sarkozy qui a fait supprimer la « double peine » pour les délinquants étrangers (condamnation à une peine de prison ET expulsion vers le pays d’origine), une disposition qu’il dénonçait comme « une grande injustice » et à laquelle la gauche au pouvoir n’avait pas voulu mettre fin.
Je plaisante car ces mesures n’ont aucune chance constitutionnelle d’aboutir parce qu’elles instaureraient une discrimination entre citoyens français. Et qu’elles sont totalement opposées aux convictions de Nicolas Sarkozy, lui-même d’origine étrangère, grand admirateur de Georges Mandel, fils de juifs alsaciens, ancien Président du Conseil de la III ème République, qui fût assassiné par la milice, après avoir été jugé au cours d’une parodie de procès organisé par le régime de Vichy, comme Léon Blum ou Pierre Mendès-France… Une des grandes hontes de notre histoire collaborationniste ! (*)
Alors pourquoi cette annonce ? Je ne suis ni dans le secret des Dieux élyséens, ni un fin analyste politique. Mais d’évidence, nous sommes entrés en période de campagne électorale, dans la perspective des Présidentielles de 2012. Par peur d’être étranglée par le Front National, la droite, ou peut-être une partie de la droite, pense sans doute qu’il serait astucieux d’aller chasser sur les terres de l’extrême-droite. Mais l’histoire électorale des trente dernières années prouve que c’est un mauvais calcul qui risque de lui faire perdre plus qu’elle ne gagnera. Et ce calcul est d’autant plus mauvais que, franchement, même au plus bas dans les sondages, le Président de la République ne risquait pas grand-chose, sauf d’être réélu. Moins par conviction ou adhésion que par défaut. Défaut de candidats socialistes charismatiques ou crédibles ! Et c’est sans doute cela le plus inquiétant: Pas de bon fonctionnement de la démocratie, pas de gouvernement efficace, sans une majorité et une opposition en bonne état de marche. Et nous n’avons apparemment ni l’une, ni l’autre… Alors qu’il faudrait effectivement gouverner avec fermeté et conviction sans préoccupations électorales à court terme, sans se soucier des sondages dans une période où les difficultés économiques, sociales, « sociétales », mondiales déboussolent beaucoup d’entre nous. Nous aurions besoin qu’on nous montre un cap, qu’on nous dise quelle route doit prendre le bateau « France », mais où sont les capitaines ?
Nous vivons une e-poque formidable …
(*) Georges Mandel, le moine de la politique (Nicolas Sarkozy, 1994), adapté en téléfilm « Le dernier été » en 1997
Donc le Ghana n’y est pas arrivé… Et franchement, ils n’ont pas eu de chance. Et franchement merci, non seulement au Ghana, mais aussi quelques heures avant, au Brésil et aux Pays-Bas et avant encore… à toutes ces équipes qui jouent au foot, tout simplement, et à ce niveau-là, dans ce cadre-là, dans cette ambiance vuvuzela-là, le foot est vraiment un beau sport, et un match de foot un moment de grand plaisir.
Donc le Ghana… Qu’importe qu’il ait perdu, et qu’il ait mérité de gagner. Qu’importe qu’il aurait pu être le « premier pays africain… ». Car ce que son jeu et l’engagement de ses joueurs révèlent, c’est une montée de beaucoup de talents, d’énergies qui, forcément, vont finir par se faire entendre au niveau mondial.
C’est tout petit le Ghana. Certes, 9 fois plus peuplé que l’Uruguay mais il est vrai que ce pays est microscopique, comme quoi, dans le foot aussi, tout n’est pas qu’une question de taille. Un peu plus grand, mais pas beaucoup plus, que les Pays-Bas ; petit, donc…
C’est un pays pauvre, normal, c’est l’Afrique… mais en pleine transformation, normal, c’est l’Afrique ! Car toute l’Afrique connaît pour la première fois depuis longtemps et de manière certes inégale, une très forte croissance. Il y avait tous ces nouveaux géants, Chine, Inde, Indonésie, Brésil, le nouvel ordre économique mondial va devoir aussi compter avec l’Afrique.
C’est un pays dont la vie politique n’a pas été qu’un long fleuve tranquille : Dictatures, coups d’état, guerres, c’est normal, c’est l’Afrique. Mais qui depuis 2 ans vit une démocratie saluée unanimement avec une presse indépendante et nombreuse, avec un Président démocratiquement élu. Et c’est normal, parce que sur ce point aussi l’Afrique change. Des pays, comme l’Afrique du Sud, qui démontre avec cette belle Coupe du monde, qu’elle est à la hauteur et même au-delà, et le Ghana justement, et il y en a d’autres, montrent qu’il est possible de concilier performances, efficacité, développement, démocratie avec Afrique. Et c’est sans doute cela, le plus bel espoir porté par le Ghana. Et c’est une bonne nouvelle et une belle réponse à ceux qui s’inquiétaient de ce que « l’homme africain ne soit pas encore entré dans le siècle »…
Nous vivons une e-poque formidable !