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Le blog de Pierre M. Thivolet, journaliste

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Christine Angot: Y-a-t-il un pilote à France Télévision ?

Mais où sont passés les journalistes ?
Inviter Christine Angot débattre avec François Fillon: Quelle drôle d’idée. C’est comme si les journalistes n’avaient plus confiance dans leur métier, ne savaient plus très bien en quoi consistait leur boulot. C’est l’effet « On n’est pas couché ». « Touche pas à mon poste » où même « Quotidien ». Le mélange des genres. L’obsession de l’audience qui ne pourrait être obtenue qu’en rajoutant un doigt de déconne. On parle Brexit ou Euro en versant des nouilles dans le slip.
C’est la confusion entre l’animateur qui anime, passe les plats entre ses chroniqueurs et ses invités et le journaliste qui avec ses confrères pose des questions travaillées, étayées, qui mettent en perspective.
Cela n’a pas toujours été le cas.
On peut rechercher dans les archives de l’INA, et revoir L’heure de Vérité de Henri de Virieu ou 7 sur 7 , dans sa première formule, avec le trio Erik Gilbert, Frédéric Boulay et Jean-Louis Burgat. Et l’on se dit que ce sont les bons journalistes qui font les bonnes émissions politiques. Et à la même époque, il y avait aussi le Petit rapporteur, où l’on a vu le Premier Ministre Raymond Barre chanter «A la pêche aux moules, moules, moules» ou des émissions de débats comme « Droit de réponse ». En comparaison de l’agitateur cultivé et talentueux qu’était Michel Polac, Hanouna fait petit bras.
La dérive ne date pas d’aujourd’hui. Il y a eu le « Et sucer c’est tromper » question posée par Ardisson à un Michel Rocard, consterné. Il y a eu les gants de boxe sortis pour souligner l’affrontement Le Pen –Tapie, en plein 20 heures.
Il y eu le coup de gueule d’un Balavoine face à François Mitterrand. Et c’est là où l’on mesure le fossé qui sépare un Balavoine dans lequel une grande partie des jeunes des années 80 se retrouvait et Christine Angot en laquelle…
Et c’est là où l’on se demande , mais où sont passés les journalistes ? Les directeurs d’information ? Les Président de chaine ? Car ce sont eux in fine qui prennent la responsabilité de mettre ainsi en scène, pardon en caricature, la démocratie.

Nous vivons une e-poque formidable.

Le Pen aux Kerguelen ?

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Aux Kerguelen, aussi il faut défendre la France !
Après le premier débat télévisé des présidentielles, nous nous sommes retrouvés dans un état second, ( de second tour ? ).
D’abord nous avons été 10 millions pour suivre ce débat. Et 10 millions ce n’est pas rien. C’est même un record. Et qui disait que nous étions des limaces qui ne nous intéressions pas à la politique ? On s’y intéresse mais encore faudrait-il qu’elle en vaille le coup, qu’elle s’écrive Politique, avec un grand P quand notre avenir est jeu. Et là, il l’est. Et ce n’est pas un jeu.
De ces 3 heures et demi de débat ( moins les assoupissements) nous sommes ressortis confortés dans nos choix. En tout cas pour ceux qui – qu’il pleuve, qu’il vente – ont déjà fait leur choix. Pour les autres, eh ! bien chacun(e) a été comme ce qu’on attendait, mais en vrai, en grand sur le petit écran.
Mélenchon ? Quel tribun ! On croirait Jaurès ( j’ai pas connu, mais on m’a dit), Malraux ( j’ai pas connu mais on m’a dit). Il pourrait nous promettre la lune, qu’importe, quel orateur !
Hamon ? : Un ange passe, les ailes chargées d’un certain ennui.
Fillon ? Droit dans ses bottes, mais il est vrai que l’on a aussi beaucoup regardé son costume, la coupe, le tissu…
Macron ? On annonçait qu’il se ferait enfoncer par les autres, parce que sans expérience, et puis non ! Et quand on tente de le mordre aux mollets, il sort les crocs.
Le Pen ? Marine était fidèle à elle-même. Mais pourquoi faire ? Au mieux elle va arriver en tête du premier tour et se fera battre au second. Au pire ( pour elle ) elle pourrait même se faire doubler par les deux en on : Macron, Fillon. Et là ce serait le début de la fin. On annonce une nuit des longs couteaux où son bras très droit, Philippot, serait sacrifié. On annonce une fin à la César où Brutus aurait le visage angéliquement blond de Marion. Mais la nièce pourrait-elle avoir un autre avenir que celui de sa tante ou de son grand-père ? C’est-à-dire représenter éternellement  sans jamais accéder au pouvoir, le quart d’entre nous  qui en ont marre, qui veulent renverser la table, qui crachent à la gueule de Bruxelles, de l’Europe , des autres, du voisin, des journalistes, du microcosme. Tous pourris, sauf ma mère et ma fille. Et encore !
Il faudrait peut-être leur proposer une porte de sortie : Les Kerguelen. C’est chouette les Kerguelen. Un petit bout de France dont il faut défendre l’identité au fin fond de l’Océan Indien sud. Et puis des pingouins et des manchots sur lesquels on peut régner. Et puis Kerguelen, ça rime avec Le Pen , non ?
Nous vivons une e-poque formidable.

Pays-Bas : L’autre pays de l’extrême-droite.

Elections aux Pays-Bas: Tout n’est pas aussi lumineux qu’un tableau de Vermeer
Alors que la campagne électorale en France prend un tour de vaudeville ou de tragicomédie, beaucoup annoncent et réclament un changement d’institutions, une VI ème République, et au cœur de ce changement censé résoudre nos problèmes, il y aurait l’introduction de la proportionnelle.
Les Pays-Bas pratiquent la proportionnelle. Et c’est loin de résoudre leurs problèmes. Tout parti obtenant plus de 0,67 % des suffrages peut se partager les 150 sièges de députés. Résultat : Pas moins de 15 partis obligés de former des coalitions de plus en plus instables: Depuis 2002, aucun gouvernement de coalition n’a tenu une mandature.
Et voilà que Dimanche, l’extrême-droite, en constante progression, pourrait devenir le premier parti du pays. Ce qui ne veut pas dire gouverner puisqu’aucun parti important ne veut d’alliance avec Geert Wilders, le leader du VVD, dont les propos tiennent plus d’un Jean-Marie que d’une Marine Le Pen. Il a par exemple annoncé qu’il voulait interdire les Coran et les mosquées. Rien que ça !
La progression de son parti infirme d’ailleurs l’idée selon laquelle la crise économique serait la seule explication de la montée de l’extrême-droite en Europe. Car un peu comme l’Autriche, passée à un cheveu d’élire un Président d’extrême-droite, les Pays-Bas vont bien. Croissance de retour, chômage à moins de 5,3 %, notés triple A par les agences de notation, dette publique en baisse, respectant les critères de Maastricht…
Bien sûr derrière ce tableau idyllique tout n’est pas aussi lumineux qu’un tableau de Vermeer (expo géniale à tenter de voir actuellement au Louvre) ; Comme le développement du temps partiel et des travailleurs pauvres.
Mais c’est surtout le traditionnel esprit de tolérance qui est mis à mal. 
Par l’immigration, tout spécialement en provenance des pays musulmans, Turquie , Maroc. Alors même que les enfants d’immigrés sont de plus en plus nombreux à participer à la vie politique. L’actuelle présidente de l’Assemblée nationale est d’origine marocaine, comme le maire de Rotterdam.
Décidément, l’herbe n’est pas tellement plus verte chez nos voisins. Même sur les polders hollandais.
Nous vivons une e-poque formidable.

En politique comme en foot une remontada est-elle possible ?

Fillon peut-il être le Messi de la droite ? 
Mercredi à 22 heures on saura si le Barça réussit sa remontada. Il paraît que ce serait historique alors que le PSG a dézingué les catalans à l’aller 4-0. En Espagne, les commentateurs sont très, très pessimistes. Les supporters eux semblent y croire beaucoup plus. Impensable en effet que ce club mythique qui domine le foot européen depuis toujours, puisse être éliminé de la Ligue des Champions. Et ils s’en remettent à leur sauveur, Messi, por supuesto !
Pour la droite française, le messie s’appelle Fillon. Une remontada sera-t-elle possible ? Les supporters veulent y croire: Il y a 4 mois François Fillon était donné battu, et pourtant a gagné les primaires haut la main. Dimanche il a rassemblé 200 000 personnes – peut-être 40 000 seulement mais qu’importe – le peuple de droite était avec lui. Et puis les sondages se trompent. Comme en Grande-Bretagne pour le Brexit, ou aux Etats-Unis pour Trump. Sans ces instantanés de l’état de l’opinion, ce sera donc pilotage à vue, au doigt mouillé. D’autant plus que toute discussion semble devenue impossible. Les partisans opposent le terrain, la vraie France, le peuple de droite, aux élites, aux « chapeaux à plumes des partis », au microcosme parisien. C’est quoi, c’est qui, le peuple ? A quelle heure faut-il se lever pour aller travailler? Si on n’aime pas les chroniques de Zemmour, est-on renvoyé dans l’enfer de la pensée unique ? La pensée unique, n’est-ce pas penser que seuls ceux qui pensent comme moi ont raison ?
En foot, tant que le coup de sifflet final n’est pas sifflé, tout est possible. Pour ces élections présidentielles, le coup de sifflet ce sera évidemment le 23 avril 20 heures. Mais en foot, une défaite finalement ce n’est pas si grave, ce n’est qu’un jeu. Alors qu’en politique, là on arrête de jouer. Car c’est à la fois notre avenir collectif et nos avenirs individuels qui sont en jeu.
Nous vivons une e-poque formidable.

Elections: On parie ? Place your french election bets.

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Macron vainqueur chez les bookmakers: Encore le grand complot ?
Si l’on était à Londres, on irait placer des paris sur les prochaines élections. Même si franchement, les paris semblent impossibles. Bien sûr, cela dépend du point de vue. Et ces points de vue se radicalisent de plus en plus, déchirant les familles politiques traditionnelles.
A gauche, Mélenchon et Hamon jouent à c’est toi qui dit qui l’est et l’on voit mal comment ils ne programment pas ainsi leurs défaites.
A droite, François Fillon applique la devise hollandaise, non pas celle de François mais du pays – Je maintiendrai, en français dans le texte étant la devise de la maison royale des Pays-Bas. Pour ses partisans, sa fermeté et son obstination sont des qualités qui le qualifieront. Et d’avancer cet argument massu: Un mois avant les primaires, Fillon était donné battu.
A l’intérieur de chacun des camps, les échanges sont devenus d’une violence rare. Les attaques les plus agressives contre Alain Juppé proviennent souvent de son propre camp, comme le fameux Ali Juppé, à croire qu’aux yeux des partisans de Fillon, le maire de Bordeaux est pire qu’un Mélenchon ou qu’une … Marine Le Pen. L’irruption des réseaux sociaux comme source d’information, avec leurs rumeurs et leurs « fake news », leurs nouvelles fausses, permet tous les déferlements sans filtre et sans retenu. Derrière un pseudo asterix92ou vaval972, on peut médire, jouer les corbeaux. Là où il y a 20 ans, on envoyait une lettre anonyme et des photos mal truquées aujourd’hui on tweete et on photoshope et le monde entier comme la voisine du coin sont mis au courant.
Aux dernières nouvelles, chez les bookmakers de Londres, Emmanuel Macron a la côte le plus élevée. Pour faire la culbute, il vaut mieux parier sur Mélenchon à 156 contre 1 ou même Fillon à 10 contre 3. Mais sur le Brexit les bookmakers s’étaient trompés. Et puis qu’est-ce que les britanniques comprennent à la France ? Sauf les galloises ?
Nous vivons une e-poque formidable.

Elections : Nous sommes la risée des européens, mais ça ne les fait pas rire.

Folie nue : Voilà comment les européens s’inquiètent de la campagne électorale
Prenons un peu de recul. Sortons de nos frontières, regardons ce que disent de nous nos voisins. On ne peut être que consternés. A moins de croire que le complot juridico-médiatique s’étend jusqu’à Stockholm ou Rome, notre campagne électorale est décrite comme un vaudeville. Mais plus que sujet de plaisanteries, nous sommes surtout l’objet d’inquiétudes.
Les italiens ont connu pire, donc ils ont le cuir tanné, mais quelle revanche pour eux dont nous avions beaucoup ri il y a quelques années parce qu’ils élisaient un clown, Berlusconi.
Les espagnols en perdent leur latin. Comme au Portugal, ils ne connaissent pas de montée de l’extrême-droite. 60 ans de dictature, Salazar ou Franco, ça vaccine pour plusieurs générations.
Les britanniques ne montrent aucune compréhension pour le Penelopegate, et le fait que Penelope soit d’origine galloise ne suscite aucune compassion.
A Genève, la Tribuneécrit : « La présidentielle 2017 est d’ores et déjà abîmée. Et François Fillon, comme Marine Le Pen, en porte une lourde responsabilité ».
La montée du populisme en France, c’est la grande inquiétude de tous nos voisins, et le très populaire et populiste Bild Zeitung  s’interroge : Après l’élection de Trump, le prochain choc viendra-t-il de notre voisin. Pour illustrer cette question, le plus grand quotidien européen fait de l’humour (allemand, certes, donc attention aux explications): Une photo de Le Pen aux côtés d’un  jeune homme aux pectoraux dénudés, avec cette légende à double sens: La dirigeante d’extrême-droite se la joue proche « hautnah », à fleur de peau,  du peuple… et ce titre, lui aussi un jeu de mots : Nackte Wahsinn, qui évoque une comédie qui fait fureur en Allemagne, adaptation du film Rat race de Jerry Zucker, et qui signifie Folie nue.
Folie: La campagne électorale française avec sa surenchère populiste, voilà qui ne fait pas rire du tout hors de nos frontières.
Nous vivons une e-poque formidable !

Elections : Sauter de la Tour Eiffel sans parachute, est-ce que ça fait mal ?

Revenons au Franc, vite! et au joyeux temps des dévaluations en cascade !
On a tout essayé. Ce n’est pas une émission de télé mais bien le ras-le-bol éprouvé par un certain nombre d’entre nous.  Sortons les sortants. Tous pourris. ILS n’ont rien fait depuis 30 ans. Et donc, si l’on essayait des nouveaux ? Des, qui n’ont jamais été au pouvoir. Donnons leur une chance. C’est ce que l’on entend de plus en plus. Mais qu’entend-on par là ?
Sortir de l’euro accusé d’être responsable de tous nos maux, de l’Europe soupçonnée de rouler pour la seule Allemagne ; couper avec Bruxelles accusé de nous imposer ses « diktats » ; détricoter ce que nous avons fait avec nos voisins depuis 60 ans ? Et cela au moment justement où l’Europe va mieux. Croissance en hausse, endettement en baisse, chômage en chute. Partout, sauf… En France notamment. Cherchez l’erreur : Celle d’avoir trainé à faire des réformes, à nous désendetter, ce que tous les autres ont fait. Mais bien sûr, c’est pas nous, c’est les autres qui sont responsables de nos malheurs.
Soit essayons.
Mais si cela ne marche pas ?  Qui paierait les pots cassés ? Il sera alors trop tard pour regretter nos votes et dire « Si j’avais su ». Mais dans le fond, nous ne croyons pas possible que notre pays puisse faire faillite. Nous sommes la France, quoi ! la sixième puissance économique mondiale. La faillite de l’Argentine, ce n’est pas pour nous. Nous ne sommes pas la Grèce, quand même!
Nous n’avons pas de mémoire. En 1981 aussi, on nous avait vendu un plan de relance, par la consommation, qui a abouti à notre quasi faillite, inflation, fuite des capitaux, 3 dévaluations du Franc, la monnaie que l’on nous pare aujourd’hui de toutes les vertus.
Est-il nécessaire de sauter de la Tour Eiffel sans parachute pour savoir que ça va faire mal ? Car même si c’est conformiste et politiquement correct, descendre du 3 ème étage par l’escalier ou l’ascenseur, c’est quand même plus safe.
Nous vivons une e-poque formidable.

Et c’est quoi un bon journaliste ?

Même à Bobigny, les media cibles de toutes les attaques
Un bon journaliste est un journaliste objectif. Et c’est quoi l’objectivité ? C’est dire comme moi ?  Ecrire comme la majorité ?
Tous les journalistes sont de gauche, c’est bien connu. Tous font partie du système, du microcosme. Tous gagnent autant que PPDA ou Pujadas. Tous déjeunent avec Taubira et dînent avec Macron. Et participent à ce vaste complot ourdi par Le Canard, Mediapart, Le Figaro, TF1, LCI, BFM, Elise Lucet, (complétez la liste). Dans ce vaste complot, ne pas oublier les instituts de sondage.
Si le candidat de la droite dévisse dans les sondages, c’est leur faute.
Si le FN n’arrive jamais à être élu, c’est leur faute.
Et les Philippot, les Le Pen, fille et petite fille, qui passent leur temps sur les plateaux télés, de s’en prendre aux journalistes, parfois même individuellement, menaçant tel ou tel dans certains meetings, ce qui est hyper courageux, mais ce qui conforte surtout leur image d’anti-système. Anti-système, la « dame de Montretout » – comme l’appelle François Fillon -, prétend parler au nom des sans-voix, des exclus, du peuple, du « vrai » peuple. Elle qui a tant souffert dans sa vie – on la croirait sortie du clip des inconnus « Auteuil-Neuilly-Passy » -.
Pourtant, le tribunal médiatique se trouve moins dans la presse « traditionnelle » mais sur les réseaux sociaux. Il est dans ces forums qui transforment une rumeur, une lettre d’un « corbeau », en news mondial. Vous balançez n’importe quoi sur internet, ne vous étonnez pas d’être arrosés en retour.
Ce qui manque sur les réseaux, ce ne sont pas les infos, ce sont les journalistes justement, dont le travail fondamental est de « sourcer, vérifier et croiser, hiérarchiser, mettre en perspective », de séparer le vrai du faux.
Alors stop au media-bashing. Car dans certains pays, un bon journaliste est un journaliste mort ou en prison. On appelle ça des dictatures.
Nous vivons une e-poque formidable !

Sauf en politique, la France a un incroyable talent.

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Le niveau de nos politiques vous déprime: Boostez-vous à Top chef !
Le rythme s’accélère: Débats télévisés, émissions politiques. Ça sent les présidentielles, mais ça ne sent pas forcément très bon: Boules puantes pour les uns, plan M contre plan M, pour les autres (qui se reconnaîtront). Et l’on se dit: De Gaulle avait-il donc raison ? Les Français sont-ils des veaux ? Suis-je donc un veau ? Eh ! bien non. Veau, oui, mais dans nos assiettes, car notre art national d’accommoder la nourriture – et pas seulement le veau – vient nous rappeler que tout n’est pas perdu, au contraire :
La sortie du Michelin est devenu un événement mondial: Traditionnel et en perpétuel renouvellement.
Et les Bocuse d’or, organisés à Lyon, bien sûr: Pendant 2 jours, fin janvier, plusieurs milliers de personnes ont encouragé des équipes venues du monde d’entier pour décrocher cette statuette qui est à la cuisine ce que les Oscars sont au cinéma, et cette année le podium était: Etats-Unis, Norvège, Islande. Bocuse à Collonges. Paul Bocuse, Monsieur Paul: Son nom est aussi connu en Chine, au Japon ou aux Etats-Unis que Chanel ou Vuitton. Monsieur Paul vient de fêter ses 91 ans. Tous les cuisiniers français sont ses enfants ou petits-enfants ou arrière-petits-enfants
Comme ceux, parfois pas même 18 ans, que l’on découvre dans « Top chef » sorte de «Voice» des fourneaux: Avec ces « brigades », ces « battle », ces compétitions de folie où en moins d’une heure il faut revisiter une volaille de Bresse – purée ou une tête de veau. Où les candidats acceptent sans broncher les engueulades des chefs, en répondant « Oui chef ». Poussés à se dépasser, obligés à tout donner. Quand on sait ce que ce travail de cuisinier suppose de réveils matinaux, de cent fois sur le métier tu remettras ton ouvrage, de transmission de savoir, d’audace, d’imagination. On en reste bouche bée et l’on se dit: La France a vraiment un incroyable talent !
Nous vivons une e-poque formidable !

A Aulnay-sous-Bois, black lives matter.

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Aulnay. Théo. On est consterné
Ainsi il s’agissait d’un banal contrôle d’identité.
Et au final c’est un jeune gars qui a été tabassé par 4 policiers. Et violé. Violé! Parce que même si la défense- et c’est son boulot- affirme que le policier mis en examen n’aurait fait que donner des petits tapes, pardon ! des coups de matraque sur les fesses, le rapport médical est accablant: Déchirement de l’anus, la matraque aurait été enfoncée de 10 cm… Il a fallu opérer pour réparer la blessure .
On est consterné.
D’abord pour le jeune Théo, qui encore une fois n’était là que de passage, pour aller rendre visite à sa sœur.
Consterné aussi pour la police.
Il y a des flics ripoux  ou racistes ou violents. Une infime minorité sans doute. Mais ces brebis galeuses ternissent durablement l’image des forces de l’ordre qui n’en auront que plus de difficultés pour tenter de faire régner l’ordre, de déstabiliser les réseaux de deals, sans se faire cracher dessus ou caillasser voire pire.
On ne peut que saluer la réaction immédiate et sans ambigüité de Bruno Beschizza , maire Les Républicains d’Aulnay, ancien officier de police : « La gravité des faits exige une enquête rapide et précise afin de faire toute la lumière sur cette affaire. La Ville d’Aulnay-sous-Bois, sa municipalité ainsi que ses habitants sont choqués. »
La Justice semble vouloir passer et vite. Et il le faut, pour ne pas laisser les lanceurs d’huile sur le feu, faire croire qu’en France nous serions comme aux Etats-Unis. Où on le sait, tant de jeunes noirs sont abattus dans des «bavures» sans que des poursuites judiciaires soient forcément engagées. D’où ces mouvements « black lives matter » « Les vies des noirs comptent aussi ».
En France, malgré Aulnay, Black lives matter, et même N’importe qui lives matter. Les vies de n’importe qui, comptent !
Décidément nous n’avons pas les mêmes valeurs que les américains. Et c’est tant mieux.
Nous vivons une e-poque formidable !
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