Le blog de Pierre M. Thivolet, journaliste

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UN SILENCE DE DEUIL DEFIANT UN ARRÊT DE MORT Par Jean-Claude BAJEUX

Ce plaidoyer, pour un deuil national,

je voulais l’adresser à ceux qui nous gouvernent,

non pas pour leur dire de sortir de leur silence mais

au contraire

pour pénétrer tous ensemble dans un monde de silence

affronter le monumental défi de la mort.

Les trois cent petites filles de Saint Gérard

elles sont toutes parties, dansant, chantant

dans un adieu de pieds nus et de jupe longue,

et tant de milliers d’autres sous le béton concassé,

le 21 janvier, en un jour, en un seul voyage,

dix mille personnes basculées dans les terres de Titanyen.

En cet état de mort nous n’aurions que faire de discours

de ceux qu’on débite comme des pensums,

vides comme vent, plus solennels que des draps mortuaires.

La mort elle ne mâche pas ses mots : elle fait ce qu’elle fait

avec une efficacité qui pétrifie.

regardant danser les écolières de Saint-Gérard,

nous revoyons ce spectacle qu’elles nous laissent

victoire sur un deuil de mort

quand dans nos yeux elles revivent,

par la mémoire par notre regard et notre silence

elles dansent une danse de vie

survivant à tout instant,

par leur naturelle grâce

défiant l’immobile grimace de la mort

cette subite avalanche si brutalement infligée

si cruellement, à la face du monde

sachant que nous n’aurions

jamais assez de fleurs pour les embaumer,

jamais assez d’encens pour leur offrir,

ni de mots pour dire seulement la litanie de leurs prénoms,

et encore moins

assez de larmes pour les pleurer

au terrible grondement de la terre

répond notre silence,

dans une persistante existence

d’une autre nature et d’un autre monde

silence du regard et de la mémoire

évocation reconnaissance de ces cinq minutes de danse

qui réveillent les disparus

par la mort même devenus capsules d’éternité.

Imaginons le pays couvert d’un deuil de trois fois cent jours

nos regards devenant le défi que nous dédions aux dieux du malheur

inventant répétant

intemporels

gestes et rituels, les chants et les danses,

les récits souvenirs et rêves

les promesses les parfums et les pardons

offrandes

à tant d’âmes qui flottent parmi nous.

Jean-Claude Bajeux est ancien Ministre de la Culture d’Haïti , et Directeur Éxécutif du Centre Oecuménique des Droits Humains (CEDH) de Port-au-Prince

contact: cedh@cedh-haiti.org ou bajeux4@yahoo.com

« Why Haiti matters » : Tous les nègres ne sont pas noirs, et tous les blancs ne sont pas blancs.

Peu de pays, peu de cultures, peu de langues peuvent se dégager de représentations issues de cinq cents ans de domination du monde par le monde « blanc », longtemps synonyme chez les « blancs » de civilisation. Et il est difficile encore aujourd’hui de ne pas se représenter notre monde en dehors du point de vue élaboré et transmis par les européens.

Prenez la « découverte » de l’Amérique. Sans rentrer dans le débat de savoir qui de Christophe Colomb ou des vikings ont atteint en premier les côtes américaines, comment ne pas « visionner » cette « découverte » sans adopter le « regard » européen ? Comme le résume Jean-Claude Bajeux, ancien ministre de la culture d’Haïti, « quand vous pensez aux caravelles qui s’approchent des rivages de cette île des Bahamas atteinte par Colomb en 1492, où vous trouvez-vous ? Avec les marins sur les caravelles, vous criez « Terre », et vous voyez sur la plage des « indiens » qui vous regardent approcher ? Ou bien sur l’île, sur la plage et vous voyez approcher ces pirogues, bizarres et ventrues, sur lesquelles s’agitent des êtres blancs et poilus ? ». Tout est question de point de vue.

C’est comme le climat. Les européens ont décrété que la norme, le climat « tempéré », était le climat de Londres ou Paris, c’est-à-dire franchement un climat pluvieux et morose… Le reste est soit climat « froid » soit climat chaud. Alors que lorsque Colomb est arrivé aux Antilles, sa première réaction a été de trouver que climat était paradisiaque « aussi doux qu’un printemps en Andalousie ». Tout est question de point de vue.

C’est comme la « couleur ». 400 ans d’esclavage nous ont tous conditionnés à considérer que tout ce qui n’était pas blanc-blanc était noir. Ainsi un métis blanc + noir est noir, « afro-américain » dirait-on au pays d’Obama. Et l’on sait que même 70 ans après la « négritude » d’Aimé Césaire, et de tous ces mouvements visant à remettre le « nègre debout », de Cuba au Brésil en passant par la Martinique ou la Guadeloupe, on considère encore un peu, trop ! qu’un enfant métis sorti clair est « bien sorti », et que s’il n’a pas des cheveux crépus, il a « de beaux cheveux »…

Un seul pays a inscrit dans sa culture traditionnelle, dans sa langue un autre « point de vue » : Haïti.

Après la Révolution haïtienne et la proclamation de l’indépendance de la première République noire, il n’y a plus de blancs en Haïti. C’est un pays de noirs, en créole « nèg ». Tout ce qui entoure Haïti, ce sont des pays « blancs », en tout cas dominés par les « blancs ». En créole haïtien « blan » est donc synonyme d’étranger. « Nan peyi blan » veut dire « A l’étranger ».

Cependant, dans ce pays « noir », quelques « blancs » ont été « intégrés ». Ainsi, des « blancs » ont été aux côtés des « noirs » pour défendre la liberté puis l’indépendance. Comme, par exemple, et cela appartient à la conscience historique de tous les haïtiens, les polonais faisant partie des 30 000 soldats envoyés par Napoléon pour reconquérir Haïti. Ils ont rapidement déserté et rejoint les haïtiens. Après l’indépendance, ils se sont implantés dans le sud du pays, près d’Aquin et de Saint-Louis du Sud. Et aujourd’hui encore, quand on voit une personne au teint et aux yeux clairs, on pense souvent qu’elle est originaire de cette région. Il y eu aussi d’autres métissages, notamment avec des familles de commerçants venus de « l’étranger », obligés de se mélanger car pendant longtemps, les « blancs » n’avaient pas le droit de posséder un bien, une terre en Haïti. Ce qui a donné des « mulâtres » qui ont par la suite développé des monopoles dans le commerce avec l’étranger.

Malgré tout, le point de vue de départ est resté, que l’on retrouve dans la langue créole : Un blanc c’est un « nèg rouj », littéralement « homme rouge ». Et un noir américain peut être traité de « blan », c’est-à-dire d’étranger…

Bien sûr, les « valeurs » du vaste monde qui entoure Haïti, les « valeurs » du reste de la Caraïbe, ou des Etats-Unis, partout marquée par une hiérarchisation de la société héritée de l’esclavage, ces valeurs ont pénétré la société haïtienne qui perd petit à petit son « point de vue « original.

Mais l’exemple d’Haïti et de sa langue montre qu’il y a une autre voie que de partir d’une vision « blanche » , « européenne », « occidentale » du monde. C’est une nouvelle fois une démonstration de l’importance de la Révolution haïtienne de 1804 pour la lutte pour la Liberté, l’Egalité, la Fraternité de tous les hommes dans le monde. C’est cette Révolution haïtienne qui donne aux valeurs défendues par la Révolution française leur aspect universel. « Liberté, égalité, fraternité « Tous les hommes naissent libres et égaux en droit » ne sont pas uniquement des valeurs réservées aux seuls blancs, aux seuls européens, aux seuls « pays développés », au seul “Occident chrétien”. Mais pour tous, y compris les nègres, « nèg », c’est à dire « homme » en créole…

Pour cette seule raison, déjà, oui, comme l’a écrit le Président Obama. « Haïti matters », c’est-à-dire qu’Haïti est importante pour nous tous, pour le monde entier,

Haiti : L’assourdissant silence de Saint-Domingue…

Ce matin, en me réveillant, j’ai trouvé que je faisais indien. Pas noir, ni métis, ni mulâtre, non indien. Et je me suis dit : Ca y est, je suis devenu dominicain.

Pas membre de l’ordre religieux, non, mais dominicain, habitant de la République dominicaine, capitale Santo-Domingo, la plus ancienne ville de la Caraïbe, là où se trouve le Palais de Christophe Colomb, dont le cœur serait abrité dans la très ancienne cathédrale, et avec un «malecon», un front de mer où il fait le bon le soir aller danser le «merengue».

C’est le pays du couturier Oscar de la Renta, qui après avoir fait fortune avec ses créations et ses parfums n’a pas oublié sa région natale de Punta Cana, jusqu’à y attirer les « people » de ses amis et contribuer à lancer ce tourisme autrefois très haut de gamme, aujourd’hui plus «bronze-cul», non pas 3 étoiles mais 3 S (sea, sun and sex) avec pour le dernier S, des jeunes femmes et jeunes hommes qui sont si compréhensifs…

Nous sommes très loin d’Haïti ? … Non, pas du tout , on est sur la même île.

Saint-Domingue, qui occupe les trois quart à l’Est, et Haïti, un quart à l’Ouest de l’île d’Hispaniola… Même du ciel on voit la différence : Haiti, jaune, pelée, chauve comme un présentateur télé qui aurait raté ses implants, et à l’Ouest la luxuriante Saint-Domingue…

Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais , alors que même à Gaza ou au Bhoutan , on se mobilise pour venir en aide à Haïti, il n’y a pas une mouche qui vole du côté de Saint-Domingue… Oui, bien sûr, en cherchant bien, quelques dizaines de blessés ont été accueillis par des hôpitaux sous les caméras de télévision.

Port-au-Prince , et la plupart des villes haïtienne ne sont qu’à quelques heures de route seulement de la République dominicaine. On aurait donc pu penser que l’aide internationale aurait pu utiliser les aéroports , les moyens de communication de ce pays afin d’agir le plus vite possible . On aurait pu imaginer… Non, là c’est dans vos rêves … Au contraire, la République dominicaine a courageusement fermé ses frontières, et vit dans la crainte de voir ses plages blanches noircies par un flot d’Haïtiens…

Vous vous demandez : “Mais pourquoi l’auteur montre tant de haine à l’égard de Saint-Domingue ? Alors que sur la même île, eux au moins, ils ne sont pas devenus le pays le plus pauvre du monde”.

Hélas, les mots n’ont pas été choisis par provocation. Tout l’histoire moderne de Santo-Domingo a été construite dans l’opposition et la haine des haïtiens , pardon des noirs, mais à Saint-Domingue, c’est synonyme…

A l’origine , Français et Espagnols se sont partagés l’île. Mais alors qu’à l’Ouest , les français surexploitaient leur portion, en en faisant la plus grande et la plus riche, et la plus exploitée, déforestée des colonies du monde, les espagnols eux, avaient bien d’autres perles à leur empire.

Après la révolution et l’indépendance d’Haïti,en 1804, les haïtiens tentèrent évidemment de libérer les esclaves de la partie espagnole, et occupèrent puis furent chassés de Santo-Domingo. Par les colons , blancs… Qui lorsqu’ils proclamèrent l’indépendance , n’eurent qu’une seule hantise : les haïtiens. D’où le drapeau dominicain, qui est le drapeau haïtien sur lequel ils apposèrent une croix blanche.

D’où cette dictature de la blancheur qui conduit beaucoup de dominicains qui ne sont pas blancs-blancs à se dire « indien » « indien grillé, indien crotté, indien délavé, indien foncé, cannelle » tout sauf… noir.

Bon, malgré ce défaut, vous pensez que “les dominicains eux, auraient moins mal géré leur pays”… Hélas, non!

Malgré son tourisme, son potentiel agricole, le niveau de vie de la population y est à peine plus élevé qu’en Haïti. Et en matière de corruption, dictature , et atrocités Santo-Domingo est au sommet du podium.

Car l’autre célébrité du pays est un des plus affreux dictateurs d’une région qui en a connu beaucoup : Trujillo, dictateur de 1930 à 1961…

Trujillo, était tellement mégalomane, que même la capitale Santo-Domingo avait été rebaptisée Ciudad Trujillo.

C’est pas qu’il était corrompu, non… seulement qu’en gros, toute l’économie du pays avait fini par lui appartenir.

C’est pas qu’il était un obsédé sexuel, pédophile et pervers, non… mais en gros, dés qu’une jeune fille commençait à être…., bref, sa famille était invitée au palais et la jeune fille avait intérêt à se laisser faire, sinon, c’est toute la famille qui trinquait.

C’est pas qu’il était raciste. Non… d’ailleurs , un des rares aspects « positifs » de cette obsession de « blanchitude » est que Saint-Domingue est un des rares pays au monde à n’avoir jamais fermé ses frontières aux réfugiés fuyant l’Allemagne nazie ou l’Europe centrale., mais Trujillo fût l’inventeur de l’opération « Persil ».

« Persil », en espagnol«Perejil», un mot que les haïtiens ont quelques difficultés à prononcer. D’ailleurs essayez donc, entre le r roulé et le j «jota », ce n’est pas évident… »Opération Persil » est donc le nom des massacres lancés en 1937 pour blanchir Santo-Domingo. Les soldats demandaient aux paysans en leur montrant un brin de persil : « Qu’est-ce que c’est ? » S’ils n’arrivaient pas à prononcer le mot en espagnol, crac…Quand même 30 à 40 000 morts en cinq jours…Sous d’autres latitudes, on aurait appelé cela “génocide”…

Même après l’assassinat de Trujillo, l’intervention américaine, la guerre civile, et l’établissement d’une certaine démocratie, cette obsession anti-haïtienne, anti-noir continue à marquer toute la société dominicaine.

Ainsi Peña Gomez, qui fût un des plus grands hommes politiques de l’après Trujillo. A la tête du Parti socialiste dominicain , le P.R.D, il fût élu maire de la capitale, mais jamais il n’arriva à être élu Président. Ses adversaires n’eurent de cesse que d’essayer de le discréditer en laissant planer le doute sur ses origines, il serait en fait haïtien… Il faut dire que Peña Gomez était noir, contrairement à son rival, le conservateur Balaguer , ancien collaborateur du Trujillo, qui , même à 88 ans, aveugle et invalide, fût élu Président. Il faut dire que lui, on était sûr qu’il était bien blanc, de Catalogne…

Si vous ajoutez à tout cela, le fait que les grandes propriétés agricoles de la République dominicaine exploitent plusieurs centaines de milliers de travailleurs haïtiens, utilisés comme des esclaves à faire les travaux les plus ingrats, vous comprendrez aisément, que le mot d’ordre y est: «Chut, pas un bruit». «Evitons de se faire remarquer par les américains et la communauté internationale, et attendons que ça passe »…

Or , c’est en train de passer puisque déjà Haïti « retombe » à la deuxième , voire troisième place des titres de l’actualité ». Et puis, la misère des uns faisant le bonheur des autres , tout reviendra comme avant. Peut-être même mieux, les haïtiens seront encore moins chers.

Nul besoin d’être visionnaire pour comprendre que cette situation de ces deux pays se détestant sur la même île ne pourra pas continuer. Il faudra bien que Santo-Domingo et Haïti se mettent à travailler ensemble. Comment reconstruire Haiti, si Santo-Domingo se sert de ses voisins comme d’un réservoir d’esclaves, si elle laisse passer toutes les mafias, et profite de tous les trafics qui déstabilise Haïti ?

Mais tout ce qui précède montre qu’il sera plus facile de reconstruire les bâtiments de Port-au-Prince que de détruire plusieurs siècles de préjugés raciaux à Saint-Domingue.

Puisque notre secrétaire d’Etat Alain Joyandet a de si bonnes relations avec le Président dominicain, ce serait pourtant une piste sur laquelle la France pourrait , avec beaucoup de prudence, de subtilités, de doigtés, s’engager…

PEREJIL : Nous vivons une e-poque formidable !

Haiti : KITE’M RI… « Je ne sais pas rire. Quand je ris, C’est pour cacher mes larmes”

Ce matin, en me réveillant, j’en ai eu marre de ce flot continu d’images, de nouvelles pas nouvelles, du spectacle de la souffrance des haïtiens montée en boucle… Alors, c’est idiot, j’ai voulu écouter de la musique…

Bien sûr , tout le monde le sait, les haïtiens ont le rythme dans le sang ( ???) et passent leur temps à zouker…

Enfin à peu près, à peu près pas du tout…

Il y a d’abord le kompas… « Sou konpa, toujou sou konpa… » chantaient les orchestres pour le carnaval quand ils descendaient depuis Pétionville sur « Lalue », l’avenue John Brown, sur des camions transformés en chars au milieu des fils électriques pendant en tous sens et que des enfants campés au sommet du véhicule tentaient d’écarter avec des bâtons…

« Sou kompa, toujou sou konpa », pas une « teuf » haïtienne sans « David » des Frères Déjean dont pas un haïtien ne saurait fredonner les paroles : « Quand j’ai entendu que le cyclone David avait frappé Haïti, j’ai cru que tous les miens avaient péri… Port-au-Prince, c’est là que je veux retourner, Laissez moi retourner à la maison… « C’était hier ? C’était il y a 20, 30 ans ?

Même derrière les rythmes de carnaval, il y a cette gravité, cette blessure…

Il y a en Haïti un goût et une passion pour le romantisme un peu sirupeux, pour des histoires d’amour à l’eau de rose. Une certaine tendance à s’imaginer un pays imaginaire avec ces peintures représentant des paysages luxuriant remplis d’arbres, de fleurs , d’animaux qui n’existent plus depuis bien longtemps en Haïti.. Et là me reviennent ces boléros de Tropicana « Haïti, c’est un pays où il y a un paquet de belles femmes … », ou encore les soirées au dancing de « Carrefour » où « rappait » avant l’heure Coupé-Cloué…

Il y a aussi , bien sûr, une longue tradition de musiques, de rythmes , d’instruments, venus des « cérémonies », venus de « nan Guinin », l’Afrique originelle. « Dey, m’ap rélé dey… » .. « Je chante le deuil d’Haïti » chantait Toto Bissainthe, en ajoutant « Haiti est la mère de la liberté, si elle tombe, elle se relèvera… »

Il y a bien sûr tous ces artistes qui ont connu le succès à l’étranger, aux Etats-Unis, comme Wyclef Jean, mais qui font toujours partie de la « famille ». Dans « Yélé », il chante :« Si ou gain zorey, tandé, si ou gain bouch palé », « si tu as des oreilles, écoute… Si tu as une bouche, parle ! »

Et puis, il y a une longue tradition de troubadours… Ti-Paris, un poète qui allait de villes en villages avec sa guitare, aujourd’hui Beethova Obas dont les chansons et les textes résonnent aujourd’hui d’une manière particulière…

Vous voulez connaître ce que les Haïtiens ont dans le sang, dans le cœur ? écoutez donc des chansons comme «Si » : « Si les enfants n’ont pas d’enfance, S’il n’y a plus de repère, S’il n’y a même plus de pays… Si l’échine courbée nous tendons nos sébiles à la face du monde, Si nous n’avons plus d’avenir, Si Haïti se meurt… ».

Ou bien encore : « M’pa konn ri, Lo m’ri ; sé pou’m maské m’kriyé. M’pa konn ri, Si m’ri , w’mèt mandé’m, sa ki rivé’m… » « Je ne sais pas rire. Quand je ris, C’est pour cacher mes larmes. Je ne sais pas rire, Si je ris, Demande-moi ce qui m’arrive… »

Nous vivons une e-poque formidable et les Haïtiens sont un peuple décidément formidable !

Wyclef Jean. YELE : http://www.youtube.com/watch?v=MvFobM2ipJY

Beethova Obas. Nou pa moun : http://www.youtube.com/watch?v=4NfR0-Ocs7U

Beethova Obas. Si : http://www.youtube.com/watch?v=tDPQjQHx6vs

D.P Express. David : http://www.youtube.com/watch?v=W-U_XKWSQmE

Toto Bissainthe : http://www.totobissainthe.com/

Haiti : Après l’horreur, la fureur …

Ce matin, en me réveillant, j’ai reçu un sac de riz sur la tête. J’ai cru un instant que j’étais au milieu des ruines de ma rue à Delmas, Port-au-Prince , Haiti, et que je n’avais ni bu, ni mangé, ni dormi depuis 5 jours et qu’un hélicoptère venait d’apparaître dans le ciel envahi par les mouches pour nous jeter , de haut, de très haut (les mouches, c’est dangereux) des vivres à nous les affamés, les sinistrés, les émaciés, les sous-développés, les pays-le-plus-pauvre-du-monde, les incapables-de-se gouverner, des sacs de vivres marqués « pays blancs »…

La soif et la faim et la douleur et la mort sont mauvaises conseillères : C’est bien connu. Alors personne ne me tiendra rigueur de ces propos pleins de fureur.

D’autant que pas une seconde je ne mets en doute le dévouement et le courage de ces centaines, de ces milliers de sauveteurs et de soldats qui fouillent les décombres d’Haïti. Je suis même heureusement stupéfait de constater que l’émotion qui a saisi la communauté internationale de la Chine à Gaza, de la France aux Etats-Unis est énorme, profonde, sincère. La mobilisation sans précédent des américains, et le président Obama en qualifiant les haïtiens de « peuple frère » en est le symbole, est à prendre sans restriction, ni arrière pensée. Il y urgence et tout est bon à prendre.

Ce qui donne le vertige, c’est ce fossé qui a séparé (sépare encore ?) cette formidable solidarité internationale qui s’entasse autour de la piste de l’aéroport Toussaint-Louverture, des millions de sans-abris et sans rien du tout, qui s’entassent au milieu des ruines à quelques centaines de mètres seulement de là.

On comprend bien les difficultés logistiques de faire parvenir autant de secours à autant de personnes dans un laps de temps aussi bref. MAIS…

Mais on comprend aussi les réactions de ces 3 millions ( ?) d’Haïtiens qui se sont retrouvés tous seuls après le cataclysme. 3 jours, 4 nuits, 5 jours : Une éternité, quand on n’a que ses mains, une pelle, un piquet pour tenter de dégager sa fille qu’on entend pleurer quelque part sous les décombres, cette femme, atrocement blessée, qui implore à l’aide, mais laquelle ?, alors que je n’ai plus que des hayons en guise de vêtements, alors que mon ventre n’a plus de langue pour crier famine, que ma bouche est pleine du plâtre des gravas qui m’entourent, que mon nez ne respire que l’odeur des miens dont les cadavres pourrissent.

Seul au monde. Seuls au monde. Voilà ce qu’ont vécu et ce que vivent les haïtiens depuis mardi dernier…

Alors, n’attendez ni fleurs, ni hourras lorsque, enfin, l’eau, les vivres, les secours leur parviendront.

Le fossé est effrayant, entre cette formidable aide internationale qui se met en place, mais avec une lenteur, compréhensible techniquement mais incompréhensible haïtiennement, et la solidarité, l’entraide, le courage, le calme, la dignité des millions d’Haïtiens qui se sont retrouvés tous seuls au milieu de leur pays et de leurs vies en ruine.

Ce calme, cet esprit d’entraide ont frappé tous ceux qui étaient là les premiers jours, comme le grand reporter de CNN Jonathan Mann. Evidemment Jonathan Mann est un poids lourd de la télé américaine. Nous étions déjà ensemble en Haïti pour la chute de Duvalier en… février 1986. Il connaît donc bien , très bien Haïti, parle français ET créole. Interrogé par une chaine française, on sentait son calme agacement entre ce qu’il essayait de décrire (sa stupéfaction et son admiration devant la manière dont les haïtiens tentaient de se secourir eux-mêmes sans aucune aide extérieure) et les questions du confrère parisien, qui en permanence voulaient lui faire dire qu’il y avait des violences, qu’on était au bord de l’explosion.

Il est effrayant qu’en 2010, dans ce pays minuscule , qui n’a rien à voir avec l’Himalaya ou la forêt amazonienne, à moins de 100 minutes de vol de Miami et de ses experts, des millions de personnes aient pu se retrouver ainsi pendant quatre à cinq jours, seules au monde.

Qu’est ce qui ne va pas dans notre monde pour que nous, les nations développées, riches, organisées, nous n’ayons pas réussi à faire plus vite ? Avant de nous réjouir de cet « effort humanitaire sans précédent », nous ferions bien de nous poser cette question, afin que la prochaine fois, car il y aura une prochaine fois, ce fossé là soit comblé.

Nous vivons une e-poque formidable !

Haïti: L’Union fait la Force

L’Union fait la force. C’est la devise de la république d’Haïti. Une devise qui devient un mot d’ordre dans ces heures apocalyptiques.

Apocalypse: C’est le mot employé par Jean-Claude Bajeux, le directeur du C.E.D.H, le Centre des Droits de l’Homme de Port-au-Prince, qui a réussi à nous faire parvenir ce mail ” Vivants….debouts au milieu d’un désastre dont les dimensions restent à évaluer. Il faut prier pour qu’il n’y ait pas de nouvelles secousses….. Le petit miracle c’est que chez nous l’ordinateur et l’internet fonctionnent ? ? Pour tout le reste, c’est apocalyptique.”

Le pire n’est pas encore passé, il se déroule là maintenant dans les ruines de Port-au-Prince.
Aussi, à tous ceux et toutes celles qui me demandent sur Facebook ou Twitter: Qu’est-ce qu’on peut faire ?” comme Bernadette, dont le message m’a touché:” je viens de vous voir sur I.TELE avec Audrey Pulvar et votre témoignage et défense d’HAITI m’a beaucoup touché. Que puis je faire, moi petite française du peuple, pour HAITI ?” franchement, je ne sais quoi répondre… Déja, soutenir financièrement toutes ses équipes de secouristes qui vont tenter ces jours-ci, ces heures-ci, ne serait-ce qu’arriver à fournir de l’eau potable.
3 millions de personnes sans eau et sans vivre…
Apocalyptique…

Onè-Respè Honneur-Respect Pour HAITI

Ci-dessous les voeux envoyés il y a quelques jours par Jean-Claude BAJEUX, pour la nouvelle année

O-R

O N È – R E S P È H O N N E U R – R E S P E C T

Sant Ekimenik Dwa pou Tout Moun Centre Œcuménique des Droits Humains

Tout le monde a signalé la morosité qui a dominé la période de Noël 2009 et les menaces de crise politique, risquant de nous entraîner encore plus bas, dans le désordre, la famine, la destruction de notre terre et dans l’exode.

ET POURTANT…

Il est de ces moments dans l’histoire étonnante

qui est nôtre

quand se produit un sursaut

du cœur du corps et de l’esprit

la force d’une entente

l’éclair d’un bond

quand la nation tout entière fait les choix, prend les décisions qui s’imposent, pour la dignité contre la corruption, pour le refus contre la soumission, pour la résistance contre la démission…

LE

CENTRE OECUMÉNIQUE DES DROITS HUMAINS

est convaincu que nous saurons faire de

2010

LE MOMENT D’UN TEL CHANGEMENT

A CE MOMENT DE L’HISTOIRE DU MONDE

4, Rue des Marguerites, Port-au-Prince, Haïti. * Email : cedh@cedh-haiti.org * Tel : (509) 245-4106 .* (509)257-5243

NE DITES PAS A MA MERE QUE J’AI VU UN OURS BLANC AU PIED DE MON LIT, ELLE ME CROIT ENCORE A COPENHAGUE !

Ce matin en me réveillant, j’ai eu la surprise de découvrir un ours blanc debout devant mon lit. Il venait de tomber de sa banquise qui, elle, avait fondu, et grelottait de chaud. Je compris à son regard qu’il était échaudé par la température de ma chambre, je l’avoue nettement au-dessus des 19°C avec lesquels nous sauvons la planète.

D’un bond, je me précipitai donc pour baisser le chauffage. L’ours me suivit dans la cuisine en poussant d’horribles grognements, que je n’arrivais pas à comprendre, il faut dire que je n’avais pas encore eu le temps de préparer la boisson salvatrice de tout réveil en sursaut, du café…

Boire du café: quelle horreur ! Quand on pense à l’énergie gaspillée ! Faire pousser le caféier, récolter , faire sécher les baies de l’arbre, les trier, les transporter, les torréfier, les moudre, et le tout conditionné en capsules non recyclables, et hors de prix par rapport au prix d’un gramme de café, car je l’avoue, je me suis fait piégé par George (Clooney, what else ! ) : Là devant mon ours polaire, j’avais l’impression que à chaque gorgée de mon expresso, c’était tous les ours blancs que je précipitais à l’eau.

Mais quelle langue grognait-il ? Ce n’était ni du Danois, ni du Flamand… (Neem me niet kwalijk, ik hou van Vlaanderen ! J’aime le flamand et la Flandre, et encore plus la Hollande qui est le pays de Max Havelaar, celui qui ne fait pas suer le burnous des planteurs de café). Soudain : Lumière ! Je compris ce qu’il grognait : « Santé, énergie… Santé, énergie, »… Alors là, c’était fort de café : La santé, passe encore, mais beaucoup d’énergie ? Où veux-tu qu’on la trouve ? On nous annonce même des délestages et des coupures d’électricité parce que « nous consommons trop d’électricité ». C’est une preuve indubitable de notre manque de civisme. C’est vrai pourquoi chauffer quand il fait froid ? D’autant que cela fait 40 ans qu’ILS ont tout fait pour nous faire consommer de l’électricité que notre parc de centrales nucléaires, que « le monde entier nous envie », en produisait trop, jusqu’à en exporter partout en Europe … Résultat, la majorité d’entre nous se chauffe à l’électricité, et nous sommes même recordman du monde dans ce domaine. Facile puisque nous sommes les seuls. Nos voisins considèrent en effet qu’il est absurde de faire tourner le réacteur d’une centrale nucléaire à 3000 °C pour chauffer un F 2 à 20°C. En Suisse, par exemple, ou au Danemark,le chauffage électrique est… interdit ! Mais comment fait-on pour transformer nos centaines de milliers d’immeubles « tout électrique », qui ont ni conduit de cheminée, ni tuyau de chauffage ?

Visiblement très déprimé, mon ours blanc se mit alors à grogner « Gaspi, Gaspi » mimant un chasseur, un peu comme Chantal Goya dans « Ce matin, un lapin… »

Bon Dieu, mais c’est bien sûr : « La chasse aux gaspis ». C’était bien avant Copenhague et «Home», le monde grelottait de peur devant le premier choc pétrolier, d’où l’idée de se préparer à se passer du pétrole. C’était le temps du : « La France n’a pas de pétrole, mais elle a des idées ». Une de ces idées, c’était la chasse au gaspi, au gaspillage. Il paraît par exemple que si on limite les veilleuses de tous nos appareils ménagers, télé, ordi, cafetière, on économiserait trois tranches de centrales nucléaires. En voilà une bonne idée ! En pratique ça donne quoi ? Pas grand chose, tant il est vrai qu’il est plus simple de faire un grand raout à Copenhague ou d’aller s’extasier devant « Home » plutôt que de s’interroger sur la politique menée par EDF et nos gouvernements depuis 40 ans. Mais là c’est s’attaquer à du sacré, si on était au temps de l’inquisition, cela aurait de quoi vous envoyer au bûcher. Fort heureusement, il n’y a plus de bûcher, puisque plus de cheminée, puisque chauffage tout électrique… C.Q.F.D… Mon ours blanc tourna les talons et repartit pour Copenhague.

Nous vivons une e-poque formidable !

PS: Un rapport parmi d’autres sur cette “spécificité” française du chauffage tout-électrique: sur

http://web.aere.free.fr/documents_a_telecharger/ResumeCEGreenp.pdf

Ne dites pas à ma mère que je veux aller en Afrique du Sud, elle me croit à Rio !

Ce matin en me réveillant, je me suis cru un instant irlandais… Irlandais, vous vous rendez compte ? Mais ce n’était pas un cauchemard, au contraire : Un rêve, être irlandais, les seuls qui ne seront pas obligés d’aller en Afrique du Sud. Les seuls donc qui n’iront pas mourir « au pays de l’insécurité ».

Parce que , c’est marrant, tant qu’en Afrique du Sud chacun était à sa place, entendez par là, les 2 millions de « boers » aux commandes, les 2 millions de britanniques aux affaires, les grosses bêtes (lions, éléphants, zèbres, etc…) non pas derrière des barbelés, mais dans des parcs, les plus beaux du monde, vastes peut-être pas comme la France, ni même comme l’Irlande mais en tout cas comme le Luxembourg, ce qui est déjà considérable, en ces temps là, donc, il y a 15 ans, à peine, tout allait bien.

C’était le temps de l’Afrique du Sud du luxe, du calme, de la volupté, et de la SECURITE. En « afrikaans » on appelait ça « Apartheid ». L’ “afrikaans” ? Une sorte de créole hollandais, un peu comme du flamand, mais craché… C’est dire que quelque soit ses mérites cette langue des colons d’origine hollandaise n’a pas favorisé les créations musicales et vocales. rappelons d’ailleurs que, non, « Hakuna Matata » n’est pas de l’afrikaans, mais du kiswahili, oh ! une langue de rien du tout, puisque parlée par seulement trois fois plus de personnes que le hollandais.

Mais revenons à nos moutons, ou plutôt, à nos lions et nos zèbres… Ai-je oublié quelque chose dans cette description de l’Afrique du Sud heureuse ? Ah!oui, seulement les non-blancs (des noirs ?), à peine une quarantaine de millions. Eux aussi avaient droit à leurs réserves, les homelands, et si les lions et zèbres étaient contents, pourquoi eux se plaignaient-ils ?

Aujourd’hui, c’est le bordel, et seules les grosses bêtes sont restées dans leurs réserves, les autres encouragés par Nelson Mandela sont sortis de leur réserve. Et l’insécurité a explosé. Je le sais parce que partout, radios et télés nous diffusent en boucle tous ces témoignages de familles, et pas seulement blanches, qui vivent sous haute protection, tant la vie est devenue dangereuse. Sous entendu : OK, on a mis fin au « scandale » de l’apartheid, mais voyez ce qui se passe quand on laisse des noirs au pouvoir : C’est la cata. Ont-ils vraiment gagné au change ?

C’est marrant : Ainsi, il y a 15 ans, l’Afrique du Sud n’était pas du tout violente… Trente millions de non blancs derrière des barbelés, ce n’était pas du tout violent !

C’est marrant: Mais je n’ai pas entendu ou vu de tels reportages lorsque Rio au Brésil a obtenu les Jeux Olympiques. Or la violence et la criminalité de Rio sont équivalentes à celles de Johannesbourg. Et ce ne sont pas les flingues, les escadrons de la mort, les ghettos forteresses où vivent les riches brésiliens, blancs (Remarquez « riche blanc » est presque un pléonasme au Brésil) qui sont montrés. Mais non ! , Rio, quelque soit le niveau de violence, c’est d’abord le carnaval et les corps style « United colors of …» sur les plages de Copacabana ou d’Ipanema !

C’est marrant, en caricaturant à peine, le Brésil a réussi, lui, à conserver son régime d’apartheid. Car dans ce pays où au moins la moitié de la population est noire, (pas 10 à 15 % comme aux Etats-Unis, ou 5 à 7 % en France ), il a fallu attendre 1994 pour qu’un noir entre au gouvernement. Et c’était le « roi » Pelé. Aujourd’hui, quelque soit les mérites du président brésilien Lula, il y a à peine un ou deux non blancs au gouvernement. Seulement 3 % de noirs font des études supérieures.

Les blancs brésiliens ont d’ailleurs un dicton qu’ils utilisent entre eux, pas pour les touristes, pour parler de tel ou tel noir qui fait des bourdes , un dicton qui date de l’esclavage, que le Brésil a été le dernier pays au monde, avec Cuba, à abolir ; « Un noir a toujours une m…. à sortir », très utilisé quand le roi Pelé divorça de sa première épouse, blonde, of course… Ou bien, encore , cette réflexion d’un ministre brésilien en 2002 : « De noir, le Brésil n’a besoin que de Pelé et de bitume

Il ya quelques jours était publié un rapport du Haut-commissaire de l’O.N.U pour les droits de l’Homme, une sud-africaine d’ailleurs, qui estime “extrêmement préoccupante la violence urbaine » au Brésil et le fait que “les principales victimes de cette violence sont afro-brésiliennes”. Il est suggéré au gouvernement brésilien de prendre exemple sur « la création d’une Commission de la vérité et de la réconciliation comme celle que Nelson Mandela a mis sur pied en Afrique du sud, à la fin de l’apartheid ». Mais là où les brésiliens sont très forts, c’est que apartheid est un mot afrikaans, et que les tingas des filles d’Ipanema font oublier la violence, la pauvreté, le racisme…

Et puis, vous vous attendiez à quoi en Afrique du Sud ? Vous pensiez que Nelson Mandela avait une baguette magique ? Vous pensiez que d’un claquement de doigts, il allait transformer les habitants des bidonvilles de Soweto en cadres de grandes banques ? Vous pensiez que d’un claquement de doigts, blancs et noirs allaient s’aimer d’amour tendre ? Vous pensiez que d’un claquement de doigts, l’Afrique du Sud n’aurait pas été en Afrique, et donc submergée par l’immigration de millions d’africains chassés par la pauvreté extrême de leurs pays et attirés par le « miracle » économique du Sud-Africain ?

Il faut former, éduquer, instruire, sans tout détruire, et c’est très difficile. Il faut acquérir des réflexes démocratiques, et c’est long.

C’est le chemin qu’a pris l’Afrique du Sud. Et c’est pour cela qu’il faut prendre le chemin de l’Afrique du Sud, non seulement pour le foot, mais pour tout ce que ce pays peut susciter comme espoir pour l’avenir de la planète. Parce qu’à coup sûr, l’Afrique du Sud va être le phare de l’Afrique, tout comme le Brésil va être le phare de l’Amérique latine… Et c’est évidemment cette Coupe du Monde là qui se jouera en même temps que celle de football.

Nous vivons une e-poque formidable !

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