BLOGODO

Le blog de Pierre M. Thivolet, journaliste

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L’aversion de la courbe du chômage.

source: blog 97plus
Donc, la courbe du chômage s’est inversée. Mais pas le nombre de chômeurs classe A, qui lui a augmenté. La classe A pour le chômage cela n’a rien à voir avec Mercedes, ça veut dire les chômeurs encore plus dans la merde que les B ou C. Alors, baisse ? Pas baisse ? Comprenne qui pourra…
A croire que nos « élites » nous prennent pour des cons. Mais stop, prière de ne pas critiquer. Sinon, ouh! les vilains ! Vous êtes « anti-France » , ou bien encore  vous faîtes du « Hollande bashing» . Car tout va bien mais les français ne s’en rendent pas compte parce que « TOUTE la presse est contre nous ». Quand un gouvernement commence à rendre la presse responsable de tous ses maux, ça commence à sentir mauvais.  De toute façon, face aux sceptiques, il y a l’autisme des soutiens inconditionnels du Président de la République. Comme ce sémillant directeur de théatre parisien – subventionné – qui répète à envie : « malgré tout, je préfère vivre sous Hollande que sous Sarkozy ». C’est vrai que lui, Pôle emploi, il connaît – tu parles ! – comme d’ailleurs tous ces technocrates, tous ces experts qui glosent à longueur d’émissions de « décryptage ». Ce qui les sépare de nous tous, c’est qu’ils causent de choses qu’ils ne vivront jamais, bien à l’abri de leurs CDI, de leur sécurité de l’emploi, de leurs retraites assurées, de leurs appart’ bobos avec poutre apparentes.
« Cela va mieux ». « Nous avons raison ». « Il faut y croire ». « Si l’on y croit, c’est déjà la moitié du travail qui est fait ». Or là, il y a les faits et ils sont têtus et ils nous disent que la rentabilité des entreprises françaises est la plus faible de la zone euro; Que les charges sociales pesant sur les entreprises et le travail y sont les plus élevées. Et que notre croissance, cocorico ! est de … 0,1 %. Nous avons évité la récession ! Tu parles : 0,1 %, c’est la grosseur du trait, la marge d’erreur. Quand les autres en sont, à près de 2% prévus en Grande-Bretagne, ou 4 % aux Etats-Unis. 2014, année de la croissance partout . Sauf ?  Sauf chez nous : Cherchez l’erreur.
Comment dans ces conditions pourrait-il y avoir un miracle sur le “front” de l’emploi ? Pourtant, le gouvernement continue la méthode non pas Hollande ou Moscovici ou Sapin, mais la méthode Coué. Qui relève de l’incantation, de la pensée magique, qui ( comme l’on sait depuis Levy-Bruhl et Freud ) est une forme résiduelle de mentalité primitive: « Chômage, baisse ! Je le veux!».
Pour les millions de chômeurs, cette pseudo inversion de la courbe du chômage risque surtout de créer une aversion,  une aversion à l’égard du microcosme politique. A l’égard de nos élites brillantes mais coupées des réalités.
Nous vivons une e-poque formidable.

QUENELLES: RENDEZ A LYON CE QUI APPARTIENT AUX GONES !

C’est quoi cette histoire de quenelle ?
Pour tous les gones, ou pour tous ceux qui ont eu la chance, une fois au moins dans leur vie, d’en déguster de VRAIES, la quenelle est synonyme de sommet de la gastronomie.
Car les quenelles sont des produits d’une extrême sensibilité. Elles supportent mal l’éloignement du triangle magique Lyon, Bourg-en-Bresse, Nantua. La cuisson de ces soufflets, à base de farine soit nature, soit au poulet, au brochet, soit même avec des truffes, nappées, c’est l’idéal, d’une vraie sauce Nantua, aux écrevisses, doit se faire à la minute près. Pas de triche possible. Elles doivent cuire au four à chaleur constante jusqu’à ce qu’elles gonflent, qu’elles montent, montent : un vrai miracle, le miracle de la quenelle. Et elles se dégustent en quelques minutes sorties de four. Sinon, elles retombent comme ces horribles produits farineux en boîte qui ont ursupé le nom « quenelle » et qui sont le cauchemard des cantines scolaires.
La quenelle, c’est de la culture. La quenelle, c’est de l’art, de la légereté, de la subtilité, le monde entier nous l’envie, toujours imitée, jamais égalée. Bref, rien à voir avec toutes ces dérives « bourrin » et « beauf », avec ces gestes qui se veulent racistes ou anti sémites et qui salissent ce beau nom de « quenelle ».
J’espère que les gones vont porter plainte contre l’usurpation d’une appellation déposée depuis longtemps par les mère lyonnaises et par tous ces grands chefs qui font la fierté de la France, la vraie, pas celle qui crache dans la soupe…
Nous vivons une e-poque formidable !

INTEGRATION : LA FRANCE VOTE MOUNIR ET FLORA COQUEREL…

 

A tous les aigri(e)s et les pisse-froids à la Eric Seymour, à tous les monomaniaques de l’invasion comme les Le Pen 3 générations, à tous ceux qui font un tableau cauchemardesque du « Vivre ensemble » en France, et qui voient partout des femmes voilées, des arabes égorgeurs de poule, des musulmans en croisade, des roms en embuscade et des plombiers polonais, la « vraie » France vient de répondre par deux fois. En votant pour Flora Coquerel, Miss France, et pour Mounir, Meilleur pâtissier de France.

Qu’on soit, ou non aficinionado des concours de Miss France, qu’on aime ou pas le baba au rhum ou le Paris-Brest, force est de reconnaître que lorsque la France profonde vote, elle choisit Miss Orléans et Miss Orléans est black. Et elle « pâtisse » avec Mounir, et Mounir est commerçant à Avignon et sa mère porte le voile.
Ces votes ne sortent pas du microcosme et n’émanent pas de bobos parisiens ou d’intellos « germanopratins » et tiers-mondistes. Ils démontrent que l’intégration ne se passe pas si mal. Et que c’est plutôt la très mauvaise situation de notre économie, la paupérisation de nos classes moyennes, le « no future » de notre chômage persistant, les petits jeux politiques entre copains de l’ENA qui se disputent leur petit pouvoir qui nous posent problème. Et qui font de nous l’un des pays les plus pessimistes de la planète. 
Que des enfants d’immigrés deviennent les meilleurs d’entre nous et pas uniquement dans le hip hop ou le sport : voilà qui donne la patate!
Nous vivons une e-poque formidable !

France: Tous à Lourdes, vite !

Que ce soit en foot ou en économie, il faudrait un miracle ….
L’heure est grave: nous sommes à 3 jours de ne pas avoir notre billet pour Rio, son maracana, son samba, ses garota et autres moça.
A moins d’un miracle. 
Ce qui n’est pas impossible: “Il faut y croire”, nous disent en chœur Nasri, Ribery, Deschamps … TF1, les sponsors, les journalistes qui en juin prochain risquent fort de se retrouver non à Copacabana mais à Paris-plage.
Je ne vois donc plus qu’une seule solution: La grotte de Lourdes. 
Annulons la préparation à Clairefontaine pour une immersion collective dans la source miraculeuse, le tout filmé en direct live “breaking news. De toute façon, ça ne pourrait pas faire de mal. Ce serait même excellent pour l’économie de la cité pyrénéenne sinistrée par les inondations de l’été dernier. Et puis ce serait encourager le Made in France. Bernadette, le monde entier nous l’envie, mais jamais copiée, jamais imitée, même pas par les Chinois. Et sans être anti clérical, quelle créatrice d’emplois! Des emplois non délocalisables, dans une région qui sinon, aurait été plus sinistrée qu’Hagondange ou Florange.
Montebourg : Qu’attends-tu ? Comme tu l’avais fait en son temps avec les pull marin, prends la tête d’un grand pèlerinage national,  pour la France au Brésil et pour le redressement productif de notre pays. Un miracle pour deux causes perdues. 
Renouons avec cette tradition quand nos ancêtres désarmés devant les ravages de la peste, s’en remettaient à la Vierge noire. Des fois, ça marchait. Et ça a donné Le Puy-en-Velay, Fourvière, Notre-Dame de la Garde (?). Souvent, ça marchait pas, mais là, il n’y a plus personne pour raconter !

On y croit : Dans 3 jours, les bleus se qualifieront. Et le 31 décembre, la courbe du chômage se sera inversée. “Paris vaut bien une messe”, aurait dit Henri IV. Le Brésil vaut donc bien un pèlerinage. Quant à la sortie de crise, il y a toujours Sainte Rita, la Sainte des causes désespérées.
Nous vivons une e-poque formidable

Taubira , tête de Turc: Pourquoi tant de (F)-haine ?

Manifestation contre le racisme dans le foot italien
La presse est unanime, les politiques aussi, pour condamner les attaques racistes à l’égard de Christiane Taubira.
Tant mieux, même s’ils ont été un peu lents au démarrage.
Je souscris à 100 % à la réaction de Jamel Debbouze :” Ça me conforte dans l’idée que ce sont des débiles mentaux » a déclaré l’humoriste.  « Je sais que la France n’est pas raciste, même s’il y a du racisme.” Et comme lui : « Juste le fait de les citer, ça m’énerve ! J’ai l’impression de leur rendre service ».
La France n’est pas plus raciste, heureusement beaucoup moins, qu’en 1936, lorsque les députés d’extrême-droite insultaient le Président du Conseil Léon Blum en hurlant , en pleine Assemblée: « Ne fermez pas la France , le Blum s’en chargera ». La presse d’extrême-droite titrait sur le « juif Blum », ou bien encore : « Un breton vaut bien un juif ! ».
Et plutôt moins raciste qu’en 1974 par exemple lorsque Simone Veil qui défendait la loi sur l’avortement était attaquée et insultée par des députés qui lui balançait le génocide des juifs à elle qui avait été déportée…
On peut quand même se demander pourquoi la Garde des Sceaux est devenue aujourd’hui la bouc-émissaire de l’extrême-droite, et pour utiliser une image qui prend tout son sens : « La tête de Turc » ?
Parce qu’elle a porté la réforme du mariage pour tous ? Certainement, d’autant, qu’il s’agit d’une des rares réformes du gouvernement, que l’on soit d’accord ou pas.
Est-ce que c’est parce que Christiane Taubira est une remarquable « bretteuse » à l’Assemblée, une oratrice plus brillante que la plupart de ses collègues ? Certainement aussi : il y a de quoi agacer celles et ceux qui la voyait plutôt dans le registre « Eh! ben, doudou, dis donc ! ».
Mais tout cela ne suffit pas à expliquer les attaques répétées non contre sa politique, non contre Taubira en tant que ministre, non contre sa personnalité, mais bien contre sa personne, contre Taubira, guyanaise, Taubira noire. 
Et là, il s’agit bien de racisme, aussi débile que les cris de singe que poussent certains tifosi dans les stades italiens  quand jouaient ou jouent Lilian Thuram, Samuel Eto’o , Mario Balotelli ou récemment, Kevin Constant.
Le football n’est pas plus « raciste » que la République. Mais le racisme y est présent, évidemment.

Nous vivons une e-poque formidable.

Pour Mandela: Jouer le jeu de Félix Eboué

L’émotion suscitée par la mort imminente de Nelson Mandela est à la mesure du personnage. Le leader sud-africain est une des personnalités marquantes de notre époque, de notre monde. Son combat et celui de son peuple nous concernent et nous touchent tous. Difficile de faire le tri parmi ses innombrables qualités : Courage, ténacité, tolérance, humanité, pragmatisme, intelligence, un formidable charisme. Avoir été emprisonné dann un bagne le quart de sa vie d’adulte, ne jamais abandonner, en ressortir victorieux sans oublier mais sans haine, montrer l’exemple en traquant la corruption jusque chez ses proches, être à ce point démocrate qu’on ne s’accroche pas au pouvoir alors que l’on pourrait être réélu à vie. Nelson Mandela est un tpe impeccable, zéro défaut. Et il n’est pas honnête de vouloir amoindrir l’éloge de ses qualités en ajoutant que l’Afrique du sud connaît des difficultés importantes se traduisant notamment par une violence et une insécurité records ! Sous-entendu en fait : « Les noirs ont voulu le pouvoir, ils l’ont eu, et c’était normal, mais voyez ce qu’est devenu ce pays ! » Quelle hypocrisie ! La violence dans les rues de Johannesbourg n’est pas plus élevée que dans celles de Rio de Janeiro, et pourtant nous rêvons tous de Copacabana et du carnaval. Et puis, comment aurait-il été possible de sortir d’un siècle d’aparheid en quelques mois ? Comment était-il imaginable d’intégrer dans l’économie sud-africaine 40 millions de noirs qui en avaient été soigneusement exclus au profit de 4 millions de blancs ? Comment former les cadres et les élites de demain à patir d’une population si longtemps interdite d’éducation ? Comment apprendre la démocratie quand on sort de siècles de dictature ? Comme réconcilier les oppresseurs, parfois même les tortionnaires, avec les oppressés d’hier en un claquement de doigts ?
Nelson Mandela restera comme un marqueur du progrès de nos sociétés vers plus de liberté, plus d’égalité, plus de fraternité.
Comme le fut, toutes proportions gardées, Félix Eboué. Une de nos grandes figures, certes panthéonisée, mais trop oubliée dans notre mémoire nationale. Ce guyanais, premier noir gouverneur de l’empire colonial français jusqu’à devenir gouverneur général de l’Afrique équatoriale, le premier à se rallier au général De Gaulle , le premier à faire basculer une partie de l’empire dans le camp de la France libre, à recruter, former, armer les premiers contingents des forces armées françaises libres, mais aussi l’organisateur de la Conférence de Brazzaville en 1944 qui jeta les bases de ce qui allait être la décolonisation, le haut-fonctionnaire français, admirateur des valeurs de notre République, au nom desquelles il dénonçait la violence du système colonial, et sans jamais oublier ses origines, lui le descendant d’esclaves déportés d’Afrique.
Nelson Mandela aurait pu écrire le discours prononcé par Félix Eboué en 1937 à la jeunesse de la Guadeloupe, dont il était le premier gouverneur noir : « Jouer le jeu »[1] : 
« Jouer le jeu, c’est, par la répudiation totale des préjugés, se libérer de ce qu’une expression moderne appelle le complexe d’infériorité. C’est aimer les hommes, tous les hommes, et se dire qu’ils sont tous bâtis selon la commune mesure humaine qui est faite de qualités et de défauts.(…) Jouer le jeu, c’est respecter l’opinion d’autrui, c’est l’examiner avec objectivité et la combattre seulement si on trouve en soi les raisons de ne pas l’admettre, mais alors le faire courageusement et au grand jour.
Jouer le jeu, c’est respecter nos valeurs nationales, les aimer, les servir avec passion, avec intelligence, vivre et mourir pour elles, tout en admettant qu’au delà de nos frontières, d’authentiques valeurs sont également dignes de notre estime, de notre respect. C’est (…) comprendre alors que tous les hommes sont frères et relèvent de notre amour et de notre pitié.(…) C’est trouver autant d’agrément à l’audition d’un chant populaire qu’aux savantes compositions musicales. C’est s’élever si haut que l’on se trouve partout à son aise, dans les somptueux palais comme dans la modeste chaumière de l’homme du peuple; c’est ne pas voir un excès d’honneur quand on est admis là, et ne pas se sentir gêné quand on est accueilli ici; c’est attribuer la même valeur spirituelle au protocole officiel, à l’académisme, qu’au geste si touchant par quoi la paysanne guadeloupéenne vous offre, accompagnée du plus exquis des sourires, l’humble fleur des champs, son seul bien, qu’elle est allée cueillir à votre intention. »
Eboué-Mandela : même combat !
Nous vivons une e-poque formidable !

Plus fort que la statue qui bouge toute seule en Angleterre, François Hollande et le chômage

Franchement, ils sont trop forts ces anglais. Vous avez-vu ? Dans ce musée de Manchester dont la fréquentation laissait à désirer, le conservateur a remarqué qu’une des statuettes égyptiennes exposées dans une vitrine, s’était mise à bouger. Elle fait un tour sur elle-même pendant la journée, et plus précisément pendant les heures d’ouverture. Attention, ce ne sont pas toutes les statues du musée, non, juste une. Sinon, ça ferait bidon… Pour convaincre les incrédules, le conservateur du musée a réalisé une vidéo que l’on peut voir sur le web.
Malin:  C’est en quelque sorte le concept de la « pensée magique » chère à Lucien Levy-Bruhl, un des pères de l’anthropologie dans les années 1920, «upgradé» par les adeptes de Steve Jobs,  l’alliance du surnaturel et d’internet.
Des mauvaises langues prétendent que tout cela n’est qu’un coup de e-marketing , bien programmée avant THE évenement, LA naissance du royal baby de Kate et William. Femmes et hommes de peu de foi ! La statue qui bouge, ça doit être vrai, puisque « je l’ai vu à la web-télé » et d’ailleurs, la fréquentation du Musée a fait un bond. L’important c’est d’y croire, n’est-ce pas.
Eh ! bien, chez nous, nos dirigeants font également la même chose, et nous sommes injustes de ne pas les croire. Chez nous, ce ne sont pas les statues ou les tableaux qui se mettent à tourner. Heureusement d’ailleurs, vous imaginez la tour Eiffel sautant sur ses pieds, ou la Joconde tirant la langue ? De toute façon, nous n’avons pas besoin de ces artefacts pour attirer les touristes. Non, chez nous c’est encore plus fort qu’au Musée de Manchester, c’est la courbe du chômage qui va s’inverser, ou dont la progression va s’inverser, ou dont la progression sera dans un cycle ascendant qui sera moins ascendant, donc ascendant mais ralenti. Il paraît qu’il faut y croire, que nous devons y croire. Il paraît que cela va prouver que, oui ! la volonté en politique est plus forte que les réalités économiques. Dans les sociétés tribales on appelle ça la pensée magique, chez nous, la méthode Coué.  Comme le conservateur du musée aux statuettes, ou le magicien Uri Geller qui tordait les cuillères et les fourchettes par le seul pouvoir de sa pensée, François Hollande va bouter le chômage hors de France. Yes he can ! Hélas, apparemment dans le vaste de monde, il semble bien que nous soyions les seuls à y croire!!!!
Nous vivons une e-poque formidable.

Cahuzac à l’Assemblée, Strauss-Kahn au Sénat: “J’me tire”

source: hervebaudry.blog.lemonde.fr



Pincez-moi, je rêve! j’hallucine, je cauchemarde… 
Ainsi donc, roulement de tambours ( oui, on fait rouler les tambours pour les grandes occasions à l’Assemblée ou au Sénat, ce sont les ors de la République, quoi !), la commission d’enquête parlementaire et son fringant Président, de Courson, allaient montrer leurs griffes. Enfin ! Nous allions voir ce que nous allions voir: La démocratie française en action, le Sénat américain n’avait qu’à bien se tenir. Et le tout diffusé en direct, histoire de bien montrer que le menteur allait devoir rendre des comptes, non mais ! 
En fait de tigre, on n’a même pas vu un chat, ni même un chaton. En tout cas, tout a fait « pschiiiittttt » selon l’expression consacrée par l’ancien Président Jacques Chirac. « Pschiiiiitttt ! circulez il n’y a rien à voir, ni à entendre ».  L’ancien ministre, qui avait juré les yeux dans les yeux qu’il n’avait jamais eu de comptes en Suisse, avant de reconnaître la main sur le cœur, qu’il était effondré de ne plus s’en être souvenu, là il nous a fait le coup de « je respecte trop la justice pour trahir le secret de l’instruction ». 
Pour ceux, qui comme moi, ne savaient pas à quoi pouvait ressembler le trou noir, le néant, le rien, le nul, Cahuzac devant la commission parlementaire, nous en a donné une idée assez juste !
Au même moment, et là, cela devient surréaliste, il y avait DSK devant le Sénat pour donner un cours d’économie sur « banques et évasion fiscale ». En le voyant et en l’écoutant, beaucoup d’entre nous avaient sans doute l’esprit ailleurs, l’esprit mal tourné. Mais là aussi, on croyait rêver: Quelle mouche avait donc piqué les sénateurs ? Ils n’ont trouvé personne d’autres ? Moi, je peux leur en donner des dizaines de noms, d’économistes brillants et compétents.
Mais la journée n’était pas finie: voilà-t-y pas que le ministre de l’Education nationale annonce 10 000 embauches supplémentaires ! Alors que tout le monde nous répète, Cour des Comptes en tête, mais aussi tous les rapports, toutes les études, que nous n’avons plus un rond,  que le problème n’est pas le nombre d’enseignants, mais leur formation, leur rémunération, leur parcours professionnel. Quand dans le même temps, les hôpitaux doivent fermer des services, ne plus remplacer le personnel déjà débordé. quand dans les prisons, qui n’ont jamais été aussi remplies, on est obligé de mettre des matelas par terre pour “accueillir” les nouveaux détenus… 
Alors brusquement on ne se pince plus, on rit nerveusement. Un rire qui se fige en entendant Arnaud Montebourg accuser la commission de Bruxelles d’être responsable de la montée du Front National! Non, mais ce n’est pas possible, ils ont pris quelque chose , ils sont autant “chargés” que les cyclistes du Tour de France …. Ce n’est pas à Bruxelles que nos hommes politiques doivent chercher les raisons de leur discrédit, c’est chez nous, avec ce spectacle lamentable qu’ils nous offrent (façon de parler parce que c’est nous qui payons).
Et là on n’a plus du tout envie de rire. Et là, brusquement on a envie de partir, et on envie ceux qui ont la chance de pouvoir partir. Et l’on comprend, même si on le déplore, tous ces jeunes qui fredonnent avec le rappeur Maître Gim’s(1).
« J’me tire dans un endroit où j’serai pas le suspect
après j’changerai de nom comme Cassius Clay » .
 Nous vivons une e-poque formidable        
(1)”J’me tire, Maître Gim’s” http://www.youtube.com/watch?v=F_rEHfLgdcY
ok, il ne parle pas de Cahuzac, mais comme il chante: “c’est pour la rîme”, et sa chanson n’est pas si mal tournée, non ?

Elections à Villeneuve-sur-Lot : Jouer à se faire peur!

Dimanche les électeurs de Villeneuve-sur-Lot doivent choisir entre un candidat UMP et un candidat FN. Et tous les médias organisent des « spéciales » avec des titres accrocheurs du style : « Le Front National va-t-il gagner un troisième siège de député ? »
C’est une mauvaise question, jouant avec le spectre d’une extrême-droite arrivant au pouvoir. Or, le mauvais score des socialistes au premier tour doit évidemment beaucoup au choc Cahuzac. Difficile de remonter la pente en quelques semaines après l’explosion en plein vol de la personnalité qui dominait autant la vie politique locale.
Non, j’en fais le pari, le FN ne gagnera pas et le candidat UMP sera élu. ..
Bien sûr, il est consternant que le vote FN continue à être aussi important, non seulement à Villeneuve-sur-Lot mais aussi partout en France. Mais il ne sert à rien de croire que la bonne stratégie est de dire, selon la – mauvaise – formule attribuée à Laurent Fabius, que « le Front National pose parfois de bonnes questions, mais y apportent de mauvaises réponses ».
Les réponses du FN sont mauvaises, souvent même surréalistes ( Et l’on sort de l’Euro, et l’on construit de nouvelles lignes Maginot le long de nos frontières etc…), mais les questions qu’il pose, le sont tout autant. Prenez l’exemple de l’immigration, qui dans le fatras idéologique du FN serait la source de tous nos maux ; responsable du chômage, avec des équations comme « 4 millions d’immigrés égalent 4 millions de chômeurs », ou encore « les immigrés profitent de notre système social notamment avec leurs familles nombreuses qui pèsent sur nos comptes sociaux ». C’est tout l’inverse : Les immigrés paient plus en cotisations ou impôts qu’ils ne coûtent. Heureusement qu’ils sont là pour payer la retraite des Le Pen !
Et puis, tant pis si aux premiers tours 20 ou 25 % des électeurs votent pour l’extrême-droite. Le vote pour le Front National est un vote perdu, qui ne fera pas bouger notre société. Car fort heureusement nos institutions, notre système électoral, empêchent qu’il accède au pouvoir. Voter utile, c’est voter pour des partis qui reconnaissent nos valeurs communes républicaines, et qui sont les seuls à pouvoir un jour gouverner réellement. Bien sûr, nos femmes et hommes politiques nous donnent souvent l’impression d’être une bande de bras cassés, certains sont corrompus, d’autres cramponnés à leurs avantages. Ils manquent de visions d’avenir, de charisme. Tout cela est vrai, triste, désespérant, mais comme le disait Churchill «La démocratie est un mauvais système, mais c’est le mojns mauvais des systèmes ». On ne discute pas avec les ennemis de la démocratie, ni avec leurs électeurs. Il faut leur répéter encore et toujours : Tant que vous votez pour l’extrême-droite, vous votez cul-de-sac. Revenez dans le giron des partis républicains, et là nous pourrons discuter…
Nous vivons une e-poque formidable !

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