Le blog de Pierre M. Thivolet, journaliste

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Hugo CHAVEZ-Mahmoud AHMADINEJAD: Les frères siamois en populisme !

Mon premier passe pour être de « gauche ». Il passe ses vacances à Cuba et Fidel Castro (qui n’est pas mort contrairement à ce qu’on pourrait croire, mais seulement moribond) voit en lui son fils spirituel. Les Etats-Unis l’ont « blacklisté » et lui, de son côté, considère que les américains sont à l’origine de tous les maux qui accablent son peuple. Et pour bien montrer qu’il ne plaisante pas, il vient de faire interdire le Coca Cola “zéro”.
Nul doute: Du côté du Venezuela d’Hugo Chavez, la Révolution est en marche.D’ailleurs, c’est un signe, notre « vraie » gauche à nous (les Mélenchon et autres Besancenot) y vont en pèlerinage… Ce qu’ils ne font pas chez mon second, qui, il est vrai, est beaucoup moins rigolo.
Il y a bien longtemps en effet qu’à Téhéran, Chiraz ou Ispahan, Shéhérazade a été sommée à coups de fouet ou sous la menace de lapidation d’abandonner ses 7 voiles, et d’aller se rhabiller en tchador. Et que la chanteuse Googoosh, idole de l’Iran d’avant la Révolution Islamique et qui susurrait de beaux poèmes sur des rythmes de boléros ou de bossas, a été obligée de s’exiler aux Etats-Unis. Oui, parce que les ayatollahs cherchent à faire oublier 1000 ans de poésies persanes et de contes des mille et une nuits : Vade retro, Satanas !!!
Mais en dehors de ces différences de tempos, eux aussi ont été « blacklistés » et inscrits sur l’axe du mal par les américains et eux aussi considère l’Amérique comme la source de tous leurs maux. A Téhéran, on coupe internet et les SMS. A Caracas, on ferme les radios et les télés d’opposition.
Mahmoud Ahmadinejad et Hugo Chavez, c’est donc bonnet blanc et blanc bonnet : Des populistes assis sur des mines d’or, en l’occurrence des puits de pétrole. Des leaders qui se donnent du «combattant anti-impérialiste» ou du «leader de la vraie paix» comme en 2007, lors du voyage officiel d’Ahmadinejad au Venezuela!
Dans les deux cas, des économies très comparables, qui, sur le papier, n’en font pas des pays pauvres : 12 000 dollars de PIB par habitant au Venezuela, 8500 en Iran, c’est-à-dire des chiffres plutôt meilleurs que ceux de la Pologne, de l’Estonie ou de la Lituanie, des membres de l’Union Européenne, faut-il le rappeler…
Ce qui est très comparable aussi c’est que dans ces deux pays, les régimes utilisent la manne pétrolière, des centaines de milliards de dollars pour « arroser » les plus pauvres. « Justice sociale ? « Redistribution ? » Non, car comme on dit « Si tu donnes un poisson à un homme, il se nourrira une fois. Si tu lui apprends à pêcher, il se nourrira toute sa vie ! ». C’est donc plus une sorte de charité qui crée une clientèle électorale, parmi les habitants des « ranchitos », les bidonvilles de Caracas, ou ceux des campagnes iraniennes.
Mais ce n’est pas du développement et même au contraire, puisque ces deux pays n’investissent plus suffisamment pour moderniser le secteur pétrolier, qui est pourtant le nerf de la guerre, en tout cas le ressort de leur avenir économique.
D’où la fuite en avant, qui dans les deux cas, cherche à faire porter le chapeau à l’ennemi de toujours, l’ennemi que l’on déteste d’autant plus qu’il fait partie de tous les rêves secrets de tous les vénézuéliens comme tous les iraniens : l’Amérique !
En Iran comme au Venezuela, l’effondrement des cours du pétrole a ébranlé ces régimes. Mais cela n’est que provisoire car le pétrole, denrée rare qui va devenir de plus en plus rare, ne peut être que de plus en plus cher… Chavez et Ahmadinejad vont donc très certainement avoir les moyens de continuer leurs « révolutions », c’est-à-dire d’étouffer par la répression et le populisme toute opposition. On fait quoi maintenant ?

A re(découvrir) : la chanteuse Googoosh : Geryeh Konam Yaa Nakonam, http://www.youtube.com/watch?v=viql2V7x-nM

Hugo CHAVEZ-Mahmoud AHMADINEJAD: Les frères siamois en populisme !

Mon premier passe pour être de « gauche ». Il passe ses vacances à Cuba et Fidel Castro (qui n’est pas mort contrairement à ce qu’on pourrait croire, mais seulement moribond) voit en lui son fils spirituel. Les Etats-Unis l’ont « blacklisté » et lui, de son côté, considère que les américains sont à l’origine de tous les maux qui accablent son peuple. Et pour bien montrer qu’il ne plaisante pas, il vient de faire interdire le Coca Cola “zéro”.
Nul doute: Du côté du Venezuela d’Hugo Chavez, la Révolution est en marche.D’ailleurs, c’est un signe, notre « vraie » gauche à nous (les Mélenchon et autres Besancenot) y vont en pèlerinage… Ce qu’ils ne font pas chez mon second, qui, il est vrai, est beaucoup moins rigolo.
Il y a bien longtemps en effet qu’à Téhéran, Chiraz ou Ispahan, Shéhérazade a été sommée à coups de fouet ou sous la menace de lapidation d’abandonner ses 7 voiles, et d’aller se rhabiller en tchador. Et que la chanteuse Googoosh, idole de l’Iran d’avant la Révolution Islamique et qui susurrait de beaux poèmes sur des rythmes de boléros ou de bossas, a été obligée de s’exiler aux Etats-Unis. Oui, parce que les ayatollahs cherchent à faire oublier 1000 ans de poésies persanes et de contes des mille et une nuits : Vade retro, Satanas !!!
Mais en dehors de ces différences de tempos, eux aussi ont été « blacklistés » et inscrits sur l’axe du mal par les américains et eux aussi considère l’Amérique comme la source de tous leurs maux. A Téhéran, on coupe internet et les SMS. A Caracas, on ferme les radios et les télés d’opposition.
Mahmoud Ahmadinejad et Hugo Chavez, c’est donc bonnet blanc et blanc bonnet : Des populistes assis sur des mines d’or, en l’occurrence des puits de pétrole. Des leaders qui se donnent du «combattant anti-impérialiste» ou du «leader de la vraie paix» comme en 2007, lors du voyage officiel d’Ahmadinejad au Venezuela!
Dans les deux cas, des économies très comparables, qui, sur le papier, n’en font pas des pays pauvres : 12 000 dollars de PIB par habitant au Venezuela, 8500 en Iran, c’est-à-dire des chiffres plutôt meilleurs que ceux de la Pologne, de l’Estonie ou de la Lituanie, des membres de l’Union Européenne, faut-il le rappeler…
Ce qui est très comparable aussi c’est que dans ces deux pays, les régimes utilisent la manne pétrolière, des centaines de milliards de dollars pour « arroser » les plus pauvres. « Justice sociale ? « Redistribution ? » Non, car comme on dit « Si tu donnes un poisson à un homme, il se nourrira une fois. Si tu lui apprends à pêcher, il se nourrira toute sa vie ! ». C’est donc plus une sorte de charité qui crée une clientèle électorale, parmi les habitants des « ranchitos », les bidonvilles de Caracas, ou ceux des campagnes iraniennes.
Mais ce n’est pas du développement et même au contraire, puisque ces deux pays n’investissent plus suffisamment pour moderniser le secteur pétrolier, qui est pourtant le nerf de la guerre, en tout cas le ressort de leur avenir économique.
D’où la fuite en avant, qui dans les deux cas, cherche à faire porter le chapeau à l’ennemi de toujours, l’ennemi que l’on déteste d’autant plus qu’il fait partie de tous les rêves secrets de tous les vénézuéliens comme tous les iraniens : l’Amérique !
En Iran comme au Venezuela, l’effondrement des cours du pétrole a ébranlé ces régimes. Mais cela n’est que provisoire car le pétrole, denrée rare qui va devenir de plus en plus rare, ne peut être que de plus en plus cher… Chavez et Ahmadinejad vont donc très certainement avoir les moyens de continuer leurs « révolutions », c’est-à-dire d’étouffer par la répression et le populisme toute opposition. On fait quoi maintenant ?

A re(découvrir) : la chanteuse Googoosh : Geryeh Konam Yaa Nakonam, http://www.youtube.com/watch?v=viql2V7x-nM

VEUX-TU ETRE MON AMI ? De l’amitié en politique internationale…

Autrefois, le terme « ami » voulait dire quelque chose… Autrefois, c’est-à-dire, il n’y a pas si longtemps avant l’irruption de Facebook et du webcommunautarisme dans notre quotidien…
Souvenez-vous… Quand la rose demande au Petit Prince : « Veux-tu être mon ami ? » on comprenait bien qu’elle lui demandait plus qu’un chat (« tchate » ?) ou l’échange de quelques courriels.
Il existait alors des tas de niveaux de relations : On pouvait être ami, mais aussi copain, relation(de travail), connaissance, parent … Aujourd’hui, dans la génération Facebook, c’est tout ou rien, soit on est « ami » soit on est rien, ce qui peut aussi vouloir dire «ennemi».
C’est aussi le cas en politique et en politique internationale. Nos médias ne cessent en effet de se poser cette angoissante question : «Sarkozy est-il ami avec Obama» ? Et d’interpréter le moindre sourire, la poignée de main, le dîner ou pas. Et pourquoi Obama n’a pas passé ses vacances en France ? Et pourquoi Nicolas et Barack ne jouent-ils pas à la pétanque ensemble ? Et pourquoi Nicolas aime-t-il Mireille Mathieu et Johnny Halliday alors que Barack préfère Aretha Franklin et les «Black Eyed Peas» ? (euh, sur ce dernier plan, je serais plutôt ami avec Obama…) Franchement est-ce si important ? Helmut Kohl et François Mitterrand avaient-ils gardé les cochons ensemble ? Non, et même Helmut adorait la charcuterie, alors que François préférait les ortolans, donc tout les opposait. Et pourtant tous les deux sont quand même arrivés à s’entendre par exemple pour faire avancer la construction européenne. C’est la même chose avec la taille de nos dirigeants. On ne cesse de brocarder la (petite) taille de Nicolas Sarkozy et on sous-entend que son action politique serait influencée par un complexe venu de l’enfance, être petit dans une famille de grands. Mais pourquoi ne parle-t-on jamais des talonnettes qu’utilisait François Mitterrand ? Pourquoi ironise-t-on sur la photo d’Obama (très grand) avec Sarkozy (petit) et pas sur celle de Kohl (géant) et Mitterrand (petit), main dans la main devant le mémorial aux soldats tués à Verdun ? Serions-nous de mauvaise foi ?
« Veux-tu être mon amie ? » a demandé Barack Obama à l’Iran. Là en revanche, les mots ont du sens. Et nous attendons tous la réponse de l’Iran à la main tendue par le Président américain. La réélection de l’humoriste, non pardon, du Président sortant Ahmadinejab dont la mémoire historique ressemble plus à du Gruyère qu’à du Comté (à cause des trous au sujet de l’Holocauste, bien sûr) est un premier élément de réponse, décevant. Et ce n’est pas sur Facebook que l’Iran pourra nous dire si elle est notre “amie” vu que le régime vient de couper l’accès à Facebook, sites internets, et autres SMS.
Encore une fois, nous (les Occidentaux) prenions nos désirs pour la réalité en « sentant » qu’un vaste mouvement favorable au changement, à la fin de la politique du repli sur soi allait gagner en Iran. On sait qu’une partie de la population iranienne, et notamment les jeunes, et notamment les classes moyennes, répondent « Oui » à cette question. Mais, et c’est vieux comme au temps de la « Révolution blanche » de l’ancien « Shah », une majorité d’Iraniens dans les campagnes, dans les bidonvilles continue à être exclue du développement. Elle vit dans une pauvreté d’autant plus scandaleuse que les ressources (pétrolières) sont énormes et est une proie facile pour le populisme et l’intégrisme.
Il va donc falloir faire avec un Président iranien très, très conservateur, auquel s’ajoute en Israël un Premier Ministre lui aussi très, très « droit dans ses bottes ». Il paraît que c’est lorsque les personnes les plus opposées sont au pouvoir qu’on arrive à faire la paix. Notre ami Barack Obama devra faire preuve de beaucoup de diplomatie pour que tout ce petit monde arrive à faire ami-ami. Sinon?
Sinon, l’Iran sera notre ennemie et cela serait nettement plus explosif pour l’avenir du monde que le fait que Sarkozy et Obama passent ou ne passent pas leurs weekends ensemble !

VEUX-TU ETRE MON AMI ? De l’amitié en politique internationale…

Autrefois, le terme « ami » voulait dire quelque chose… Autrefois, c’est-à-dire, il n’y a pas si longtemps avant l’irruption de Facebook et du webcommunautarisme dans notre quotidien…
Souvenez-vous… Quand la rose demande au Petit Prince : « Veux-tu être mon ami ? » on comprenait bien qu’elle lui demandait plus qu’un chat (« tchate » ?) ou l’échange de quelques courriels.
Il existait alors des tas de niveaux de relations : On pouvait être ami, mais aussi copain, relation(de travail), connaissance, parent … Aujourd’hui, dans la génération Facebook, c’est tout ou rien, soit on est « ami » soit on est rien, ce qui peut aussi vouloir dire «ennemi».
C’est aussi le cas en politique et en politique internationale. Nos médias ne cessent en effet de se poser cette angoissante question : «Sarkozy est-il ami avec Obama» ? Et d’interpréter le moindre sourire, la poignée de main, le dîner ou pas. Et pourquoi Obama n’a pas passé ses vacances en France ? Et pourquoi Nicolas et Barack ne jouent-ils pas à la pétanque ensemble ? Et pourquoi Nicolas aime-t-il Mireille Mathieu et Johnny Halliday alors que Barack préfère Aretha Franklin et les «Black Eyed Peas» ? (euh, sur ce dernier plan, je serais plutôt ami avec Obama…) Franchement est-ce si important ? Helmut Kohl et François Mitterrand avaient-ils gardé les cochons ensemble ? Non, et même Helmut adorait la charcuterie, alors que François préférait les ortolans, donc tout les opposait. Et pourtant tous les deux sont quand même arrivés à s’entendre par exemple pour faire avancer la construction européenne. C’est la même chose avec la taille de nos dirigeants. On ne cesse de brocarder la (petite) taille de Nicolas Sarkozy et on sous-entend que son action politique serait influencée par un complexe venu de l’enfance, être petit dans une famille de grands. Mais pourquoi ne parle-t-on jamais des talonnettes qu’utilisait François Mitterrand ? Pourquoi ironise-t-on sur la photo d’Obama (très grand) avec Sarkozy (petit) et pas sur celle de Kohl (géant) et Mitterrand (petit), main dans la main devant le mémorial aux soldats tués à Verdun ? Serions-nous de mauvaise foi ?
« Veux-tu être mon amie ? » a demandé Barack Obama à l’Iran. Là en revanche, les mots ont du sens. Et nous attendons tous la réponse de l’Iran à la main tendue par le Président américain. La réélection de l’humoriste, non pardon, du Président sortant Ahmadinejab dont la mémoire historique ressemble plus à du Gruyère qu’à du Comté (à cause des trous au sujet de l’Holocauste, bien sûr) est un premier élément de réponse, décevant. Et ce n’est pas sur Facebook que l’Iran pourra nous dire si elle est notre “amie” vu que le régime vient de couper l’accès à Facebook, sites internets, et autres SMS.
Encore une fois, nous (les Occidentaux) prenions nos désirs pour la réalité en « sentant » qu’un vaste mouvement favorable au changement, à la fin de la politique du repli sur soi allait gagner en Iran. On sait qu’une partie de la population iranienne, et notamment les jeunes, et notamment les classes moyennes, répondent « Oui » à cette question. Mais, et c’est vieux comme au temps de la « Révolution blanche » de l’ancien « Shah », une majorité d’Iraniens dans les campagnes, dans les bidonvilles continue à être exclue du développement. Elle vit dans une pauvreté d’autant plus scandaleuse que les ressources (pétrolières) sont énormes et est une proie facile pour le populisme et l’intégrisme.
Il va donc falloir faire avec un Président iranien très, très conservateur, auquel s’ajoute en Israël un Premier Ministre lui aussi très, très « droit dans ses bottes ». Il paraît que c’est lorsque les personnes les plus opposées sont au pouvoir qu’on arrive à faire la paix. Notre ami Barack Obama devra faire preuve de beaucoup de diplomatie pour que tout ce petit monde arrive à faire ami-ami. Sinon?
Sinon, l’Iran sera notre ennemie et cela serait nettement plus explosif pour l’avenir du monde que le fait que Sarkozy et Obama passent ou ne passent pas leurs weekends ensemble !

COUCOU, PIZZA ET 35 HEURES

De la même manière que la Suisse a inventé le coucou, l’Italie la pizza, la France a inventé les «35 heures». Une invention que « Le monde entier nous envie » au même titre que les Champs-Elysées, la « plus belle avenue du monde », et qui repose sur une croyance qui s’est révélée être une superstition voire une supercherie, selon laquelle le travail pourrait se partager comme une pizza. Une belle idée quand, comme la France, on a depuis trente ans, envers et contre tout, et à l’inverse de la plupart des grands pays développés, des millions de chômeurs…
Mais voilà : même si la pizza demande non seulement un bon four, un joli tour de main mais aussi du travail, le travail n’est pas comme la pizza. C’est même tout l’inverse. Et en caricaturant, plus on travaille, plus il y a du travail.
Evidemment cette argumentation était d’autant plus convaincante que l’économie, mondiale, marchait bien. Là depuis quelques mois, c’est la crise. Et tout le monde est logé à la même enseigne, celle du chômage. Et cela, que l’on partage le travail avec les 35 heures ( comme la France, et… et personne d’autres), ou que l’on ait totalement « libéré » le marché du travail (comme la Grande-Bretagne). D’où le « come-back » des 35 heures qui, jusqu’à récemment, même au P.S, étaient devenues « has-been ».
Mais avec l’impérieuse nécessité de trouver les idées qui devront rénover le parti socialiste avant 6 mois, tout est bon à prendre, et, après tout, les 35 heures c’était l’époque heureuse où le P.S était au pouvoir, Claude Allègre au gouvernement et où mammouths, dinosaures et éléphants s’aimaient d’amour tendre, même à direction du parti.
Les 35 heures repointent leur nez: Vade retro, j’ai une meilleure idée. Et ça marche ! Démonstration :
Prenez la première entreprise de France: Avec l’explosion du chômage et toutes les mesures pour accompagner de manière « personnalisée » les demandeurs d’emploi, c’est «Pôle Emploi». Donc, le chômage crée du travail puisque « Pôle Emploi » crée des emplois, en embauchant même des chômeurs.
Et c’est « gagnant-gagnant » puisque ces chômeurs qui étaient un coût pour l’assurance-chômage, deviennent des salariés. Donc, ils consomment, donc c’est bon pour le reste de l’économie qui crée donc des emplois, et ils paient des cotisations sociales qui serviront à rémunérer les salariés de « Pôle Emploi », donc c’est bon pour l’emploi.
Donc, comment n’y a-t-on pas pensé avant: Puisque il y a, à la louche, 4 millions de chômeurs, il suffit de décider que désormais, 1 conseiller de «Pôle Emploi» suivra 5 chômeurs, un par jour non chômé. D’abord cela permettra un meilleur accompagnement « personnalisé » du chômeur, mais en plus « Pôle Emploi » sera obligé d’embaucher au moins 800 000 personnes. Qui cotiseront. Qui ne pèseront plus sur le marché du travail. En quelques mois, adieu la Crise !
A moins qu’il n’y ait un « bug » quelque part, dans ce raisonnement.
Un peu comme dans ce syllogisme : «Un paysan a un bon cheval pas cher. Un bon cheval pas cher, c’est rare. Tout ce qui est rare est cher. Donc : Un bon cheval pas cher, c’est cher ! »
L’on sait depuis Aristote (384 avant Jésus-Christ) que le syllogisme est ce mode de raisonnement qui doit être manié avec précaution si l’on ne veut pas aboutir à des aberrations, comme l’histoire de « Pôle Emploi », comme les 35 heures.
Encore que… comme disaient les « shadoks » : En essayant continuellement on finit par réussir. Donc, plus ça rate, plus on a de chances que ça marche !

COUCOU, PIZZA ET 35 HEURES

De la même manière que la Suisse a inventé le coucou, l’Italie la pizza, la France a inventé les «35 heures». Une invention que « Le monde entier nous envie » au même titre que les Champs-Elysées, la « plus belle avenue du monde », et qui repose sur une croyance qui s’est révélée être une superstition voire une supercherie, selon laquelle le travail pourrait se partager comme une pizza. Une belle idée quand, comme la France, on a depuis trente ans, envers et contre tout, et à l’inverse de la plupart des grands pays développés, des millions de chômeurs…
Mais voilà : même si la pizza demande non seulement un bon four, un joli tour de main mais aussi du travail, le travail n’est pas comme la pizza. C’est même tout l’inverse. Et en caricaturant, plus on travaille, plus il y a du travail.
Evidemment cette argumentation était d’autant plus convaincante que l’économie, mondiale, marchait bien. Là depuis quelques mois, c’est la crise. Et tout le monde est logé à la même enseigne, celle du chômage. Et cela, que l’on partage le travail avec les 35 heures ( comme la France, et… et personne d’autres), ou que l’on ait totalement « libéré » le marché du travail (comme la Grande-Bretagne). D’où le « come-back » des 35 heures qui, jusqu’à récemment, même au P.S, étaient devenues « has-been ».
Mais avec l’impérieuse nécessité de trouver les idées qui devront rénover le parti socialiste avant 6 mois, tout est bon à prendre, et, après tout, les 35 heures c’était l’époque heureuse où le P.S était au pouvoir, Claude Allègre au gouvernement et où mammouths, dinosaures et éléphants s’aimaient d’amour tendre, même à direction du parti.
Les 35 heures repointent leur nez: Vade retro, j’ai une meilleure idée. Et ça marche ! Démonstration :
Prenez la première entreprise de France: Avec l’explosion du chômage et toutes les mesures pour accompagner de manière « personnalisée » les demandeurs d’emploi, c’est «Pôle Emploi». Donc, le chômage crée du travail puisque « Pôle Emploi » crée des emplois, en embauchant même des chômeurs.
Et c’est « gagnant-gagnant » puisque ces chômeurs qui étaient un coût pour l’assurance-chômage, deviennent des salariés. Donc, ils consomment, donc c’est bon pour le reste de l’économie qui crée donc des emplois, et ils paient des cotisations sociales qui serviront à rémunérer les salariés de « Pôle Emploi », donc c’est bon pour l’emploi.
Donc, comment n’y a-t-on pas pensé avant: Puisque il y a, à la louche, 4 millions de chômeurs, il suffit de décider que désormais, 1 conseiller de «Pôle Emploi» suivra 5 chômeurs, un par jour non chômé. D’abord cela permettra un meilleur accompagnement « personnalisé » du chômeur, mais en plus « Pôle Emploi » sera obligé d’embaucher au moins 800 000 personnes. Qui cotiseront. Qui ne pèseront plus sur le marché du travail. En quelques mois, adieu la Crise !
A moins qu’il n’y ait un « bug » quelque part, dans ce raisonnement.
Un peu comme dans ce syllogisme : «Un paysan a un bon cheval pas cher. Un bon cheval pas cher, c’est rare. Tout ce qui est rare est cher. Donc : Un bon cheval pas cher, c’est cher ! »
L’on sait depuis Aristote (384 avant Jésus-Christ) que le syllogisme est ce mode de raisonnement qui doit être manié avec précaution si l’on ne veut pas aboutir à des aberrations, comme l’histoire de « Pôle Emploi », comme les 35 heures.
Encore que… comme disaient les « shadoks » : En essayant continuellement on finit par réussir. Donc, plus ça rate, plus on a de chances que ça marche !

Pour un Grenelle des Grenelle(s)

L’autre jour, je suis passé rue de Grenelle. Et mon cœur a battu très vite… C’était donc ici dans cet arrondissement «à problèmes» si l’on en juge au nombre de policiers qui quadrillent ce quartier du cœur de la capitale, entre ce fromager très bio et très cher, ce concessionnaire automobile très écolo-engagé et très cher, cette Fondation culturelle très «vernissages-chics» et très chers, que se fabriquaient les « grenelles ».
Oui, «grenelle», comme on dit : Un « frigidaire» pour réfrigérateur, un «larousse» pour dictionnaire ou un «pépédéha» pour présentateur télé. Et comme je suis au top de l’actualité, je sais que si, aujourd’hui, tout est Grenelle et que les Grenelle sont tout, c’est parce qu’au 121 de la rue siège le Ministère du Travail dans les salons duquel ont été signés les accords de Mai 68.
J’ai quand même voulu comprendre ce que ces lieux avaient de «magic» pour inspirer autant nos dirigeants politiques jusqu’à entrer dans notre langue…
Et j’ai été un peu déçu: Le ministère du Travail n’est plus un ministère, mais un secrétariat d’Etat, et le Travail, beaucoup de français, de plus en plus nombreux, le cherche !
Si ce n’était la magie des lieux alors c’était peut-être celle de la rue. Et en me plongeant dans l’histoire de la rue de Grenelle, j’ai tout compris : La rue de Grenelle est en effet un résumé de toute l’histoire de notre pays, de notre société, une sorte de concentré d’univers, de nombril du monde.
Elle relie le champ de Mars (la guerre) au carrefour de la Croix-Rouge (qui panse les maux de la guerre), et s’est longtemps appelée : chemin de la Justice, puis chemin du Gibet puis chemin du Port, grand chemin des Vaches puis rue Garanella. On l’a échappé belle : Vous imaginez si on était obligé de dire « Le grand chemin des vaches de l’environnement » ou « Le chemin du port de la mer » ou encore : « Un chemin du Gibet de la fiscalité » ou un « Garanella de l’éducation » !
Qu’importe le nom finalement, ce qui est compte est ce que l’on met derrière « Grenelle » : «Grenelle» est synonyme de discussions, de concertation, de compromis entre les différents acteurs de notre société. Cela signifie « consensus », « démocratie sociale », presque « démocratie participative ». Cela veut dire que nous sommes capables par-dessus nos différences idéologiques, politiques, sociales de nous entendre sur les grands problèmes de notre société: L’environnement, la mer, la protection sociale, l’insertion, les retraites, les banlieues, les ondes etc…Tous ces « Grenelle » ont d’ailleurs déja eu lieu ou ont été proposés. « Grenelle », c’est une « méthode » s’inspirant de ce fameux « Grenelle » de mai 68 qui avaient abouti à une sorte de révolution sociale avec notamment une augmentation du salaire minimum de 25 % ! Quel bel exemple !
Sauf que si on lit la notice jusqu’au bout, ces accords ont bien été signés, mais d’abord ils n’ont jamais été approuvés par les salariés et ensuite, ils n’ont jamais été appliqués.
Alors vu comme ça, je me demande s’il est très astucieux d’avoir baptisé le débat sur l’environnement « Grenelle »…
On va d’ailleurs pouvoir le vérifier rapidement, puisqu’une des (rares ?) mesures concrètes sorties de ces mois de « Grenelle » est l’instauration d’une « taxe carbone ». Or le chemin qui mène à l’enfer étant souvent pavée de bonnes intentions, la taxe carbone est une mesure dont, sur le papier recyclé, le principe est clair comme de l’eau de roche non polluée, mais dont la mise en place est une vraie usine à gaz…
Il faudrait peut-être organiser un « Grenelle des Grenelles » afin de savoir s’il n’est pas urgent de ne plus appeler « Grenelle » toutes ces discussions aboutissant à des accords jamais appliqués…

Pour un Grenelle des Grenelle(s)

L’autre jour, je suis passé rue de Grenelle. Et mon cœur a battu très vite… C’était donc ici dans cet arrondissement «à problèmes» si l’on en juge au nombre de policiers qui quadrillent ce quartier du cœur de la capitale, entre ce fromager très bio et très cher, ce concessionnaire automobile très écolo-engagé et très cher, cette Fondation culturelle très «vernissages-chics» et très chers, que se fabriquaient les « grenelles ».
Oui, «grenelle», comme on dit : Un « frigidaire» pour réfrigérateur, un «larousse» pour dictionnaire ou un «pépédéha» pour présentateur télé. Et comme je suis au top de l’actualité, je sais que si, aujourd’hui, tout est Grenelle et que les Grenelle sont tout, c’est parce qu’au 121 de la rue siège le Ministère du Travail dans les salons duquel ont été signés les accords de Mai 68.
J’ai quand même voulu comprendre ce que ces lieux avaient de «magic» pour inspirer autant nos dirigeants politiques jusqu’à entrer dans notre langue…
Et j’ai été un peu déçu: Le ministère du Travail n’est plus un ministère, mais un secrétariat d’Etat, et le Travail, beaucoup de français, de plus en plus nombreux, le cherche !
Si ce n’était la magie des lieux alors c’était peut-être celle de la rue. Et en me plongeant dans l’histoire de la rue de Grenelle, j’ai tout compris : La rue de Grenelle est en effet un résumé de toute l’histoire de notre pays, de notre société, une sorte de concentré d’univers, de nombril du monde.
Elle relie le champ de Mars (la guerre) au carrefour de la Croix-Rouge (qui panse les maux de la guerre), et s’est longtemps appelée : chemin de la Justice, puis chemin du Gibet puis chemin du Port, grand chemin des Vaches puis rue Garanella. On l’a échappé belle : Vous imaginez si on était obligé de dire « Le grand chemin des vaches de l’environnement » ou « Le chemin du port de la mer » ou encore : « Un chemin du Gibet de la fiscalité » ou un « Garanella de l’éducation » !
Qu’importe le nom finalement, ce qui est compte est ce que l’on met derrière « Grenelle » : «Grenelle» est synonyme de discussions, de concertation, de compromis entre les différents acteurs de notre société. Cela signifie « consensus », « démocratie sociale », presque « démocratie participative ». Cela veut dire que nous sommes capables par-dessus nos différences idéologiques, politiques, sociales de nous entendre sur les grands problèmes de notre société: L’environnement, la mer, la protection sociale, l’insertion, les retraites, les banlieues, les ondes etc…Tous ces « Grenelle » ont d’ailleurs déja eu lieu ou ont été proposés. « Grenelle », c’est une « méthode » s’inspirant de ce fameux « Grenelle » de mai 68 qui avaient abouti à une sorte de révolution sociale avec notamment une augmentation du salaire minimum de 25 % ! Quel bel exemple !
Sauf que si on lit la notice jusqu’au bout, ces accords ont bien été signés, mais d’abord ils n’ont jamais été approuvés par les salariés et ensuite, ils n’ont jamais été appliqués.
Alors vu comme ça, je me demande s’il est très astucieux d’avoir baptisé le débat sur l’environnement « Grenelle »…
On va d’ailleurs pouvoir le vérifier rapidement, puisqu’une des (rares ?) mesures concrètes sorties de ces mois de « Grenelle » est l’instauration d’une « taxe carbone ». Or le chemin qui mène à l’enfer étant souvent pavée de bonnes intentions, la taxe carbone est une mesure dont, sur le papier recyclé, le principe est clair comme de l’eau de roche non polluée, mais dont la mise en place est une vraie usine à gaz…
Il faudrait peut-être organiser un « Grenelle des Grenelles » afin de savoir s’il n’est pas urgent de ne plus appeler « Grenelle » toutes ces discussions aboutissant à des accords jamais appliqués…

L’AGE DU CAPITAINE « On peut mourir jeune comme on peut naître vieux »

Ouf, on est rassurés ! Le voilà sauvé. Non pas l’ours polaire dont la banquise continue à fondre mais le PS (cela signifie Parti socialiste pour ceux qui n’étaient pas nés avant le congrès d’Epinay).
Car, roulement de tambours, le PS se donne six mois pour se «refonder» ( à ne pas confondre avec “fondre“, c’est ce que fait la banquise ) avec un « comité des sages » ( et quand on voit la liste des sages pressentis, on se dit que dans la vie il ne faut jamais désespérer) et, re-roulement de tambours (sénégalais), la nomination de Ségolène Royal à l’International.
Dans l’Union soviétique de Staline, il y avait la Sibérie, alors Vice-Présidente de l’Internationale socialiste, c’est plus soft. Dommage qu’il n’y ait pas eu un poste de libre à Oulan Bator, Mongolie extérieure. Je plaisante, parce que l’International c’est bien. Tout ceux qui dans leurs entreprises ont eu une carrière à l’international vous diront à quel point en France on valorise une expérience à l’étranger et à quel point le retour au siège est facile. Non, là je plaisante toujours puisque malheureusement c’est tout le contraire.
Il reste que Vice-présidente de l’International Socialiste ou bien ambassadrice du PS, cela permettra à Ségolène Royal d’aller revoir Zapatero le magnifique.
Les socialistes boudent un peu le jeune ( il est né en 1960 !) Président du gouvernement espagnol depuis que le « modèle espagnol » est en pleine débâcle ( on en est à près de 18 % ? 20 % de taux de chômage ?), alors qu’il y a deux ans, c’était le modèle de socialisme moderne. Entretemps, Zapatero a supprimé l’impôt sur les grandes fortunes, la publicité à la télévision publique auquel il a imposé une cure de réduction d’effectifs avec 3000 licenciements… Des mesures que les socialistes pourront peut-être adapter à la France. Non là , je plaisante toujours, c’est déjà en cours, mais c’est Nicolas Sarkozy qui l’a fait. C’est terrible aujourd’hui, on ne reconnaît plus sa droite de sa gauche. Un truc à perdre le Nord, où je vous le rappelle, la banquise est en train de fondre.
Mais revenons à l’international: Les voyages, c’est bien connu, forment la jeunesse.
Et là , re-roulement tambour, c’est l’autre idée géniale pour sauver le PS : L’entrée de « jeunes » à sa direction. Par «jeunes » entendez « quadras », il ne faudrait quand même pas pousser.
C’est évidemment la solution miracle, on s’étonne même qu’ils n’y aient pas pensé avant. Le succès des verts montre la voie: Les jeunes au pouvoir.
En y regardant de plus près, s’agit-il d’une affaire de date de naissance ? Parce que sauf erreur, Daniel Cohn-Bendit est plus « vieux » que Nicolas Sarkozy, ou que Martine Aubry. 1945 pour Dany, 1950 pour Martine, 1955 pour Nicolas…
Alors pourquoi fait-il plus « jeune » ? Pourquoi attire-t-il les « jeunes » ?
Ce n’est pas parce qu’il ne met pas de cravate, tous l’ont enlevée.
C’est peut-être tout simplement parce que Dany cause comme tout le monde, et en cela il est peut-être plus proche de Nicolas Sarkozy que de Martine Aubry.
Peut-être aussi que lorsque Dany parle de l’Europe, on y croit.
Peut-être encore parce que faire du jeunisme d’extrait de naissance dans une société où les plus de cinquante ans vont bientôt être plus nombreux que les moins de cinquante ans, ça date. Et la vraie jeunesse, n’est-ce pas, c’est dans la tête.
Prenez Jacqueline de Romilly, celle qui vous explique l’Ilyade et l’Odyssée comme s’il s’agissait de « Bienvenue chez les Ch’tis », celle qui en deux phrases vous rend les grecs anciens aussi proches que votre voisin de palier, qui vous fait comprendre en quoi en matière de démocratie, de réflexion sur la violence dans nos sociétés, la place des jeunes, les grecs avaient déjà tout écrit, eh ! bien Jacqueline de Romilly , plus « jeune » que le premier rappeur venu auquel on tend un micro ou une webcam pour qu’il donne son opinion sur la « crise des banlieues», a fêté ses 96 printemps !
Et puis, prenez l’écologie, qui est si « jeune ».
On ne s’en souvient plus, mais, merci internet, il suffit de taper un nom et on redécouvre une vie, une œuvre.
Ecrivez “René Dumont” et vous découvrez qu’en 1974, ce jeune agronome de 70 ans fût le premier candidat écologiste et créa l’évènement. A l’époque où des dictateurs comme Omar Bongo prenaient le pouvoir avec la bénédiction de Paris, René Dumont écrivait « L’Afrique noire est mal partie » ou « l’Afrique étranglée ». Il fût un des premiers à militer sur des thèmes comme « la croissance n’est qu’un mythe, le marché n’est pas tout, le gaspillage d’une planète dont les ressources ne sont pas inépuisables doit cesser ».
C’est fou : 1974 … et on a l’impression que c’est lui qui a écrit les textes des films de Nicolas Hulot ou de « Home » de Yann Arthus-Bertrand, qui a fait perdre le PS et le Modem. Non, là je plaisante encore.
Décidément, comme l’écrivait Jean Cocteau: « On peut mourir jeune comme on peut naître vieux »
Et c’est peut-être ça notre problème… Vieux avant l’âge !

L’AGE DU CAPITAINE « On peut mourir jeune comme on peut naître vieux »

Ouf, on est rassurés ! Le voilà sauvé. Non pas l’ours polaire dont la banquise continue à fondre mais le PS (cela signifie Parti socialiste pour ceux qui n’étaient pas nés avant le congrès d’Epinay).
Car, roulement de tambours, le PS se donne six mois pour se «refonder» ( à ne pas confondre avec “fondre“, c’est ce que fait la banquise ) avec un « comité des sages » ( et quand on voit la liste des sages pressentis, on se dit que dans la vie il ne faut jamais désespérer) et, re-roulement de tambours (sénégalais), la nomination de Ségolène Royal à l’International.
Dans l’Union soviétique de Staline, il y avait la Sibérie, alors Vice-Présidente de l’Internationale socialiste, c’est plus soft. Dommage qu’il n’y ait pas eu un poste de libre à Oulan Bator, Mongolie extérieure. Je plaisante, parce que l’International c’est bien. Tout ceux qui dans leurs entreprises ont eu une carrière à l’international vous diront à quel point en France on valorise une expérience à l’étranger et à quel point le retour au siège est facile. Non, là je plaisante toujours puisque malheureusement c’est tout le contraire.
Il reste que Vice-présidente de l’International Socialiste ou bien ambassadrice du PS, cela permettra à Ségolène Royal d’aller revoir Zapatero le magnifique.
Les socialistes boudent un peu le jeune ( il est né en 1960 !) Président du gouvernement espagnol depuis que le « modèle espagnol » est en pleine débâcle ( on en est à près de 18 % ? 20 % de taux de chômage ?), alors qu’il y a deux ans, c’était le modèle de socialisme moderne. Entretemps, Zapatero a supprimé l’impôt sur les grandes fortunes, la publicité à la télévision publique auquel il a imposé une cure de réduction d’effectifs avec 3000 licenciements… Des mesures que les socialistes pourront peut-être adapter à la France. Non là , je plaisante toujours, c’est déjà en cours, mais c’est Nicolas Sarkozy qui l’a fait. C’est terrible aujourd’hui, on ne reconnaît plus sa droite de sa gauche. Un truc à perdre le Nord, où je vous le rappelle, la banquise est en train de fondre.
Mais revenons à l’international: Les voyages, c’est bien connu, forment la jeunesse.
Et là , re-roulement tambour, c’est l’autre idée géniale pour sauver le PS : L’entrée de « jeunes » à sa direction. Par «jeunes » entendez « quadras », il ne faudrait quand même pas pousser.
C’est évidemment la solution miracle, on s’étonne même qu’ils n’y aient pas pensé avant. Le succès des verts montre la voie: Les jeunes au pouvoir.
En y regardant de plus près, s’agit-il d’une affaire de date de naissance ? Parce que sauf erreur, Daniel Cohn-Bendit est plus « vieux » que Nicolas Sarkozy, ou que Martine Aubry. 1945 pour Dany, 1950 pour Martine, 1955 pour Nicolas…
Alors pourquoi fait-il plus « jeune » ? Pourquoi attire-t-il les « jeunes » ?
Ce n’est pas parce qu’il ne met pas de cravate, tous l’ont enlevée.
C’est peut-être tout simplement parce que Dany cause comme tout le monde, et en cela il est peut-être plus proche de Nicolas Sarkozy que de Martine Aubry.
Peut-être aussi que lorsque Dany parle de l’Europe, on y croit.
Peut-être encore parce que faire du jeunisme d’extrait de naissance dans une société où les plus de cinquante ans vont bientôt être plus nombreux que les moins de cinquante ans, ça date. Et la vraie jeunesse, n’est-ce pas, c’est dans la tête.
Prenez Jacqueline de Romilly, celle qui vous explique l’Ilyade et l’Odyssée comme s’il s’agissait de « Bienvenue chez les Ch’tis », celle qui en deux phrases vous rend les grecs anciens aussi proches que votre voisin de palier, qui vous fait comprendre en quoi en matière de démocratie, de réflexion sur la violence dans nos sociétés, la place des jeunes, les grecs avaient déjà tout écrit, eh ! bien Jacqueline de Romilly , plus « jeune » que le premier rappeur venu auquel on tend un micro ou une webcam pour qu’il donne son opinion sur la « crise des banlieues», a fêté ses 96 printemps !
Et puis, prenez l’écologie, qui est si « jeune ».
On ne s’en souvient plus, mais, merci internet, il suffit de taper un nom et on redécouvre une vie, une œuvre.
Ecrivez “René Dumont” et vous découvrez qu’en 1974, ce jeune agronome de 70 ans fût le premier candidat écologiste et créa l’évènement. A l’époque où des dictateurs comme Omar Bongo prenaient le pouvoir avec la bénédiction de Paris, René Dumont écrivait « L’Afrique noire est mal partie » ou « l’Afrique étranglée ». Il fût un des premiers à militer sur des thèmes comme « la croissance n’est qu’un mythe, le marché n’est pas tout, le gaspillage d’une planète dont les ressources ne sont pas inépuisables doit cesser ».
C’est fou : 1974 … et on a l’impression que c’est lui qui a écrit les textes des films de Nicolas Hulot ou de « Home » de Yann Arthus-Bertrand, qui a fait perdre le PS et le Modem. Non, là je plaisante encore.
Décidément, comme l’écrivait Jean Cocteau: « On peut mourir jeune comme on peut naître vieux »
Et c’est peut-être ça notre problème… Vieux avant l’âge !

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