Le blog de Pierre M. Thivolet, journaliste

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SAUVEZ BAMBI !

SAUVEZ BAMBI !

C’est officiel, le retour de Michael Jackson est repoussé à Mars 2010…. On avait même annoncé sa venue à Cannes, mais il est resté caché. Ses fans sont effondrés… On se demande bien pourquoi ? Car quand on admire vraiment le génie de Michael Jackson pourquoi ne pas repousser son retour définitivement … en quelque sorte faire l’inverse de Johnny qui, lui, prolonge déjà sa dernière tournée de l’ultime adieu !
Quand on voit ce qu’il est devenu, Michael Jackson, est-ce vraiment un service à lui rendre, à nous rendre que de faire encore de la pub, encore des sous, sur ce qui devient un naufrage en direct, un Titanic où même l’orchestre ne joue plus….
Souvenez-vous, il y a trente ans, il était génial et on était des centaines de millions à vouloir danser comme lui, chanter comme lui, bouger comme lui. Pour la plupart d’entre nous, une tentative tout à fait sans espoir… parce que lui était doué, lui avait travaillé pratiquement depuis le berceau, lui était même gé-ni-al. Un beau garçon, belle gueule, beau sourire, une voix, une créativité, tout cela porté aussi par les meilleurs arrangeurs, musiciens, chorégraphes, réalisateurs…
Regardez le à 18 ans, et comparez avec aujourd’hui, ou ce qu’on en voit…
Ce qu’on voit n’est pas le résultat d’une quelconque maladie ou cancer de la peau. Aucune crème blanchissante, même la plus bas de gamme vendue à Strasbourg Saint-Denis ou à Kinshasa n’aurait pu avoir ce résultat là ; Aucun fer à repasser de Port-au-Prince ou Rio n’aurait pu lui donner ces cheveux-là ; Aucune greffe totale du visage, même ratée, n’aurait pu lui donner ce visage-là. Ce visage ? Celui d’un artiste qui s’est brulé, les ailes, l’âme, l’envie. A vingt ans, il avait tout donné, et bien plus que d’autres ne pourront jamais produire en 100 ans de carrière et puis… et puis plus rien !
Bien sûr, on peut accuser l’entourage, jusque dans sa propre famille, son père, ses frères : envoyer le petit Michael sur scène et en tournée dés l’âge de six ans. Il n’a pas eu d’enfance, pas eu de vie amoureuse, de vie sexuelle, de vie…
Bien sûr, on peut accuser notre société, médias et marketing, star d’un jour, déchet toujours, mais Michael Jackson n’est pas le seul à être mangé, vidé de l’intérieur par son art, je ne vous parle pas de starlette, mais de grand, de génie, de vrai artiste.
Finalement, Amy Winehouse qui, elle aussi, est assez géniale, ne souffre-t-elle pas du même mal, elle qui pour la n-ième fois vient elle-aussi de reculer son « retour ».
Et Isabelle Adjani ? On a beau dire, elle a beau faire, et dans « La Jupe » tout récemment, quelle actrice! mais ses interviews avec lunettes noires immenses (Il n’y avait pas plus gros comme modèle ?) procurent un étrange sentiment, d’être face à une personne hors d’elle-même, hors de notre société, extra-terrestre … mais comment rester sur terre, quand on a atteint de tels sommets? Quand on est entré comme elle, à 17 ans, oui, 17 ans ! à la Comédie Française pour y être une sublime Agnès dans « L’Ecole des femmes »… C’est comme Gérard Philipe dans « Le Cid »: Il y a eu un avant et après Adjani. Et puis bien sûr, Adèle H., Camille Claudel etc…
Et si on va chercher plus loin : Arthur Rimbaud, qui a tout écrit avant 25 ans et plus rien après. Oui, mais aurait-il pu apporter plus ? Plus haut que l’Everest qu’y-a-t-il, si ce n’est redescendre ?
Là contrairement aux éjaculés précoces de la star ac et autres nouvelles stars, avec ces gens-là on est dans du lourd, même si c’est bref.
Par respect pour le génie, leur génie, pour tout ce qu’ils nous ont apporté, retirons-nous sur la pointe des pieds, ne tirons pas sur l’ambulance, et laissons en paix Bambi et les autres….

Pour se rafraichir la mémoire, se dérouiller les articulations: «Don’t stop‘til you get enough» avec un Michael Jackson « normal » : http://www.youtube.com/watch?v=4_hz2am90Hk
Pour rire des malheurs d’Amy Winehouse, cette imitation très réussie par Florence Foresti :
http://www.youtube.com/watch?v=dTp_n0VOLdM
Et puis revoir, découvrir pour plupart d’entre nous, écouter Gérard Philipe dans l’Acte III du Cid : http://www.youtube.com/watch?v=_Ttw5e3HoJY
« J’ai fait ce que j’ai dû, je fais ce que je dois… »

SAUVEZ BAMBI !

SAUVEZ BAMBI !

C’est officiel, le retour de Michael Jackson est repoussé à Mars 2010…. On avait même annoncé sa venue à Cannes, mais il est resté caché. Ses fans sont effondrés… On se demande bien pourquoi ? Car quand on admire vraiment le génie de Michael Jackson pourquoi ne pas repousser son retour définitivement … en quelque sorte faire l’inverse de Johnny qui, lui, prolonge déjà sa dernière tournée de l’ultime adieu !
Quand on voit ce qu’il est devenu, Michael Jackson, est-ce vraiment un service à lui rendre, à nous rendre que de faire encore de la pub, encore des sous, sur ce qui devient un naufrage en direct, un Titanic où même l’orchestre ne joue plus….
Souvenez-vous, il y a trente ans, il était génial et on était des centaines de millions à vouloir danser comme lui, chanter comme lui, bouger comme lui. Pour la plupart d’entre nous, une tentative tout à fait sans espoir… parce que lui était doué, lui avait travaillé pratiquement depuis le berceau, lui était même gé-ni-al. Un beau garçon, belle gueule, beau sourire, une voix, une créativité, tout cela porté aussi par les meilleurs arrangeurs, musiciens, chorégraphes, réalisateurs…
Regardez le à 18 ans, et comparez avec aujourd’hui, ou ce qu’on en voit…
Ce qu’on voit n’est pas le résultat d’une quelconque maladie ou cancer de la peau. Aucune crème blanchissante, même la plus bas de gamme vendue à Strasbourg Saint-Denis ou à Kinshasa n’aurait pu avoir ce résultat là ; Aucun fer à repasser de Port-au-Prince ou Rio n’aurait pu lui donner ces cheveux-là ; Aucune greffe totale du visage, même ratée, n’aurait pu lui donner ce visage-là. Ce visage ? Celui d’un artiste qui s’est brulé, les ailes, l’âme, l’envie. A vingt ans, il avait tout donné, et bien plus que d’autres ne pourront jamais produire en 100 ans de carrière et puis… et puis plus rien !
Bien sûr, on peut accuser l’entourage, jusque dans sa propre famille, son père, ses frères : envoyer le petit Michael sur scène et en tournée dés l’âge de six ans. Il n’a pas eu d’enfance, pas eu de vie amoureuse, de vie sexuelle, de vie…
Bien sûr, on peut accuser notre société, médias et marketing, star d’un jour, déchet toujours, mais Michael Jackson n’est pas le seul à être mangé, vidé de l’intérieur par son art, je ne vous parle pas de starlette, mais de grand, de génie, de vrai artiste.
Finalement, Amy Winehouse qui, elle aussi, est assez géniale, ne souffre-t-elle pas du même mal, elle qui pour la n-ième fois vient elle-aussi de reculer son « retour ».
Et Isabelle Adjani ? On a beau dire, elle a beau faire, et dans « La Jupe » tout récemment, quelle actrice! mais ses interviews avec lunettes noires immenses (Il n’y avait pas plus gros comme modèle ?) procurent un étrange sentiment, d’être face à une personne hors d’elle-même, hors de notre société, extra-terrestre … mais comment rester sur terre, quand on a atteint de tels sommets? Quand on est entré comme elle, à 17 ans, oui, 17 ans ! à la Comédie Française pour y être une sublime Agnès dans « L’Ecole des femmes »… C’est comme Gérard Philipe dans « Le Cid »: Il y a eu un avant et après Adjani. Et puis bien sûr, Adèle H., Camille Claudel etc…
Et si on va chercher plus loin : Arthur Rimbaud, qui a tout écrit avant 25 ans et plus rien après. Oui, mais aurait-il pu apporter plus ? Plus haut que l’Everest qu’y-a-t-il, si ce n’est redescendre ?
Là contrairement aux éjaculés précoces de la star ac et autres nouvelles stars, avec ces gens-là on est dans du lourd, même si c’est bref.
Par respect pour le génie, leur génie, pour tout ce qu’ils nous ont apporté, retirons-nous sur la pointe des pieds, ne tirons pas sur l’ambulance, et laissons en paix Bambi et les autres….

Pour se rafraichir la mémoire, se dérouiller les articulations: «Don’t stop‘til you get enough» avec un Michael Jackson « normal » : http://www.youtube.com/watch?v=4_hz2am90Hk
Pour rire des malheurs d’Amy Winehouse, cette imitation très réussie par Florence Foresti :
http://www.youtube.com/watch?v=dTp_n0VOLdM
Et puis revoir, découvrir pour plupart d’entre nous, écouter Gérard Philipe dans l’Acte III du Cid : http://www.youtube.com/watch?v=_Ttw5e3HoJY
« J’ai fait ce que j’ai dû, je fais ce que je dois… »

OBAMA, JE TE VOIS…

«Les gens sont fous, les temps sont flous».Ils voient des terroristes partout !
6 policiers viennent d’interpeller 2 terroristes qui s’apprêtaient à commettre un attentat contre une école maternelle de la banlieue de Bordeaux. Agés de 6 et 10 ans, ces deux terroristes avaient utilisé un vélo piégé par le F.B.I qui avait infiltré une taupe à la maternité. Les experts de Miami ont pu établir qu’il y avait trouble à l’ordre public et mise en danger de la santé d’autrui. Des tests effectués par les équipes de Robert Goren de New York section criminelle ont également montré que le niveau de décibels des cris « Obama je te vois » hurlés par les agresseurs était plus élevé que ceux d’un RER B quand il entre en Gare Saint-Charles à Marseille. La ministre de l’intérieur a aussitôt annoncé que l’Etat serait de la plus grande fermeté et que les « terroristes seraient terrorisés » et qu’ils seraient envoyés à Guantanamo. Mais le Président Obama a maintenu sa volonté de fermer cette prison donc on ne sait plus où il faut envoyer les vrais-faux voleurs de vélos. Fort heureusement, le ministre de l’éducation nationale vient d’annoncer qu’il réfléchissait à la possibilité d’une éventuelle création d’une force d’intervention immobile qui serait chargée d’examiner la possibilité d’affecter dans les écoles du personnel non policé mais très policier dont la mission serait d’attirer l’attention des recteurs et du personnel enseignant sur les conflits potentiels qui pourraient éventuellement survenir entre enseignants et élèves au moment de l’apprentissage de la lecture. Claude Allègre pourrait être chargé d’une mission sur ce thème.
Par ailleurs, la direction de la sûreté publique de la NYPD a déclaré que les policiers n’avaient fait que suivre la procédure mais le ministère de l’intérieur a fait savoir qu’il avait diligenté Sidney Bristow d’Alias pour effectuer une enquête interne sur ces arrestations. Et l’on est toujours sans nouvelle de Bones envoyée par l’administration Bush à la recherche de Ben Laden qui serait soigné par le docteur House dans une clinique de Barcelone et n’aurait donc pas pu rejoindre le mollah Omar qui aurait volé un vélo à Floirac en Gironde. Le Congrès américain a par ailleurs annoncé qu’il rendrait son verdict au sujet de l’agression aux cris «Obama, je te vois » le 10 juin prochain.
« L’affaire trucmuche et l’affaire machin Dont on ne retrouve pas l’assassin On nous cache tout on nous dit rien On nous cache-cache et cache-tampon Colin-maillard et tartempion Ce sont les rois de l’information On nous cache tout, on nous dit rien Plus on apprend plus on ne sait rien On nous informe vraiment sur rien» …. Jacques Dutronc 1966
:http://www.youtube.com/watch?v=VW188SVN5UU
Décidément,les gens sont fous,les temps sont flous!
:http://www.youtube.com/watch?v=cSCIf4aFvXo

OBAMA, JE TE VOIS…

«Les gens sont fous, les temps sont flous».Ils voient des terroristes partout !
6 policiers viennent d’interpeller 2 terroristes qui s’apprêtaient à commettre un attentat contre une école maternelle de la banlieue de Bordeaux. Agés de 6 et 10 ans, ces deux terroristes avaient utilisé un vélo piégé par le F.B.I qui avait infiltré une taupe à la maternité. Les experts de Miami ont pu établir qu’il y avait trouble à l’ordre public et mise en danger de la santé d’autrui. Des tests effectués par les équipes de Robert Goren de New York section criminelle ont également montré que le niveau de décibels des cris « Obama je te vois » hurlés par les agresseurs était plus élevé que ceux d’un RER B quand il entre en Gare Saint-Charles à Marseille. La ministre de l’intérieur a aussitôt annoncé que l’Etat serait de la plus grande fermeté et que les « terroristes seraient terrorisés » et qu’ils seraient envoyés à Guantanamo. Mais le Président Obama a maintenu sa volonté de fermer cette prison donc on ne sait plus où il faut envoyer les vrais-faux voleurs de vélos. Fort heureusement, le ministre de l’éducation nationale vient d’annoncer qu’il réfléchissait à la possibilité d’une éventuelle création d’une force d’intervention immobile qui serait chargée d’examiner la possibilité d’affecter dans les écoles du personnel non policé mais très policier dont la mission serait d’attirer l’attention des recteurs et du personnel enseignant sur les conflits potentiels qui pourraient éventuellement survenir entre enseignants et élèves au moment de l’apprentissage de la lecture. Claude Allègre pourrait être chargé d’une mission sur ce thème.
Par ailleurs, la direction de la sûreté publique de la NYPD a déclaré que les policiers n’avaient fait que suivre la procédure mais le ministère de l’intérieur a fait savoir qu’il avait diligenté Sidney Bristow d’Alias pour effectuer une enquête interne sur ces arrestations. Et l’on est toujours sans nouvelle de Bones envoyée par l’administration Bush à la recherche de Ben Laden qui serait soigné par le docteur House dans une clinique de Barcelone et n’aurait donc pas pu rejoindre le mollah Omar qui aurait volé un vélo à Floirac en Gironde. Le Congrès américain a par ailleurs annoncé qu’il rendrait son verdict au sujet de l’agression aux cris «Obama, je te vois » le 10 juin prochain.
« L’affaire trucmuche et l’affaire machin Dont on ne retrouve pas l’assassin On nous cache tout on nous dit rien On nous cache-cache et cache-tampon Colin-maillard et tartempion Ce sont les rois de l’information On nous cache tout, on nous dit rien Plus on apprend plus on ne sait rien On nous informe vraiment sur rien» …. Jacques Dutronc 1966
:http://www.youtube.com/watch?v=VW188SVN5UU
Décidément,les gens sont fous,les temps sont flous!
:http://www.youtube.com/watch?v=cSCIf4aFvXo

DE L’ASCENSION A L’ASSOMPTION : Oh ! Les beaux jours… fériés!

Bien sûr, notre France républicaine et laïque n’a RIEN, mais vraiment RIEN à voir avec le catholicisme.
D’abord, qui est encore pratiquant, voire croyant dans notre pays ? Et puis quand on voit ces américains toujours prêchi prêcha, une petite prière et hop ! Une grosse guerre en Irak, et leurs campagnes électorales qui ressemblent plus à des cérémonies au Zénith, non pardon à des happenings religieux qu’à un vrai meeting bien de chez nous, bien langue de bois, tout en formules creuses, eh !bien on se dit qu’il fait bon vivre dans un pays qui a su séparer l’Etat de l’Eglise. Non décidément, la France et l’Europe ne doivent rien, mais vraiment rien au christianisme.
Et vous, vous faîtes quoi pour l’Ascension : Le viaduc jusqu’à l’Assomption en passant par la Pentecôte ?
Ne cherchons pas la petite bête: Si autant de jours fériés chômés sont liés à des fêtes religieuses, c’est évidemment parce qu’il a fallu attendre longtemps pour que des mouvements sociaux arrivent à en imposer d’autres comme le Premier Mai.
Remarquons d’ailleurs que les plus « tires aux flancs » ne sont pas ceux que l’on croit : Ainsi l’Italie ou l’Espagne qui ont plutôt la réputation d’être ou d’avoir été des pays très cathos et plutôt olé olé, ont moins de jours fériés que nous : 9 en Espagne, 11 en France. En revanche, dans le peloton de tête des opportunistes on trouve: l’Autriche, la Grèce, la Finlande: les uns catholiques, les autres orthodoxes et protestants, rien à voir au point de vue géographique, ni au niveau climat, ni côté histoire : Alors, la logique ?
Mais les deux pays de cocagne pour les jours fériés en Europe, ce sont Chypre (17 jours) et la Slovénie (18). La Slovénie qui n’est pas la Slovaquie, célèbre pour… euh ! Avoir été une des Républiques de l’ex-Yougoslavie, avoir présidé l’Europe avant Sarkozy, pardon ! Avant la France, sa réussite économique, ses élevages de chevaux qui alimentent en lipizzans la prestigieuse et attrape-touristes Ecole espagnole du Palais impérial de Vienne… Et donc aussi : ses jours fériés. Et l’on se rend compte que ceci pondère cela, c’est-à-dire les 35 heures, et qu’au total nous ne sommes pas les plus fainéants, mais peut-être les moins flexibles, mais cela nous ramène à un autre débat sur les blocages de notre économie.
Pour conclure, une petite touche culturelle, prenons de la hauteur (ah!ah!) : L’Ascension, qu’est-ce que c’est ? La descente vers le Sud, ses plages, ses bouchons entre Valence et Montélimar ? Non l’Ascension c’est une montée comme son non nom l’indique: Faire l’ascension de la Roche Solutré, prendre un ascenseur. Et c’est logique, puisque rappelons que selon la légende, non ! La Bible, Jésus monte au ciel, après sa mort et sa résurrection, et avant, bien avant, Roux et Combaluzier. OK d’accord…
La Pentecôte (et là nous faisons très fort puisque nous avons rajouté le Lundi qui n’a rien à voir avec la fête religieuse!), c’est également simple: La Pentecôte, c’est le jour où des petites flammes dansent au-dessus de la tête des Apôtres et ils se mettent à parler toutes les langues, 2000 ans avant Berlitz et le Parlement européen pour l’élection duquel nous votons, soit-dit en passant, dans deux semaines.
L’affaire se corse (ah!ah!) avec l’Assomption, le 15 août. Ils ‘agit toujours d’une montée puisque c’est la Vierge Marie qui monte au ciel, mais dans ce cas, pourquoi ne fait-on pas l’assomption d’une montagne, pourquoi ne prenons-nous pas l’assompteur ? Est-ce par machisme, la montée au ciel de Marie pesant moins que celle de son fils ? Et c’est là où l’on voit que nous sommes piégés et que si nous ne voulons pas bronzer idiots à l’occasion des ponts, il faut aller aux sources de notre langue et de notre culture, et qu’il n’est pas possible de faire l’impasse sur notre héritage.
Bref, ne pas confondre en effet, l’Ascension qui désigne le moment où Jésus a été élevé au ciel, ou il est monté tout seul, avec l’Assomption, où Marie monte, certes, mais en étant enlevée, happée vers le ciel, plus fort encore que Keanu Reeves dans Matrix 2.
En tout cas ces deux évènements méritent bien qu’on s’en souvienne deux mille ans après, d’autant que coup de bol, cela correspond dans toute l’Europe, à la plus belle saison…cela explique peut-être ceci…

DE L’ASCENSION A L’ASSOMPTION : Oh ! Les beaux jours… fériés!

Bien sûr, notre France républicaine et laïque n’a RIEN, mais vraiment RIEN à voir avec le catholicisme.
D’abord, qui est encore pratiquant, voire croyant dans notre pays ? Et puis quand on voit ces américains toujours prêchi prêcha, une petite prière et hop ! Une grosse guerre en Irak, et leurs campagnes électorales qui ressemblent plus à des cérémonies au Zénith, non pardon à des happenings religieux qu’à un vrai meeting bien de chez nous, bien langue de bois, tout en formules creuses, eh !bien on se dit qu’il fait bon vivre dans un pays qui a su séparer l’Etat de l’Eglise. Non décidément, la France et l’Europe ne doivent rien, mais vraiment rien au christianisme.
Et vous, vous faîtes quoi pour l’Ascension : Le viaduc jusqu’à l’Assomption en passant par la Pentecôte ?
Ne cherchons pas la petite bête: Si autant de jours fériés chômés sont liés à des fêtes religieuses, c’est évidemment parce qu’il a fallu attendre longtemps pour que des mouvements sociaux arrivent à en imposer d’autres comme le Premier Mai.
Remarquons d’ailleurs que les plus « tires aux flancs » ne sont pas ceux que l’on croit : Ainsi l’Italie ou l’Espagne qui ont plutôt la réputation d’être ou d’avoir été des pays très cathos et plutôt olé olé, ont moins de jours fériés que nous : 9 en Espagne, 11 en France. En revanche, dans le peloton de tête des opportunistes on trouve: l’Autriche, la Grèce, la Finlande: les uns catholiques, les autres orthodoxes et protestants, rien à voir au point de vue géographique, ni au niveau climat, ni côté histoire : Alors, la logique ?
Mais les deux pays de cocagne pour les jours fériés en Europe, ce sont Chypre (17 jours) et la Slovénie (18). La Slovénie qui n’est pas la Slovaquie, célèbre pour… euh ! Avoir été une des Républiques de l’ex-Yougoslavie, avoir présidé l’Europe avant Sarkozy, pardon ! Avant la France, sa réussite économique, ses élevages de chevaux qui alimentent en lipizzans la prestigieuse et attrape-touristes Ecole espagnole du Palais impérial de Vienne… Et donc aussi : ses jours fériés. Et l’on se rend compte que ceci pondère cela, c’est-à-dire les 35 heures, et qu’au total nous ne sommes pas les plus fainéants, mais peut-être les moins flexibles, mais cela nous ramène à un autre débat sur les blocages de notre économie.
Pour conclure, une petite touche culturelle, prenons de la hauteur (ah!ah!) : L’Ascension, qu’est-ce que c’est ? La descente vers le Sud, ses plages, ses bouchons entre Valence et Montélimar ? Non l’Ascension c’est une montée comme son non nom l’indique: Faire l’ascension de la Roche Solutré, prendre un ascenseur. Et c’est logique, puisque rappelons que selon la légende, non ! La Bible, Jésus monte au ciel, après sa mort et sa résurrection, et avant, bien avant, Roux et Combaluzier. OK d’accord…
La Pentecôte (et là nous faisons très fort puisque nous avons rajouté le Lundi qui n’a rien à voir avec la fête religieuse!), c’est également simple: La Pentecôte, c’est le jour où des petites flammes dansent au-dessus de la tête des Apôtres et ils se mettent à parler toutes les langues, 2000 ans avant Berlitz et le Parlement européen pour l’élection duquel nous votons, soit-dit en passant, dans deux semaines.
L’affaire se corse (ah!ah!) avec l’Assomption, le 15 août. Ils ‘agit toujours d’une montée puisque c’est la Vierge Marie qui monte au ciel, mais dans ce cas, pourquoi ne fait-on pas l’assomption d’une montagne, pourquoi ne prenons-nous pas l’assompteur ? Est-ce par machisme, la montée au ciel de Marie pesant moins que celle de son fils ? Et c’est là où l’on voit que nous sommes piégés et que si nous ne voulons pas bronzer idiots à l’occasion des ponts, il faut aller aux sources de notre langue et de notre culture, et qu’il n’est pas possible de faire l’impasse sur notre héritage.
Bref, ne pas confondre en effet, l’Ascension qui désigne le moment où Jésus a été élevé au ciel, ou il est monté tout seul, avec l’Assomption, où Marie monte, certes, mais en étant enlevée, happée vers le ciel, plus fort encore que Keanu Reeves dans Matrix 2.
En tout cas ces deux évènements méritent bien qu’on s’en souvienne deux mille ans après, d’autant que coup de bol, cela correspond dans toute l’Europe, à la plus belle saison…cela explique peut-être ceci…

TOUS A L’EAU !!!! OK, mais où ?

Je ne sais pas dans quel coin vous vous trouvez, mais normalement , même à XXXXXXX (vous savez cette province de France tellement charmante mais tellement arrosée que les vaches enfonçent dans les prairies jusqu’à mi-cuisse) ou encore à YYYYYYYY (vous savez là où les gens ont dans les yeux le bleu du ciel qu’ils n’ont pas) ou alors encore à … …à PARIS , oui à PARIS. Paris, qui est avec Londres en version océanique, la capitale du climat tempéré, et par climat tempéré comprenez bien ce que les géographes et climatologues (européens…. of course) ont voulu dire, un pays où il fait moche 9 mois sur 12, où il ne pleut même pas franchement, ni des trombes, ni à sauts, non: Il pleuviote, il fifine sous un ciel bas et gris…. Eh! bien, même à PARIS et où que soyez, partout: IL FAIT BEAU: C’est l’été avant l’heure.
Avec un tel soleil, auquel il faut rajouter ponts et viaducs, saupoudrés de RTT, un seul mot d’ordre: TOUS A L’EAU. Même au bord de la mer du Nord, on aurait envie de faire trempette: C’est dire… !!!!
Mais à Paris, on fait comment? On fonce dans le XVIII° où il y a UNE piscine découverte? On se rue sur Josephine Baker? Josephine Baker vous savez, non pas la chanteuse “ethnique” qui avait deux amours (et modeste avec ça) mais le tout petit pédiluve amarré devant la Très Grande Bibliothèque… Stop, si on y va tous, la péniche risque de chavirer et de rejoindre ainsi la feu, non la coulée Piscine Deligny, qui dit-on (je ne sais pas, je n’ai pas connu) flottait sur la Seine devant l’Assemblée Nationale… Tiens en voilà une idée qu’elle est bonne: pourquoi ne pas lancer la construction de 5, allez 10 piscines flottantes amarrées sur la Seine dés les beaux jours. Ca devrait coûter, oh! allez… L’équivalent d’un budget Paris-Plage, mais là au moins, contrairement au sable et aux palmiers, on ne serait pas obligé de les jeter après un mois d’usage… Et puis cela aurait l’avantage, en marge de la bronzette et de la drague, de donner peut-être l’envie à quelques uns ou quelques unes de se lancer dans la foulée , non les vagues d’un Bernard ou autre Bousquet, mais sans combinaisons italiennes, bien sûr puisque celles-ci ont été interdites. (Il était temps: Encore une “combinazione” de Berlusconi, non ? ces combinaisons?).
Il est vrai qu’à la différence de Paris-Plage et autres “concepts” de la communication moderne, qui nécessitent la mobilisation de centaines de créatifs, ancrer des bateaux-péniches sur la Seine n’aurait rien de très moderne, puisque la défunte piscine Deligny avait été lancée sous la Troisième République! Or à notre époque, il ne faut plus avoir des “idées” (ça, ça ne se vend pas), mais des “concepts” (coco!).
En tout cas, même si vous ne pouvez faire mieux que rester au bord du grand bassin du Jardin du Luxembourg, profitez-en: Normalement, si cette année le climat n’est pas détraqué, le temps devrait se remettre au moche à la mi-juillet… Vous savez juste au moment où ils inaugurent Paris-Plage!!!!

TOUS A L’EAU !!!! OK, mais où ?

Je ne sais pas dans quel coin vous vous trouvez, mais normalement , même à XXXXXXX (vous savez cette province de France tellement charmante mais tellement arrosée que les vaches enfonçent dans les prairies jusqu’à mi-cuisse) ou encore à YYYYYYYY (vous savez là où les gens ont dans les yeux le bleu du ciel qu’ils n’ont pas) ou alors encore à … …à PARIS , oui à PARIS. Paris, qui est avec Londres en version océanique, la capitale du climat tempéré, et par climat tempéré comprenez bien ce que les géographes et climatologues (européens…. of course) ont voulu dire, un pays où il fait moche 9 mois sur 12, où il ne pleut même pas franchement, ni des trombes, ni à sauts, non: Il pleuviote, il fifine sous un ciel bas et gris…. Eh! bien, même à PARIS et où que soyez, partout: IL FAIT BEAU: C’est l’été avant l’heure.
Avec un tel soleil, auquel il faut rajouter ponts et viaducs, saupoudrés de RTT, un seul mot d’ordre: TOUS A L’EAU. Même au bord de la mer du Nord, on aurait envie de faire trempette: C’est dire… !!!!
Mais à Paris, on fait comment? On fonce dans le XVIII° où il y a UNE piscine découverte? On se rue sur Josephine Baker? Josephine Baker vous savez, non pas la chanteuse “ethnique” qui avait deux amours (et modeste avec ça) mais le tout petit pédiluve amarré devant la Très Grande Bibliothèque… Stop, si on y va tous, la péniche risque de chavirer et de rejoindre ainsi la feu, non la coulée Piscine Deligny, qui dit-on (je ne sais pas, je n’ai pas connu) flottait sur la Seine devant l’Assemblée Nationale… Tiens en voilà une idée qu’elle est bonne: pourquoi ne pas lancer la construction de 5, allez 10 piscines flottantes amarrées sur la Seine dés les beaux jours. Ca devrait coûter, oh! allez… L’équivalent d’un budget Paris-Plage, mais là au moins, contrairement au sable et aux palmiers, on ne serait pas obligé de les jeter après un mois d’usage… Et puis cela aurait l’avantage, en marge de la bronzette et de la drague, de donner peut-être l’envie à quelques uns ou quelques unes de se lancer dans la foulée , non les vagues d’un Bernard ou autre Bousquet, mais sans combinaisons italiennes, bien sûr puisque celles-ci ont été interdites. (Il était temps: Encore une “combinazione” de Berlusconi, non ? ces combinaisons?).
Il est vrai qu’à la différence de Paris-Plage et autres “concepts” de la communication moderne, qui nécessitent la mobilisation de centaines de créatifs, ancrer des bateaux-péniches sur la Seine n’aurait rien de très moderne, puisque la défunte piscine Deligny avait été lancée sous la Troisième République! Or à notre époque, il ne faut plus avoir des “idées” (ça, ça ne se vend pas), mais des “concepts” (coco!).
En tout cas, même si vous ne pouvez faire mieux que rester au bord du grand bassin du Jardin du Luxembourg, profitez-en: Normalement, si cette année le climat n’est pas détraqué, le temps devrait se remettre au moche à la mi-juillet… Vous savez juste au moment où ils inaugurent Paris-Plage!!!!

MEMOIRES SELECTIVES:

MEMOIRES SELECTIVES:
Au moment où la République se cherche désespérément des exemples de personnalités positives « issues des minorités visibles », pourquoi avons-nous oublié des personnalités exceptionnelles ? Faîtes donc un test : Qui est sur cette photo ?
La plupart du temps, les réponses tournent autour de : « C’est qui ce dictateur africain ? ».

Lui, c’est Félix Eboué, dont on vient de commémorer dans la plus grande indifférence le 65 ème anniversaire de la mort, le 17 mai 1944 au Caire alors qu’il rejoignait la France et le Général de Gaulle.
En dehors des habitants de la Guyane ou de la Guadeloupe, des gardiens du Panthéon et des Compagnons de l’ordre de la Libération, plus personne ou presque ne sait qui est Félix Eboué. Et c’est lamentable.
Car il est l’exemple de ce que l’ascenseur social républicain , le système d’instruction publique et de bourses, la formation d’élites ouverte à tous, quelque soit son origine, peut produire ou plutôt pouvait produire.
Félix Eboué est tout simplement l’un des plus grands hommes d’Etat de la France du XX° siècle, son parcours, sa vie sont incroyables. Il faudrait en écrire le roman !
Il est né en 1884 dans ce pays, la Guyane française qui n’était quoi ? Qu’un bout de forêt amazonienne, peuplée de 15 000 habitants, isolée de tout, à un mois et demi de bateau de la métropole …. Et voici que le jeune Eboué est repéré par son enseignant. On lui accorde une bourse et à 14 ans il part terminer ses études à Bordeaux.
Se rend-on compte de ce que cela signifiait. Il n’y avait pas de Cayenne-Paris en 8 heures, pas de téléphone, ni de skype. On partait pour sept à neuf ans. Pouvez-vous imaginer son premier hiver à Bordeaux ? Et le racisme ? Vers 1900 en France ? Lui, le gros noir de Cayenne ? Et pourtant, il a réussi, le bac, ses études de droit, l’école d’administration coloniale… à une époque où aux Etats-Unis les noirs ne pouvaient, même pas en rêve, imaginer étudier avec des blancs…
Et ensuite: Fut-il un nègre à blanc, un suppôt du colonialisme ? Pas du tout : C’est un intellectuel, il fréquente les cercles des étudiants noirs et africains, il est ami avec René Maran. Tiens, connaissez-vous René Maran ? Un autre guyanais, premier noir à obtenir le Prix Goncourt en … 1921, un an après Marcel Proust pour « Batouala, roman nègre ». Là aussi qui s’en souvient ?
Qui se souvient que des Aimé Césaire ont pu réussir à la fin des années 20 et étudier à Normale Supérieure; que le premier noir à être admis à Polytechnique le fut un siècle avant la première femme, et c’était Camille Mortenol en 1880, fils d’esclaves guadeloupéens ? Quant à Gaston Monnerville, bien sûr, encore un guyanais, décidément, avocat, Président du Sénat…
Que l’on ne se souvienne plus de ces parcours exceptionnels mais à l’image de ce qu’a pu produire notre société, en dit long, justement, sur l’état actuel de notre société. Le racisme et les préjugés ont peut-être régressé, mais les blocages, eux, ont incontestablement augmenté.
Pour revenir à Félix Eboué, qui fût le premier gouverneur noir en Martinique, en Guadeloupe puis en Afrique Equatoriale, qui fit libérer les chefs et les syndicalistes « indigènes », supprimer le travail forcé, qui fit étudier et transcrire les langues de l’Oubangui Chari, du Congo, qui fût un des artisans de la Ligue des droits de l’Homme, il fût également le premier à répondre à l’appel du 18 Juin parce que contrairement à beaucoup d’autres il avait une certaine idée de la France, et même une idée certaine des valeurs de la France !
De Gaulle en fît le premier compagnon de l’ordre de la Libération. Parce que c’est lui qui en faisant basculer l’Empire français d’Afrique du côté de la France Libre, donna au Général De Gaulle une vraie crédibilité face aux américains et aux anglais. C’est lui qui a recruté, armé, 50 à 60 000 soldats au Congo, au Tchad embryon de ce qui allait constituer les Forces Françaises Libres. C’est lui qui a organisé la Conférence de Brazzaville en janvier 1944, conférence à laquelle participe le général de Gaulle et tous les cadres de l’Empire français et qui jette les bases de la décolonisation. Sacré bonhomme ! Sacré grand homme ! Il est le premier et le seul noir dont les cendres ont été transférées au Panthéon en 1949, en même temps que celles de Victor Schoelcher. A l’époque Martin Luther King n’aurait même pas osé monter dans un bus avec des blancs.
Alors il faut nous seulement se demander qu’est-ce qui ne fonctionne plus dans notre société pour qu’aujourd’hui Eboué et tous les autres soient à ce point oubliés au lieu d’être devenus des héros de feuilletons télévisés.
Et d’urgence relire ses discours, car en ce temps-là les hommes politiques savaient manier le verbe, comme ce discours à la jeunesse en juillet 1937 au lycée Carnot de Pointe-à-Pitre, en Guadeloupe, un discours sur le sens de l’Etat et les valeurs de la République :

Jouer le jeu, c’est être désintéressé
Jouer le jeu, c’est piétiner les préjugés, tous les préjugés et apprendre à baser l’échelle des valeurs sur les critères de l’esprit.
Jouer le jeu, c’est mépriser les intrigues et les cabales, ne jamais abdiquer, malgré les clameurs ou menaces, c’est poursuivre la route droite qu’on s’est tracée.
Jouer le jeu, c’est savoir tirer son chapeau devant les authentiques valeurs qui s’imposent et faire un pied-de-nez aux pédants et aux attardés.
Jouer le jeu, c’est aimer les hommes, tous les hommes et se dire qu’ils sont tous bâtis sur une commune mesure humaine qui est faite de qualités et de défauts…

Ou encore relire ce poème de Léopold Sedar Senghor, un hommage à Félix Eboué dans le recueil « Hosties Noires » :

L’aigle blanc a glapi sur la mer, sur les îles, comme le cri blanc du
soleil avant midi.
Le lion a répondu, le prince de la brousse qui soulève la torpeur
lâche de midi.
Ebou-é ! Et tu es la pierre sur quoi se bâtit le temple et l’espoir,
Et ton nom signifie “la pierre “, et tu n’es plus Félix ; je dis
Pierre Eboué

Les jeunes dieux de proie se sont dressés, ils lancent leurs yeux
sillonnés d’éclairs,
Ils ont lancé devant eux l’ouragan et les faucons planant sur
les hordes de fer,
Et toute la terre trembla au loin sous la charge massive de l’orgueil.
Ebou-é ! Tu es le lion au cri bref, le lion qui est debout et qui dit non !

Au lieu de piocher dans l’imaginaire collectif nord-américain, dans la vie merveilleuse de Martin Luther King, de Malcom X ou de Barack Obama, au lieu de faire la moue devant Félix Eboué, « serviteur zélé de l’empire colonial » , le « nègre de la République », comme certains le disent aujourd’hui , parce que c’est gênant ce fils d’esclaves, et fier de l’être, qui croit dans les valeurs de la République française, ça bouleverse nos « prêts à penser » !, allons au Panthéon, passons l’inscription « Aux grands hommes la Patrie reconnaissante » et descendons dans la crypte méditer devant la stèle de Félix Eboué : A coup sûr, cela nous inspirera comme cela inspira il y a soixante ans André Malraux :
« Passant, va dire aux Enfants de notre Pays :
De ce qui fut le visage désespéré de la France,
les yeux de l’homme qui repose ici,
n’ont jamais reflété que les traits du courage et de la liberté
».
Le courage et la liberté : Voilà ce que disent les yeux de ce gros noir sur la photo !!!

MEMOIRES SELECTIVES:

MEMOIRES SELECTIVES:
Au moment où la République se cherche désespérément des exemples de personnalités positives « issues des minorités visibles », pourquoi avons-nous oublié des personnalités exceptionnelles ? Faîtes donc un test : Qui est sur cette photo ?
La plupart du temps, les réponses tournent autour de : « C’est qui ce dictateur africain ? ».

Lui, c’est Félix Eboué, dont on vient de commémorer dans la plus grande indifférence le 65 ème anniversaire de la mort, le 17 mai 1944 au Caire alors qu’il rejoignait la France et le Général de Gaulle.
En dehors des habitants de la Guyane ou de la Guadeloupe, des gardiens du Panthéon et des Compagnons de l’ordre de la Libération, plus personne ou presque ne sait qui est Félix Eboué. Et c’est lamentable.
Car il est l’exemple de ce que l’ascenseur social républicain , le système d’instruction publique et de bourses, la formation d’élites ouverte à tous, quelque soit son origine, peut produire ou plutôt pouvait produire.
Félix Eboué est tout simplement l’un des plus grands hommes d’Etat de la France du XX° siècle, son parcours, sa vie sont incroyables. Il faudrait en écrire le roman !
Il est né en 1884 dans ce pays, la Guyane française qui n’était quoi ? Qu’un bout de forêt amazonienne, peuplée de 15 000 habitants, isolée de tout, à un mois et demi de bateau de la métropole …. Et voici que le jeune Eboué est repéré par son enseignant. On lui accorde une bourse et à 14 ans il part terminer ses études à Bordeaux.
Se rend-on compte de ce que cela signifiait. Il n’y avait pas de Cayenne-Paris en 8 heures, pas de téléphone, ni de skype. On partait pour sept à neuf ans. Pouvez-vous imaginer son premier hiver à Bordeaux ? Et le racisme ? Vers 1900 en France ? Lui, le gros noir de Cayenne ? Et pourtant, il a réussi, le bac, ses études de droit, l’école d’administration coloniale… à une époque où aux Etats-Unis les noirs ne pouvaient, même pas en rêve, imaginer étudier avec des blancs…
Et ensuite: Fut-il un nègre à blanc, un suppôt du colonialisme ? Pas du tout : C’est un intellectuel, il fréquente les cercles des étudiants noirs et africains, il est ami avec René Maran. Tiens, connaissez-vous René Maran ? Un autre guyanais, premier noir à obtenir le Prix Goncourt en … 1921, un an après Marcel Proust pour « Batouala, roman nègre ». Là aussi qui s’en souvient ?
Qui se souvient que des Aimé Césaire ont pu réussir à la fin des années 20 et étudier à Normale Supérieure; que le premier noir à être admis à Polytechnique le fut un siècle avant la première femme, et c’était Camille Mortenol en 1880, fils d’esclaves guadeloupéens ? Quant à Gaston Monnerville, bien sûr, encore un guyanais, décidément, avocat, Président du Sénat…
Que l’on ne se souvienne plus de ces parcours exceptionnels mais à l’image de ce qu’a pu produire notre société, en dit long, justement, sur l’état actuel de notre société. Le racisme et les préjugés ont peut-être régressé, mais les blocages, eux, ont incontestablement augmenté.
Pour revenir à Félix Eboué, qui fût le premier gouverneur noir en Martinique, en Guadeloupe puis en Afrique Equatoriale, qui fit libérer les chefs et les syndicalistes « indigènes », supprimer le travail forcé, qui fit étudier et transcrire les langues de l’Oubangui Chari, du Congo, qui fût un des artisans de la Ligue des droits de l’Homme, il fût également le premier à répondre à l’appel du 18 Juin parce que contrairement à beaucoup d’autres il avait une certaine idée de la France, et même une idée certaine des valeurs de la France !
De Gaulle en fît le premier compagnon de l’ordre de la Libération. Parce que c’est lui qui en faisant basculer l’Empire français d’Afrique du côté de la France Libre, donna au Général De Gaulle une vraie crédibilité face aux américains et aux anglais. C’est lui qui a recruté, armé, 50 à 60 000 soldats au Congo, au Tchad embryon de ce qui allait constituer les Forces Françaises Libres. C’est lui qui a organisé la Conférence de Brazzaville en janvier 1944, conférence à laquelle participe le général de Gaulle et tous les cadres de l’Empire français et qui jette les bases de la décolonisation. Sacré bonhomme ! Sacré grand homme ! Il est le premier et le seul noir dont les cendres ont été transférées au Panthéon en 1949, en même temps que celles de Victor Schoelcher. A l’époque Martin Luther King n’aurait même pas osé monter dans un bus avec des blancs.
Alors il faut nous seulement se demander qu’est-ce qui ne fonctionne plus dans notre société pour qu’aujourd’hui Eboué et tous les autres soient à ce point oubliés au lieu d’être devenus des héros de feuilletons télévisés.
Et d’urgence relire ses discours, car en ce temps-là les hommes politiques savaient manier le verbe, comme ce discours à la jeunesse en juillet 1937 au lycée Carnot de Pointe-à-Pitre, en Guadeloupe, un discours sur le sens de l’Etat et les valeurs de la République :

Jouer le jeu, c’est être désintéressé
Jouer le jeu, c’est piétiner les préjugés, tous les préjugés et apprendre à baser l’échelle des valeurs sur les critères de l’esprit.
Jouer le jeu, c’est mépriser les intrigues et les cabales, ne jamais abdiquer, malgré les clameurs ou menaces, c’est poursuivre la route droite qu’on s’est tracée.
Jouer le jeu, c’est savoir tirer son chapeau devant les authentiques valeurs qui s’imposent et faire un pied-de-nez aux pédants et aux attardés.
Jouer le jeu, c’est aimer les hommes, tous les hommes et se dire qu’ils sont tous bâtis sur une commune mesure humaine qui est faite de qualités et de défauts…

Ou encore relire ce poème de Léopold Sedar Senghor, un hommage à Félix Eboué dans le recueil « Hosties Noires » :

L’aigle blanc a glapi sur la mer, sur les îles, comme le cri blanc du
soleil avant midi.
Le lion a répondu, le prince de la brousse qui soulève la torpeur
lâche de midi.
Ebou-é ! Et tu es la pierre sur quoi se bâtit le temple et l’espoir,
Et ton nom signifie “la pierre “, et tu n’es plus Félix ; je dis
Pierre Eboué

Les jeunes dieux de proie se sont dressés, ils lancent leurs yeux
sillonnés d’éclairs,
Ils ont lancé devant eux l’ouragan et les faucons planant sur
les hordes de fer,
Et toute la terre trembla au loin sous la charge massive de l’orgueil.
Ebou-é ! Tu es le lion au cri bref, le lion qui est debout et qui dit non !

Au lieu de piocher dans l’imaginaire collectif nord-américain, dans la vie merveilleuse de Martin Luther King, de Malcom X ou de Barack Obama, au lieu de faire la moue devant Félix Eboué, « serviteur zélé de l’empire colonial » , le « nègre de la République », comme certains le disent aujourd’hui , parce que c’est gênant ce fils d’esclaves, et fier de l’être, qui croit dans les valeurs de la République française, ça bouleverse nos « prêts à penser » !, allons au Panthéon, passons l’inscription « Aux grands hommes la Patrie reconnaissante » et descendons dans la crypte méditer devant la stèle de Félix Eboué : A coup sûr, cela nous inspirera comme cela inspira il y a soixante ans André Malraux :
« Passant, va dire aux Enfants de notre Pays :
De ce qui fut le visage désespéré de la France,
les yeux de l’homme qui repose ici,
n’ont jamais reflété que les traits du courage et de la liberté
».
Le courage et la liberté : Voilà ce que disent les yeux de ce gros noir sur la photo !!!

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