Le blog de Pierre M. Thivolet, journaliste

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Le capitalisme est mort….Vive le … ?

Je ne sais pas si vous vous souvenez … ? C’était il y a six mois, autant dire une éternité. Oui, parce qu’à notre e-poque où tout est «historique», où les crises sont du «siècle», où une info chasse l’autre, nous avons autant de mémoire qu’un poisson : Vous savez , un tour de bocal, et hop! On ne souvient pas du tour précédent.

Bref, il y a six mois, un an maximum, nous vivions à l’heure de LA CRISE, et de la mort du capitalisme. Les experts en tout genre y allaient de leurs prophéties sur ce qui allait naître sur les ruines du capitalisme. Même Alain Minc nous enjoignait de relire Marx. Alain Minc, c’est tout dire ! Eh ! bien, six mois après sa mort cérébrale, visiblement le cadavre bouge encore : La bourse bat de nouveaux records. L’Allemagne, avec le même euro, des coûts salariaux plus élevés que chez nous, un système de protection sociale rénové (Au fait, Pôle emploi serait bien inspiré d’aller voir Outre Rhin comment on « accompagne » des chômeurs) continue à placer ses voitures ou machines outils dans le monde entier. Quant à la Chine, l’Inde et même le Brésil… leurs croissances ont de quoi faire rougir de honte Barack Obama, et ses « think tanks » du M.I.T et Harvard, qui eux en revanche n’ont pas encore trouvé la martingale pour relancer l’économie américaine. Quant à chez nous en France, eh ! bien, nous en sommes encore à compter les morts, c’est-à-dire, les chômeurs, qui semblent beaucoup plus nombreux que les (futures ?) victimes de la grippe A.

Qu’en conclure ? Eh !bien, qu’en économie, il faut justement se garder d’émettre des jugements définitifs, à court terme, à très court terme. Le très court terme étant l’espace qui sépare deux « flashs » info sur une chaine d’info en continu.

Jeune (très jeune !) journaliste, j’avais eu la chance de pouvoir rencontrer au soir de sa vie, Alfred Sauvy, spécialiste des études démographiques, un des fondateurs de l’INED. Or, celui qui avait passé sa vie à nous mettre en modèle et à tenter de prévoir les évolutions, mettait ainsi en garde : « Tout phénomène de croissance porte en lui même ses freins et ses blocages. Prenez la population : Il arrive forcément un moment où la population s’arrête de croître. Soit par la famine, les épidémies, la guerre ou, plus optimiste, par le changement de comportements. Il est absurde de prolonger une courbe au-delà de quelques années ». Gardons-nous d’analyses « à chaud » alors que la compréhension de l’évolution nécessite du recul.

Mais il est vrai qu’Alfred Sauvy ne passait pas son temps sur les plateaux télé. Nous vivons une e-poque formidable

PS : Pas si nul… Et même mieux que ça ! Le match France-Serbie évidemment. A croire qu’il faut mieux que les bleus jouent à 10… Encore une extrapolation hâtive ?

Ma solution pour que nous allions en Afrique du Sud !

Il faut bien le reconnaître : Le monde entier en veut à la France, et les bleus sont victimes d’un vaste complot ourdi par ces salauds et retors d’italiens, ces allemands, brutaux forcément brutaux et ces anglais, dont on sait depuis Jeanne d’arc qu’ils ont toujours un coup de pied de l’âne à décocher… Je veux parler de foot évidemment et des résultats calamiteux des bleus qui pour reprendre l’expression en cours dans la bouche de nos confrères « ne sont plus maîtres de leur destin »…

Entendons-nous bien : il n’y a pas une once d’ironie dans mes propos, pas la moindre trace de critique. En plus, même si comme tout le monde à l’approche des grands évènements footbalo-médiatiques, j’y vais moi aussi de mon analyse « taquetique », je suis autant spécialiste de foot que, disons au hasard Raymond Domenech, en droit canon ou étude du talmud (et non en foot, comme certaines méchantes langues le disent). C’est-à-dire que je n’y connais rien. Et puis, il faut que NOUS fassions tous bloc avec NOTRE équipe. L’heure n’est pas aux critiques qui feraient le jeu de « l’ennemi » ( ?). C’est un coup à se retrouver montré du doigt comme mauvais français, et de fil en aiguille, désigné comme co-responsable si ce n’est d’une défaite annoncée, en tout cas d’une qualification on ne peut plus ricrac pour le « mondial ».

Et l’on en arrive ainsi au complot ourdi contre nos footballeurs. Il commence en interne. Nous autres français nous ne serions pas assez solidaires de notre équipe. Comme nos ancêtres les gaulois (c’est une image), nous serions divisés, toujours à nous quereller au lieu d’applaudir nos exploits. Et je confesse ne pas m’être suffisamment enthousiasmé après NOTRE victoire sur la redoutable équipe des îles Féroé.

Ma solution ? Que les bleus n’affrontent enfin que des adversaires à leur niveau, et non des « adversaires qui veulent gagner » ou encore « Une équipe qui joue au ballon » (Ce sont des citations de commentaires entendus ces derniers jours à la télé). Une sorte de mix entre les îles Féroé, Andorre, le Lichtenstein, Malte ou encore Chypre (quoique…) Il est urgent que Nicolas Sarkozy intervienne en ce sens au prochain G20, que Ségolène Royal se mobilise à l’ONU ( ?), que Rama Yade parte en mission d’étude aux îles Féroé pour comprendre comment on transforme quelques milliers de pêcheurs et éleveurs de moutons perdus au milieu de l’Atlantique Nord en redoutable machine à gagner, qu’une commission regroupant Jacques Attali, Michel Rocard et Olivier Besancenot soit constituée. Tous unis pour que la France obtienne de la planète foot un traitement un peu plus équitable.

Complexés et arrogants… A moins que ce ne soit : Arrogants parce que complexés ; Il paraît que c’est comme cela que beaucoup de pays nous voient, NOUS , français… Et là, il ne s’agit pas seulement de foot !

Nous vivons une e-poque formidable !

Le monde merveilleux de Wifi

Le monde merveilleux de Wifi

Ca y est : J’en suis.

Avec la rentrée, j’ai décidé de sauter le pas, de ne plus résister à la tentation, d’acquérir l’objet du désir, de tous les désirs de l’homme moderne, du communiquant branché, de l’e-homme, hi-han. Ecouteurs vissés dans les oreilles, hi-machin diffusant ma sélection de musiques préférées, je flotte… Le marteau-piqueur des travaux dans la rue : Je flotte. La foule dans le bus : je flotte… La cohue dans le RER Gare du Nord, où « en raison d’un incident technique, l’interconnexion RATP- SNCF est momentanément interrompue » : je flotte…

Autour de moi, un, deux, trois, allez : les trois-quarts de celles et ceux qui m’entourent flottent aussi : Trahis par un sourire béat (ai-je le même ?), et par les écouteurs qu’ils ont eux aussi vissés dans leurs oreilles, ils sont dans leurs planètes, dans leurs sélections de musiques préférées.

Nous sommes serrés les uns contre les autres, proches, très proches même (la sueur sur son front, l’odeur de son parfum, le slip découvert par le jeans taille basse, très basse, l’acné post-juvénile) et pourtant nous sommes tous dans nos bulles, dans nos caissons acoustiques hermétiquement cloisonnés par ces écouteurs avec lesquels bientôt nous naîtrons.

C’est fou d’ailleurs l’art et la manière de porter l’écouteur. Il y a ceux qui préfèrent se la jouer discret… style verres de contact. D’autres plus technos, style « D.J », d’autres encore, plus « marque, que de la marque » et dans ce cas-là, plus ils sont « flashy » mieux c’est ! Et puis, doit-on les faire passer par l’arrière et le dessus de l’oreille ? Les enrouler au-dessus du pavillon ? Ou au contraire les laisser pendre sur le devant ? Il y avait l’art de nouer la cravate, aujourd’hui il y a l’art de porter ses écouteurs.

En tout cas, plus rien ne nous atteint. Surtout pas l’autre. Avant, avant la « hi-pomme-Q révolution », nous écoutions les mêmes musiques, ou presque, nous écoutions les mêmes infos, ou presque, et pour tuer le temps, par exemple dans les transports, ils nous arrivaient même d’utiliser un accessoire assez utile même si l’on ne peut pas le télécharger, et qui s’appelle une langue. Vous savez : ça permet d’engager la conversation avec son voisin et même, soyons fou, de discuter avec un/une inconnu/e, quelqu’un, c’est dingue, qui n’est pas votre « ami » sur un des nombreux réseaux sociaux, auxquels évidemment vous avez adhéré ces neuf derniers mois, mais qui tout simplement se trouve à côté de vous entre Châtelet et Gare du Nord. Par hasard.

Mais dans le monde merveilleux de WIFI (ah ! ah ! c’est une allusion à une époque lointaine, celle du petit Wiwi ), pas de place pour le hasard. Chacun dans sa e-bulle, et les vaches seront bien gardées. « Pardon, vous m’avez parlée ? » dit-elle en retirant UN de ses DEUX écouteurs…

Nous vivons une e-poque formidable…

Vivement la grippe A !

Vivement la grippe A !

Bon, y’en a marre: Qu’est-ce qu’elle fait ? Elle est où ? J’en ai marre de me laver les mains cinquante fois par jour et j’ai hâte de pouvoir enfin mettre mon masque, comme celui que portent depuis des lustres nos amis japonais quand ils sortent en ville. LA grippe va tous nous emporter. C’est écrit. C’est sûr : « Je l’ai vu à la télé ». Et justement, quand je vois à la télé Roselyne Bachelot, la ministre en charge de ma santé, j’ai peur.

Parce que elle est terriblement crédible, Roselyne, quand elle nous explique les tenants et aboutissants de la pandémie qui approche. Aussi crédible que, tiens au hasard, Jean-Louis Borloo expliquant comment l’avion d’Air France entre Rio et Paris avait été frappé par la foudre, ou encore, plus loin dans le temps, que Christine Lagarde il y a deux ans, expliquant comment la crise financière ne passerait pas par nous… J’attends avec impatience les premiers « directs » de nos responsables sur le front de la pandémie, équipés du masque indispensable. Cela promet de grands moments de télévision. De grands moments de politique ? Pas sûr, tant il est vrai qu’aujourd’hui, l’action politique est remplacée par la compassion, et que celle-ci passe par l’écran plasma de nos télés.

Et puis faut-il être un expert des dossiers dont on est en charge pour faire un bon ministre ? C’est loin d’être sûr. Là aussi les exemples dans les deux sens sont nombreux. Rama Yade est-elle moins crédible que Bernard Laporte comme secrétaire d’Etat aux Sports ? Elle a plutôt assuré aux côtés du sémillant Nelson Monfort aux Mondiaux d’athlétisme de Berlin. Et si Robert Badinter, brillant avocat, reste dans nos mémoires comme un grand ministre de la Justice, est-ce le cas d’une autre professionnelle de la profession judiciaire, Rachida Dati ? Et en matière de santé, tout le monde se souvient de l’explosion en plein vol de Jean-François Mattei, grand professeur de médecine aux qualités reconnues mais qui fût sacrifié sur l’autel de la recherche des responsabilités pour les victimes de la canicule. Il n’avait pas compris l’histoire de la compassion plutôt que l’action, et s’il avait donné ses interviews en doudoune dans une chambre froide plutôt qu’en chemisette dans son jardin, il serait sans doute encore ministre. Et tout cela nous ramène aux masques de protection, à la grippe A, au principe de précaution, aux plus de 90 millions de vaccins que le gouvernement fait stocker pour nous protéger. Espérons que l’autre grippe, celle qui fait entre 3 000 et 4 000 morts en France chaque année, aura peur, elle aussi, et ne montrera pas le bout se son nez. Certains croyaient que la fin du monde était pour l’an 2000. Ils ne s’étaient trompés que de neuf ans, elle est annoncée pour cet automne.

Nous vivons une e-poque formidable !

Tout jé sé jé, mè kasé bwa an tchou makak sé pa jé!…Petite contribution au débat sur l’Outre-Mer…

Avec la visite de Nicolas Sarkozy, c’est reparti pour 2 jours d’Outre-Mer. Ah! L’Outre-Mer : Une aubaine pour tous les « reporters » quand il fait gris et moche à Paris, c’est-à-dire neuf mois par an ! Rien que pour ça, il ne faudrait pas qu’il(s) deviennen(t) indépendant(s).
D’ailleurs, première remarque: Il n’y qu’en France, pardon qu’en métropole que l’on croit que LA question que pose l’Outre-Mer est celle de l’indépendance, avec sous-entendu : « ILS nous font suer ces antillais à ne jamais être contents alors que sans la France ils seraient aussi pauvres qu’en Haïti ».
Même aux fins fonds des Iles Marquises (Polynésie), on n’est pas franchement traumatisé par le fait d’être profondément polynésien, pardon marquisien ET citoyen de la République française. En revanche, on l’est beaucoup plus par l’absence de perspectives économiques, un peu comme les producteurs laitiers normands ou les marins-pêcheurs bretons. Mais quand ces derniers barrent des routes on ne les soupçonne pas de vouloir l’indépendance de la Normandie ou de la Bretagne. Parlons donc de cette question d’indépendance qui n’est pas posée actuellement, cela évitera de parler des vrais problèmes qui fâchent et pour lesquels on n’a pas de solution !
Deuxième remarque, le syndrome : « Eh ! ben Doudou dis-donc ». Avant même qu’il n’ait ouvert la bouche, n’importe quel « ultramarin » est en effet assimilé à un danseur de la «Compagnie créole », ohé, ohé ! Quant au créole ou à l’accent antillais, ils sont assimilés à du «petit nègre » où les « r » ne seraient pas prononcés. Ce qui est parfaitement faux: A titre indicatif, le « r » en créole se prononce à l’anglaise, comme dans « tree ». Dit-on des anglais qu’ils prononcent les « r » comme des « petits nègres »? Détail ? Pas seulement, car cela veut dire que dans nos esprits, tout ce qui vient des Antilles n’est pas très sérieux. « ILS sont sympas, mais ILS ne pensent qu’à faire la fête ! ».
Troisième remarque : Attention à la « turista » dans l’avion qui emmène nos politiques et nos journalistes : Beaucoup profitent des 8 heures de vol pour ingurgiter 450 ans d’histoire de l’Outre-Mer. Résultat: une « turista », une diarrhée de poncifs et de caricatures sur les séquelles de l’esclavage, la problématique noirs-blancs, les « békés » responsables de tous les malheurs, la misère et les inégalités sociales, un petit coup de repentance post-coloniale, de sanglot de l’homme blanc, tout cela sur fond de tambour, de « gwo ka ». Ah ! le gro ka, le tambour guadeloupéen, érigé aujourd’hui au statut de seule musique authentiquement guadeloupéenne et qui fait écho aux slogans des grèves du LKP en Guadeloupe:« Sé tan nou sé pa ta yo ». Un seul chemin, une seule race, une seule culture, une seule musique, le tambour groka « gwo ka an-nou », un peu comme si pour les auvergnats il n’y avait que la bourrée !
Derrière cela, il y a des groupuscules qui ont une ouverture d’esprit comparable à celle des khmers rouges au Cambodge. Pour eux, il n’y aurait qu’un seul chemin, l’indépendance, mais une indépendance faite de combats héroïques, arrachée à l’Etat colonial et son appareil de répression, le sang et les larmes couleraient, ce qui aurait une vertu rédemptrice. Ce sont des frustrés de la Révolution haïtienne ou de la guerre d’indépendance en Algérie. Peu d’antillais ne prennent ça vraiment au sérieux, mais nos médias les adorent, parce que des comme ça, on n’en trouve plus en métropole…
Bien sûr, l’Outre-Mer, c’est « compliqué », avec toutes ces îles, ces territoires différents. Mais enfin, trouver des solutions aux problèmes des 400 000 habitants de Martinique, 400 000 de Guadeloupe, 180 000 de la Guyane etc…,ça ne devrait pas être la mer à boire pour la 4ème ou 5ème puissance économique de la planète ? Sinon, il y a de quoi s’inquiéter pour la réforme des retraites ou celle de la Justice. Or l’Outre-Mer français ne marche nulle part, quelque soit l’histoire, la population, le statut! Partout ça coince, de la Polynésie, la Nouvelle-Calédonie, la Réunion à la Guadeloupe ou Saint-Pierre-et-Miquelon, c’est du pareil au même: Le tourisme est en berne, les autres productions font naufrage: pêche, perles ici, bananes là.
Oui, tout le monde va à l’école, a le ventre plein, une voiture souvent 4×4, la télé avec satellite, plus maintenant des billets à 350 euros pour la métropole.
Mais avoir 20 ans à Dillon (Martinique), à Faa’a (Tahiti) ou Cité Mirza (Guyane), ça veut dire : «No future », et là, pas question de prendre le RER pour aller voir ailleurs et chercher formations ou jobs « d’avenir », informatique, nouvelles technologies, énergies renouvelables.
Sur l’analyse des problèmes, sur les solutions, tout a été dit et depuis longtemps :
« Bien sûr, ce qui est bon pour la Bretagne, c’est aussi très bon pour nous, aux Antilles(…). Mais les Antilles sont des îles situées dans le continent américain, à 7 000 kilomètres de la France. On peut donc penser qu’il serait bon de donner à ces pays lointains et insulaires une plus grande liberté commerciale pour leur permettre de commercer avec leurs voisins, ce qui devrait aller de soi.(…). En outre (…), ce qui manque, c’est de ne pas laisser entrevoir que si la différence existe, toutes les différences ne sont pas pour autant égales entre elles. Il lui manque, en somme, de ne pas différencier la différence.(…) Civilisation composite, avec un soubassement amérindien, un apport européen important et une dominante africaine évidente, c’est cela l’identité antillaise. Comment ne pas en tenir compte ? »
Qui parle ? C’est Aimé Césaire, dans un discours à l’Assemblée Nationale, au moment de la loi sur la décentralisation: Juillet 1981 ! Et depuis rien a changé.
Car ce qui manque, c’est une volonté politique, c’est un projet, c’est une vision. Pour cela, il faudrait qu’en France, qu’en métropole, on ait de l’intérêt pour l’Outre-Mer, qu’on s’y intéresse, qu’on se dise que quelque part, ILS ont quelque chose à voir avec nous, avec notre communauté nationale.
En attendant, on va continuer à faire la même chose, un peu plus de subventions, un peu plus d’autonomie, un peu plus d’Etats généraux. Et tout cela continuera jusqu’au jour où (voyez ils ne pensaient qu’à ça) Guadeloupe, Martinique and co…finiront bien par être indépendants.
Parce que : « Tout jé sé jé, mè kasé bwa an tchou makak sé pa jé ». Pour la traduction, évitez « La compagnie créole » ohé, ohé !, mais en gros, cela signifie qu’à force de prendre les gens pour des imbéciles…

LE JOURNALISME MENE A TOUT… Même au journalisme ?

Un journaliste peut-il devenir dirigeant d’un grand club de foot? Oui, avec l’OM dont Jean-Claude Dassier, directeur de la Rédaction de TF1 prend (prendrait ?) la Présidence. Ce qui ne constitue pas d’ailleurs une première.
Un journaliste peut-il devenir homme politique ? Oui, il peut même être élu député, maire, devenir ministre…Les exemples sont nombreux: Dominique Baudis, Noël Mamère, François Baroin. Journalisme, communication, politique, on est là dans des domaines qui se chevauchent, se complètent et aussi se fréquentent.
En effet, à force de « couvrir » les hommes de pouvoir, certains journalistes entrent, presque comme par capillarité, dans les sphères du pouvoir.
Le pouvoir politique, d’abord : Les cabinets ministériels et présidentiels sont une providence pour nombre de confrères et de consoeurs, comme Catherine Pégard, ancienne du « Point », aujourd’hui à l’Elysée. (Mais on la dit sur le départ).
Mais aussi le pouvoir économique: Il est d’ailleurs étonnant de voir à quel point des personnalités brillantes, énarques, polytechniciens, patrons de très grandes entreprises sont comme des gamins devant le moindre journaliste qui cause dans le poste. Et pourtant ils sont responsables de l’avenir de plusieurs dizaines de milliers de salariés, ce qui est quand même d’une autre responsabilité que de présenter le flash de 15h sur telle radio ou telle télé, mais dans ce dernier cas, votre concierge vous reconnaît; Etre un gourou de la com’ continue à faire fantasmer et à rapporter, donc ne cassons pas le mythe.
Un journaliste peut-il pour autant devenir chef d’entreprise ?
Rarement, sauf peut-être dans les médias. Et là le bilan est mitigé : On peut avoir été un « grand » journaliste et être un « manager » catastrophique, no name plz !, comme on dit en langue SMS. Fort heureusement, il y a aussi des contre-exemples. Ainsi aujourd’hui, les patrons de France Télévisions et de Radio France Patrice de Carolis et Jean-Luc Hess, sont deux journalistes, tous les deux d’ailleurs ayant succédé à des énarques ! Et cela tranche par rapport au privé où les journalistes PDG se font très rares. Sans doute parce qu’en France, la plupart des grands groupes de presse appartiennent à des groupes industriels ou financiers dont le cœur des intérêts n’est pas la presse. Une situation très différente de l’Allemagne avec Bertelsmann, l’Espagne avec Prisa ou les pays-anglo-saxons avec Murdoch et bien d’autres.
Un journaliste peut-il devenir écrivain ? Oui et on peut parfois le regretter ! Car écrire pour l’information et écrire un roman ont autant à voir que conduire un véhicule de tourisme et être pilote de Formule 1! Albert Londres, notre père à tous, a été un formidable reporter et un bel écrivain. Mais n’est pas Albert Londres (ni Prix Albert-Londres !) qui veut. C’est d’ailleurs ce que je me dis tous les jours !
« In fine », un journaliste peut-il devenir journaliste ? Ou en tout cas le rester et rester «à la pointe » du métier. C’est en fait très rare et cela n’en est que plus précieux et plus important, à l’heure de l’explosion d’internet, de l’accès instantané à des milliards d’informations qui ne sont peut-être pas toutes des « infos » et qu’il faut donc « sourcer », « croiser », « vérifier », synthétiser, restituer, remettre en perspective. C’est ce que font par exemple dans deux styles très différents et là , je ne prends aucun risque puisqu’ils font l’unanimité, un grand reporter, un très grand reporter, comme Philippe Rochot sur France2, toujours sur tous les fronts de l’info, toujours aussi curieux de tout ce qui se passe, toujours aussi rigoureux dans son métier et un Pierre Haski, co-fondateur de Rue89, qui a réussi à agréger des années d’expériences dans des médias traditionnels avec les nouvelles compétences des petits Mozart du web, ceux qui sont nés avec une souris à la place d’une poupée.
Rien que ces deux exemples peuvent éviter que l’on désespère Billancourt, Boulogne-Billancourt, siège, comme l’on sait de TF1 et autres grands noms des médias, sur l’avenir du journalisme !

ON PEUT RIRE DE TOUT, MAIS PAS AVEC N’IMPORTE QUI

Dommage que cette phrase de Pierre Desproges n’ait pas été soumise à la réflexion des candidats du bac philo.
Sacré sujet en effet que l’humour dans notre société. Et on entend souvent dire qu’il y a des sujets, comme la religion, sur lesquels, aujourd’hui, on ne pourrait plus faire d’humour, qui seraient devenus tabous ou politiquement incorrects.
Est-ce si sûr ? Est-il plus difficile aujourd’hui de raconter des blagues, par exemple, sur les juifs, qu’à l’époque de Desproges et de son sketch «On me dit que des juifs se sont glissés dans la salle. Vous pouvez rester !» et qui est une formidable dénonciation de l’antisémitisme toujours rampant mais rarement avoué ? N’est-ce pas plutôt le talent et l’intelligence qui sont rares?
Tabou, le fait de rire de soi ? Ou des travers de telle ou telle communauté ? Prenez les Suisses par exemple qui n’ont pas chez nous la réputation d’être hilarants. Eh ! bien qui se moque mieux des Suisses qu’un Suisse, comme Joseph Gorgoni, avec sa petite leçon de géographie suisse où son personnage, Marie-Thérése Porchet, met en boîte les « bourbines », les Suisses allemands « qui parlent une langue que personne ne comprend à part eux, le suisse allemand, qui est un peu comme de l’allemand mais craché ! »
Il suffit également de réécouter Elie Kakou, ses sketchs sur Madame Sarfati, ou celui avec Elie Semoun : « Vous êtes juif ? ».
Elie Semoun, qui, même s’il reste pudique à ce sujet, doit être consterné par le naufrage de son ancien camarade dont il n’est même pas utile de donner le nom, ça ferait du « buzz » !
Certains humoristes se disent victimes de censure ou du politiquement correct quand on ne les trouve pas drôles ou pas bons ; L’humour est un art difficile et après tout, les goûts et les couleurs… Ainsi, tant pis si je me fais « casser », mais j’ai bien essayé, je n’arrive pas à rire ou à sourire en écoutant Stéphane Guillon qu’il est devenu tabou, après l’histoire Strauss-Kahn, de ne pas trouver drôle…La méchanceté, est-ce avoir de l’humour ? Même si on travaille sur la même radio, France Inter, et même si on prétend en être, quelque part, l’héritier, n’est pas Pierre Desproges qui veut… D’autres humoristes manient le « trash » ou le «pipi-caca-bite-prout ». Là encore, n’est pas Coluche qui veut…
Ce qui ne veut pas dire qu’il n’y ait pas de bons humoristes aujourd’hui. Par exemple, tous les jours sur Canal +, Yann Barthès s’y essaie avec bonheur. En tout cas, à mon goût. C’est inégal, peut-être, comment être drôle 24 heures sur 24, mais quel travail, non seulement d’écriture, mais aussi de recherches d’images, de trucages, de montage. C’est très fort comme cette séquence montrant Jacques Chirac pris par son épouse Bernadette en flagrant délit de charme à une belle blonde.
Oui, on peut rire de tout quand c’est fait avec humour!

Pour revoir les vidéos de Desproges, Elie Kakou, Marie-Thérése Porchet, Yann Barthès :
Pierre Desproges : « On m’a dit que… »
http://www.youtube.com/watch?v=NiFZvsiQMEk
Marie-Thérése Porchet : Leçon de géographie suisse :
http://www.youtube.com/watch?v=GyKYhmSqT1Y
Elie Kakou/Elie Semoun :
http://www.youtube.com/watch?v=gCg5azDU-cA
Petit journal de Yann Barthès : Jacques Chirac
http://www.youtube.com/watch?v=M0qw0Fkdhrg

HUMOUR BRITISH…

Connaissez-vous la dernière blague que l’on raconte à Heathrow, l’aéroport de Londres, premier aéroport d’Europe?
C’est l’histoire d’un PDG d’une très grande entreprise privée, disons British Airways.
Sa compagnie plonge dans le rouge, et avec ses 871 000 Euros , pardon ses 743 000 Livres sterlings de rémunération annuelle fixe, Willie Walsh, c’est lui le PDG de British, s’inquiète. Comment faire pour sortir de ce trou d’air, fait de hausse des prix du pétrole, de baisse du trafic à cause de la crise, de , de… ?, bref, comment faire pour sortir du rouge ?
Il n’en dort plus, et après une semaine de brain-storming: Eurêka, non pardon, Youpee ! Willie Walsh a une idée: Que les 30 000 salariés fassent comme lui au mois de juillet : Travailler un mois gratis.
L’histoire est drôle, d’autant plus qu’elle est vraie, comme vous le savez !
Et il y de quoi exploser de rire : Quand on gagne, allez, disons au hasard, 13 000 euros non pas par mois mais par an, c’est ce que gagne une hôtesse de l’air sur British, comment faire pour se passer d’un mois de salaire? Avec vos deux gosses, les traites pour la maison et la voiture à réparer, vous n’aviez pas mis de l’argent de côté ? Cigale, va !
Au fait, avant de plonger, les compagnies aériennes avaient engrangé des bénéfices « historiques »… pour en faire quoi ? Au fait, le baril de pétrole à 150 dollars, c’était il y un an et demi. Aujourd’hui, il est plutôt à 50 dollars, et même si le cours remonte, ça ne sera pas bon pour les finances des compagnies aériennes ? Au fait, il paraît que la baisse du trafic ces deux derniers mois a été moins importante que prévue et que l’on serait à la fin du trou d’air ? Au fait, puisqu’elle est tellement dans le rouge, comment British va-t-elle racheter Ibéria, puisque c’est dans les tuyaux comme on dit !
Eh ! bien voici une solution encore plus drôle que celle du patron de British.
Prenez un joueur de foot, Cristiano Ronaldo par exemple. Empochez le prix payé pour son transfert d’Angleterre à l’Espagne : 94 millions d’euros, et hop ! ce sont le quart de vos pertes qui sont compensées ! Génial ! Et puis il suffit qu’il joue un mois gratis, et là c’est plus d’1 million d’euros économisés, puisque le génial footballeur double son salaire en passant de Manchester au real, où il va gagner 13 millions d’euros, tout en diminuant de moitié ses impôts puisqu’il existe en Espagne, une disposition fiscale particulière, réservée aux joueurs étrangers. Que du bonheur donc…
Mais le vrai sel de l’histoire, le piquant, l’humour est que le Real Madrid, lui est totalement dans le rouge…comme le reste du foot espagnol, qui traîne 3,4 Milliards d’euros de dettes… Ce qui n’empêche visiblement pas le Real d’embaucher à tout va, et même d’obtenir des prêts pour ses embauches… Comme quoi, ce n’est pas la crise pour tout le monde.
La morale de ces histoires ?
Elle est sans doute à trouver dans cet extrait que devait commenter les candidats au bac philo 2009, un extrait de l’«Essai sur l’entendement humain» d’un grand humoriste, non pardon grand philosophe britannique, John Locke, le père du libéralisme « Quant à savoir s’il existe le moindre principe moral qui fasse l’accord de tous, j’en appelle à toute personne un tant soit peu versée dans l’histoire de l’humanité, qui ait jeté un regard plus loin que le bout de son nez(…) La justice et le respect des contrats semblent faire l’accord du plus grand nombre ;(…) La justice et la vérité sont les liens élémentaires de toute société ».
Justice, vérité, respect des contrats…Funny, isn’t it ?

LES SIFFLETS DE LIBREVILLE… sont aussi spontanés que les manifestations de Pyongyang.

A son arrivée au Gabon, pour les obsèques officielles d’Omar Bongo, Nicolas Sarkozy a été chahuté par des manifestants qui criaient « US Go Home ! » à moins que ce ne soit « Rendez-nous la Françafrique (à fric ?) » ou encore « Pas touche à « leurs » apparts (appartements à Neuilly-Auteuil-Passy) ».
On peut s’en étonner, après tout ce qu’y a été dit sur le gouvernement français : Sarkozy serait, tout autant que ses prédécesseurs, à la botte de l’argent du pétrole gabonais. Sarkozy se plierait aux oukases de feu le Président Omar Bongo, notamment en virant il y a un an le ministre de la coopération, qui s’était senti mal en découvrant, le fossé, pardon le « rift » séparant la réalité faite de contrats juteux et les déclarations d’intention style « désormais français et africains la mano en la mano marcheront ensemble comme des frères vers le développement équitable ». Comme si Max Havelaar (vous savez celui qui contrairement au « gringo » de Jacques Vabre paierait son café au « juste prix ») était devenu ministre de la coopération.
Les manifestations de Libreville sont aussi spontanées que celles qui se déroulent au même moment en Corée du Nord, c’est-à-dire qu’elles sont totalement organisées ! Elles sont le chant du coq, non pas gaulois, mais de la Françafrique.
Et elles signifient que contrairement à tous les commentaires qui voyaient en Sarkozy un simple continuateur de la politique néo-coloniale française, la Françafrique, c’est terminée. Non pas parce que nous sommes brusquement devenus bons et généreux, mais parce que les intérêts économiques et stratégiques de la France sont ailleurs. Nicolas Sarkozy tranche par rapport à ses prédécesseurs tout simplement parce que nous sommes au XXI ème siècle. Les partenaires des anciennes colonies françaises en Afrique sont désormais les américains, les chinois, les brésiliens.
Tant mieux d’ailleurs pour les africains, enfin là c’est moins sûr, surtout quand on voit le cynisme avec lequel la Chine s’assoit sur la situation des droits de l’homme au Soudan, tout cela parce qu’elle veut s’assurer l’accès à son pétrole et bloque toutes tentatives américaines et européennes de mettre un terme au conflit, au génocide ( ?) au Darfour.
C’est dommage aussi pour l’Europe et pour la France. Parce qu’une fois que nous aurons réorienté notre stratégie, nos partenaires économiques, une fois que nous aurons définitivement tourné la page du néocolonialisme, ce sera dans 10 ans ? dans 20 ans ? nous découvrirons que de l’autre côté de la Méditerranée, il y a un continent peuplé d’un milliard d’habitants (ce sera deux, trois fois plus que l’Europe) qui sera en plein boom avec d’importantes ressources (l’uranium de la Creuse, ça ne suffira pas), des pays puissants, notamment l’Afrique du sud, le Nigeria, le Congo, une population dynamique dont une partie aura la tentation d’émigrer dans l’Europe vieillissante. Et alors on fera quoi ? On enverra le «Charles De Gaulle» pour couler les «boat-people» ?
Et l’Afrique sera devenue pour nous une inconnue. Et les élites africaines, même dans des pays aussi francophiles que le Sénégal par exemple, ne regarderont plus vers nous.
Cela a déjà commencé, de très nombreux diplômés qui en ont marre de galérer pendant des heures ou des jours devant la Préfecture de Police pour obtenir un visa ou une «green card», partent vers les Etats-Unis ou le Canada où ils se sentent mieux accueillis.
Dommage, même au Gabon, de jeter le bébé avec l’eau du bain.

LES SIFFLETS DE LIBREVILLE… sont aussi spontanés que les manifestations de Pyongyang.

A son arrivée au Gabon, pour les obsèques officielles d’Omar Bongo, Nicolas Sarkozy a été chahuté par des manifestants qui criaient « US Go Home ! » à moins que ce ne soit « Rendez-nous la Françafrique (à fric ?) » ou encore « Pas touche à « leurs » apparts (appartements à Neuilly-Auteuil-Passy) ».
On peut s’en étonner, après tout ce qu’y a été dit sur le gouvernement français : Sarkozy serait, tout autant que ses prédécesseurs, à la botte de l’argent du pétrole gabonais. Sarkozy se plierait aux oukases de feu le Président Omar Bongo, notamment en virant il y a un an le ministre de la coopération, qui s’était senti mal en découvrant, le fossé, pardon le « rift » séparant la réalité faite de contrats juteux et les déclarations d’intention style « désormais français et africains la mano en la mano marcheront ensemble comme des frères vers le développement équitable ». Comme si Max Havelaar (vous savez celui qui contrairement au « gringo » de Jacques Vabre paierait son café au « juste prix ») était devenu ministre de la coopération.
Les manifestations de Libreville sont aussi spontanées que celles qui se déroulent au même moment en Corée du Nord, c’est-à-dire qu’elles sont totalement organisées ! Elles sont le chant du coq, non pas gaulois, mais de la Françafrique.
Et elles signifient que contrairement à tous les commentaires qui voyaient en Sarkozy un simple continuateur de la politique néo-coloniale française, la Françafrique, c’est terminée. Non pas parce que nous sommes brusquement devenus bons et généreux, mais parce que les intérêts économiques et stratégiques de la France sont ailleurs. Nicolas Sarkozy tranche par rapport à ses prédécesseurs tout simplement parce que nous sommes au XXI ème siècle. Les partenaires des anciennes colonies françaises en Afrique sont désormais les américains, les chinois, les brésiliens.
Tant mieux d’ailleurs pour les africains, enfin là c’est moins sûr, surtout quand on voit le cynisme avec lequel la Chine s’assoit sur la situation des droits de l’homme au Soudan, tout cela parce qu’elle veut s’assurer l’accès à son pétrole et bloque toutes tentatives américaines et européennes de mettre un terme au conflit, au génocide ( ?) au Darfour.
C’est dommage aussi pour l’Europe et pour la France. Parce qu’une fois que nous aurons réorienté notre stratégie, nos partenaires économiques, une fois que nous aurons définitivement tourné la page du néocolonialisme, ce sera dans 10 ans ? dans 20 ans ? nous découvrirons que de l’autre côté de la Méditerranée, il y a un continent peuplé d’un milliard d’habitants (ce sera deux, trois fois plus que l’Europe) qui sera en plein boom avec d’importantes ressources (l’uranium de la Creuse, ça ne suffira pas), des pays puissants, notamment l’Afrique du sud, le Nigeria, le Congo, une population dynamique dont une partie aura la tentation d’émigrer dans l’Europe vieillissante. Et alors on fera quoi ? On enverra le «Charles De Gaulle» pour couler les «boat-people» ?
Et l’Afrique sera devenue pour nous une inconnue. Et les élites africaines, même dans des pays aussi francophiles que le Sénégal par exemple, ne regarderont plus vers nous.
Cela a déjà commencé, de très nombreux diplômés qui en ont marre de galérer pendant des heures ou des jours devant la Préfecture de Police pour obtenir un visa ou une «green card», partent vers les Etats-Unis ou le Canada où ils se sentent mieux accueillis.
Dommage, même au Gabon, de jeter le bébé avec l’eau du bain.

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