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Le blog de Pierre M. Thivolet, journaliste

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Municipales : Et si l’on votait comme dans « The Voice » ?

Vous allez voir : Dés la mi-journée, les médias frustrés de ne rien pouvoir dire du résultats des élections avant 20h, vont nous culpabiliser: Ouh ! les vilains : vous n’êtes pas assez nombreux à aller voter. Ouh ! ce n’est pas bien. Il faudrait rendre le vote obligatoire, comme en Belgique ( Comme si 100 % des Belges allaient voter !).
Mais enfin,  il faut nous comprendre (nous ? Pas moi, en tout cas, car je suis allé voter : respect !), nous votons tous les jours, sur tout et n’importe quoi!
On devrait d’ailleurs s’interroger sur l’influence de « The Voice » et autres émissions interactives sur les comportements électoraux et le fonctionnement de la démocratie.  Car plus aucun média, aucune émission, aucun journaliste ne fonctionne sans l’interactivité, sans être « participatif ».
Il y a donc bien sûr des émissions phares comme « The Voice », 6 millions et demi d’électeurs, non pardon de spectateurs. Un rappel pour celles et ceux qui ignoreraient (j’en connais…) les enjeux des « battles » électorales d’hier soir : Les candidats pour les « primes » ne s’appellaient pas Hidalgo ou NKM , mais Chloé , Kendji ou les Fréro Delavega. Choix cornélien que devait faire non pas Corneille (LOL !), mais Mika, l’homme qui vote avec ses pieds. ( Comme un pied ? re-LOL !)
Mais il y a aussi, tous les jours, les « votez » des JT de M6 ou BFM , ceux des radios et des journaux :« Pour ou contre la pollution ? » Votez !« Pour ou contre le changement d’heure » : Votez ! « Pour ou contre les cloches qui sonnent le Dimanche ? » Votez ! « Pour ou contre Noël en Décembre ? » : Votez !
Il y aussi les émissions « participatives », comme sur M6 : « Qu’est-ce que je sais vraiment ? » et où l’on doit répondre grâce à nos tablettes, et smartphones (et enrichissant ainsi les chaînes télés) à des questions fondamentales (si, si !): « Y-a-t-il du gruyère dans la recette de gratin dauphinois ? « : Votez ! ( La réponse étant évidemment : non !).
Il y a aussi l’interactivité sur Europe 1, RTL ou RMC : « De quoi voulez-vous qu’on parle dans le journal de 13h ? » : Votez !
Tout ça en fait, pour bien montrer que nous les médias, nous sommes tous à l’écoute des vraies préoccupations des vraies gens !
Ces appels aux votes sur tout et n’importe quoi et en permanence érodent le principe du vote démocratique. Finalement, tout est mis sur le même plan, et à la longue nous ne faisons plus la différence entre : Voter pour Ménard , maire Béziers et voter pour Kendji pour un remake de « 50 cents ». 
Quoique …en ce qui me concerne, il n’y a pas photo : Je vote Kendji, pas Ménard.
Nous vivons une e-poque formidable !

«Nous avons entendu le message des électeurs»: Ca veut dire quoi ?

 Ils n’ont que ça à la bouche, tous bords politiques confondus :« Nous avons entendu le message des électeurs ». Mais qu’est-ce que ça veut dire ?
Car que disent-ils les électeurs ? Tous la même chose ?  Quel est le message commun à entendre parmi ces 85 % de français qui ont donné une gifle au gouvernement ?
Entre ceux qui veulent « donner une leçon » aux élites parisiennes, au « microcosme », « tous pourris, copains et coquins », » l’UMPS », quoi !
Et puis ceux qui attendaient de la victoire de la gauche, de l’élection de François Hollande, des « lendemains qui chantent »: Je me souviens de réactions, ici même, de certains amis PS, qui m’annonçaient , rageurs, après la réforme Fillon sur les retraites : « Quand nous reviendrons au pouvoir, on annulera tout ça, et on reviendra à la retraite à 60 ans ». Les mêmes qui avaient cru aux enlevées lyriques du discours du Bourget du candidat Hollande : « La finance , voilà mon ennemi ».
Il y a ceux qui s’étaient extasiés devant la formule de style «  Moi, Président », une anaphore qui avait fait pousser des cris d’admiration à tous les bénis-oui-oui socialistes, alors qu’il s’agissait d’une lourde répétition d’une formule qui, a posteriori, apparaît comme un peu égomaniaque et tout à fait ridicule.
Il y a ceux qui de toute façon voit du communiste avec couteaux entre les dents derrière chaque pensées ou réflexions légèrement humanistes.
Il y a ceux qui en bavent parce qu’ils bossent comme des malades, beaucoup plus que 35 heures par semaine, et qui se demandent avec effroi, comment ils vont payer l’URSSAF, les impôts qui augmentent, les charges qui s’alourdissent. Il y a ceux qui en dépit de tous les effets d’affichage constatent que décidément les banques ont surtout le pouvoir de leur dire non.
Et puis bien sûr, il y a les « y’a qu’à ». « Y’a qu’à fermer les frontières ». « Y’a qu’à sortir de l’euro »« y’à qu’à interdire les licenciements » » y’à qu’à prendre aux riches » »y’à qu’à expulser les immigrés » .
Tout en vrac, un gigantesque ras-le-bol. Pas un message, mais des centaines de messages, différents, contradictoires qui rendent la formule « Nous avons entendu le message des électeurs » totalement creuse. Et le changement de gouvernement annoncé, n’y changera rien, et ne sera qu’un feu de paille de communication.
Ce n’est pas UN message qui ressort des élections, mais des appels au secours, qui expriment un profond désespoir. 
Et le plus grave n’est pas cette gifle électorale. Ce sont ces milliers, ces dizaines de milliers de jeunes français qui votent avec leurs pieds, et partent vivre à Londres, à Montréal, à Los Angeles, au Brésil…

Nous vivons une e-poque formidable !

Christiane Taubira : Rayi chien mè di so dan blan !

« On peut haïr un chien tout en reconnaissant qu’il a les dents blanches« ! C’est ce que dit un  “dolo”, un proverbe en créole guyanais. C’est ce que devraient méditer toutes/s celles/ceux qui tombent à bras raccourcis sur Christiane Taubira affirmant que ses couacs de communication seraient dû à une erreur de casting (1), à un manque de compétence…
Incompétente Christiane Taubira ? C’est une universitaire plus brillante en tout cas que beaucoup de ses prédécesseurs au même portefeuille de la Justice. Docteur en économie de l’Université Panthéon-Sorbonne, son directeur de thèse, le professeur Jacques Austruy, qui était tout sauf un idéologue marxiste, disait d’elle «  Elle est l’une des étudiantes les plus brillantes que j’ai connues ».
On lui reproche aussi d’avoir été indépendantiste. Mais cela devrait alors discréditer la quasi-totalité des élus d’Outre-Mer, dont beaucoup sont passés dans leurs jeunes années par la case indépendantiste. Un peu comme Lionel Jospin était passé par celle de l’extrême gauche marxiste lambertiste. Et puis est-ce si stupide que cela quand on a vingt ans en Guyane, en Guadeloupe ou en Martinique de se poser la question de l’avenir et du statut de son pays ? Département français, certes, mais quand même département très particulier, ( certains disent : »Français à part entière mais entièrement à part ») quand on est comme la Guyane un bout d’Amazonie, voisin du Brésil, à 7000 kilomètres de Paris, quand on constate qu’il n’existe aucune vraie perspective de développement économique hors de la situation d’assistanat et de dépendance à l’égard de la métropole. Avoir envisagé l’indépendance comme perspective de développement de la Guyane n’est peut-être pas réaliste, mais en tout cas ce n’est pas infamant ! Et puis c’est oublier que Christiane Taubira s’est surtout distinguée dans la politique outre-mer en s’attaquant au nom de la morale en politique, aux partis « de gauche » aux commandes  des principales villes et collectivités . PSG guyanais, PPM martiniquais, PCG guadeloupéen : Derrière leurs appellations de « socialistes », « progressistes » ou « communistes » , ces partis manient surtout le  « clientélisme », distribuant emplois publics et accès aux logements. En défiant ainsi les potentats locaux, tout en étant « de gauche », Christiane Taubira s’est attirée la haine durable du Parti Socialiste Guyanais, pourtant allié au PS français. Ce qui lui pose d’ailleurs un problème pour un éventuel avenir politique en Guyane: Avec qui faire alliance si elle veut garder son âme ?
Alors, critiquer Christiane Taubira, critiquer le bilan quasi nul de la politique du gouvernement en matière de Justice(2), oui, ! Mais avec de vrais arguments et non pas un procès en incompétence .
Nous vivons une e-poque formidable !
(2) Christiane Taubira : un bilan décevant après deux ans à la Justice. Blog Le Monde

Taubira : pourquoi tant de haine ?

Franchement, que reproche-t-on à Christiane Taubira ? D’avoir fait une faute de communication ? De manquer d’expérience ? D’avoir « menti » à la France ? S’il n’était pas question de la gestion de notre pays, il y aurait de quoi hurler de rire ! Car, comparée à la plupart de ses collègues au gouvernement, Christiane Taubira, c’est une Einstein !
Faut-il vous faire la liste des « ravis » qui ont occupé des fonctions ministérielles dans les quarante dernières années, gauche comme droite confondues ?Et le Président Hollande avec sa blague sur l’Algérie ou bien encore dans l’affaire Léonarda : On ne peut pas dire que ses trente années d’expérience politique lui aient vraiment servi ! Et Jacques Chirac décidant de dissoudre l’Assemblée nationale, lui le fin politique… quelle bourde !
« Démission » : C’est la grande expression aujourd’hui, dés qu’il y a une boulette. Et aujourd’hui c’est « Haro sur Taubira ». Taubira ? Pourquoi elle plus qu’un/une autre ? Et pourquoi pas Sapin qui nous avait enfumé avec sa courbe du chômage ; ou Duflot après les violences lamentables en marge des manifs de Nantes ? Ou Moscovici qui avait bien dû savoir pour Cahuzac . À ce compte là, il ne resterait plus grand monde au gouvernement. Ni dans l’opposition ! 
Pourquoi donc ce « Taubira démission » trouve-t-il un tel écho ? Pourquoi au fond tant de haine à son égard ? Il y a une explication que beaucoup repousseront avec dédain parce qu’elle n’est pas à notre honneur.
Taubira est guyanaise ( et noire…) et l’on a découvert, à la faveur des débats sur le mariage pour tous ( qui d’ailleurs n’était pas « sa » loi, mais celle du gouvernement ) son intelligence, sa grande culture, son art de manier la langue française à la mode des plus grands orateurs de la III ème République. Si elle s’était comportée en « doudou » folklorique, ou en ministre anecdotique comme Rachida Dati, finalement tout le monde aurait trouvé cela normal. Mais  manque de pot, Taubira est une vraie femme politique, plus intelligente, compétente et travailleuse que la plupart de ses collègues politiques. Elle est victime du même traitement qu’il y 12 ans, lorsque candidate aux présidentielles pour le parti radical, elle avait été accusée par les socialistes d’avoir fait perdre Lionel Jospin. Alors que Jean-Pïerre Chevènement, lui aussi candidat, avait été épargné par les critiques, alors qu’il avait obtenu deux fois plus de voix ! On aurait pu d’ailleurs saluer le fait que Christiane Taubira était ainsi le premier candidat noir à une élection présidentielle ( bien avant un Obama aux Etats-Unis)
Où sont-ils aujourd’hui tous ces bobos cultureux  qui, il y a quelques mois, se réunissaient dans un pince-fesses bien pensant au Théatre du Rond-Point pour dénoncer le racisme qui menaçait notre République ? Comme disait à peu près l’humoriste Djamel « représenter Taubira en guenon, c’était tellement con, qu’il valait mieux ne pas faire de la pub pour des personnes ou des journaux qui publiaient de telles caricatures ».
Alors qu’aujourd’hui, il est là, le vrai racisme, les préjugés qui sont au fond de nous, et de notre société. Les noirs ne sont à leur place que lorsqu’ils dansent le zouk, ou qu’il sont ministres de l’Outre-Mer ! Quand aux arabes ? Aux anciens combattants  ou aux banlieues !
Il y aurait, il y a des tas de choses à critiquer au ministère de la Justice, notamment le fait qu’on cherche justement qu’elle est la politique du gouvernement en matière de justice, alors qu’il faudrait résoudre le problème de la surpopulation dans les prisons, réformer la détention préventive, trop longue, repenser le système de l’instruction. L’affaire d’Outrau, il y a 7 ans déjà, en avait pointé les graves lacunes etc, etc… oui, là il y aurait matière à critiquer à Christiane Taubira. Mais pas comme nous le faisons hypocritement aujourd’hui.

Nous vivons une e-poque formidable !

NAJAT VALLAUD-BELKACEM n’est pas GUILLAUME GALLIENNE (Hélas !)

La ministre des Droits des femmes œuvre pour faire progresser l’égalité homme-femme et c’est très bien ainsi, et il y a encore fort à faire.
Prenez la représentation politique. Il a fallu et il faut des lois pour que nos partis politiques présentent autant de femmes que d’hommes. Les arguments du style : « Mais il n’y a pas suffisamment de femmes souhaitant s’investir en politique » ont été trop longtemps de mauvaises excuses à des hommes installés dans des fauteuils qu’il ne veulent laisser ni à des femmes, ni à des jeunes, ni à personne d’autre.
Mais la loi peut-elle et doit-elle tout régler ? En Espagne, par exemple, les femmes représentent 40 % des députés et la moitié des ministres, et cela, sans loi sur les quotas !
Et jusqu’où doit-on aller ? Dans la langue, par exemple : Quand nous disons les « Hommes », pour parler de l’ensemble des femmes et des hommes, cela signifie-t-il que nous sommes sexistes ? Et que dire, alors ? L’Allemagne qui dans beaucoup de domaines est plus en « avance » que nous ( beaucoup plus d’élues, et une chancelière !) a expérimenté la dé-sexisation de la langue. Un quotidien de Berlin depuis trente ans a pris le parti de féminiser tous les mots qui au masculin sont des mots génériques, des noms de métiers. Par exemple, pour parler des bouchers , le TAZ de Berlin écrit « bouchères », pour parler des médecins « les médecines » etc…  Et pourtant, peu de femmes allemandes accèdent à des postes de responsabilité, à moins de faire un trait sur la maternité et une famille avec un ou plusieurs enfants. Contrairement à la situation chez nous, où même si les femmes sont encore trop rares dans les plus hautes fonctions, elles sont plus nombreuses qu’en Allemagne, et que dans la plupart des pays du monde, à travailler. Hidalgo a 3 enfants et NKM 2, la chancelière Merkel, zéro.
Ce ne sont pas des lois sur le sexisme qui font la différence, ni parce les petites françaises ont plus joué aux camionneurs qu’à la poupée mais parce qu’il existe chez nous et depuis très longtemps, un ensemble de dispositions financières, un réseau de crèches, de garderies, d’aides au famille qui permettent plus qu’ailleurs aux parents de ne pas choisir entre carrière et enfants. Le partage des taches ménagères et parentales est sans doute encore trop déséquilibré, mais notre société change sans attendre les lois. Le succès grand public du film de Guillaume Gallienne « Les garçons et Guillaume à table » qui montre un garçon qui aime porter la jupe et jouer à la poupée, tout en étant hétérosexuel, en est une belle démonstration. Une telle œuvre fait sans doute plus pour la tolérance et la réflexion des parents que dix lois Vallaud-Belkacem. « Il faut du temps pour passer du possible au pensable » déclarait l’anthropologue Françoise Héritier dans un entretien récent(*).
Nous vivons une e-poque formidable !
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(*) l’Humanité ( « Rien de ce qui nous paraît naturel n’est naturel» ).

Non, notre pays ne fait pas fuir les investisseurs étrangers !

Depuis ce matin, les journalistes, qui sont, on le sait, tous à la solde du grand capital ( TF1 appartient à Bouygues, RTL à Bertelsmann, Libération à Rotschild, Europe 1 à Lagardère etc…) veulent nous saper le moral en diffusant en boucle les chiffres montrant l’effondrement des investissements étrangers en France. On se demande bien pourquoi les étrangers préfèrent s’installer en Allemagne, en Espagne ou en Grande-Bretagne, alors que chez nous, les plateaux repas servis aux cadres retenus par des syndicalistes en colère sont quand même plus goûteux que la malbouffe anglo-saxonne. Et puis au moins chez nous, certes, les charges sont plus élevées, mais les trains arrivent à l’heure ( enfin, sauf Gare du Nord quand l’interconnexion SNCF-RATP est en panne), alors qu’en Allemagne, ou en Hollande ils sont tous obligés de rouler en vélo, c’est dire !
Et pourquoi ne parle-t-on pas des bonnes nouvelles ? Pourquoi toujours voir le verre au trois-quart vide alors qu’il est au quart plein ?
Ainsi, qu’apprend-on ? Kanye West et sa fiancée Kim Kardashian ont décidé de se marier l’été prochain à Paris ! Et ça, ça annonce la reprise et des emplois. Qu’un des rappeurs les plus riches du monde ( pour ceux qui l’ignoreraient, ce chanteur est un successfull businessman ) et l’une des bimbos les plus fashion (dixit son futur époux ) fassent le choix d’investir en France, voilà qui va être plus efficace que n’importe quel appel aux patrons lancé par François Hollande.
Soyons sûr que le gouvernement va sauter sur cette occasion et sortir sa boîte à outils. Quelques pistes :
Pour le mariage, les tourtereaux avaient visité Versailles, mais hélas, le château n’est pas libre. Proposons leur la Lanterne, qui aux dernières nouvelles est inoccupée, afin d’abriter leur nid d’amour.
Place de la Concorde, l’Etat cherche à se débarasser de l’Hôtel de la Marine. Ce serait parfait pour le mariage, non ?  De plus, branchés comme le sont les Obama, le couple présidentiel américain serait à coup sûr de la partie. Comme le seraient, Jay-Z, Beyoncé, Eminem, Shakira, Rihanna. Du coup la France ferait des centaines de millions de « vue » sur internet, soit des millions de fois plus que la dernière conférence de presse de notre Président.
La date du mariage : Pourquoi ne pas proposer le 14 juillet ? Avec sur la tribune officielle, le couple star à la droite et à la gauche du Président . Après tout, Nicolas Sarkozy l’avait bien fait avec le Président Syrien Assad, mais pour quel résultat ?
Dans le ciel, nos Rafale, ces avions que le monde entier nous envie mais que personne n’achète, pourraient dessiner des cœurs enlaçés, ou mieux, des smileys.
La musique du défilé serait donc une de nos plus belles productions françaises, celle des Daft Punks. Pour les casques, nos soldats ( et notre Président ) sont déjà équipés.
Ainsi, la France affirmerait à la face du monde, que, si elle n’a pas de pétrole (ni d’investisseurs),  elle a des idées.

Nous vivons une e-poque formidable !

NKM a-t-elle le même dir’com que François Hollande ?

J’aime bien Nathalie Kosciusko-Morizet ( Problème : j’aime bien aussi Anne Hidalgo) , mais là je dois dire que sa campagne ressemble un peu, beaucoup à la com’ de François Hollande.
On se dit chaque semaine, que vont-ils encore inventer ? Préparent-ils des « cas » d’école pour permettre l’enseignement des grands principes de la communication par la négative : Voilà tout ce qu’il ne faut pas faire.
Bien sûr, il y a des différences.
NKM a des jambes que Hollande n’a pas – Non, je plaisante ! – En tout cas, le Président donne l’impression de mettre son point d’honneur quand il voit par terre une peau de banane à sauter dessus à pieds joints. Comme dans l’affaire Leonarda (au fait, son expulsion devait être le début d’une nouvelle révolution lycéenne… Il en est où le mouvement de soutien à Léonarda ?), avec la phrase de fin d’allocution présidentielle : « Léonarda, si tu m’écoutes, tu peux revenir du Kosovo, mais sans tes parents ». Là , croyant halluciner, nous étions beaucoup à nous être pincés tellement forts que nous en avons encore des marques. Ou bien, le fameux sens de l’humour du Président utilisé à propos de l’Algérie, tellement drôle que nous avons risqué l’incident diplomatique. Il y encore la fameuse promesse sur l‘inversion de la courbe du chômage. Personne ne le lui avait demandé, mais si, le Président a donné l’impression de se prendre pour un Uri Geller, vous savez ce magicien qui faisait croire qu’il tordait cuillères et couteaux par la seule force de sa pensée : « Inverse-toi, je le veux ». Et puis il y a ces escapades nocturnes habillé en Daft Punk. Sauf que pour un Président qui n’est pas candidat aux Grammy awards

, ça ne le fait pas.

C’est comme NKM. Ok, en matière de peaux de bananes, son camp s’en charge. A croire que c’est Delanoë qui verse des pots de vin pour que la droite se déchire. Mais le coup de l’odeur du métro aussi agréable que “L’Heure bleue” ou “Vol de nuit” de Guerlain. Là déjà, ça démarrait fort. Ensuite la pause cigarette avec des SDF, on a cru un moment qu’elle avait accepté de poser pour une campagne anti-tabac pas pour la Mairie de Paris. Et là enfin, sa dernière proposition de piétonniser le centre de Paris, on se dit que décidément ce sont les conseillers com’ de l’Elysée qui lui ont soufflé la bonne idée pour gâcher toute chance de gagner les Municipales à Paris
Il y en aurait pourtant des choses à dires sur la gestion de l’actuelle équipe municipale, et de la région parisienne, où les conditions de vie, de transports, de travail sont de plus en plus difficiles à l’exception d’un centre « boboisé », où dans des appartements hors de prix avec poutr’app on disserte sur les inégalités sociales et sur l’intégration.
Gageons que le #débatParis confirmera cette chronique de la victoire annoncée de « mon Anne, mon Hidalgo » (cf. Canteloup sur #Europe1)

Nous vivons une e-poque formidable !

Journalistes – experts : Pan sur le bec !

Depuis quelque temps, les médias ont multiplié les chroniques du style : «Le vrai du faux» comme sur Europe 1 ou France Info, « Droit de suite » « Retour sur.. » qui pointent du doigts les politiques aux déclarations un peu hâtives, aux comparaisons inexactes, aux promesses non tenues.
Evidemment, il y a aujourd’hui la fameuse courbe du chômage qui ne s’est pas inversée.
Mais il y a aussi les analyses péremptoires, les papiers définitifs de nos confrères journalistes et/ou de tous ces « experts » dont on se demande s’ils ont toujours le temps de travailler ou d’enseigner, à force de faire le tour des émissions d’infos et de décryptages.
Il serait ainsi intéressant de ressortir ce que disaient tous ces « économistes » qui nous expliquaient pourquoi la France allait renouer avec la croissance et l’emploi, et en gros pourquoi tout le monde avait tort, tout le monde sauf la France. Ce que les allemands appellent depuis longtemps, le syndrome d’Astérix.
Il faut relire les articles et livres de tous ceux qui nous annonçaient  la fin du capitalisme, l’émergence d’un nouveau monde sous la pression d’un mouvement qui allait tout emporter : Les indignés. «Indignez-vous » écrivait Stéphane HesseI, dans un livre vendu à plus de 3 millions d’exemplaires. Où sont passés les indignés espagnols ? Ceux de Wall Street ou de la City ? Et ceux qui nous annonçaient l’effondrement de la Grèce, l’éclatement de l’euro ? Il est quand même incroyable que les journalistes soient aussi prompts à donner des leçons et si lents à  revenir sur leurs erreurs. Tout le monde peut en faire, l’important n’est-il pas de les reconnaître ?  Autrefois dans le Canard Enchaîné, il existait (il existe ?) une rubrique intitulée « Pan sur le bec » qui faisait le mea culpa du journal quand il avait sorti une information erronée. Il y aujourd’hui beaucoup de « Pan sur le bec «  qui se perdent. Personnellement je me souviens des analyses définitives  en 1987, au moment où Erich Honecker dirigeant de la RDA communiste, effectuait son premier voyage officiel en Allemagne de l’Ouest. Comme tous les correspondants et les experts, j’annonçais que l’Allemagne resterait divisée en deux Etats ad vitam aeternam. Deux ans plus tard en 1989, nous étions sur le mur de Berlin, et en quelques mois, l’Allemagne était unifiée.
« Pan sur le bec », les journalistes et les experts : Un peu d’humilité ne nous ferait pas de mal, et nous permettrait d’améliorer notre crédibilité dans le grand public.

Nous visons une e-poque formidable !

Hollande-Trierweiler : Sujet of non-interest

Insupportable. Gonflant. Ras-le-bol.  On manque de mots devant les directs, les lives des chaînes tout info au sujet de l’ »affaire »#Hollande#Trieweiler#Gayet. 
Que « Closer » publie les photos de François casqué en escapade amoureuse, soit : Ils font leur boulot.
Ensuite le Président et sa compagne se séparent. Ok, c’est bon, on a compris. A chacun ensuite d’en tirer les conclusions politiques d’une histoire « personnelle » qui ne peut pas l’être complètement, car comme dit l’autre, quand on est Président de la République, on l’est à plein temps et 24 heures sur 24.
Mais tirer à la ligne à ce point ! En faire des tonnes alors qu’on a rien à dire ! Je suis sûr que les audimats de ce week-end n’auront pas suvi ces directs consternants devant l’Elysée, pendant des heures , où rien ne se passe, où il n’y a rien dire, donc seulement des conneries, puis ensuite cette traque stupide de Valérie Trierweiler, avec l’attente à Roissy ( les mêmes plans, le même tableau d’affichage) , l’arrivée consternante à Bombay, des « déroulants » d’infos, constellés de fautes d’orthographe (Comme atterir avec un seul R !).
Mais lachez-lui les baskets et parlez-nous, tiens par exemple :
– De la Tunisie, qui vient d’adopter sa première Constitution démocratique, avec un gouvernement sans intégriste musulman. Ce qui inflige un démenti à celles et ceux qui depuis trois ans nous annonçaient que la démocratie n’était pas compatible avec les pays musulmans. Moi, j’aurais préféré le direct live depuis Tunis, plutôt que depuis Bombay.Ou de Kiev plutôt que de Roissy, car en Ukraine aussi se joue le sort d’une démocratie.
Des inondations. J’aurais préféré plus de directs depuis le Sud-Ouest que depuis depuis la Lanterne.
– Du handball. Car je suis sûr que nous avons été des millions à regarder la finale fantastique des handballeurs français qui paraissaient tellement heureux de jouer et de gagner que ça donnait envie de se mettre ( de se remettre ?) au hand !!!!
– Ou enfin des “Daftpunk” qui en matière de casque et de respect de la vie privée sont plutôt bons et qui viennent de glaner une tonne de récompenses aux Grammy Awards à Los Angeles.
L’information en continu ne doit pas se faire au détriment de la qualité de l’information. Sinon.
Sinon moi je m’informe avec Google ou Yahoo actualités.
Nous visons une e-poque formidable !

Ski: Font ièch les hors-pisteurs !

Il neige. En quelques jours, plus d’un mètre, avec des températures très douces, et beaucoup de vent : Toutes les conditions sont donc réunies pour que « le manteau neigeux soit instable ». Un gardien de refuge, habitué de la montagne a même été pris dans une coulée. Et pourtant… Pourtant, vous trouvez toujours des petits ( et même des grands) cons qui se la jouent: « Sensations-Liberté-Adrénaline », et vont sciemment skier « hors piste », à leur risque et péril, certes, mais aussi au risque et péril des pisteurs et secouristes, qui vont leur venir en aide, au cas où.
C’est le syndrome « Man vs wild » « Glisse extrême ». Parce que nous vivons dans des environnements où le risque doit être zéro, où dés qu’un train déraille, un vélo tombe, un piéton glisse, c’est forcément la faute à… aux pouvoirs publiques, nous jouons à nous faire peur : Ouh ! je traverse hors des clous !  Et en montagne, cela veut dire, hors des pistes.
En 30 ans, la pratique du ski s’est fortement démocratisée même si elle reste quand même un luxe: équipement, forfait astronomique, frais de séjour qui grimpent avec l’altitude. Les techniques d’apprentissage ont également rendu le ski plus accessible: Matériel plus léger, skis plus larges paraboliques, hyperboliques, qui « skient » presque tous seuls sur des pistes dammées comme des boulevards. Résultat: En temps normal, nous sommes tous des champions, nous confondons souvent vitesse avec « je sais skier », montagne avec liberté. Dés que les conditions se compliquent, une piste gelée par exemple, du brouillard, de fortes chutes de neige, là il n’y a plus personne: Je ne contrôle plus ma trajectoire, je deviens un danger pour moi-même et aussi pour les autres. Il en va de même pour les courses en montagne, pour l’alpinisme. Beaucoup confondent la vraie montagne avec des murs d’escalade, et le ski avec de la glisse en zone urbaine.
Or, même si elle a été équipée, voire suréquipée, la montagne reste un environnement naturel sauvage, où l’homme n’est qu’un invité et c’est très bien ainsi. 
Lorsque dans les années 1960, l’Alpe d’Huez a ouvert le 3ème tronçon, le téléphérique du Pic Blanc, un panneau avait été installé devant lequel aujourd’hui les skieurs passent sans même y prêter attention : « Skieurs, attention ! Ici, commence le domaine de la Haute Montagne ». Apprendre à skier ce devrait être apprendre la montagne. Ses règles, son climat, ses sautes d’humeur. Les montagnards ont mis des siècles à adapter leur mode de vie à leur environnement. Où construire leurs chalets, leurs églises par exemple en tenant compte de coulées de neige, de chutes de pierres, de glissements de terrain  qui ne se produisaient que tous les vingt, cinquante ans, voire tous les siècles. Il a fallu la catastrophe du chalet de l’UCPA à Val d’Isère en 1970, 39 morts dans une avalanche « centenale »,  puis quelques semaines plus tard, celle du plateau d’Assy, 71 morts dans une coulée de boue qui a emporté un sanatorium pour enfants installé depuis…1929. pour que soit mise en place les zonages risque naturel montagne puis les plans de prévention de risques naturels.
« Que la montagne est belle » chantait Jean Ferrat. Mais il aurait pu ajouter qu’elle n’est pas seulement un paysage, mais aussi une culture de vie qui devrait s’apprendre, qui devrait être transmise. Et cela prend forcément plus de temps que d’apprendre à glisser. Dans ce domaine aussi, notre système d’éducation laisse à désirer.

Nous visons une e-poque formidable.
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