Le blog de Pierre M. Thivolet, journaliste

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Poisons* d’Avril…ou l’art d’occuper l’espace en ayant rien à dire.

En Avril, c’est bien connu, le 1° est le jour des poissons. Et non pas du poisson.

Ce qui est bien dommage. Car, depuis l’abandon par l’Eglise catholique du Vendredi comme jour maigre, donc jour du poisson, ce jour est comme tous les autres, c’est-à-dire, un jour de viande, ce qui a eu sans nul doute des conséquences sur l’augmentation de notre taux de cholestérol, donc une surmortalité, donc pour notre seul pays, des millions de morts avant l’heure. Qui s’ajoutent aux 6 ou 8 millions de bébés non nés, selon Eric Zemmour, à cause de la loi autorisant l’avortement. Donc s’il n’y avait pas eu Jean XXIII (le Pape de Vatican 2) et Simone Veil, notre pays compterait 80 millions d’habitants. C.Q.F.D.

Ajoutez au passage que le même concile décida aussi l’abandon du latin comme langue de culte commune au 1 milliard de catholiques, mais pas l’abandon du célibat des prêtres. Ne me faîtes pas dire ce que je n’écris pas, il n’y a aucun rapport entre tous ces abandons. Ainsi ce n’est pas parce que les catholiques ne mangent plus de poisson le Vendredi qu’il y aurait eu une augmentation de la pédophilie chez les prêtres. En revanche pour le latin, son abandon a sans nul doute joué un rôle dans la baisse de la pratique religieuse, car comme l’avait judicieusement remarqué en son temps Georges Brassens « sans le latin, la messe nous emmerde » ! Ce qui est assez juste. Prenez l’exemple des textes de beaucoup de chansons en anglais ou en américain. Je ne sais pas pour vous, mais en dehors de « fuck, fuck, fuck » qu’il n’est plus nécessaire de traduire, je ne suis pas sûr d’en comprendre toutes les subtilités linguistiques. Ce qui finalement est peut-être mieux, car si on les traduisait en bon français, on découvrirait qu’hélas ni Ice-T, ni 50 Cent, ni même Shakira, Beyonce, Céline Dion, Iglesias père, Iglesias fils n’ont de lien avec Louis Aragon chanté par Léo Ferré. Là, je retire Dion Céline, je veux dire, je la soustrais de ma liste, puisqu’elle chante en français.

Mais le résultat est le même, quand on ne comprend pas grand chose au « message », on prête plus attention à la musique et à l’emballage, et c’est d’ailleurs sans doute pour cela que je suis fan de Shakira et de Beyonce, entre autres, et je m’aperçois d’ailleurs que je ne me suis pas inscrit comme « ami » de ces deux stars, un oubli qu’il faut que je répare au plus vite. Car imaginez la montée d’hormones quand, à votre message Facebookien «Beyonce, veux-tu être « mon amie ?», vous recevez la réponse «Yes !». Le kiff ! De quoi en perdre son latin !

Mais retournons à nos moutons, non ! pardon, à nos poissons : Après le 1° Avril, jour des poissons, en Avril, c’est bien connu, il ne faut pas se découvrir d’un fil.

Et là, j’ai perdu le fil de ce que je voulais écrire. LOL ! MDR ! Ou mieux : JMM ! (JMM : Je me marre : C’est nouveau, je viens de le lancer sur la toile, à vous d’en faire le buzz !) : C’était cela mon poisson d’Avril ! : Ecrire et parler pour ne rien dire ! Ce qui est devenu monnaie courante, même chez les journalistes, et cela est proprement stupéfiant, vous en conviendrez !

Mais comme l’avait déjà noté Mac Luhan : « Le message, c’est le média » et / ou l’inverse. Ce qui veut dire en schématisant un peu, beaucoup, que l’important n’est pas d’avoir quelque chose à dire, mais de participer, de participer à une émission si possible de télé. Cela conduit à toutes ces petites phrases, ces dérapages, ces polémiques, ces polémiques sur les polémiques, auxquelles nous ne comprenons pas grand-chose, comme autrefois à la messe en latin, et aujourd’hui aux chansons de Beyonce. Bref à tous ces poisons* d’avril. (*, poisons, et non poissons , JMM !)

Vivemus pulcher e-tempus oris ! …ce qui signifie dans une tentative désespérée de faire le malin en latin de cuisine : Nous vivons une e-poque formidable !

Et parce qu’il n’y a pas de mal à se faire du bien, profitez des avantages de la toile pour voir/revoir :

Léo FERRE : L’affiche rouge (poème de Louis ARAGON) : interprétation en public :

http://www.youtube.com/watch?v=uhOe-5HU15U

Georges BRASSENS: Formidable interview en 1978, archives INA, avec notamment un extrait de Tempête dans un bénitier

http://ha.ina.fr/art-et-culture/musique/video/CAB7601175101/georges-brassens.fr.html

http://www.youtube.com/watch?v=CNEeuRYBLLo

Volvo racheté par Geely: Ils sont fous ces suédois, mais les chinois, eux, ils sont forts, et de plus en plus !

Que tous ceux qui n’ont jamais traité les suédois de tous les noms en essayant de terminer le montage de leur cuisine achetée dans un des magasins de la fameuse firme d’ameublement bon marché, lèvent la main. Enfin, la main qui n’a pas les doigts entourés de sparadrap. C’est vrai: Leurs prix sont fous, fous, fous et imbattables et il n’existe plus un seul européen qui n’ait mis les pieds chez eux, au moins une fois dans sa vie, à la recherche d’un rideau et qui n’en soit ressorti avec un cache-pot, des bougeoirs et une housse de couette. Et qui ne se soit senti un peu perdu dans les modes d’emploi du Grundtal, du Värde et autre Framstå, de quoi en perdre son suédois…

Eh ! bien ce n’est pas ce fleuron de l’industrie suédoise que viennent de racheter les chinois. C’est Volvo !

Pas fous, les chinois. Il est vrai qu’avec des centaines de millions de «travailleurs flottants », et des coûts de main d’œuvre 10 à 20 fois moins élevés que chez nous, pour monter une cuisine, les chinois n’ont vraiment pas besoin du savoir-faire suédois.

Non, le groupe chinois Geely vient de racheter à l’américain Ford, Volvo, qui bien sûr n’est plus que l’ombre de ce qu’elle fût, mais qui est encore et toujours synonyme de fiabilité et de robustesse. Et surtout Volvo fait partie de l’histoire, de l’inconscient collectif, des meubles, c’est le cas de le dire, de l’industrie européenne… C’est donc une marque, un nom que les Chinois viennent d’acheter. Comme l’indien Tata qui, il y a un an, s’était payé Land Rover et Jaguar… C’est un peu comme si Renault… Ne parlons pas de malheur…

Lorsque la crise financière et bancaire avait ébranlé nos économies, nos « experts » avaient défilé sur les plateaux de télés pour nous expliquer que cela signifiait la fin du capitalisme. Quant à nos femmes/hommes politiques, et là je ne parle même pas de Besancenot ou Mélenchon, mais même ceux de « droite », ils abordaient une mine grave pour, en gros, nous préparer à cette « nouvelle économie » qui allait sortir des « ruines de l’économie de marché ».

A Bombay et à Shanghaï, ils en rient encore.

Car si effectivement la crise a fait et fait des dégâts, elle n’a pas fait exploser le système. Comme dans un tremblement de terre, les plaques tectoniques se sont déplacées, mais la planète n’a pas explosé.

Le déplacement a bien eu lieu, avec comme résultat un tiercé gagnant où, les européens, en général, et notre pays en particulier ne figurent plus…

Dans l’ordre (ou même le désordre), il fallait jouer 1- Chine, 2- Inde, 3… Etats-Unis, qui de toute façon nous feront payer leur dette et continuent à avoir un potentiel formidable en recherche et développement. Et puis derrière, le Brésil, peut-être l’Allemagne, même si sur le long terme l’horloge biologique et démographique ne joue pas pour elle, ni pour l’ensemble de l’Europe. Quant au Japon, ses difficultés, pas seulement limitées à des problèmes de pédales de frein ou d’embrayage sur ses voitures, semblent préfigurer ce qui attend les pays vieillissants.

Le plus rageant est que Renault avait bien essayé de mettre la main sur Volvo, mais avait échoué, notamment avec une tentative de fusion avortée en 1993. Les suédois, qui se vantent de leur société si « social-démocrate » craignaient, paraît-il, le statut semi-public de Renault de l’époque !

Avant l’heure, ce n’était donc pas l’heure! L’heure, c’est l’heure, et après l’heure, ce n’est plus l’heure. Plus notre heure ???

Nous vivons une e-poque formidable !

Ne dîtes pas à Angela Merkel, que l’Allemagne paiera, ça l’énerve. Et, « es ärgert mich auch… »

Comme d’habitude, dés que ça ne va pas chez nous, nous retrouvons nos vieux réflexes : Tomber à bras raccourcis sur nos « amis » allemands. Parce que nous préférons danser le sirtaki plutôt que la Schuhplatte, nous comporter comme des grecs, pardon comme des français, c’est-à-dire promettre et surtout, surtout continuer à croire que demain on rasera gratis, qu’on prendra la retraite à 60 ans, sans que les cotisations augmentent, alors qu’il y a de moins en moins d’actifs et que la durée de vie moyenne s’est allongée de 15 ans en 40 ans ; Continuer à ne pas remettre en question les 35 heures, et que cela sera tenable sur le long terme, continuer à manifester pour plus d’argent pour la santé, pour l’éducation, plus de profs, plus, plus plus, alors que les recettes sont en moins, moins, moins, faire croire qu’on va prendre aux riches et qu’à ce moment-là tout le monde sera riche, CA M’ENERVE.

D’où cette chanson, sur la musique (musique ?) de « Ca m’énerve » d’H. Fritz….

Les allemands se la jouent perso, ça m’énerve,

Les allemands sont des salauds, ça m’énerve,

Les allemands profitent de l’euro fort, ça m’énerve,

Les allemands profitent de l’euro faible, ça m’énerve,

Les allemands paient mieux leurs ouvriers que nous (30 % de plus ) et sont les premiers exportateurs mondiaux, ça m’énerve,

Les berlines allemandes coûtent la peau des fesses et pourtant se vendent mieux que les Renault et les Peugeot et ça m’énerve,

Les allemands ont complètement transformé les heures d’ouverture des magasins, autrefois fermés dés samedi 13 heures, aujourd’hui ouverts jusqu’à tard le soir, et ça m’énerve,

Les allemands ont réformé, mais pas abandonné, leur système de retraite, ça m’énerve,

Les allemands ont réformé leur sécurité sociale, ça m’énerve,

Oui, les allemands ont un système de protection santé, et d’éducation publique, et de services publics, mais ils les ont réformés, ça m’énerve,

Les allemands ont des syndicats dix fois plus importants que chez nous, ça m’énerve,

L’Allemagne a plus de solaire et d’éoliennes alors qu’il y fait plus moche que chez nous, ça m’énerve,

Quand on est à Strasbourg, vivre à Kehl (Allemagne), il n’y a qu’un pont à traverser et tout y est plus propre, mieux équipé, les loyers moins élevés, les mêmes produits moins chers dans les supermarchés, des supermarchés qui ne sont jamais des hyper parce que Outre-Rhin on a limité la taille des grandes surfaces, et qu’on se dit, mais comment font-ils, et ça m’énerve,

Les allemands ont des régions qui fonctionnent, ça m’énerve,

Les allemands se sont serrés la ceinture depuis 15 ans, et aujourd’hui ne comprennent pas pourquoi ils devraient casquer pour des pays comme la France, qui en sont toujours à réunir des commissions et des comités pour savoir si éventuellement il faut réformer ceci et augmenter cela, ça m’énerve,

C’est la gauche allemande qui a fait toutes ces réformes, et qui a serré les ceintures des allemands et cela leur a fait même perdre les élections, faudra-t-il donc attendre que le P.S soit au pouvoir pour qu’il arrête de mentir sur la cure d’austérité et de réformes à laquelle nous ne couperons pas, ça m’énerve.

Les allemands ont absorbé 15 millions d’allemands de l’est et entièrement équipé l’ancienne RDA , et ça m’énerve,

La fin du rideau de fer, du communisme et l’entrée de l’Europe de l’Est dans l’Europe placent Berlin au cœur de l’Europe, et nous français, nous nous en sommes restés à l’époque de De Gaulle-Adenauer, ça m’énerve,

L’Allemagne est le plus peuplé et le plus riche des pays d’Europe, l’allemand est la langue maternelle la plus parlée en Europe, et de moins en moins de français l’apprennent, ça m’énerve,

Qu’on réduise la langue allemande à « Gestapo, Raus, Schnell » ça m’énerve ;

Angela Merkel, n’est pas une héroïne d’alerte à Malibu, donc son prénom ne se prononce pas Andjela, mais An-gué-la, et ça m’énerve,

Qu’on se moque de la choucroute qui tient lieu de coiffure à Angela Merkel, alors qu’on ne dit rien sur les brushings, tellement laqués qu’ils tiendraient dans des cyclones force 10, des présentatrices ou des femmes politiques américaines, style Hillary Clinton, ça m’énerve,

Les anglais jouent perso, leur économie fait la part trop belle aux services, à la spéculation immobilière et financière, et ils ont été le cheval de Troie de la « crise » en Europe et pourtant, nous continuons à baver devant eux, ça m’énerve,

« Nos amis » les anglais, font partie de l’Europe, mais seulement quand ça les arrange, eux qui ne sont ni dans Schengen, ni dans l’Euro et nous français nous continuons à accepter cela comme des gogos, et ça m’énerve.

Ségolène ne parle plus de son ami Zapatero, pourtant il y a 3 ans elle n’arrêtait pas de faire de l’Espagne socialiste, un modèle, et ça m’énerve.

Haro sur les allemands ! Alors que c’est eux qui paient le plus pour l’Europe, pour la P.A.C, pour l’Euro, et qu’on ferait mieux pour une fois d’arrêter de les prendre pour des lourdauds, ça m’énerve…

Ja, es ärgert mich…

Wir leben in einer großartigen E-Zeit !!!!

M.D.R

C’est quoi être drôle ? C’est quoi avoir de l’humour ? Qu’est-ce qui vous fait rire ? Comment devient-on humoriste ? Je sais bien qu’à ces questions, l’humanité n’a pas de réponse ou plutôt que chacun y va de sa tentative de définition, et cela depuis au moins Aristote ! Pierre, quelle culture ! Oui, bien sûr je relis Aristote en grec ancien tous les matins, entre café et croissants…mais non ! je plaisante ! (hélas …)

Je me souviens simplement du « Nom de la Rose », génial film (et roman) où Sean Connery et Christian Slater enquêtent sur la raison de meurtres en série dans un monastère qui détient un manuscrit tellement dangereux qu’on tue pour éviter qu’il soit connu : Un livre d’Aristote sur la comédie et le rire.

Donc au petit dèj, au lieu de tenter de m’instruire aux sources de notre civilisation, c’est café à réveiller un mort, jus de fruit et… humour, les humoristes étant devenus les indispensables piments des « tranches » matinales des programmes radio.

Sur France Inter, sévit Stéphane Guillon. J’écris « sévit » parce que il ne me fait pas rire. Pas du tout. Il faut dire que je ne suis pas un fidèle de France Inter le matin.

Je me fiche du fond, je me contrefiche qu’il veuille brocarder Strauss-Kahn et ses conquêtes féminines, Eric Besson et son parcours politique pour le moins erratique, ou même les jeux paralympiques. Il ne me fait pas rire, ni même sourire. Qu’importe, certes ! En revanche , ce qui importe, c’est qu’il est devenu difficile d’écrire ou de dire ce que je viens d’écrire sans être immédiatement soupçonné de censure, de vouloir museler la liberté d’expression, ou d’être trop bête pour ne pas comprendre qu’il est le « fou du roi », l’indispensable « trublion du P.A.F. » . Bref, intouchable et tabou. Et pour revenir à la polémique née de sa chronique de Lundi dernier, utiliser l’expression « un visage à la Yago » pour Eric Besson est tout aussi raciste que la « gueule pas très catholique » de Georges Frêche…

Bien sûr, avoir de l’humour tous les matins, c’est très difficile. Et alors ? Il ne s’agit pas de décerner des prix de mérite, ni de bonnes intentions.

Laurent Gerra est un formidable imitateur, mais, aujourd’hui franchement, son anti-cléricalisme primaire, son côté pipi-caca, son obsession à propos des ovaires de Céline Dion, me gonflent autant que Sébastien, et la chatte à la voisine, ou Bigard, et son lâcher de poules ou de poulettes, qui me donne l’impression d’être revenu dans une cours de récréation de collège, ou plutôt de maternelle… « Elle a pas de culotte, elle a pas de culotte … »

Oui, l’humour est un art très difficile, et sans doute mal partagé, rarement universel : Charlie Chaplin, peut-être, un des rares a pouvoir faire rire (et réfléchir) d’Hollywood à Berlin, de Pékin à Kinshasa…

L’humour, c’est très difficile d’autant plus qu’il existe quand même des références :

Thierry Le Luron par exemple, ou Coluche (ah ! « l’arabe philosophe », ah ! la gueule « patibulaire mais presque ») , plus loin encore Fernand Reynaud (non, ce n’est pas un contemporain d’Aristote) ( « ça eut payé, mais ça pait plus » « C’est qui ? C’est le plombier ! ») et un sketch génial sur, déjà, le racisme et les immigrés : Le douanier (« . Les étrangers , ils mangent le pain des français… Va-t-en sale étranger… Il est parti, et depuis, dans notre village, on n’a plus de pain , il était boulanger »).

Sur France Inter, il y a eu Desproges… Pierre Desproges recevant Jean-Marie Le Pen au tribunal des flagrants délires, c’était quand même autre chose que Guillon chroniquant sur Besson, un véritable morceau d’anthologie : « on peut rire de tout, mais pas avec n’importe qui » … (Réécoutez « On m’a dit que des juifs sont entrés dans la salle » ou « les rues de Paris ne sont plus sûres »). Il y a eu aussi le tandem Decaunes-Solo sur Canal +.

Aujourd’hui, avec le café et le jus de fruit, je savoure « Il était une mauvaise foi » de Jean-Pierre Gauffre sur France-Info ( que l’on peut même « podcaster ») ou encore Yann Barthès dans le Petit Journal de Canal +. Non seulement cet humoriste a une sacrée plume, mais en plus il est multimédia, il utilise l’image, le son, le montage vidéo, la mise en scène plateau: travail, talent, c’est du lourd ! Et le plus souvent, en direct face à l’invité qu’il brocarde: Chapeau, Yann Barthès !

Mais, tout cela n’engage que moi, c’est-à-dire pas grand chose et tant mieux si Guillon attire les auditeurs et Bigard remplit le stade de France. Bien sûr, « vous n’êtes pas obligés de me croire », comme le dit à la fin de chacune de ses chroniques l’excellent Jean-Pierre Gauffre…

Nous vivons une e-poque formidable !

Jean-Pierre Gauffre : feed://www.franceinfo.com/rss/Il_etait_une_mauvaise_foi.xml

Yann Barthès : http://www.canalplus.fr/index.php?pid=3351

Pierre Desproges : On me dit que des juifs… http://www.youtube.com/watch?v=NiFZvsiQMEk

Les rues de Paris ne sont plus sûres : http://www.youtube.com/watch?v=ejVrbqEUnec

Le Pen au Tribunal des Flagrants délires : http://www.youtube.com/watch?v=4Af_ygcMUC8

Fernand Reynaud : Le douanier : http://www.youtube.com/watch?v=-rJ6_48aJ3o

Haro sur le Zemmour ou le bal des hypocrites !

Eric Zemmour, ce journaliste polémiste, aimait bien manier la provoc’ . Là, il est servi : Depuis 15 jours, il en prend plein la gueule pour pas un rond. Je vous répète sa petite phrase ? « Tous les noirs et les arabes sont des délinquants ». … « Tous les noirs et… » ? Non, justement ce n’est pas ce qui a été dit, mais visiblement, c’est ce qui a été compris. Sa phrase était «La plupart des délinquants sont des noirs et des arabes…». Ce qui n’est pas du tout la même chose, ce qui ne démontre pas chez lui une haine viscérale des « égorgeurs de poule », ni une nostalgie des grandes heures de l’O.A.S et de l’Algérie française, ni une responsabilité dans la « renaissance » électorale du F.N… Et encore moins d’être traîné dans la boue et devant les tribunaux par la LICRA, SOS racisme ou autres associations anti-racistes.

Dans sa volonté de provocation Eric Zemmour se trompe pourtant, son raccourci est trop raccourci, mais il part d’une idée reçue, et partagée par beaucoup, y compris parmi ceux qui au Figaro ou à France Télévision avait eu, paraît-il, l’idée aussi sotte que grenue de le convoquer pour le licencier, et qui est : « La majorité des détenus dans les prisons françaises sont arabes ou noirs ».

Il est difficile d’avoir des chiffres précis, parce que justement dans notre pays, l’Etat ne recense pas la population par origine ethnique ou religieuse. Certains s’en plaignent (comment évaluer les discriminations, si l’on ne sait pas qui est qui ?), mais personnellement je trouve cela plutôt mieux, puisque 1 français sur 4 a, au moins, un de ses parents ou grands parents d’origine étrangère.

Eh ! oui , c’est comme ça, nous sommes le plus vieux pays d’immigration en Europe. Cela remonte à fort longtemps, Jean-Marie Le Pen n’était même pas né, ni même son père. En schématisant, cela remonte à la Révolution française qui en instituant l’égalité et la division de l’héritage et donc des terres entre tous les enfants, a poussé les paysans français à ne plus faire d’enfants. Conséquence: La stagnation démographique de notre pays pendant le XIX ème siècle, la défaite de 1870 face à l’Allemagne, le besoin de bras pour faire fonctionner nos usines ou gonfler nos armées.

Retour à notre époque : Dans nos prisons, dont le scandale est avant tout qu’elle sont surpeuplées, il y a effectivement beaucoup de personnes d’origine étrangère. Tous ? La plupart ? C’est là, où l’envie d’en découdre avec le « politiquement correct » ne doit pas nous faire dire des bêtises.

Il suffit de piocher dans les études de l’I.N.E.D, de l’Observatoire International des Prisons, ou même de Martine Aubry, qui avec Olivier Duhamel avait pondu en 1995 un livre abordant ce sujet. « Petit Dictionnaire pour lutter contre l’extrême-droite ».

Il y a bien une « surreprésentation » de la population d’origine étrangère, peut-être 12 à 15 000 sur les plus de 60 000 détenus. L’INSEE indique que “les hommes nés à l’étranger sont deux fois plus nombreux en prison que dans l’ensemble de la population“.

Pauvreté, chômage, ces raisons sont connues. Moins connu, ou passé sous silence, le fait que dans le chiffre des détenus, tout est mélangé: Grands criminels et « petits » dealers ou « étrangers en situation irrégulière ». Selon une étude de la Cimade : « Les petits délits sont les principales causes d’emprisonnement et ceux-ci sont facilement repérés par les policiers qui exercent une surveillance prononcées des populations migrantes. » À cela, il faut ajouter la pénalisation du séjour irrégulier en France : « Tout ressortissant étranger vivant sur le territoire français sans un titre de séjour en cours de validité est considéré comme délinquant ».

Et dans les « cités » ? Selon plusieurs rapports des renseignements généraux, dans les « cités », 80 % des chefs de gangs étaient d’origine étrangère. Doit-on en conclure que 80 % des délinquants en France sont d’origine étrangère ? Evidemment, non : Au Lycée Jeanson-de-Sailly, rue de la Pompe, Paris 16 ème, 80 % des chefs de gang ne sont pas blacks ou beurs !!!!

Eric Zemmour , c’est un peu l’arroseur arrosé… Il fait partie de tous ces confrères, certes de grand talent et de grande culture, mais qui à partir de leur métier d’origine, se mettent à donner leur avis sur tout, passant du foot, à la « fashion week » , au critiques cinéma, ou de livres, à la situation en Afghanistan, ou aux dernières évolutions des nano-technologies, et participent à tous ces talk-shows, de plus en plus « shows », où tout le monde est interrogé sur tout : Le rappeur sur la réforme de la santé aux Etats-Unis, le footballeur sur l’Euro, et … le journaliste sur tout et rien.

Cela vaut-il qu’on l’assimile au fils caché de Jean-Marie Le Pen ?

Nous vivons une e-poque formidable !


P.S : Faute déontologique, je ne vous donne pas les références des différentes études citées, mais elles sont nombreuses , ce qui rend encore plus inexcusable le fait de ne pas les avoir parcourues !

Au secours, Obama a réussi !

Panique à Hollywood : Avec l’adoption de la loi sur la réforme de la santé, que vont devenir les dernières « saisons » de feuilletons « cultes » comme Docteur House, Urgences ou Grey’s anatomy ? Finies ces scènes dramatiques qui arrachaient des larmes aux plus Lepénistes d’entre nous (1 sur 5 ?), où l’on voyait le médecin (ou l’infirmière) au grand cœur rembarrer une famille dont le bébé était à l’agonie, ou un SDF atteint de pneumonie avancée. « Vous avez une assurance (privée, of course !) » ? Et quand House, se moquant de ces conventions, soignait un malade, même non-assuré… ? Ca en donnait des boutons à la Directrice de l’hôpital. Maintenant, c’est fini, il va falloir que les scénaristes trouvent autre chose.

Evidemment pour nous français, ou plus généralement, nous européens, ces scènes paraissaient surréalistes. Bien sûr, nous dénonçons « le bradage de la santé par Sarkozy (sic !) », mais nous sommes nés avec ces protections sociale et de santé, qui fonctionnent, envers et contre tout, de manière remarquable ! Et c’est tant mieux.

Comme pour la vente libre des armes, comme pour l’abolition de la peine de mort, tous les présidents américains, Clinton compris, s’y étaient cassés les dents… Eh ! bien, regardez Obama, même épuisé par des jours et des nuits de luttes avec les plus réticents des représentants et des sénateurs, il abhorre un sourire toutes dents blanches dehors, dont pourront bientôt rêver des dizaines de millions de pauvres (40 millions ? sur 300 millions d’américains). Là, je pousse un peu, mais il s’agit quand même d’une nouvelle très importante et franchement, beaucoup n’y croyaient plus…

Sans devenir Obama maniaques, force est de reconnaître que le président américain a la ténacité, peut-être même la capacité à faire évoluer les Etats-Unis, y compris ses habitants les plus conservateurs…

Et l’on se prend à rêver. La taxe carbone ? Non, là je me trompe de continent…MDR. L’avortement ? Non, là, il a fallu qu’il accepte que cela reste réservé non à l’ado des ghettos mais à Hilton Paris and co… (Je m’égare, n’ayant aucune info «people» sur cette blonde méritante ).

Mais en politique étrangère et au notamment au Proche-Orient, où les Etats-Unis tiennent une bonne partie des cartes, si Obama montre la même ténacité, alors peut-être, peut-être que pour la première fois, une solution pourrait être envisagée qui passe forcément par des concessions des deux côtés, ce qui veut dire aussi du côté israélien, et là clairement la construction ou l’élargissement de nouvelles colonies est tout sauf un geste de bonne volonté.

Mais sur ce sujet, tragique, même les plus doués des scénaristes les plus doués n’ont jusqu’à présent osé imaginer un « happy end » !

Nous vivons une e-poque formidable.

Tant pis pour les croissants chauds, je n’irai plus à la boulangerie pour le petit-déjeuner !

C’est un des plaisirs de nos petits-déjeuners que « le monde entier nous envie »… Habiter non loin d’une (bonne) boulangerie et y aller au pipirit chantant (Tiens, en Martinique, l’indépendantiste Marie-Jeanne a été battu. En Guyane, un ex-socialiste passé à l’U.M.P bat… on ne sait plus trop, et à la Réunion, la droite triomphe d’un communiste ( ?) installé au pouvoir depuis 460 ans, non… 60 ans ) ; Bref, dès potron-minet, aux aurores, quoi !, ramener du pain encore tout chaud, croissants, ou autres viennoiseries… mmmm.

Mais ce matin, je compte les passants autour de moi: 1,2,3,4…Front National ! 1,2,3,4… Front National ! Car j’habite dans ce beau pays que « le monde entier nous envie », où 1 électeur sur 5, voire sur 4 votent Le Pen et fille… ce que le monde entier ne nous envie pas !

C’est notamment le cas au pays de « plus belle la vie », vous savez cette « telenovela » à la marseillaise, ma foi, génialement réussie puisque tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil autour de la Cane, cane, canebière, qu’on y montre même des rebeus et des fachos, mais tout est faux, tout n’est que décors des studios de la « Belle de mai », où l’on arrive à nous faire croire qu’il fait bon vivre à Marseille, alors qu’elle est au contraire l’exemple d’un immense ratage « à la française », que les transports en commun y sont cauchemardesques, le ramassage des ordures un scandale (comme la plus grande décharge à ciel ouvert d’Europe), que les quartiers nord, et autres hontes urbanistiques en béton ne pourront jamais devenir des lieux où la vie est plus belle, et que le port a été tué, sa modernisation ratée. Tout cela en grande partie étant le résultat de quarante ans d’une gestion municipale démagogique et catastrophique, où le socialiste Gaston Deferre a assuré son pouvoir en concédant aux communistes des avantages, non ! des rentes de situation qui ont détruit tout le tissu économique . Aujourd’hui à Marseille, Il n’y a plus de centre, chacun vit dans son quartier, la bourgeoisie, la bourgeoisie entreprenante, et il en faut pour qu’une région, une ville soient dynamiques, s’est installée à Aix, les nouvelles technologies sont à Montpellier, ou Nice… Marseille n’est bonne que pour être un décor de studio.

Ok, je suis dur, je joue mon « Monsieur Brun », mais ce n’est que par tristesse : Il y a 60 ans, Marseille était le phare de la méditerranée du nord, et aujourd’hui… Barcelone, on n’en parle même pas, « le monde entier l’envie », en Italie, Gênes autrefois sinistre a été entièrement rénovée, et en Espagne encore, Valence est en plein boom : Il n’y a qu’en France qu’on ait pu s’étonner que les yachtmen de la « Cup of America » ait pu préférer Valencia à Marseille…

Et si finalement, Marseille ne préfigurait pas ce qui nous attend ?.. « Ne rien lâcher » comme dirait Besancenot, et tant pis si le monde entier ne nous envie plus et a pris une autre voie que nous… La France , comme un immense décor de feuilleton télé, où nous serons tous des Amélie Poulain, persuadés d’être des Zorros qui montreront aux chinois et aux indiens le chemin de la justice sociale et des 35 heures. Et où 1,2,3 4 , un électeur sur 3 ou 4 votera pour Le Pen and co… Où les socialistes continueront à crier victoire alors que le résultat des dernières régionales n’est pas seulement un problème pour la droite et l’UMP, mais pour tous les démocrates, et qu’on peut se demander où sont les « valeurs » de gauche dans l’élection d’un Vauzelle (avec 24 % pour Le Pen) ou d’un Frêche !

Bon, finalement tant pis pour les croissants chauds, je vais me mettre aux surgelés. Ou bien aux « churros », trempés dans du chocolat chaud, c’est pas mal non plus…

Nous vivons e-poque formidable

Tout n’est pas qu’une question de taille !

Non seulement il est responsable et citoyen d’aller voter Dimanche, même si… enfin, bref, passons ! mais en plus, c’est notre dernière chance d‘élire nos conseils régionaux avant le grand chambardement institutionnel prévu par le gouvernement. Après… Après, on ne sait pas trop, mais après ça change puisqu’il est prévu de ne plus utiliser le système actuel pour les élections régionales. Je résume :

Partant du constat qu’à force d’empiler des strates administratives sans en supprimer, nous avons mis en place un véritable « millefeuille » : communes, communauté de communes, cantons, arrondissements, départements, régions et enfin France, il fallait mettre un peu d’ordre et simplifier tout ça. Donc à l’avenir nous élirons en même temps… ? Je ne sais plus trop ! Mais je crois avoir compris que serait mis fin au système actuel qui est d’une telle complexité qu’une chatte spécialiste de droit constitutionnel n’y retrouve pas ses petits : Nous votons à la proportionnelle, mais en deux tours, avec une barre minimum de 10 % au niveau régional, mais avec une pondération au niveau des départements. Et encore, je simplifie !

Dans la foulée, certains souhaitent que l’on revoit le découpage actuel des régions sous le prétexte que nos régions ne pèseraient pas ou peu face aux autres régions européennes. Or, tout n’est pas qu’une question de taille, en tout cas en ce qui concerne le dynamisme de nos régions.

Prenez l’Allemagne (encore et toujours !) : Sur les 16 Länder qui constituent l’Allemagne fédérale depuis la réunification en 1990, 4 au moins sont minuscules : 3 villes-Etats ( Berlin, Hambourg, Brême) et la Sarre, plus petite que le Limousin ou la Picardie. Que l’on puisse envisager le regroupement de la Basse et la Haute Normandie n’est pas absurde, même si le choix d’une capitale commune (Rouen ?) n’est pas évident (Quid de Caen ?). En dehors du cas normand, l’argument de la taille cache la vraie question. Si nos régions pèsent peu, c’est parce qu’elles ont peu de pouvoirs et de moyens, coincées entre les départements et l’Etat. On ne veut pas faire disparaître une organisation administrative qui remonte à la Révolution française ou regrouper des communes, mêmes microscopiques parce que « c’est notre Histoire, c’est notre tradition ». Rappelons quand même qu’à l’époque (1790), elles avaient dessinées en fonction du voyage à cheval ( les citoyens devaient être à, au maximum, une journée de cheval de leurs préfectures).

On ne peut pas vouloir le beurre, l’argent du beurre et le cul de la crémière. Sinon, on s’oppose à tout changement, à toute évolution, et l’on appelle cela être conservateur.

Serions-nous, ou nos dirigeants seraient-ils conservateurs ?

Nous vivons une e-poque formidable !

Mais où est donc passé Zapatero ?

C’était il y a 2 ou 3 ans, mais cela paraît si loin. L’Espagne socialiste nous était présentée comme l’exemple à suivre, croissance économique presque « asiatique », division du nombre de chômeurs par 4 ou 5, équilibre budgétaire, régularisation des sans-papiers, ouverture et tolérance, ah ! les folles nuits de Barcelone. Ségolène Royal, qui cultivait ses liens avec José-Luis Zapatero, le Président du gouvernement espagnol, aimait qu’on la surnomme la « Zapatera ».

Et puis, il y a eu « LA » crise. Ce sont toujours les socialistes qui sont au pouvoir à Madrid, mais le chômage a été multiplié par 4, la dette espagnole a explosé, le gouvernement fait des coupes sombres dans tous les budgets, on découvre que le « miracle » espagnol était un château de sable, surfant sur la vague de la spéculation immobilière, sans que l’économie ait été capable d’investir dans d’autres secteurs, les immigrés sont renvoyés chez eux (demandez donc aux saisonniers marocains qui vont ramasser les fraises dans la région de Huelva si les espagnols sont si tolérants et si accueillants que ça, eux qui sont régulièrement victimes de véritables « pogroms »), et pour la première fois dans son histoire , l’Espagne vient d’instaurer des visas pour les latino-américains. Ajoutez à ça, pas d’impôt sur les grandes fortunes, pas de 35 heures, des indemnités chômage très faibles, pas de R.S.A, une crise du logement terrible qui impose aux jeunes de vivre chez leurs parents, un effondrement du taux de natalité, des mesures fiscales qui chez nous seraient qualifiées de cadeaux aux riches… par rapport aux socialistes espagnols, la politique de Sarkozy apparaît comme ultra-gauchiste… Plus personne même Ségolène Royal, ne fait le pèlerinage à Madrid, à croire que les Pyrénées sont devenues plus élevées que l’Himalaya.

Et c’est bien dommage. Comme il est bien dommage de ne pas faire un peu plus le pèlerinage à Berlin ( où d’ailleurs les nuits valent bien celles de Barcelone, la Philharmonie en plus, enfin passons !). Car, et c’est rageant quand même, on croyait les allemands au bout du rouleau et ils sont toujours premiers de la classe. Premiers exportateurs mondiaux (enfin maintenant deuxième derrière les Chinois), les allemands arrivent à vendre leurs produits même en Asie, alors que leur modèle social a été réformé sans être jeté, que les salaires dans l’industrie y sont 1/3 plus élevés que chez nous, tout cela avec la même monnaie…

« Arrogants » voilà ce que nous sommes… Voilà comment nos voisins européens, espagnols, allemands, parlent de nous. Il faudrait compléter : « Arrogants et … complexés », car, en fait, nous n’arrêtons pas de douter de nous-mêmes, de nos valeurs, de nos forces.

C’est sans doute pour cela que nous ne profitons pas de l’expérience de nos voisins pour changer à temps ce qui ne va pas chez nous… La réforme des retraites, de l’assurance maladie, la réduction du nombre de fonctionnaires, les allégements fiscaux pour les entreprises etc… Schroeder, avant Merkel, en Allemagne, et aujourd’hui , mais en catastrophe contrairement aux allemands, Zapatero en Espagne… Ils l’ont tous faits, ou ils sont tous en train de le faire. Cela devrait nous faire réfléchir au lieu de continuer à nous croire, uniques, spécifiques, les seuls à avoir un système social et des services publics « que le monde entier nous envie », avant qu’il ne soit trop tard et que notre futur(e) Président(e) d’après 2012 ne soit obligé(e), quelque soit son étiquette politique, de prendre des mesures non pas à la Zapatero, mais à la Grecque !

Nous vivons une e-poque formidable !

Ne dîtes pas à mère que je ne suis pas allé voter, elle croit encore que je suis un bon citoyen…

Il paraît que les français sont de retour…

Je ne me savais pas parti sans laisser d’adresse. Mais bon, autant la fermer quand, comme moi, et comme la moitié de nos concitoyens, on n’a pas fait les 500 mètres qui séparent du bureau de vote. Faute que je ne renouvèlerai pas Dimanche prochain. Parce que c’est inexcusable. Il est inexcusable de bouder l’acte indispensable au fonctionnement de la démocratie alors que nous sommes des privilégiés sur cette planète, alors que je suis bien placé pour savoir, moi qui ait parcouru le monde et été témoin de tant de souffrances, à quel point la démocratie est un bien rare. Et fragile…

J’irai voter Dimanche prochain, aussi et surtout, pour tenter de soigner la gueule de bois avec laquelle je me suis endormi hier soir. Le Front National à près de 12 % . 21 % en PACA. 13 % en Alsace ou en Languedoc-Roussillon. Languedoc-Roussillon… Quand on voit le score obtenu par Georges Frêche, dont les petites phrases, beaufement racistes, ont été saluées par J.M Le Pen lui-même, on se pince. Et on en revient à la vérité énoncée ci-dessus : La démocratie est un bien trop rare et trop fragile pour qu’on puisse jouer avec, pour qu’on puisse vouloir manifester son mécontentement en votant pour des partis qui sont viscéralement adversaires de notre démocratie. « Je vote Le Pen pour donner une leçon à Sarkozy ». On se croirait chez les Shadoks !

La faute à la gauche qui n’a pas su, à temps, faire sienne cette position énoncée il y a 20 ans, par feu (politiquement) Michel Noir : « Mieux vaut perdre une élection plutôt que perdre son âme », et qui n’a pas réussi à définir de nouvelles propositions, à renouveler ses cadres, à apparaître comme une alternative crédible.
Faute à la droite au pouvoir aussi, qui continue à tortiller du cul quand il s’agit de mettre en avant ses valeurs et son action. Prenez l’immigration par exemple. Pourquoi ne pas dire que la France est depuis 150 ans LE grand pays d’immigration en Europe et que c’est tant mieux parce que cela a fait ce que nous sommes ? Pourquoi ne pas dire qu’aujourd’hui nos frontières et celles de l’Europe sont bien gardées, qu’on n’entre pas en France comme dans un moulin , et qu’à force d’empiler les lois, les décrets, les contrôles, obtenir un visa pour 15 jours de vacances en France relève aujourd’hui du chemin de croix et qu’on en arrive à des situations absurdes où les étudiants étrangers en fin de scolarité, lassés de se voir indiquer la porte de sortie comme seul avenir en France, émigrent en masse vers le Canada et les Etats-Unis. Génial ! Nous avons en partie payé leur formation et une fois qu’ils sont formés ce sont les ricains qui en profitent !

Décidément, dimanche j’irai voter. Même si c’est pour voter « blanc ». « blanc » ne voulant pas dire F.N… Of course, comme on dit chez nous !

Nous vivons une e-poque formidable !

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