Le blog de Pierre M. Thivolet, journaliste

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ROBIN DES BOIS ET RAYMOND DO MENECH… A défaut de gagner des matchs de foot, le foot français fait son cinéma.

Hier soir, je n’ai pas regardé la soirée inaugurale du festival de Cannes.

Parce que franchement, voir Kristin Scott Thomas, que j’adore, tomber si bas que pour faire de l’audience, et dans le seul but de faire tourner les machines à faire du fric avec le foot de TF1 et Canal +, elle en soit réduite à créer un faux suspens pour annoncer la non-sélection de l’équipe de France dont on sait qu’elle n’a aucune chance de remporter la Palme d’or en Afrique du sud, c’est nul.

Franchement, nos sélectionneurs sont fatigués et nos scénaristes manquent d’inspiration. Et nous, comme des gogos, nous devrions être là à 20h20 devant TF1 et ses écrans pub, pour entendre annoncer qu’ « attention, c’est pas aujourd’hui que je suis obligé de sélectionner mes joueurs, j’ai jusqu’au 1° juin, et si vous me gonflez, je prends le maquis dans la forêt de Sherwood », et d’ailleurs les anglais ont maintenant un premier Ministre conservateur, et attention , à force de tout mélanger, de tout mettre sur le même plan, de ne plus hiérarchiser les infos, je n’y comprends plus rien !

En plus, Robin des Bois, prendre aux riches pour donner aux pauvres, non, c’est plus du tout crédible… D’ailleurs on sait que c’est un mythe, contrairement à Jeanne d’Arc (non, mais !ils se croient plus forts que nous , les britishs ?): On croirait entendre Besancenot. Tiens, au fait, on n’en parle plus de Besancenot … Notre « conscience de gauche », notre Robin des Bois à nous, semble avoir été remplacé par Mélenchon. Robin Mélenchon des Bois, même avec le formidable talent d’acteur de Raymond Domenech, c’est encore moins crédible, et pourtant en matière de jeux d’acteur, nous sommes tous un peu orphelins de Charles Pasqua…

Et qu’en dit le FMI ? Et la crise qui nous faisait tomber plus bas que les grecs ? Et les volcans islandais ? Et la réforme des retraites ? Et le port du voile intégrale ? Domenech à la retraite et Kristin (Scott Thomas) en burqa ? Y aurait-il un pilote dans l’avion de l’info ? Quel moteur de recherche dois-je choisir pour savoir ce qui compte vraiment dans ce brouhaha général ?

Nous vivons une e-poque formidable !

Dommage que l’Economie ne marche pas comme le livre de la jungle et qu’on ne puisse pas décréter la confiance, comme le serpent Kaâ :« Aie confiance…”

C’est merveilleux l’Economie.

Ainsi Vendredi dernier, moi, si j’avais suivi les éditoriaux alarmistes, les analyses catastrophistes, et les déclarations politiques apocalyptiques, je serais aller brûler tous mes euros en Place de Grève avant d’éventrer le matelas de grand-mère pour tenter d’y retrouver quelques bons vieux francs…

Et aujourd’hui, c’est tout le contraire : je regrette de ne pas avoir acheté, il y a 3 jours, et revendu ce Lundi, des actions de toutes ces Banques qui ont le pouvoir de dire non à leurs clients pour 5 euros de découvert, mais oui, à leurs traders pour 5 Millions de pertes.

J’aurais empoché un joli bénéfice, en euros, of course. Et j’aurais porté aux nues, notre banquier en chef, le président de la Banque centrale européenne, le très charismatique Jean-Claude Trichet…

Evidemment, je plaisante.

Puisque ce qui lui est (était) reproché, et au-delà de sa personne, aux instances économiques européennes, c’est justement de ne pas être très charismatique et de ne pas faire le poids face à son équivalent, la Réserve Fédérale aux Etats-Unis.

Et là, il faut s’arrêter un instant sur ces technocrates qui nous gouvernent. Et tout particulièrement chez nous en France. Ils sont brillants, et intelligents. Plus que nous toutes et tous, plus même que le reste du monde, puisqu’ils ont étudié dans les meilleures écoles. L’ENA ou Polytechnique, ou mieux Polytechnique plus l’ENA. Suivi par un job à l’Inspection des Finances, puis un poste dans un Ministère, puis en région, et les voilà bombardés Directeur de l’Emploi dans tel Ministère, ou Directeur de telle Banque… Respect !

Mais, comme écrivait Régis Debray, dans une tribune publiée dans Le Monde, un mois avant les dernières Présidentielles : « Tout cela fait une carrière, mais pas du charisme ». Pour cela, il aurait fallu se frotter aux réalités, celles de la vie quotidienne, celles de la vie en entreprise, de la vie des entreprises.

Or, vous l’aurez remarqué, la quasi-totalité de ces économistes qui nous gouvernent, n’ont aucune idée du « tissu » économique qu’ils sont chargés d’organiser. Pour un Laurent Wauquiez , qui après avoir « fait » Normale Supérieure, puis l’ENA, est allé travailler avec les chiffonniers du Caire, sur les rives du Nil, combien ont préféré les rives de la Seine et le Ministère des Finances à Bercy.

Evidemment, Christine Lagarde est un contre-exemple, puisque, elle, a fait ses classes et avec succès dans un cabinet d’avocats à Chicago. Mais en dehors du coup de pouce qu’elle donne, avec classe, à l’industrie des étoles et châles en soie, pensez-vous réellement que notre Ministre des Finances ait une quelconque influence sur la bonne ou mauvaise marche de notre économie ?

Et tout cela est quand même bien embêtant. Car, nul n’est besoin d’être un « grand » économiste, d’avoir lu toutes les théories, depuis Adam Smith, Ricardo, Marx ou Keynes, jusqu’à Alfred Sauvy ou Friedrich Hayek, ni d’avoir élaboré les modèles mathématiques les sophistiqués, censés prévoir notre avenir, pour savoir qu’en économie, rien ne s’obtient sans confiance. Et que la confiance, ça ne se décrète pas. Nous ne somme pas dans le « Livre de la jungle » et nos dirigeants ne peuvent pas faire comme le serpent Kaâ :« Aie confiance… Aie confiance ». Et c’est peut-être dommage !

Nous vivons une e-poque formidable !

BETTERAVES ROUGES ET CHOUX DE BRUXELLES… Les potions qui nous attendent vont être dures à avaler, mais tout dépend aussi du talent du chef !

Je mange de tout. On m’a élevé à ne pas faire le difficile devant de la nourriture quelqu’elle soit, à finir mon assiette pour le principe, sinon ce serait gâcher… Malgré tout, je déteste les betteraves rouges. Vraiment. Je les fuis même, non seulement à cause de leur goût infect et de leur texture écœurante, mais encore plus pour leur couleur et cette propension qu’elles ont à « polluer » toute une assiette, à colorer toute une salade. Bref, la betterave rouge ne passera pas par moi. Cela fait partie en quelque sorte de ma « tradition » nationale, de ma culture à moi, et ce n’est ni la crise, ni l’évolution démographique, ni les appels à la raison, qui me feront changer.

C’est ce que je croyais jusqu’au week-end dernier. Jusqu’à ce dîner où une soupe froide de betteraves rouges me mit dans une telle extase, que j’étais proche de l’épectase.

Evidemment cela était dû au seul talent culinaire de mon hôtesse, à cette recette où toutes les saveurs étaient équilibrées, où l’amertume de la betterave rouge était contrebalancée par l’acidité sucrée d’une pomme, la douceur de la crème fraiche et des petites touches, d’épice, sel pimenté et coriandre fraîche. C’était tellement fin que cela se mangeait sans faim (sans fin (LOL !).

Bien sûr, vous me voyiez venir, et comparer les régimes d’austérité et de changements budgétaires qui nous attendent avec les betteraves rouges, vous semblent indécent. Et pourtant. Derrière les arguments de tous ceux qui disent : « il ne faut toucher à rien ». « Ce n’est pas dans notre tradition», se cache, non pas des idées progressistes, de gauche, « rouges », mais un profond conservatisme.

Ainsi « Touche pas à nos collectivités territoriales », parce que « communes, départements appartiennent à notre tradition ». Certes, mais pendant 1500 ans, avant la Révolution, ce n’était pas le cas. Et nous avons bien changé.

« Touche pas à ma retraite à 60 ans ». Certes, mais ces « acquis sociaux » avaient été mis en place à une époque où l’on ne vivait que 60 ans, ou à peine plus.

« L’Europe, l’Euro, sources de tous nos malheurs ? » Notre conscience « nationale » a un peu oublié toutes ces crises où les « marchés » jouaient le Deutschmark contre le Franc, où après une « dévaluation compétitive », qui donnait pendant quelques mois une bouffée d’oxygène à notre économie, suivait une hausse de l’inflation, parfois au-dessus de 10 %, ce qui paraîtrait aujourd’hui totalement insupportable ! Et ce qui gommait les hausses de salaire, mais tout en donnant l’illusion que les salaires augmentaient !

Certains se souviennent des « réformes sociales » de 1981 avec des trémolos dans la voix, en oubliant que la catastrophe qui suivit, conduisit au changement radical de politique de 1983, avec une baisse du pouvoir d’achat des plus modestes, et un encouragement cynique à faire « du fric » à l’image d’un Bernard Tapie, érigé en icône de le réussite sociale.

Il va donc nous falloir manger notre soupe à l’austérité et aux « réformes » de nos « acquis sociaux » Mais, comme pour les betteraves rouges, tout dépendra du talent du cuisinier ou de la cuisinière. Du dosage subtil qui permettra de gommer l’amertume de la recette de base, et la relèvera avec une poignée de justice sociale. C’est peut-être là-dessus qu’il faudrait se battre et débattre, et non pas sur le fait que tout doit rester comme avant, ad vitam aeternam.

Après les betteraves rouges, je me demande maintenant si je ne suis pas prêt, à surmonter mon autre aversion, celle pour les choux de Bruxelles.

Certes ce n’est pas la saison, mais là aussi, à partir du moment où l’on a faim, tout n’est-il pas affaire de recette, et de tour de main du chef… Et là, brusquement, vous vous dîtes, aie ! dans ce cas-là, nous sommes mal barrés.

Nous vivons une e-poque formidable !

RIOTS A ATHENES, FOG A LONDRES : L’EUROPE : WHAT A BORDEL !…

Maintenant, tout est clair, dans ce brouillard qui entoure les résultats des dernières élections en Grande-Bretagne, sur fond de crise financière, crise économique, crise sociale, crise d’identité, montée des nationalismes, crise de la politique et des partis traditionnels, (ai-je oublié quelque chose ?) : C’est la faute à BRUXELLES, A L’EUROPE, A L’EURO, A L’OUVERTURE DES FRONTIERES… Vite, inondons le tunnel sous la Manche, revenons à la livre Sterling, au Franc, déployons les gabelous sur les Pyrénées, larguons la Grèce, le Portugal, et puis tous les pauvres d’Europe, la Corse, le Limousin, et pourquoi pas aussi le 9-3, 9-4… Revenons au bon vieux temps, et « je veux tout, tout de suite (…) et que cela soit aussi beau que quand j’étais petite » (oui, ça, c’est la touche « culture et j’étale » de ce papier, une référence à la géniale pièce de Jean Anouilh, « La guerre de Troie n’aura pas lieu » et qui en plus permet de faire un lien entre les britishs, nous, et les grecs).

Pardon ? La Grande-Bretagne n’est pas dans l’Euro ? Ni dans Schengen ? Elle n’en a rien à faire de notre politique économique et sociale européenne, et c’est sa faute, à elle et à elle seule, si elle est l’un des pays européens qui s’est le plus pris la crise financière dans les dents ? Et pourquoi l’Allemagne avec l’Euro, faible comme fort, explose ses performances à l’exportation, alors que les salaires des ouvriers y sont plus élevés que chez nous ? Sur le long terme, n’est pas plutôt un gage de stabilité pour tous les européens que Athènes ait ces dix dernières années totalement rénové ses infrastructures, que Lisbonne aussi et que l’Espagne, n’en parlons pas, même si toutes ces « mises à niveau » ou « rattrapages » des européens les moins bien lotis, ça « nous coûte » ou bien encore « wir wollen nicht mehr zahlen » comme on commence de plus en plus à dire à Berlin. Faut-il revenir à l’Europe à 6 ? A tout seul ? Et puis pourquoi, la Suisse n’est pas dans l’Europe ? Au moins, ça nous coûterait moins que les Grecs ? Où s’arrête notre solidarité, non seulement entre européens, mais même entre citoyens d’un même pays ? Faut-il se comporter comme les habitants de ces cantons suisses d’Alpenzell ou d’Emmental, les derniers en Europe à avoir accordé le droit de vote aux femmes, et où, depuis Guillaume Tell, l’on se méfie de tout ce qui vient d’au-delà une portée d’un tir d’arbalète ?

Et si l’Europe, ce n’était pas cela: Ce foutoir, un peu. Mais qui s’appelle aussi « démocratie », beaucoup ! Démocratie, mot qui vient du Grec justement.

Peut-on, comme le font tous ces conservateurs, qu’ils se disent de gauche ou de droite, de Mélenchon à Le Pen, rendre Bruxelles, l’Europe, et l’Euro, responsables de tous nos maux actuels, alors que c’est bien le manque d’Europe, et de coordination des politiques économiques, fiscales, sociales qui pose problème, et que eux ont voté « NON » aux référendums qui esquissaient un début de « gouvernance » européenne ?

Ce n’est pas par un retour frileux à nos près carrés que nous nous en sortirons, mais par une marche en avant de la construction européenne. Avec ceux qui veulent. Avec ceux qui peuvent. En levant enfin, ce tabou de l’Europe à 2 vitesses. Pour qu’enfin , les « marchés », et la « city » de Londres, entendent l’Europe économique parler d’une seule voix.

Et au futur ( ?) Premier Ministre Britannique, qui sera forcément « eurosceptique », il faut redire les mots du Général De Gaulle : « L’Angleterre, je la veux toute nue ! ». C’est-à-dire : Notre porte est ouverte, nous, on avance, revenez-nous voir quand vous serez enfin décidés !

Nous vivons une e-poque formidable !

A revoir la conférence de presse du général De Gaulle de novembre 1967 sur le veto contre l’entrée de la Grand-Bretagne sur le site (remarquable) des archives européennes european navigator E.NA: http://www.ena.lu/

JEUX DE JAMBES, JEUX DE MAINS, JEUX DE VILAINS : Foot and co : Que d’histoires sans queue ni tête !

Ouf ! Maintenant, on sait pourquoi les Bleus ne gagneront pas la prochaine coupe du monde de foot. Ce n’est pas en raison de leurs performances aussi calamiteuses que celles de l’O.L (oh ! la honte face au Bayern…) Non, c’est la faute à comment s’appelle-t-elle encore cette bimbo , vraie blonde, mon œil ! et précocement siliconée ? Ah ! oui : Zahia D… Remarquez, on s’en fiche, même si après ses confessions dans un magazine pipel, ce que l’on peut redouter, c’est le tome 1 de ses mémoires. Et puis, comme on apprend qu’elle gagne plus de 20 000 euros par mois,vous allez voir qu’elle va bientôt être invitée à « Combien ça coûte ! » (Non, l’émission s’arrête) ou au prochain débat sur « Réforme des retraites et bouclier fiscal » !

Non, je plaisante ! D’autant plus, que je ne fais pas partie de ceux qui échangent des clins d’œil grivois et machos en évoquant « l’affaire », et que je ne trouve pas non plus que même si c’est « le plus vieux métier du monde », ce soit un plan de carrière que l’on souhaite pour sa fille !

Non, je suis surtout navré. Navré pour « nos » joueurs, parce question « classe » , la bimbo par laquelle le scandale arrive, ça n’est pas vraiment ça. Et alors , allez-vous me dire, on s’en fout ! Et encore une fois, vous aurez raison. Sauf dans le cas éventuel, où il y aurait eu comportements répréhensibles et tombant sous le coup de la loi.

Là où on ne peut plus s’en fiche, c’est lorsque nos politiques montenet au créneau. On se pince par exemple quand le Maire de Lyon, le socialiste Gérard Colomb, demande que tel ou tel joueur vienne faire sa « repentance » publique pour mauvaise conduite… Comme disait Guy Roux l’autre jour: D’accord, mais si dans le même temps , tous les conseillers municipaux de la bonne ville de Lyon, ayant eu, une fois dans leur vie, des relations sexuelles tarifées, fassent de même !

C’est l’effet Tiger Woods : « Je demande pardon à ma famille, à mes amis, à l’Amérique, au monde entier… ! » Il aurait pu ajouter « à mes sponsors », mais était-ce utile, tout le monde l’avait compris ! A cette repentance médiatique, Il ne manquait plus qu’une confession chez Benoît XVI, si Tiger avait été catholique ! Et puis, en Grande-Bretagne, cet entraineur de foot, compromis, pour adultère…

En France, nous nous flattions de ne pas manger de ce pain là. C’était typiquement anglo-saxon, pas dans notre culture, notre tradition, et même aujourd’hui, beaucoup d’entre nous n’évoquent qu’en souriant la pratique du double foyer adoptée par l’un de nos Présidents, alors que ces trains de vie n’étaient pas sponsorisés par Afflelou, mais payés par la République, c’est-à-dire par nous, les contribuables. Ce qui est quand même beaucoup plus grave pour la morale publique que toutes ces galipettes footeuses pas très glorieuses. Encore une fois, c’est bien l’effet Tiger Woods, qu’on peut appeler aussi N.Y.P.D, ou alors New York Police Judiciaire, bref l’influence de la culture américaine, de la culture télévisuelle américaine sur notre société. On le savait dans les domaines de la police, de la justice : Il paraît qu’aujourd’hui les jeunes s’adressent au Tribunal avec des « Objection ! Votre Honneur » comme s’ils étaient avec le procureur Mac Coy dans New York Police Judiciaire ! Nous connaissons mieux le fonctionnement de la société américaine que la nôtre!

Cette influence semble donc s’étendre à notre morale, qui glisse à grands pas de « repentances » vers le puritanisme.

Franchement, c’est à se demander, si tout cela ne ferait pas partie d’un vaste complot, auquel pourraient participer les Islandais avec leurs volcans, un complot, non pas contre l’Equipe de France. Parce que franchement, les « bleus » n’inquiètent plus personne dans la planète foot. Non, un complot pour amuser la galerie, pour ne pas parler des « vraies » questions. Comme par exemple, de la sortie de crise… avec la Chine qui expose à Shanghaï son insolent boom économique , avec les Etats-Unis qui révisent à la hausse leurs prévisions de croissance, et même en Europe, avec l’Allemagne qui ayant mené à bien sa réforme des retraites, de la fonction publique, et avec des salaires plus élevés que chez nous, et la même monnaie, continue à être le premier (le second) exportateur mondial !

Ou bien encore ne pas parler de la vraie bataille : celle que se livrent « Flash player » et Apple , et dont l’issue aura plus d’impact sur le développement du web, et sur les monopoles qui s’y construisent, donc sur notre future liberté et liberté de circulation de l’information, donc sur nos démocraties, que le comportement privé de nos pipel, footballeurs ou hommes politiques.

Nous vivons une e-poque formidable !

BAYERN-OL: Wer will der kann !

WER WILL DER KANN… Cela semble être le seul espoir qui reste à l’O.L, surtout en ces heures matûtinales, même s’il est vrai que MORGENSTUND HAT GOLD IM MUND… Si d’aventure, et par malheur, ce soir les résultats n’étaient pas à la hauteur des espoirs des gones,même si bien sûr , tous, WIR DRÜCKEN DIE DAUMEN, il faudra peut-être demandfer des comptes, parce que quand même de la part des dirigeants du club le plus riche de France WER DEN PFENNIG NICHT EHRT, IST DES TALERS NICHT WEHRT… (Tiens, curieux , la rime ne marche pas avec Euro, ou Mark …). Oui, je sais, facile de critiquer des sportifs de très haut niveau, quand on a été à l’école un goal passoire… Mais on se console en écrivant parce que DIE FEDER IST MÄCHTIGER ALS DAS SCHWERT…et en l’occurrence dans le cadre du match de ce soir ALS DAS SCHWEIß… LOL! Quoi , c’est de l’Allemand ? ACH, so ! De l’Allemand ! Il est vrai que c’est une langue devenue en France plus exotique que le Mongol ou le Kirghiz, et qui n’est que la langue maternelle LA PLUS PARLEE EN EUROPE (hors Russie , peut-être).. Si, Si, faîtes vos calculs… En attendant, allez l’OL ! Selbstverständlich…

Benoit XVI : Lâchez-lui les mules (du Pape) ! Pourquoi autant de débats sur ce que devraient être les dogmes des catholiques ?

Je ne suis pas croyant. Je suis même totalement athée, plus encore comme disait Albert Camus (Dieu ait son âme !) : « A-déiste », c’est-à-dire que la question de Dieu ne m’intéresse pas, que je ne crois pas à la vie éternelle, ni que le monde ait été créé par un grand manitou, mais pour reprendre le titre d’un livre formidable de Jacques Monod, prix Nobel de Médecine en 1965, que nous sommes le résultat du « Hasard et de la Nécessité ». etc.… Bref, mécréant et je l’assume !

Vous allez me dire: « Ca nous fait une belle jambe »!

Et vous avez totalement raison, à la fois pour les jambes, surtout si vous êtes un adepte de la pédale, avec ou sans vélib, mais aussi, parce qu’il me semble que la foi est une affaire personnelle, privée, et que, merci nos ancêtres, le petit Père Combe, la loi de 1905, la séparation de l’Eglise et de l’Etat, je suis heureux de vivre dans un pays, pratiquement une exception même en Europe, avec une telle culture de laïcité. Et je croyais naïvement que, dégagés de « La France, fille aînée de l’Eglise (catholique) », nous pouvions laisser aux catholiques, croyants et/ou pratiquants, et à eux seuls le soin de débattre de leur dogme(s), de leur organisation, de leurs principes moraux. Le célibat des prêtres ? Faut-il prendre les encycliques au pied de la lettre ? Le Pape est-il infaillible ? C’est leur problème ! Et si les religieuses ne veulent se marier qu’à Dieu, à elles de voir…

Or, pas une semaine, sans que éditorialistes en tout genre ne débattent de ces questions et y aillent de leur avis sur ce que devrait penser l’Eglise, sur sa morale, sur sa « modernisation ». Pourquoi ne pas débattre également des positions morales prises par le Dalaï-Lama, la mosquée de Paris ou le grand rabbinat au sujet de l’avortement, des rapports sexuels hors mariage ou de l’homosexualité ? Bien sûr, l’influence de ce que dit l’Eglise va au-delà de ce qu’elle « pèse » réellement en terme politique, économique, ou même en nombre de fidèles chaque Dimanche dans les Eglises : Pendant au moins 1500 ans, notre pays s’est organisé autours des valeurs du christianisme et il serait absurde de le nier ou de le refuser.

Mais quand même, dans tous ces commentaires sur l’Eglise, le Pape etc… on sent des relents d’anticléricalisme mal digéré, des souvenirs de pensionnats et de catéchisme imposés qui nous ramènent aux grandes heures des calotins et anti calotins. Pour citer une nouvelle fois Albert Camus : “Je ne puis nier une chose sans me croire obligé de la salir ou de retirer aux autres le droit d’y croire” (…)

Prenez les scandales de la pédophilie. Pensez-vous vraiment que parce que les prêtres catholiques sont célibataires, il y aurait plus de cas de pédophilie dans l’Eglise ? Ou bien serait-ce plutôt, qu’aujourd’hui, on en parle plus qu’il y a 50 ans, et c’est tant mieux, et que l’on accepte moins la loi du silence à l’égard de ces violences imposées à des enfants par des adultes en situation de pouvoir? Parce que le général Germanos semble aussi en être, faut-il pour autant demander à l’armée de faire sa «repentance» et suspecter tous les adeptes du « treillis-rangers » de pédophilie ? Ce qui est du domaine du délit, du crime, doit être sanctionné, mais je n’ai pas entendu les Evêques de France, ni le Vatican dire le contraire. Même si, et c’est sur c’est ce point que devraient se concentrer les critiques, certains ont voulu ou continuent de vouloir mettre la loi de Dieu aux dessus de nos lois républicaines.

En revanche, pour revenir à Benoît XVI, c’est peu de dire qu’en matière de communication, il ferait mieux de demander conseil à Jacques Séguéla… Sur tous les sujets, le préservatif avant son voyage en Afrique, les relations avec les musulmans, la pédophilie etc.… c’est gaffe sur gaffe. Et pourtant, combien de catholiques n’utilisent pas de préservatifs parce que le Pape préconise l’amour fidèle et exclusif? En Afrique souvent citée malheureusement en exemple pour les ravages toujours commis par le SIDA, les pays les plus contaminés ne sont pas catholiques, mais par exemple avec l’Afrique du Sud, protestants, et dans ce même pays, il a fallu l’intervention de Nelson Mandela lui-même pour que le gouvernement sud-africain arrête de prétendre que le SIDA était une maladie de blancs. Et puis très franchement, qu’attendons-nous du Pape ? Qu’il proclame urbi et orbi : « Allez-y, baisez à tout va, mais sortez couverts » ?

Tous les intellectuels et religieux de toutes confessions qui ont rencontré Benoît XVI lors de ses visites en France (Je vous rassure, je n’en n’étais pas !) disent que c’est un esprit brillant, curieux et moins conservateur d’un point de vue doctrinal que son prédécesseur. Mais Jean-Paul II était un as de la communication, il avait le mot, le geste qu’il fallait au bon moment, sous l’œil de la bonne caméra. Et incontestablement, ce n’est pas le cas de Benoît, et incontestablement c’est un problème pour l’Eglise dans un monde où l’on ne peut pas ne pas savoir communiquer.

Et puis il y a ces vieux relents anti-allemands , Benoît, c’est le « Panzer Kardinal », et il a dû « flirter avec le nazisme quand il était petit ». Alors que c’est le contraire ! Sous les nazis, s’engager dans le catholicisme, opter pour le séminaire, était un acte de résistance. Quelqu’aient pu être les silences du Pape Pie XII, ou l’attitude de certains Evêques. A ce sujet revoir le film de Volker Schlöndorff « Le Neuvième jour » qu’ARTE a fort opportunément diffusé ces derniers jours…

Non, moi en tant qu’a-déiste, sourcilleux en ce qui concerne mon indépendance vis-à-vis de n’importe quelle Eglise ou religion, il y a une chose qui me dérange énormément, ce sont ces mules, vous savez , ces sortes de pantoufles rouges qu’apparemment, le Pape trouve très chics. Si à l’occasion d’un de ses prochains dérapages médiatiques, il donne l’ordre aux catholiques de l’imiter, et de tous adopter le port de la mule rouge, moi, là, du coup, j’entre dans la secte de Paco Rabanne ! Tout de blanc et de métal vêtu, et en réincarnation d’un pharaon !

Nous vivons une e-poque formidable !

Salauds d’Islandais ! Et si un seul volcan provoquait un refroidissement climatique ?

Non mais, vous avez vu ? Le chaos qui règne dans NOTRE ciel, nos aéroports fermés, le premier ministre norvégien coincé aux Etats-Unis sans pouvoir atterrir dans son pays ? Et tout ça à cause d’UN seul volcan au nom imprononçable dans une île improbable où il fait jour 4 mois par an, et chaud, jamais ?

Comme dirait Raymond Domenech, ce n’est pas l’Irlande qui nous empêchera de prendre l’avion pour l’Afrique du Sud. L’Irlande? Ce n’est pas la même chose que l’Islande ? Ca ne fait rien, c’est du pareil au même. Et puis c’est quoi ces pays qui ont des noms qui prêtent à confusion et qu’on confond avec d’autres ? C’est comme Slovénie et Slovaquie ou pire Haïti et Tahiti, on ne sait plus trop si ce sont les vahinés qui dansent à Port-au-Prince. De toute façon, dans les deux cas, ils ont tous droit à cyclones et tremblements de terre.

Et pour revenir à nos moutons (nombreux avec la morue en Islande), il y a un an les Islandais après avoir longtemps snobé l’Europe ( « nous, on est entre l’Europe et l’Amérique, nous on n’a besoin de personne, nous on est fiers comme nos ancêtres les Vikings, nous on a le nombre de lecteurs par habitant le plus élevé du monde, nous on est écolos avant l’heure avec nos sources chaudes qui chauffent nos maisons, nous on a une présidente et elle est socialiste, nous on a la chanteuse Björk » ) ont été les premiers à sombrer dans la tourmente de la crise, leurs banques et leur Etat ont fait faillite, et ils sont venus frapper à notre porte et à celle de l’Europe… « Euh ! en fait, on avait oublié… on est européens ! ». A d’autres ! Nous avons déjà la Grèce (en attendant le Portugal, l’Espagne, voire peut-être la France) alors les banqueroutés, allez voir ailleurs !

Un an après, voilà qu’ils nous crachent toute leur pollution à la figure. Vous n’allez pas me dire que ce n’est pas exprès ? C’est peut-être un complot ? Peut-être une action en sous-main des syndicalistes de Sud-Rail pour soutenir la grève à la SNCF ? ou contre la réforme des retraites ? Il faudrait demander aux services spécialisés de l’Elysée. Non, là je m’égare.

N’empêche ! Vous avez remarqué : C’est un volcan situé à l’EST de leur île qui crache ses cendres, et en raison de la rotation de la Terre et des vents dominants sur l’Atlantique nord, leur capitale et leur aéroport bénéficient d’un ciel d’un bleu azuréen. Si ça continue, ils vont même nous changer notre climat. Parce qu’il paraît que lorsque le Krakatau ou Krakatoa a explosé, en 1883 ( j’ai pas connu, mais on m’a raconté ) toute la Terre en a été affectée, y compris chez nous en Europe, alors que nous sommes très, très loin de l’Indonésie et cette île volcan, et cela a fait baisser les températures pendant des années. Ce qui montre à nouveau à quel point l’Islandais est fourbe. N’ont-ils jamais entendu parler du Grenelle de l’environnement ? D’un coup de volcan (et il paraît qu’ils en ont des dizaines) ils ridiculisent tous nos efforts pour sauver la banquise avec notre tri sélectif et notre mort-née taxe carbone. Ils donnent presque raison à des Claude Allègre en nous rappelant que même en matière de climat prolonger des courbes et des tendances au-delà de 20 ou 30 ans est toujours un peu hasardeux. Enfin, moi personnellement, je continuerai à trier et à économiser l’énergie, moins pour les ours polaires que pour mes factures fin de mois. Et puis je n’ai pas vécu 7 années en Allemagne pour rien, où cela fait longtemps que toutes les maisons sont équipées de triple vitrage, qu’il y a au moins 3 poubelles différentes dans toutes les cuisines, et que l’on ne ressort pas du supermarché avec 3 kilos d’emballage pour un pack de yaourts !

Face à la menace islandaise, que fait l’O.T.A.N ? Après tout c’est bien l’organisation du Traité de l’Atlantique Nord ? Et l’Europe ? Et son Président ? Puisqu’il paraît que avec nos traités refusés puis acceptés nous en avons un ? ( Au fait, comment s’appelle-t-il déjà ? Herman Van Rompuy, c’est pas Islandais , ça ?). Et que fait notre gouvernement ?

Une suggestion : la France doit d’urgence nommer une commission d’étude, créer une Haute Autorité pour la pacification des volcans (on pourrait nommer une personnalité de gauche : Ségolène ? Dany ? Mélenchon ?), lancer un Islandaction, co-animé par Johnny et Björk (Si elle accepte) et proposer l’organisation d’un Grenelle de l’environnement en Islande. Au fait, comment dit-on « Grenelle de l’environnement » en islandais ? Ca ne doit pas se dire. Ca ne se dit dans aucune langue d’ailleurs. Sauf en français !

Et comme on dit aux pieds du volcan Eyjafjallajokull :

Við búum á e-tímabúa furðulegur ! c’est-à- dire : (du moins, je l’espère) : Nous vivons une e-poque formidable !

PS: J’adore Björk… et ses video clips sont formidables , comme “The hunter”, le chasseur où elle a été une des premières à utiliser le “morphing”:http://www.youtube.com/watch?v=oiSohz7B0Zo

Au secours ! Une bande de cailleras et de barbares est entrée dans ma ville !

On se croit à l’abri. Et puis, avec tout ce que l’on voit à la télé, cela devait arriver…

J’essaie de vous la faire brève.

L’autre soir, tard, je sors de mon immeuble pour tenter de retrouver la poubelle de tri sélectif déjà installée dans la rue par le gardien afin d’être collectée aux premières heures de la matinée. Voilà-t-y pas que le calme de cette nuit de week-end est soudain troublé par des bruits et des cris provenant d’un groupe deux immeubles plus loin.

A première vue, des « djeuns » un peu émêchés en train de chahuter, il faut bien que jeunesse se passe.

Mais à deuxième vue, le chahutage ressemble plus à une baston… et à troisième vue, au passage à tabac d’un jeune homme par un groupe de courageux assaillants : Ils étaient 6 contre 1 ! Et voilà-t-y pas que l’agressé tombe à terre, et que les 6 courageux entreprennent de l’achever à coups de pompe !

Petite précision : Je ne suis pas le fils caché de Zorro et de Catwoman, mais… il y a des situations – l’injustice criante, le racisme ou les préjugés dégoulinants, la violence que j’abhorre – qui me mettent hors de moi. Je commence donc à crier tout en m’avançant, avec prudence ( zut ! J’ai laissé mon portable à la maison ! LOL !) , vers la scène pas encore de crime, mais pas loin ! Est-ce mon autorité naturelle, ma prestance, vue de loin en tout cas ? Toujours est-il que les assaillants lâchent leur proie et s’enfuient… Et je trouve la victime, choquée, ensanglantée, prostrée sur le trottoir. Par humilité (LOL !), je vous passe les détails de la suite de mon sauvetage. D’ailleurs, je refuse d’avance toute pétition réclamant pour moi la médaille du mérite.

La victime habitait un immeuble voisin, un jeune homme visiblement bien sous tous rapports, enfin en tout cas sa famille devait l’être, bien bourge, bien bobo. Ses parents étant en week-end, il avait donc organisé une fête entre potes et à cette fête s’était pointé un autre pote, fréquentant le même lycée, et accompagné d’une bande de cailleras du quartier, tout ce monde étant déjà dans un état… disons, très avancé. Oui, parce que plus de fête sans alcool , et plus et plus et plus… Pas besoin de test salivaire pour comprendre.

J’ai même dû jouer les gardes du corps, cachant mon inquiétude pour ma petite personne (je fais quoi, moi, si les 6 rappliquent ?), en le raccompagnant jusque devant chez lui. Le jeune homme était en effet tellement terrorisé qu’il ne cessait de répéter : « Vous m’avez sauvé la vie. Ils allaient me tuer, ils allaient me tuer », ce qui est sans doute exagéré, mais pas impossible. Après tout quand 6 personnes shootent dans un homme à terre, un mauvais coup est vite arrivé, non ?

Quelques heures plus tard, j’apprenais le drame de Grenoble où des barbares s’en étaient pris là aussi à un jeune homme, et j’ai suivi avec angoisse toutes ces émissions qui suivirent sur la montée de la violence, la multiplication des bandes et des barbares dans le 9-3, le 9-4, le 7-7 et autres zones de non droit …

Une précision quand même : J’habite un quartier qui craint, dominé par le minaret d’une mosquée et arpenté par des bandes d’élèves fréquentant des établissements d’éducation prioritaire… C’est dire !

Même s’il s’agit de la Mosquée de Paris (son restaurant et son hammam sont très courus) et que collèges et lycées s’appellent : Henri IV, Saint-Louis ou Louis-Le-Grand…

Comme quoi, on a peut-être tort de se focaliser sur les « cailleras » de banlieues, alors que leurs homologues des quartiers chics ne font pas mieux, peut-être même pire quand on pense aux milieux familiaux qui seraient censés transmettre mieux que d’autres, nos « vraies » valeurs d’éducation, au chômage qui y est plutôt moins répandu qu’ailleurs et aux moyens financiers plutôt élevés vu le prix du m2.

Quant à ces phénomènes de bandes et de la violence qu’elles peuvent déclencher, « La guerre des boutons » ça se passait où ? A Stains ? A Clichy-sous-Bois ?

Nous vivons une e-poque formidable !

PS : « La guerre des boutons » film d’Yves Robert en 1962, tiré du roman du même nom, publié en … 1912

Sur les rumeurs et la manière de leur faire écho: La bave du crapaud n’empêche pas la caravane de passer* (dixit les « Tontons flingueurs »)

Il paraît qu’à Pâques, les cloches reviennent de Rome, pour se remettre à carillonner après plusieurs jours de silence.

Eh ! bien cette année à en juger par le niveau des commentaires sur les rumeurs et autres buzz, il semble bien que les cloches ne soient jamais parties de chez nous.

Ding, ding, dong ! L’Elysée serait à la recherche du complot ourdi par les médias contre le couple présidentiel. Ding, ding, dong ! En fait, quelqu’un m’a dit que point de complot. Ding, ding, dong ! Il n’y a pas de fumée sans feu, donc ILS ont beau roucouler en premières, deuxièmes, troisièmes pages de tous nos magazines, ON n’y croit pas. A ce sujet, je vous conseille la lecture, non pardon, le feuilletage de « Point de vue», l’hebdomadaire de l’actualité heureuse, cela vous revigorera si vous êtes dans la salle d’attente de votre dentiste, de votre inspecteur des Impôts ou de votre « Pôle-emploi ». Ne ratez surtout pas les textes, rédigés par des journalistes orfèvres du deuxième ou troisième degré, ainsi, au sujet de notre couple présidentiel qui vivrait une « seconde lune de miel » : « Baisers, regards complices, jeux de mains : Nicolas et Carla ont multiplié les gestes tendres…. Comme s’ils étaient seuls au monde » Sic ! Le « hic » étant que Nicolas et Carla n’étaient pas seuls au monde, mais, en voyage officiel, devant les yeux et les objectifs de dizaines de journalistes.

Ding, ding, dong ! Mais les cloches ne sont pas forcément celles et ceux que l’on croit. Parce que, j’ai beau être un soupçon, un doigt, corporatiste, la chaîne d’erreurs et d’irresponsabilités qui a conduit à ces fameuses « rumeurs » sur le couple présidentiel, n’est pas à l’avantage des journalistes, et notamment des journalistes français, arrogants et complexés. Arrogants, parce que nous sommes toujours très donneurs de leçon et barricadés dans notre corporatisme. Mais complexés, parce que nous voulons démontrer que nous sommes « indépendants », que si « toute la presse est à la botte de Sarkozy, moi au moins je résiste ». Il est vrai qu’autrefois notre profession avait beaucoup péché et abusé de la brosse à reluire et des joies de la Cour. Correspondant de TF1 en Allemagne, pendant des années, j’ai été à chaque voyage officiel abasourdi par l‘incroyable indulgence et déférence de moults consœurs et confrères, pourtant par ailleurs de grand talent, à l’égard du monarque républicain de l’époque, François Mitterrand.

Mais revenons à nos cloches d’aujourd’hui et à cette « rumeur » de Pâques dernières.

Ding, ding, dong ! : Un papier anonyme sous-entendant qu’il y avait de l’eau dans le gaz entre les jeunes mariés présidentiels, est posté sur le blog personnel d’un journaliste, le tout est mis en ligne sur le site du Journal du Dimanche, tout cela est ensuite repris par un « tabloïd » britannique qui le pimente de photos et de gros titres, puis revient chez nous. Et là, ding, ding, dong ! Les cloches prennent leur envol : nous nous empressons de reprendre ces rumeurs devenues informations, mais en les pimentant d’une dose de dignité outragée, lourdement chargée à l’anti-sarkozysme primaire, « ON aurait voulu étouffer l’affaire, les patrons de presse sont les copains de Sarkozy » « Heureusement qu’il y a la presse européenne qui, elle, ose parler des dessous de Sarkozy »… En filigranne , il y a toujours, cette rengaine subtile d’il y a 3 ans : « Sarkozy= nazi », « Sarkozy = monarchie »,

Dans notre obsession à montrer que nous sommes indépendants, dans notre empressement à montrer que nous les sommes les premiers sur l’infos et que les journalistes « traditionnels » ne sont pas en retard par rapport au bruit du net, nous en arrivons à ne plus respecter les fondamentaux de notre métier : sourcer, vérifier, remettre en perspective etc… Et, pan ! sur le bec, comme dirait le Canard enchaîné, quand il publie une information erronée, ce qui lui arrive forcément de temps en temps puisque sa spécificité a été de tout temps de travailler avec des informateurs, qui en raison des postes qu’ils occupent, ne peuvent être cités.

Des conneries donc que tout ça ! Surtout au moment où se posent de vraies questions qui mériteraient de vrais débats : La France est-elle en train de rater le train de la reprise. Retraites : Tous d’accord pour faire quelque chose, mais pas moi ! Afghanistan : On fait comme Obama, ou pas ? etc…

Et pour citer ce miel pour l’esprit que sont les films de Michel Audiard, «Les cons, ça ose tout. C’est même à ça qu’on les reconnaît !»

A l’heure du net et de Sarkozy, Michel Audiard reste indémodable, et merci à France télévisions d’avoir rediffusé « Les Tontons flingueurs » au moment où sonnaient les cloches de Pâques.

Nous vivons une e-poque formidable !

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