Le blog de Pierre M. Thivolet, journaliste

Catégorie : Hollande (Page 1 of 5)

Canicule et cagnard : Alerte rouge !

 

On est au mois d’Août et il fait chaud. C’est fou, non ? S’il s’était mis à neiger, on aurait pu parler de dérèglement climatique, mais là ? Chaleur en août n’est-ce pas comme neige en décembre ? Remarquez 10 cm de neige à Noël et l’on déclenche l’alerte plan blanc. 

Donc il fait beau et chaud 40 ° C et c’est l’alerte rouge. Avec en direct live les recommandations qui nous sont répétées à longueur d’infos face à cette nouvelle attaque climatique: Fermez les fenêtres et les volets, ne restez pas en plein soleil, hydratez-vous ! C’est vrai qu’on n’y aurait pas pensé tout seul. Remarquez, il y en a bien qui en plein cagnard, à midi, vont faire leur footing au risque de rejoindre aux urgences les malades du covid. 

Alors que faire ? Verbaliser les fadas ? Pondre une nouvelle loi, un nouveau décret qui s’ajoutera à celui sur le port du masque ? 

Mais au fait, comment faisaient nos parents et grands-parents ? Parce que même si réchauffement il y a – et il suffit de constater le recul voire la disparition des glaciers en montagnes (pas dans nos villes, là les glaciers prolifèrent mdr)– les vagues de chaleur, le cagnard en été, dans la vallée du Rhône, entre Lyon et Avignon, par exemple, on connaît. « Ne laissez pas entrer la chaleur » pestait ma grand-mère en calfeutrant dés 10 heures du matin volets, portes et fenêtres, et à l’intérieur des murs qui n’étaient pas en béton, mais épais en pierres, il faisait tellement frais qu’aujourd’hui on pourrait croire qu’il y avait l’air conditionné. 

Et comment font les andalous ou les espagnols qui vivent entre Burgos et Salamanque ? En été l’air vibrionne de chaleur, on pourrait faire cuire un œuf sur le capot d’une voiture. Eh ! bien leurs vies, leurs villes sont adaptées. Suivons leur exemple. On ironise sur la sieste, mais en dehors des touristes, à Séville ou Cordoue qui aurait l’idée de sortir entre midi et 4-5 heures de l’après-midi, ou de dîner à 20 heures  ? Et puis pas besoin de techniques sophistiquées : Il suffit de tendre des draps humides au-dessus des ruelles ou d’aménager des patios à l’intérieur des maisons où rien que le murmure des fontaines est un rafraîchissement doublé d’un ravissement. 

Et puis si l’on réfléchit bien, sur la planète c’est bien la moitié de la population qui vit dans des régions où il fait 30-35° C toute l’année… 

Et qui a décidé que le climat tempéré était celui de Londres ou de Paris, qui est plutôt tristounet et maussade 6 mois par ? 

Et où les sociétés humaines sont-elles apparues en premier. Sous nos latitudes, où il fallait se couvrir de peau de bête ou bien en Afrique de l’Est, ou il fait et faisait déjà à l’époque, chaud ? 

En revanche, dans deux ou trois semaines quand nous aurons retrouvé nos températures « normales », les agriculteurs eux auront toujours soif. Car plus grave que la canicule, c’est la sécheresse qui pose problème. L’eau ! qui dans notre pays nous semblait une ressource abondante et gratuite, et qui sera de plus en plus un bien rare et cher. 

Emmanuel Macron : Les dangers d’une Présidence sans fard.

Imaginerait-on le Général? Oui, même De Gaulle avait accepté d’être maquillé
26 000 euros de maquillage en 3 mois. On s’étrangle. C’est donc pour ça qu’il parait encore si jeune, si frais au petit déjeuner, comme confiait récemment Brigitte Macron dans Elle ?
Après le coiffeur de François Hollande, à 9895 euros par mois la calvitie, maintenant le maquillage d’Emmanuel Macron: ils sont vraiment tous les mêmes, ces puissants : Une fois élus, après nous avoir promis le changement, ils se gobergent à l’Elysée.
Sauf que, plaçons-nous de l’autre côté, côté travailleurs, pas celles ou ceux qui touchent des retraites de sénateurs, mais celles et ceux qui bossent comme maquilleuses par exemple: Vous les payez combien par jour ? Dans les medias – et les journalistes pourraient peut-être se renseigner un peu plus – c’est minimum 300 €/jour, 27 000 € en 3 mois. Mais sans compter les déplacements, la disponibilité 24 heures sur 24, le travail nuit et week-end.
Et puis les mêmes journalistes qui ont fait ce formidabletravail d’investigation sur le maquillage présidentiel auraient pu aussi « contextualiser » ces chiffres de dépenses «beauté». Avant la présidentielle de 2007, Ségolène Royal avait dépensé 51 000 € en maquillage et coiffure; Nicolas Sarkozy, 34 000 €. Et si l’on remonte à Chirac ou à Mitterrand…
Mais là évidemment ce serait moins croustillant et surtout moins démago.
Bien sûr, on peut toujours dire que les Présidents surtout jeunes n’ont pas besoin de maquillage. Mais, à ce moment-là, mettez donc Delahousse, Nikos, Anne-Sophie Lapix, sans maquillage et sans coiffeur à l’antenne, ce serait – quelque soit leur beauté naturelle –  Bonjour le bal des vampires.
Au fait, avec 80 000 € de salaire par jour, il pourrait s’en payer combien de maquilleuses, Neymar Jr ? Oui mais lui c’est pas pareil. C’est Neymar. Qui a infiniment plus de responsabilités sur la marche du monde et de notre pays qu’Emmanuel Macron. 
Qui paie peut-être le fait d’avoir annoncé une Présidence sans fard.

Le couple Macron en vacances: Et vous n’avez rien de plus intéressant dans l’actualité ?

Brigitte Macron: Elle rapporte plus au “Made in France” que Neymar et pour bien moins cher !
Ça y est, c’est parti : La chasse aux Macron est ouverte. Ils sont passés par ici, ils passeront par là. Mais qu’est qu’on en a à branler, comme dirait le champion du 800 mètres, Pierre-Antoine Bosse, à son chat.
Mais cela n’empêche pas les medias d’en faire leurs gros titres. Car ça marche: Nous sommes tous un peu voyeur, un peu actu people, mais sans trop l’avouer.
Hypocrites et surtout jamais contents.
Si le Président part chez des amis, on va chercher quel renvoi d’ascenseur cela suppose. Donc, on exclut le yacht de Bolloré.
S’il utilise une résidence de la République on va dire qu’il se « goberge » à nos frais.
C’est comme cette histoire de cornecul au sujet de la première Dame. Même si nous n’élisons pas un couple à la Présidence, il y a bien une épouse de, ou un époux de (bientôt ?) ou un compagnon de … Et alors on en fait quoi ? 
On la/le cache dans les placards et elle ne sort que deux fois par an, un peu comme l’époux de la chancelière allemande ? Sauf qu’en Allemagne, une partie du protocole est assurée non par la Chancelière, mais par le Président de la République. Ou alors, on estime que la femme du Président a un rôle de représentation qui n’a rien à voir avec la monarchie mais avec l’image de notre pays. Et alors, il faut bien un minimum de dépenses, garde du corps, secrétaire(s), protocole : On dirait quoi si l’épouse du Président était victime d’un attentat, commettait une faute de goût, ne répondait pas au courrier ? On dirait qu’elle est arrogante, qu’elle représente mal la France. Là c’est tout le contraire, il parait même que la marque « Made in France » est boostée par les tenues chic et choc de Brigitte Macron.
Une pétition lancée par un inconnu qui aujourd’hui grâce au buzz ne l’est plus, a rassemblé 200 à 300 000 signatures contre un statut pour la « première Dame ». Accompagnées de réflexion du genre : Ils se prennent pour des monarques. C’est NOTRE argent etc…
Donc, il n’y aura pas de statut pour Brigitte Macron. C’était d’ailleurs sans doute une erreur d’utiliser le mot « statut » qui évoque loi, constitution, et … Etats-Unis. Et l’on maintiendra le même système qu’avant: 5 collaborateurs pour Valérie Trierweiller, 8 pour Carla Bruni-Sarkozy pour environ 60 000 euros par mois, 80 000 euros par mois pour ceux de Bernadette Chirac.
Macron voulait de la transparence mais visiblement nous préférons l’hypocrisie.

Pays-Bas : L’autre pays de l’extrême-droite.

Elections aux Pays-Bas: Tout n’est pas aussi lumineux qu’un tableau de Vermeer
Alors que la campagne électorale en France prend un tour de vaudeville ou de tragicomédie, beaucoup annoncent et réclament un changement d’institutions, une VI ème République, et au cœur de ce changement censé résoudre nos problèmes, il y aurait l’introduction de la proportionnelle.
Les Pays-Bas pratiquent la proportionnelle. Et c’est loin de résoudre leurs problèmes. Tout parti obtenant plus de 0,67 % des suffrages peut se partager les 150 sièges de députés. Résultat : Pas moins de 15 partis obligés de former des coalitions de plus en plus instables: Depuis 2002, aucun gouvernement de coalition n’a tenu une mandature.
Et voilà que Dimanche, l’extrême-droite, en constante progression, pourrait devenir le premier parti du pays. Ce qui ne veut pas dire gouverner puisqu’aucun parti important ne veut d’alliance avec Geert Wilders, le leader du VVD, dont les propos tiennent plus d’un Jean-Marie que d’une Marine Le Pen. Il a par exemple annoncé qu’il voulait interdire les Coran et les mosquées. Rien que ça !
La progression de son parti infirme d’ailleurs l’idée selon laquelle la crise économique serait la seule explication de la montée de l’extrême-droite en Europe. Car un peu comme l’Autriche, passée à un cheveu d’élire un Président d’extrême-droite, les Pays-Bas vont bien. Croissance de retour, chômage à moins de 5,3 %, notés triple A par les agences de notation, dette publique en baisse, respectant les critères de Maastricht…
Bien sûr derrière ce tableau idyllique tout n’est pas aussi lumineux qu’un tableau de Vermeer (expo géniale à tenter de voir actuellement au Louvre) ; Comme le développement du temps partiel et des travailleurs pauvres.
Mais c’est surtout le traditionnel esprit de tolérance qui est mis à mal. 
Par l’immigration, tout spécialement en provenance des pays musulmans, Turquie , Maroc. Alors même que les enfants d’immigrés sont de plus en plus nombreux à participer à la vie politique. L’actuelle présidente de l’Assemblée nationale est d’origine marocaine, comme le maire de Rotterdam.
Décidément, l’herbe n’est pas tellement plus verte chez nos voisins. Même sur les polders hollandais.
Nous vivons une e-poque formidable.

Macron : L’âge du capitaine

Emmanuel Macron s’en va avec la navette du Ministère, quand Taubira s’en était allée en vélo
Finalement, ce qui agite la plupart des «commentateurs » politiques au sujet d’Emmanuel Macron, c’est son âge.
Et c’est un fait, il est jeune. Mais comme le dit le dicton : « La jeunesse est un défaut qui disparaît rapidement ».
Est-ce un atout ? Ca pourrait et les débats pour savoir si les français seraient prêts à voter pour un «jeune» sont oisifs, car nous ( les français ) ne somme pas plus idiots que les italiens, les britanniques ou les espagnols, qui élisent ou ont pu élire des dirigeants de moins de 40 ans.
L’âge de nos hommes/femmes politiques est souvent présenté comme un signe du vieillissement de notre système politique. C’en est peut-être un symptome, mais remarquons quand même que nous n’avons déjà choisi des jeunes, par le passé: Valéry Giscard d’Estaing : Président à 48 ans, Laurent Fabius, Premier Ministre à 38 ans…
Remarquons aussi que si la démocratie, c’est être représentative, ce qui nous attend, c’est : « Place aux vieux ! ». Car ce qui nous attend, c’est une France où les plus de cinquante ans, voire soixante ans, seront majoritaires. Aujourd’hui déjà, les plus de soixante ans sont plus nombreux que les moins de vingt ans. Si la démocratie, c’est de représenter la société, alors, il risque d’y avoir peu de place pour les trentenaires.
En Amérique du Nord, on cite souvent Justin Trudeau, au Canada.  Mais quelques soient ses qualités ( Il est brillant !), Justin est aussi le fils de son père, ce qui a beaucoup aidé. Quant aux Etats-Unis, le ou la future Président(e) des Etats-Unis aura entre 69 et 70 ans.
Les pays « jeunes » choisissent-ils des dirigeants jeunes ? En Tunisie le Président issu de la révolution du « printemps arabe », et démocratiquement élu aura bientôt … 90 printemps ! Au Sénégal, Macky Sall, 56 ans, et son prédecesseur et opposant, Aboulaye Wade a été Président de 74 à 86 ans !
Quant au Brésil, l’ancien Président Lula, qui souhaiterait se représenter, s’il n’est pas rattrapé par la justice, a 71 ans, l’actuelle Présidente en cours de destitution, Dilma Rousseff , 68 ans, et le Président par interim, Michel Temer, 75 ans. Mais nous allons rétorquer que dans ces pays-là, « vieux sage » est un compliment. Même chez nous, Stéphane Hessel qui avait emballé une partie de la jeunesse avec « Indignez-vous ! », avait 93 ans.
En fait si ce que nous souhaitons, c’est un renouvellement de notre classe politique, alors peut-être pourrions-nous nous tourner vers d’autres parcours que Normale Sup’ (ou Polytechnique), Sciences Po, l’ENA. Des parcours brillants, intelligents, qui donnent aussi bien Emmanuel Macron que Laurent Wauquiez. Sont-ils donc une garantie de jeunesse des idées ?
Il serait quand même dramatique que les prochains débats de l’élection présidentielle ne tournent qu’autour de l’âge du capitaine. 
Nous vivons une e-poque formidable.

Terrorisme à Munich : Vérité en deçà du Rhin, erreur au-delà ? Ou l’inverse ?

Le compte twitter de la police de Munich: Un modèle !
Évidemment cela ne peut en aucune façon nous consoler de la tuerie de Nice et des autres attentats chez nous, mais … 2 attentats coup sur coup en Allemagne, cela nous conforte dans l’idée, sans forcément que nous l’osions l’exprimer à voix haute: Nous ne sommes pas les seuls. Toute l’Europe est visée. C’est notre civilisation, ce sont nos valeurs que l’on attaque. Nous sommes en GUERRRE !
Et en mettant les sous-titres, sous-entendu : Sus aux islamistes, sus aux musulmans, sus aux arabes !
Certains, certaines, avaient déjà préparé leurs éléments de langage: Ça devait arriver. Voilà où mène le laxisme d’Angela Merkel, voilà ce qui arrive quand on accueille 1 million de réfugiés presque tous musulmans, voilà encore une preuve de l’infiltration des réseaux salafistes.  
Les allemands appellent cela la Schadenfreude”, la joie malsaine, se réjouir du malheur des autres.
Pas de pot (C’est une manière de parler parce que 9 morts, de nombreux blessés, beaucoup d’ados …) : Le tueur n’est pas un migrant, il n’était pas en contact avec Daesh. C’est un allemand d’origine iranienne, chiite et les chiites sont- et de loin – les premières victimes de l’E.I salafiste. C’était un déséquilibré fasciné par la violence et les massacres de masse. Même le très démago et trash journal « Bild « ( Premier tirage européen avec 2 millions d’exemplaires vendus tous les jours) titre sur le « Bain de sang » , mais n’insiste pas sur les origines du terroriste, ni sur l’ombre de Daesh.
Nos medias devraient prendre des leçons. Car chez nous, sur BFM-TV ou I Télé, nous avons eu le droit l’espace de 24 heures, au même défilé d’experts venant nous expliquer que cet attentat correspondait au modus operandi de Daesh, que cela faisait partie de ses recommandations, comme le couteau de cuisine ou le meurtre au camion, que les réseaux de Daesh étaient partout et notamment en Allemagne. Tout cela pimenté par des successions de clichés sur l’Allemagne et les allemands. Et puis : Pschiiittt.
Nos autorités devraient également prendre de la graine.  Devant l’attitude des autorités allemandes. Angela Merkel ne s’est pas précipitée au milieu de la nuit pour parler d’attentat islamiste sans attendre les premiers éléments de l’enquête. 
Mention spéciale pour la police de Munich, un modèle de modération et de réactivité. Sur twitter par exemple, il était possible de se tenir informé, et en 4 langues : allemand, anglais, français, turc !
Bien sûr, les explications de la police allemande ne convaincront pas ceux qui voient des barbus partout. Ils diront que les allemands sont dans le déni.
Et bien sûr, cela ne veut pas dire que l’Allemagne n’est pas ou ne sera pas une cible. On peut craindre le contraire. Car cette Allemagne vertueuse qui a accueilli malgré tous les problèmes 1 million de réfugiés presque tous musulmans, c’est insupportable : Aussi bien pour les populistes et les extrêmes-droites racistes que pour les fous furieux de Daesh. Pour les terroristes, le grand kiff, c’est de foutre le bordel chez eux comme chez nous, car chez eux c’est chez nous, c’est notre maison Europe. Des deux côtés du Rhin.
Mais que le concept de radicalisation express ne soit pas repris par nos amis allemands devrait nous faire nous interroger. Sur le fait que Daesh n’est pas la seule explication des bombes humaines qui sont parmi nous. Croire qu’ils sont partout, c’est d’ailleurs servir leur propagande.
Les suicidaires potentiels s’inspirent évidemment des modèles à la mode. Et en matière de violence, les modèles ce sont aussi bien les vidéos sanglantes de Daesh, les meurtres de masse du terroriste norvégien Breivik que les séries trash et violentes genre Game of thrones ou que les jeux vidéos style Call of Duty. Dans tous les cas, ça dézingue, ça décapite et ça massacre.
Nous vivons une e-poque formidable.

Radicalisation express ou tueur amok ?

On peut se suicider avec 166 personnes sans être pour autant radicalisé islamiste
Depuis 24 heures, un nouveau concept est apparu, repris en boucle par la plupart des journalistes, notamment des chaînes info. La radicalisation express.
D’où vient ce concept ? D’une déclaration du ministre de l’intérieur, qui, si on la lit bien, est surtout pleine de circonvolutions et de conditionnels: «  Il semble que l’auteur se soit radicalisé très rapidement ». C’est ce qui ressortirait des déclarations d’une des personnes interrogées dans son entourage.
Il était temps parce que jusque là, ce qui frappait, c’était surtout le décalage entre les premières déclarations du Président de la République et du Premier Ministre. “C’est un terroriste, sans doute lié à l’islamisme radical d’une manière ou d’une autre” et celles du ministre de l’intérieur, du ministre de la justice, du Procureur de la République, qui beaucoup plus prudents, soulignaient qu’il n’avait jamais été fiché S, qu’il ne fréquentait pas des milieux radicaux, qu’il ne pratiquait pas, etc…
Mais l’heure n’est pas à la prudence, elle est à la pensée unique. La pensée unique aujourd‘hui ce n’est plus l’esprit soixante-huitard, le laxisme et le « boboisme », non, c’est l’obsession du radicalisme islamique. Nous voyons des barbus partout, et quand ils ne sont pas barbus, ils se dissimulent, et quand ils ne dissimulent pas, ils pourraient le faire. 
Comme un seul homme, nous reprenons sans discernement les mêmes rengaines. Sur les chaînes info les « experts » police justice ou terrorisme extrapolent, supputent, tordent les faits pour qu’ils collent à leurs explications. Un véritable terrorisme intellectuel.
Les experts qui par malheur formulent des analyses qui ne sont pas dans le politiquement correct actuel, ne sont plus réinvités, ne sont plus entendus. Comme Elyamine Settoul, sociologue à l’Institut de Recherche Stratégique de l’Ecole Militaire, Anne Giudicelli du cabinet Terrorisc ou encore tous ceux qui suggèrent «  techniquement c’est un attentat, mais l’auteur était-il pour autant un terroriste radicalisé ». Pénible de voir comment les journalistes d’une chaîne info, qui interrogaient Farad Koroshkavar , un sociologue « spécialiste des phénomènes de radicalisation » voulaient absolument lui faire dire ce qu’il ne voulait pas dire, alors qu’il leur répétait « cela me paraît malsain de parler dans ce cas de radicalisation islamique ». « Cela relève plutôt de la psychiatrie ». Ou encore le juge Trevidic, habituellement si souvent invité : “Nous sommes face à un fou soutenu par une idéologie. C’est hélas indétectable. Aucune loi ne peut empêcher ça
Certains « experts » parmi ceux qui défilent depuis l’horreur de Nice, nous disent: Quand on veut se suicider, on ne prend pas un camion pour écraser un maximum de piétons. Est-ce si sûr ? En mars 2015, le co-pilote de l’Airbus de Germanwings avait précipité son avion sur une montagne de Haute-Provence entraînant avec lui dans la mort les 166 occupants de l’avion. Une motivation politique ? S’était-il radicalisé ? Non, il avait pété les plombs. La presse allemande avait utilisé le mot de « pilote Amok ». D’après le terme Amok, popularisé par une des nouvelles les plus sombres du (très) grand écrivain autrichien Stefan Zweig. « Amokläufer », « le coureur amok » ; en français, « Amok ou le fou de Malaisie ». L’histoire : Sur le pont d’un paquebot qui revient de Java, un médecin raconte la folie meurtrière qui le consume, une folie que l’on trouve souvent dans la culture malaise, mais aussi dans beaucoup de cultures asiatiques, de l’Inde jusqu’à la Polynésie, et qui est appelée là-bas : Amok. L’amok est « le fait d’une personne agissant seule. C’est un accès subit de violence meurtrière qui prend fin par la mise à mort de l’individu après que ce dernier a lui-même atteint un nombre plus ou moins considérable de personnes ». Ce phénomène est très largement documenté chez les allemands, chez les anglo-saxons. Mais pas chez nous.
Car nous voulons des explications, des responsables, des coupables. Tous ces morts ne peuvent pas l’être pour rien. Sans attendre le résultat de l‘enquête, les yaka fokon sont en action ; Yaka expulser tous les « fichés S », Fokon ferme toutes mosquées salafistes. Sauf qu’apparemment la principale addiction de l’assassin de Nice semble avoir été la muscu et la gonflette. Un signe de « radicalisation cachée» ? A ce rythme-là, c’est bientôt Cristiano Ronaldo qui deviendra suspect d’être un sous-marin de Daesh. Et puis, à force de voir des barbus partout, il y a des barbus partout. A force de croire que tout est explicable par la main armée de Daesh, Daesh est derrière tous les crimes qui nous endeuillent. Les terroristes intégristes n’ont même plus besoin de faire leur marketing, nous nous en chargeons pour eux.
Cela permettra de ne pas répondre finalement à la seule question qui vaille et qui est la plus gênante: Comment, en plein état d’urgence, le soir du 14 juillet, un camion de 19 tonnes a pu entrer à minuit dans une zone sécurisée, au milieu de 100 000 personnes ?

Tunnel du Saint-Gothard: Et pendant ce temps-là, en France, les vallées des Alpes s’asphyxient.

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Et pendant ce temps-là, en France, on s’interroge toujours sur l’opportunité de construire des tunnels
Oui, la taille ça compte. Mais pas seulement. Il y a aussi la manière de s’en servir.
Oui, il est question de transports. Mais pas de ceux qui conduisent au 7 ème ciel (quoique …). Il s’agit de transports routier, ferroviaire, de marchandises, de voyageurs, de ceux qui relient la Suisse à l’Italie, le nord de l’Europe au Sud de l’Europe.
Pendant qu’en France on débat encore de l’opportunité de mener à bien le Lyon – Turin (ah ! s’il s’agissait de relier Paris à… à n’importe où, ce serait déjà fait) à coup de manif d’écolos – il faut préserver la reinette du Val Duschmol, solidarité avec le Val d’Aoste transformée en autoroute transalpine – à coup de rapport de la Cour des Comptes (ça coûte trop cher) – et à coups d’intérêts particuliers – ah ! Si les voitures ne passent plus dans ma commune -, en Suisse on travaille, on construit et on inaugure.
Le Tunnel du Saint-Gothard inauguré le 1er juin est non seulement le plus long du monde. Il est surtout au cœur d’un système de transport de plusieurs centaines de kilomètres qui va avaler les voitures et les camions au nord du côté de Zurich pour les relâcher au sud du côté de Milan. La Suisse ne se transformera pas en autoroute pour camions transeuropéens et elle fera payer – cher – le transport par ferroutage à travers son territoire. Et ce sera tout bénef : car aux royalties payés aux Suisses s’ajouteront les économies: réseau routier moins dégradé par un trafic incessant de camions, environnement épargné par la pollution des gaz d’échappement.
Sur ce coup-là, les suisses ont vraiment tout bon. Non seulement, ils n’ont pas été lents, contrairement au cliché que nous colportons sur nos voisins, la construction a pris 17 ans, ce qui n’est pas énorme pour un tel ouvrage, le plus long du monde: 57 kilomètres, le plus profond du monde, mais ils nous mettent la honte : Le fameux Lyon-Turin est dans les tuyaux depuis 30 ou 40 ans et si tout va bien il sera achevé en 2030.
De plus la procédure a été un exemple de démocratie, avec référendum à la clef et budget transparent, contrôlé, respecté !  
 Ailleurs dans les Alpes, on s’active aussi : En Autriche, où des ensembles tunnel – ferroutage sont également en voie d’achèvement. Avec le Brenner (55 km) ou le Koralm (32 km), notamment. Partout le ferroutage est en marche. Chez nous, il est en panne.
Mais que font les zadistes et autres défenseurs de l’environnement ?  Ils devraient défendre les bronches des enfants de la vallée de Chamonix, une des zones les plus polluées de France à cause du trafic routier, ou celle du Fréjus, ou la route du Lautaret, qui est aujourd’hui d’ailleurs tellement dégradée qu’elle tombe dans le lac du Chambon. Et que fait, que font les gouvernements, plus que les sempiternelles déclarations d’intention des sommets franco-italiens ? D’ailleurs pour toute la vallée du Rhône , il aurait fallu être visionnaire et au lieu de laisser le Tunnel sous Fourvière en plein Lyon et l’autoroute du soleil se transformer en couloir à camion, imposer le ferroutage de Beaune au Nord, jusqu’a Avignon au Sud .
Délirant ? Oui, autant que les Suisses ou les Autrichiens.
Nous vivons une e-poque formidable.

De #SergeAurier à #Nuitdebout, #Periscope la dernière mode.

Periscope: L’illusion du “Tous reporters”?

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Comme des poules devant un couteau, tous les medias s’extasient devant cette nouvelle invention, periscope. Toujours en retard d’une bataille, les journalistes « traditionnels », qui pensaient encore il y a quelques semaines que Periscope était un magazine d’actualités culturelles (pariscope) ou encore pour les anciens, qu’il s’agissait de marine de guerre, tous donc en sont maintenant « croque ». Periscope, c’est le parangon de la démocratie participative, les nouveaux canaux d’expression dont s’emparent les jeunes. ( A prononcer« jeuuuunes » comme à Lyon ou « Jèèèèène » comme à Marseille, ou « djeune’s » à Paris Blanc-Manteaux ou Oberkampf , pour faire branchouille). On prend le pari ? Vous allez voir que jeudi soir, par peur de se faire battre par le feuilleton « The missing », France 2 nous mettra un peu de Periscope, ou de webcamers dans sa sélection de prise de parole citoyenne. Mais pas sûr que ce soit suffisant pour que « François Hollande , Face aux Français » pendant 2 heures fasse « bander » l’audimat, ou inverse la courbe d’impopularité présidentielle.
A noter d’ailleurs que plus le ou la journaliste est vieux ou a peur de vieillir, plus il fantasme sur la révolte des jeunes : « Ca y est : Le grand mouvement révolutionnaire, 1789, les journées de juillet, le Front populaire, les indignés, ça y est c’est là, nous allons vivre un moment d’Histoire. » Et cette jeunesse qui nous désespérait un peu parce qu’elle se battait plus pour le dernier Iphone ou les derniers sneakers à la mode, elle va se battre pour trouver enfin le graal :  La troisième voie entre le communisme qui est mort sauf en Corée du Nord et le capitalisme qui est mort… enfin, qui devrait l’être sauf, que ni les Chinois, ni les Indiens, ni les Américains, ni les… , bref ni le monde entier, ne s’en est aperçu et continue à vouloir faire du business,de plus en plus de business. Sauf nous, bien sûr , Astérix qui résistons, nous debout Place de la République,
Non, vraiment, c’est formidable Periscope. Surtout pour les propriétaires de Twitter, qui ont racheté l’application. Curieux d’ailleurs, tous ces coups marketings qui se multiplient depuis un an: Après Justin Bieber et Lady Gaga, Serge Aurier ( poto ! le directeur de Twitter France te dit merci ) voilà Nuitdebout. Espérons que cela permettra pour la première fois au groupe amércain d’être rentable, et de ne plus licencier 8 % de ses employés comme en Octobre dernier.
Non, vraiment, c’est formidable Periscope, c’est un selfie mais qui bouge. Vous savez les selfies: C’est quand ce n’est pas le Taj Mahal derrière  vous qui est important, mais vous devant le Taj Mahal. Ce n’est pas la Joconde que vous êtes venus voir, ni un concert de Rihanna, mais vous devant le tableau ou devant l’artiste. Génération selfie – génération narcisse ?
Oui décidément, Periscope est la dernière mode. Mais comme toutes les modes, elle risque de passer aussi vite que les autres, peut-être même plus vite car sur le web, à l’ère d’internet c’est le trop d’infos et de fausses infos qui nous submergent. Plus que jamais une actu chasse l’autre.
Et des « nuits debout » Place de la République, il risque de ne rester que quelques selfies qui s’oublieront très vite au milieu des selfies de vacances. Un peu comme les traces de pas sur le sable effacés par la mer qui monte. Mais la disparition des traces de pas, ne veut pas dire que l’on n’avait pas marché…. `
Nous vivons une e-poque formidable !

Projet de loi EL KHOMRY: Emmanuel MACRON, quel assourdissant silence !

Macron: Vers une sortie à la Taubira ?
Peut-on nous expliquer ce qu’il va rester in fine des intentions de projets de projets de loi sur la réforme du code du travail ? Sur la flexsécurité, ou sur la sécufléxité, sur la simplification administrative, sur les 35 heures ou pas, sur les heures supplémentaires ou pas, sur la baisse des charges pour les entreprises et particulièrement les PME et TPE. Oui les TPE, les toutes petites entreprises qui sont l’essentiel de notre activité économique et de emploi ou pas d’emploi. On – et par on, il faut comprendre le gouvernement – nous avait promis qu’on allait faire simple, et nous voilà devant une usine à gaz , doublée d’un bordel pas possible. Le projet est repoussé de 15 jours pour plus de « concertation ». Personne n’y croit : Ca sent le sapin ( pas le Michel Sapin – LOL) mais l’enterrement de première classe.
Et pourtant…
Pourtant, nous sommes tous d’accord avec le constat : Trop de bureaucratie, trop de règlements, trop de charges, trop d’impôts. Il faut sim-pli-fier.
Nous également tous d’accord sur l’objectif: Créer des emplois, en finir avec la mise à l’arrêt, au chômage, de millions de personnes: Des jeunes bien sûr, mais aussi des seniors. La France est en Europe, le pays qui détient ce triste record : Un des plus fort taux de chômage des jeunes ET des plus de 50 ans. Quel gâchis dans les deux cas !
En revanche, là on cela se gâte c’est quand on en vient aux solutions, qui signifient forcément remises en cause de nos situations personnelles. Il faut faire des efforts, d’accord. Mais que mon voisin commence en premier ! Il n’y a plus personne quand il s’agit de passer à la caisse, de payer la douloureuse.
Il y a ceux qui pensent que les charges qui pèsent sur les entreprises, sur les salaires, sont trop élevées. Et il y a ceux qui parlent de « cadeaux au patronat.
Il y a ceux qui prennent l’Allemagne ou la Grande-Bretagne en exemple, et ceux qui stigmatisent les « mini jobs ». Il y a ceux qui dénoncent l’obésité de l’emploi public, trop de fonctionnaires, trop d’élus, trop de …, et puis ceux qui dénoncent le recul des services publics, et vantent les vertus du service public à la française. Il y a ceux qui dénoncent le manque de médecins, les hôpitaux au bord de l’implosion, et ceux qui refusent que la santé ait un coût et qu’éventuellement on introduise un ticket modérateur.
Il faudrait donc que quelqu’un tranche, et prenne un cap. On appelle cela gouverner et c’est ce qui semble manquer.
Pauvre Myriam El Khomry : On comprend mieux le rôle qu’on lui a fixé : Etre une tête de turc, un fusible, une sorte de kamikaze, mais dont l’avion n’arriverait pas à décoller faute de carburant.
Tout le monde d’ailleurs n’a pas le goût pour le suicide politique. Par exemple Emmanuel Macron, qui certes, continue à sortir ici ou là, mais qui est étonnamment silencieux par rapport à sa surexposition médiatique d’avant remaniement. D’ailleurs, on ne sait même plus s’il a conservé sa barbe de 3 jours, ou pas. C’est dire à quel point il est en retrait. Il faut dire aussi que sa première loi, dite Macron 1, on ne sait plus très bien, comme sa barbe, ce qu’il en est, ce qu’il en reste.
On se dit aussi qu’il va bien finir par partir et que sans doute ce qu’il prépare aujourd’hui, ce n’est pas tellement la relance de l’économie et de l’emploi, mais plus comment trouver une porte de sortie, un départ réussi médiatiquement, à la Taubira, le vélo en moins.
En attendant – en attendant quoi ? 2017 ? Un an et demi qui vont être perdus ? – il n’ y a plus qu’à espérer que le prix du pétrole ne remonte pas trop, mais qu’il ne continue pas à baisser non plus, que l’Euro reste faible, mais qu’il ne baisse pas trop non plus, que les taux d’intérêt ne remontent pas – combien de temps ces niveaux proches de zéro vont-ils durer, peuvent-ils durer ? – cela fait beaucoup de conditions, dont aucune ne dépend de nous, mais du vaste monde qui nous entoure.
Courage, fuyons : Avec les JO en 2024, et l’expo en 2026, à défaut de pain, nous aurons des jeux.
Nous vivons une e-poque formidable.
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