Le blog de Pierre M. Thivolet, journaliste

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N.Y.P.D.S.K : Le retour. Non, mais ! pinçez-moi ! Je rêve !

les pâtes aux truffes à 100 $

Pinçez-moi: Je rêve, j’hallucine. J’ai dû trop forcer sur le « Montagnieux »(1), on a dû mettre des champignons hallucinogènes dans mon Saint-Marcellin, du kif marocain dans mon fondant au chocolat… Ou alors je suis en train de faire une surdose de chaînes infos. Oui, c’est ça: Une info chasse l’autre et trop d’infos tue l’info.


Ainsi donc, après le second choc DSK (vous savez N.Y.P.D.S.K, ce feuilleton que même les scénaristes de « Desesperated Housewives » nous envient), le héros calomnié retrouve sa virginité et va même faire son retour en politique. Je vais trop vite en besogne ? Je délire ? Pas du tout: C’est ce qu’annoncent les amis ( ?) de D.S.K qui le voient candidat aux primaires socialistes, puis candidat du PS. C’est ce que titrent des hebdos comme Le Point ( « Résurrection », non mais, faut prendre de la camomille avant de choisir vos titres !).


Dans le script de la série, ce que je préfère, c’est le complot. La théorie du complot qui rebondit d’un coup.


Il y a la piste guinéenne (?)… N’y a-t-il pas un coup de Françafrique derrière la pauvre Nafissatou Diallo ?


Il y la mafia, les mafias (?). Or qui dit mafia, dit Italie. Qui dit Italie, dit Carla Bruni, évidemment ? Vous voyez ce que je veux dire . ?


Il y a le numéro de la suite où tout ce serait passé, (enfin on ne sait plus très bien, enfin peut-être de manière tarifée, sauf qu’on en sait rien, et qu’on en saura probablement jamais rien) ? 28-06 ? Cela ne vous dit rien ? 28 Juin : Le jour où il devait annoncer sa candidature… C’est pas une preuve , ça ?


Bien sûr, il y a les traces de liquide séminal y tutti quanti, mais même ça, on sait que ça peut être trafiqué. D’ailleurs depuis l’Immaculée Conception et la Sainte Trinité, il y a beaucoup de choses qu’on ne comprend pas très bien dans les rapports hommes-femmes.


Et puis, il a la piste des « officines » (dixit , des « amis » socialistes de DSK).
Car tout s’est passé dans une chambre du Sofitel. Et à qui appartient Sofitel ? Au groupe français Accor. Et qui est le Président du groupe Accor ? Hein ? Je n’en sais rien (2), mais vous allez voir que ce sera un ami de Sarkozy, et que l’on trouvera bien une photo où ce dernier a dû lui remettre une décoration, ou lui serrer la main. Donc l’Elysée serait derrière tout cela. On a beau dire mais sous Sarko, les services secrets français sont autrement plus forts que du temps du Rainbow warrior……


Bref, près de la moitié des français disent aujourd’hui souhaiter que DSK fasse son retour en politique, et 65 % des sympathisants socialistes qu’il participe aux primaires du parti. 65 %… Je me pinçe…


Car DSK, candidat du PS, face à Sarkozy, ce serait pour l’opposition , donc pour le jeu démocratique, plus dévastateur que Fukushima et Tchernobyl réunis, cela signifierait, un deuxième tour Sarkozy – Marine Le Pen. Et en attendant, pas de vrai débat politique. Mais c’est vrai, bien sûr ! que notre pays n’en a pas besoin avec sa dette hallucinante, ses PME qui se traînent, sa balance commerciale qui creuse son déficit…


Et quand je pense que certains chez nous rigolent de la politique italienne et des boungabounga ridicules de Berlusconi. Ou des belges qui depuis deux ans n’ont toujours pas réussi à former un gouvernement. Mais, nous, quel spectacle offrons-nous de notre « vie » politique ?


Tiens ça me donne envie d’aller manger des pâtes aux truffes à 100 dollars le plat.


Nous vivons une e-poque formidable

1) Pour ceux qui ignoreraient ce qu’est le Montagnieux, allez-voir du côté du Bugey

2 ) C’est Denis Hennequin, un ancien de Mc Donald’s et le fondateur du fan club France de Bruce Springsteen. Le complot s’étend…

Lady gaga ? Même pas peur !

L’autre jour, pris d’une certaine nostalgie, j’ai surfé sur youtube et autres réseaux de partages de vidéos en ligne. De clips en tubes, je suis remonté jusqu’aux années 70, et même, soyons fous, 60 !


Prenez Brigitte Bardot (prenez, c’est au sens figuré ! LOL !) dans « Harley Davidson ». En cuir, bottes et chaînes, elle chante : « Et si je meurs demain, c’est que tel était mon destin, je tiens bien moins à la vie qu’à mon terrible engin … » Et plus loin : « Quand je sens en chemin les trépidations de ma machine, il me monte des désirs dans le creux de mes reins! » Wooow…


Il y a bien sûr le duo B.BGainsbourg dans « Bonnie and Clyde », « On prétend que nous tuons de sang froid, c’est pas drôle, mais on est bien obligés de faire taire celui qui se met à gueuler ». Ou encore les deux mêmes dans le torride « Je t’aime, moi non plus » dont on peut rappeler les paroles « Je vais et je viens entre tes reins, et je me retiens… Tu vas, tu vas et tu viens entre mes reins, et je te rejoins… ». On peut préférer (mais ce n’est pas mon cas) la version où Bardot est remplacée par Jane Birkin (quel tombeur, ce Gainsbourg !). Et là, bien sûr, on réécoute Birkin – Gainsbourg dans la « décadanse » : « Tourne toi contre moi, oui, c’est bien, bouge tes reins, lentement, devant les miens ». Et encore « 69, année érotique » qui avait affriolé le monde entier, et pas seulement les ados du département du Rhône (Dois-je vous faire un dessein ?).


C’était il y a plus de 40 ans, et sans bottox, ni lifting, toutes ces chansons n’ont pas pris une ride ! Parce qu’elles le valent bien.


C’est drôle quand même que chaque nouvelle génération ait l’impression d’inventer la poudre, de transgresser des interdits que les générations précédentes avaient déjà fait exploser. Et apparemment, ce doit être vieux comme le monde, car, allez étalons notre culture, relisez ce poème : « Baise m’encor, rebaise-moi et baise :
Donne m’en un de tes plus savoureux.
Donne m’en un de tes plus amoureux :
Je t’en rendrai quatre plus chauds que braise » : Virginie Despentes ? Beyonce ? Non, Louise Labbé, la poétesse de Lyon, surnommée la belle Cordière et qui écrivit ces poèmes (où le terme « baiser » signifiait « embrasser, mais quand même !) en…1555 !


Alors franchement, la petit culotte de Madonna, les rappeurs qui se la jouent gangstas, ou Lady gaga qui s’habille en steaks vache folle, pas de quoi, casser deux pattes à trois canards !


Nous vivons une e-poque formidable

Bac Philo ? Vous êtes plutôt Booba ? ou Colonel Reyel ?

Colonel Reyel
Booba

Y’a des pt’its jeunes qui se débrouillent bien. Non, non, je ne pense pas aux centaines de milliers de lycéens qui, bêtement, stressent pour les épreuves du bac, et dont l’espoir est de pouvoir entrer à l’université, de faire des études de plus en plus longues, tout en survivant en faisant des petits boulots, pour enfin décrocher un stage, puis un second, puis un troisième, puis entrer enfin dans une vie active faite de contrats de plus en plus précaires et d’heures de trajets logement-bureau dans des transports de plus en plus communs…
Non ! je parle de ces djeunes, qui ont déjà réussi, grâce d’ailleurs à ces millions d’autres jeunes qui triment, marnent, étudient… Ils ont au top des « charts », ils sont les rois de l’audience, du téléchargement, de la vente, de la thune. Dans leurs vidéos, ils s’éclatent dans des grosses bagnoles, entourés de mafa terribles, sur fond de palmiers et de villas de rêves, L.A ou Miami, et je dis ça sans aucune jalousie.
Prenez « Colonel Reyel », son clip « Toutes les nuits » a été vu 26 millions de fois: 26 millions ! Vous vous rendez compte ? Il faut dire que c’est la version avec paroles, ce qui change tout.
Parce que, dommage que Jack Lang ne soit plus ministre  de la Culture et/ou de l’Education, il y a matière, à faire réfléchir pour les épreuves de Philosophie au bac : « Toutes les nuits, je pense à toi. Toutes les nuits, je rêve de nous deux. Toutes les nuits, je pense à toi, tout près de moi, je nous vois tous les deux »… Là, franchement, c’est du lourd, Ronsard, Rimbaud, Gainsbourg n’ont qu’à aller se rhabiller. Qui disait que le romantisme était mort ? Qui disait que nous étions machos ? Dans le clip, on ne voit que des mecs, en baggy, chaînes en or, et lunettes de soleil, entourés de filles styles « bitch » latinos, qui se trémoussent autour. Tout ça, sur une musique « zouk love » , qui a fait depuis longtemps ses preuves aux Antilles, mais là c’est la version « deuxième génération immigrée en métropole », donc les paroles sont en français, et non plus en créole, donc on est confronté au vide sidéral des textes. Mais ce n’est pas parce qu’on est d’origine antillaise et grandi à Pantin, comme Rémy Ranguin (oui, c’est le nom de Colonel Reyel) qu’on est forcément un héritier d’Aimé Césaire.
Il y aussi Booba. C’est un peu la même chose, palmiers, Miami, bagnoles, nanas, mais en plus « urbain », en plus hord-bords, genre trafiquants colombiens de « Miami vice », en plus bodybuildé et tatoué. D’ailleurs c’est impressionnant,:  Dans son dernier clip « Killer », il passe les 2/3 du temps torse nu, et là quels pectoraux ! Quels tatouages ! Et là , je le dis avec jalousie : Combien d’heures passées par jour en salle, et sous l’aiguille des tatoueurs ? Et puis, il doit être super bien gaulé, parce qu’il passe son temps à se tenir les « parties », comme on dit, en chantant « je suis un killer », tout en regardant d’un air viril mais énamouré la « grosse » (c’est dans le texte ) pour laquelle il travaille : « je fais tout ça pour nous, pour payer la nounou » dit-il avant de reprendre le refrain « je suis un killer ».
Merci de ne pas rire, car Elie Yaffa (c’est le vrai nom de Booba), qui lui est d’origine sénégalaise et marocaine, non seulement vend des millions de disques (enfin, c’est une image, parce qu’aujourd’hui avec internet, c’est du téléchargement, du mp-3 etc…), mais il est devenu producteur, et a développé sa propre marque de vêtements qui cartonne également.
Alors qu’est-ce qu’on dit ? On dit respect, même si on peut être tenté par un petit coup de nostalgie en réécoutant Gainsbourg « Je suis venu te dire que je m’en vais, tes sanglots longs n’y pourront rien changer »
Nous vivons une e-poque formidable

Vous faîtes quoi, le 6 Juin ?

Un titre de Libération… prémonitoire

Quoi faire ce lundi 6 Juin, je me tâte…
Un coup d’œil sur la météo : Pas folichon: Risque de pluies en averses sur Caen et la Normandie, alors aller faire un tour sur les plages du débarquement ou du côté de Sainte-Mère-Eglise où entre Dimanche et Lundi vont sauter plus de 700 parachutistes – « le plus gros parachutage depuis 1944 », nous annonce-t-on – cela risque d’être…mouillé. Quant au promenade entre les restes des bunkers allemands qui sont comme un rappel de la solidité de tout ce que nos « amis » d’Outre-Rhin entreprennent, autrefois pour le pire, aujourd’hui pour le meilleur, cela risque d’être déprimant, en nous ramenant à notre réalité économique à nous, qui n’est pas terrible…
Il y a bien la télé, mais là toutes les chaines prévoit le lancement en direct de la saison 2 du feuilleton N.Y.P.D.S.K, vous savez celle qui commence par ces mots lus par une voix qui ne rigole pas : « Dans le système judiciaire américain, les crimes sexuels etc, etc… ». Bof, de toute façon, nous serons abreuvés toute la soirée par des rediffusions des meilleurs moments, tournant en boucles sur toutes les chaînes d’infos, et il sera difficile d’y échapper.
Toujours à la télé, on pourrait suivre l’évolution des dernières rumeurs et des dernières affaires. Mais là, c’est franchement prise de tête : « Qui est l’ancien ministre qui se serait fait poisser etc… » ? « Se faire poisser »: Je ne connaissais pas l’expression. Elle doit exister, peut-être dans le vocabulaire philosophique, puisque Luc Ferry, l’homme qui sait mais ne dira rien, est philosophe ; Ou bien en langage « djeuns » où existent « chopper » ou « pécho ».Mais après vérification dans les dictionnaires en ligne, je n’ai rien trouvé d’autre que : salir, souiller, avec la première personne pluriel de l’impératif « poissons » !
D’où peut-être l’idée que Lundi 6 juin, la meilleure chose à faire serait d’aller pêcher à la ligne. ( A ne pas faire dans un an pour les Présidentielles, s’il vous plaît !)
Mais faire un tour à la campagne, pas terrible non plus depuis que nos vertes prairies se transforment en annexes du Sahara, et que les vaches sont envoyées à l’abattoir alors que normalement, en cette saison, elles paissent tranquillement en n’ayant rien d’autre à faire que regarder passer les TGV, du moins quand ceux-ci ne sont pas bloqués en rase désert parce que des emmerdeurs ne trouvent rien de mieux à faire qu’à couper les lignes électriques pour en voler le cuivre.
Et pourquoi pas alors, se livrer à une de nos activités nationales que nos élus après une dure lutte ont réussi à faire classer au patrimoine mondial : La cuisine ! Une cuisine de saison, avec une petite virée au rayon fruits et légumes pour rattraper notre retard en concombres, salades et tomates fraîches. Avec un filet d’huile d’olive « vierge »( ?) c’est bon pour la santé. Et ce serait également un acte citoyen, histoire de soutenir les malheureux maraîchers français et espagnols qui boivent la tasse depuis qu’on a fait de l’innocente concombre une dangereuse criminelle, sans respecter la présomption d’innocence !
Nous vivons une e-poque formidable

Affaire du concombre tueur: Et s’il s’agissait là-aussi d’un complot, DU complot ?




Ca vous paraît pas bizarre cette affaire de concombre ? D’abord on accuse les espagnols. Comme si ça ne leur suffisait pas avec leur 23 % de taux de chômage. Ca permet aux allemands de mettre à l’index les légumes importés d’Espagne, et pas seulement les concombres. Malin ! Beaucoup plus habile pour rétablir les contrôles aux frontières que la soit-disant invasion tunisienne qui avait été utilisée par l’Italie et la France.
Ensuite , ah !ben , non : C’est pas les concombres, c’est pas les espagnols (c’est pas les tunisiens non plus, ni l’invasion), mais on s’en fout : Médisez, médisez, il en restera toujours quelque chose
D’ailleurs, ça vous paraît pas étrange ? Que la Russie interdise les importations de tous les fruits et légumes frais d’Europe ? Non mais, c’est l’hôpital qui se moque de la Charité ! Ils vont nous faire croire que la traçabilité de leurs légumes est meilleure que la nôtre, les russes ? Ah ! c’est sûr , s’ils ont fait le détour par l’Ukraine et Tchernobyl, il ne doit plus en rester beaucoup de bactéries . D’ici à ce que les japonais interdisent eux-aussi les importations de nos concombres, on aura tout vu !
Si vous calculez bien avec la durée d’incubation, tout ça a démarré avec… l’affaire N.Y.P.D.S.K ! Et cela éclate quelques jours seulement avant la date du début du procès. Etrange, non ? Ca fait trop de coïncidences. C’est un complot !
Mais qui ? La femme de ménage ? Elle est africaine, et musulmane… Hum, hum, ce serait un coup de Ben Laden ? Dont les émules africains, via Al-Qaida au Maghreb Islamique, auraient infiltré les immigrés marocains travaillant comme des esclaves dans les serres d’Andalousie et contaminé les concombres espagnols. Ben Laden, hum, hum … Mais il est mort ? Quoique… C’est ce que nous disent les américains, mais comment les croire ? Luc Ferry a bien dit qu’il l’avait vu dans une partouze à Marrakech. Un peu avant que n’explose la bombe dans le café de la Place Jemaa el-Fna (Quel nom impossible, Jemaa el-Fna, ils pourraient pas parler français ou anglais comme tout le monde ?). D’ailleurs, le 11 Septembre, est-ce que ça a eu lieu vraiment ? Avec Photoshop, on enlève les poignets d’amour sur les photos des personnalités, pas très difficile alors de gommer les twin towers. Et Hitler? Connais pas ! C’est un « grand » réalisateur de cinéma qui nous l’a dit l’autre jour à Cannes, et le lendemain, il montait bien les marches du Palais sous le crépitement des flashs des photographes…
Un complot ! On nous cache tout, on nous dit rien. Et quand on y réfléchit bien, tout cela a commencé il y a 2000 ans, en Palestine évidemment, avec cette histoire grotesque d’Ascension : Quand on voit l’énergie et le carburant nécessaires pour faire décoller Ariane, ILS voudraient nous faire gober qu’on peut monter au ciel comme ça ! Comme dans Matrix !
En attendant, tiens ! ce complot du concombre masqué me donne envie de relire (lire ?) « Le cru et cuit » de Claude Levi-Strauss: « Montrer comment des catégories empiriques telles que celles du cru et du cuit peuvent servir d’outils conceptuels » Oui, parce que dans les langues des peuplades qui bouffent tout cru, parce qu’elles ignorent la cuisson (comme les écolos allemands, non: là, je plaisante!), il n’existe pas de mot pour dire « cuit », puisque ça n’existe pas, ni « cru » d’ailleurs puisque tout est cru ! Le concept de cru ou de cuit n’existe pas. 
Eh! Bien , nous n’avons pas beaucoup progressé, car aujourd’hui, nous les hommes modernes, face à ce qui nous dépasse dans la marche du monde, nous n’avons plus qu’un seul mot : COMPLOT !
Rendez-vous le 6 juin devant vos chaines d’info…
Nous vivons une e-poque formidable

N.Y.P.D.S.K : De « sidération » à « consternation”

Un mot, peu usité, est brusquement apparu un peu partout, jusqu’en « Une » du journal Le Monde, pour décrire l’état d’esprit de beaucoup en apprenant l’affaire Strauss-Kahn : « sidération ».
Le dictionnaire donne les définitions suivantes : sidération (n.f.) :
1. (médecine) état de mort apparente à la suite d’un choc émotionnel.
2. Anéantissement brusque des fonctions vitales (par électrocution, action de la foudre, hémorragie cérébrale, etc.). Ce phénomène était attribué autrefois à l’influence des astres, d’où son nom.
Ce terme est-il donc bien approprié pour parler de l’affaire DSK et surtout du choc qu’il a produit sur la vie politique française, sur notre d’état d’esprit? Car dans cette affaire et ses conséquences, il n’y a ni électrocution, ni intervention des astres.
En fait, le mot que voulaient utiliser les journalistes est sans doute « sidéré » dont les synonymes sont, en vrac : abasourdi, abruti, accablé, ahuri, anéanti, baba, choqué, coi, consterné, ébahi, ébaubi, éberlué, épaté, estomaqué, étonné, étourdi, foudroyé, hébété, immobile, interdit, interloqué, médusé, pantois, perclus, pétrifié, stupéfait, surpris, traumatisé.
Et là, en effet, chacun trouvera son compte. J’y ajouterai écoeuré ou à vomir, tant, ces derniers jours, les « fuites » et « contre fuites » avec enquêtes de voisinage dans le Bronx ou en Guinée, ont des odeurs de boues de caniveaux.
Bien sûr, le 6 Juin, comme tout le monde, je jetterai un œil ; Non, pas sur les cérémonies de l’anniversaire du débarquement ; mais bien, sur le dernier épisode de N.Y.P.D.S.K.
Comme synonymes de sidération, le dictionnaire cite: anéantissement, dépression, langueur.
Et là, en revanche, on peut se demander si le mot « sidération » n’est pas le mot juste, quand on observe ce qui se passe au Parti socialiste !
Les couteaux sont sortis, chacun cherche à anéantir l’autre : Un spectacle affligeant qui, s’il ne cesse rapidement, va provoquer la dépression de beaucoup d’électeurs, alors que pour sortir vraiment de notre langueur économique, nous espérions un cap, un projet, des perspectives… Et in fine, nous savons tous qui en profitera, et ce n’est pas la démocratie.
Consternation
Nous vivons une e-poque formidable

Châteaux (de sable) en Espagne…

Il n’y a pas si longtemps, ne serait-ce que, il y a tout juste 4 ans, pendant la campagne pour les dernières présidentielles en France, l’Espagne était souvent montrée en exemple. Son gouvernement socialiste n’avait que des vertus, et Ségolène Royal, qualifiée de « Zapatera », aimait poser aux côtés du président du gouvernement espagnol, José-Luis Zapatero.
Caramba, quelle dégringolade !
Depuis des semaines, des manifestants « indignados »« indignés » campent Puerta del Sol, en plein cœur de Madrid. Ils réclament de l’argent pour leurs études, un toît pour pouvoir quitter leurs parents, ce que beaucoup ne peuvent faire faute de moyens avant la trentaine, du travail, des perspectives, un avenir… Mais rien, rien ne vient de la Moncloa, le siège du gouvernement, et rien ne pourra venir si ce n’est l’annonce de plus de rigueur, baisse de 5 % des salaires des fonctionnaires, baisse des retraites, suppression de certaines allocations familiales.
Bien sûr, la crise financière est passée par là. Mais déjà, il y a 4 ans, l’économie espagnole paraissait aussi solide… qu’un château de sable. Déjà à l’époque, le gouvernement espagnol aurait dû prendre des mesures d’assainissement, réduire l’endettement de l’Etat, des ménages, restructurer le secteur bancaire, réorienter l’économie en la rendant moins dépendante des services, du tourisme, de l’immobilier, de la spéculation foncière, anticiper la fin de la manne des aides européennes, avec le rattrapage par rapport aux économies de pays du « nord », comme la France ou l’Allemagne et avec l’élargissement de l’Europe à l’Est. Au lieu de cela, Zapatero a continué une politique en apparence généreuse et sociale, mais qui n’a été qu’un feu de paille.
Les espagnols ont fait un grand bond en arrière et ce n’est malheureusement pas fini. Ils n’échapperont pas à ce que irlandais, grecs, portugais ont  été obligés de faire: De terribles plans de rigueur, taillant dans les dépenses publiques. Avec l’Espagne cela va être encore plus difficile, et difficile pour nous français, allemands, car l’on change d’échelle: 45 millions d’habitants contre 10 ou 11 millions au Portugal ou en Grèce…
La faillite de l’Espagne est aussi spectaculaire qu’ont été son développement et sa modernisation après la mort de Franco et l’instauration de la démocratie. Et l’Espagne a aujourd’hui tout d’un grande: Infrastructures ultramodernes, éducation, savoirs-faire, entreprises dynamiques et conquérantes dans les médias, les nouvelles technologies, l’habillement, l’hôtellerie, l’agriculture, et elle rebondira.
Mais la crise économique révèle aussi l’une des faiblesses de l’Espagne, un lourd handicap quand il s’agit de s’unir dans l’effort : Ses égoïsmes nationaux.
D’une certaine manière, l’Espagne démocratique paie la note de la dictature franquiste qui avait voulu éradiquer les identités régionales. A Madrid, le gouvernement ne peut plus obtenir une majorité aux Cortes, le Parlement, sans négocier âprement avec les partis nationalistes catalans et basques. A chaque élection, et les dernières en sont encore la démonstration, il doit négocier leur appui, en échange de plus de pouvoir local, plus d’autonomie, et surtout moins de solidarité nationale…Les socialistes vont perdre à coup sûr les prochaines législatives de 2012, d’autant qu’ils viennent de perdre des bastions historiques comme Séville en Andalousie, mais la droite victorieuse sera elle aussi obligée de passer sous les fourches caudines des nationalistes.
Pays Basque et Catalogne, qui sont les deux moteurs économiques du pays, veulent de moins en moins « payer », pour les andalous ou les castillans, ils contestent le paiement de l’impôt à l’Etat central, refusent de partager leurs ressources en eau, oubliant un peu vite que leur richesse a été en grande partie construite sur la main d’œuvre bon marché « immigrée » de ces régions plus pauvres. Un peu comme l’Italie du Nord à l’égard de l’Italie du sud, ou la Flandre contre la Wallonie en Belgique.
Face à la crise, les pays européens et l’Europe jouent à « Sauve qui peut , chacun pour soit », alors qu’il faudrait au contraire appliquer la devise de la Belgique:« Eendracht maakt macht », « L’Union fait la force » :
Nous vivons une e-poque formidable

Affaire D.S.K: And the winner is ….? Et le gagnant est ?

Quoiqu’il se passe, et à moins d’un rebondissement digne d’un film d’Hitchkock, d’un jeu d’acteur à la De Niro, d’une métamorphose de pokémons, l’affaire Dominique Strauss-Kahn est épouvantable.
Qui pourrait se réjouir ? Qui pourrait en tirer ce que les allemands appellent de la « Schadefreude » une joie malsaine ? Il n’y a bien que Marine Le Pen, dont les premières déclarations donnent presque l’impression qu’elle a vu toute la scène par le trou de la serrure d’une des portes de la suite de DSK. Sûr, que sa côte de popularité grimpera encore, puisqu’elle surfe sur le « tous pourris, sauf l’extrême-droite ».
Il y a aussi une Clémentine Autain qui en a profité pour faire de longs développements sur la condition féminine, le harcèlement sexuel et le silence trop fréquent qui entoure les viols, ce qui sont effectivement de vrais problèmes. Mais ce qui n’est pas, en l’occurrence, LA question, là, maintenant, en ce moment.

Tout est possible, y compris un coup monté, mais justement un coup monté sur une des faiblesses connues de Dominique Strauss-Kahn, qui serait chaud bouillant… Il y en a même qui imagine la main de Sarkozy, mais là franchement il faut leur dire d’arrêter le jeu sur « playstation » ou l’écoute de Carla Bruni en boucle.


Non, quoiqu’il arrive et, encore une fois, sauf rebondissements et révélations dignes d’un scénario « Palme d’or » à Cannes, la fusée Strauss-Kahn vient d’exploser en plein décollage. Pour la Banque Mondiale, le G20, y tutti quanti., c’est un véritable Fukushima : Quand on pense à Angela Merkel qui devait le recevoir ce Dimanche à Berlin pour discuter de la faillite grecque et de l’euro…


Pour les Présidentielles 2012, en France, pour la campagne électorale qui s’ouvre, c’est Tchernobyl: Disparition d’un des candidats les plus charismatiques et crédibles, nouveaux déchirements au PS, surrenchère dans la démagogie Le Penniste , etc…


Comme on si on avait besoin de ça ! Car même si le printemps a été tellement beau qu’on en aurait oublié nos soucis , même si « Midnight in Paris » c’est toujours magique, surtout dans les films de Woody Allen, notre situation économique est tellement catastrophique que notre avenir après 2012 s’appellera “cure d’austérité“, quelques soient les promesses des candidats. Comme l’ont fait depuis longtemps les allemands, comme le font les britanniques sous David Cameron, comme le subissent les espagnols avec Zapatero. “La France est en faillite“, avait déjà dit François Fillon, en arrivant à Matignon, il y a 4 ans. Dommage qu’il se soit fait si vite remonter les bretelles, parce qu’il ne faut désespérer ni Neuilly, ni Billancourt.


Et maintenant quel scénario ? Je parie pour une séquence : « Vertus du couple, joies de la paternité », qui serait bienvenue pour nous sortir du sordide. Il paraît en effet qu’il y aurait de la layette (et même deux layettes) dans l’air de l’Elysée. Et que, à défaut de mariage princier, cela serait bon pour booster la côte du Président sortant.
Avec un « happy end » ?
Why not“, comme on dit à New York, in Paris et même en Corrèze…


Nous vivons une e-poque formidable…

La mort d’Oussama Ben Laden : Justice est faite ! Justice est faite ?

Nous n’allons pas pleurer la disparition d’un fanatique obscurantiste qui appelait à la haine et aux meurtres et qui souhaitait faire régresser de 1000 ans des centaines de millions de ses coreligionnaires musulmans. Mais fallait-il pour autant accompagner sa mort du commentaire « Justice est faite », comme le font le Président Obama, des millions d’américains ou les grands titres de la presse anglo-saxonne.
Dans nos démocraties, la Justice, ce n’est pas se faire justice soi-même, appliquer la loi du talion, revenir aux temps du « Far West ». La justice, c’est… juger.
Bien sûr, cela est plus facile à dire qu’à faire. Bien sûr, cela peut sembler naïf face à des terroristes pour lesquels la vie humaine n’a pas la même valeur sacrée que dans nos démocraties. Mais c’est justement ce qui nous différencie des dictatures et des terroristes. Lutter avec nos armes, dans le respect de nos valeurs. Ce qui est loin d’être facile, et pourtant : Notre Justice, notamment dans les pays européens, qui tous ont aboli la peine de mort, c’est poursuivre les pires de criminels, les juger, les condamner mais jamais ne les exécuter. Même s‘il s’agit de violeurs pervers, de tueurs en série, d’assassins cyniques.
Même si la tentation était grande de répondre à la violence par la violence, même s’il y a eu parfois des dérapages, l’Allemagne, la Grande-Bretagne, l’Italie ou l’Espagne ont réussi à venir à bout ou presque des terroristes de la bande à Baader, de l’IRA, des brigades rouges ou de l’ETA. Et au sortir d’une des plus effroyables barbaries de l’Histoire, la seconde guerre mondiale, le nazisme, l’Holocauste, c’est bien par un procès, même partiel et imparfait, le procès de Nuremberg, que nous avons fait justice.
Bien sûr, attraper Ben Laden vivant, le juger, n’aurait pas été facile, comme le démontre d’ailleurs le précédent assez lamentable du procès et de l’exécution de Saddam Hussein. Et peut-être que pour les commandos américains l’abattre était le plus « sûr ».
Mais le procès Ben Laden aurait peut-être été une vraie occasion de « faire Justice ». D’autant que le guide d’Al Quaida était déjà mort depuis plusieurs mois. Tué par les révoltes dans de nombreux pays musulmans, voire même des révolutions comme en Tunisie, où les populations ont renversé des régimes dictatoriaux et corrompus non pas pour instaurer des califats rétrogrades et la charia, mais au nom des valeurs de liberté, de démocratie, de justice sociale.
Nous vivons une e-poque formidable !

Royal wedding : Comment y échapper ?


C’est comme pour les sondages qui font les élections avant même que nous ayons voté (suivez mon regard, et il va jusqu’à Balladur et Jospin…), il paraît que « on » va être 2 milliards et demi à suivre en direct le mariage princier ( pour ceux qui ne seraient pas au courant, mais est-ce imaginable ?, ça se passera à Londres Vendredi prochain)
Eh! non, Albert (de Monaco), il ne s’agit pas du tien, de mariage ! Franchement, côté médiatisation, tes parents Rainier et Grace avaient mieux réussi leur coup. Il faut dire que Grace Kelly avait été l’égérie d’Alfred Hitchcock, et en matière de mise en scène du suspens, on ne pouvait pas trouver meilleur maître.
Donc, cela faisait plus de dix ans qu’était annoncé et constamment remis ce qui devait être le mariage du siècle: Albert et Charlene. Dix ans que montait l’insoutenable suspens : Mais quand va-t-il enfin l’épouser ? Dix ans d’efforts pour que la promise, Charlene, puisse enfin arriver à entrer dans la robe bleue mythique de la princesse Grace, et donc à faire la couverture de Paris-Match, Charlene, certes aussi blonde et belle que Grace Kelly, mais malheureusement avec des hanches et des épaules d’une nageuse de brasse; Dix ans d’efforts aussi pour changer l’image vieillissante de Monaco : En la  faisant entrer aux Nations-Unies et au Conseil de l’Europe; En la « positionnant » sur le créneau du développement durable, au prix d’un voyage du Prince Albert au Pôle Nord, ce qui est quand même nettement moins fun qu’une escapade à Ibiza ou Miami Beach ; Après avoir réussi une géniale campagne de pub « Monaco, un rôle à part dans le monde» où par un habile effet optique le rocher de 2km2 paraît plus grand que l’ensemble des autres pays européens réunis (2 millions de km2) ; Dix ans qui devaient être couronnés par la cerise sur le gâteau, l’événement « in », « vip », « glamour », de l’année: Le mariage d’Albert. The mariage ! Le dir’com de Monaco rêvait déjà de mondiovision, et patatras: La perfide Albion torpille Monaco. Sans consultation, sans crier gare, sans passer un coup de fil à Albert, Windsor annonce le mariage de William, possible futur roi d’Angleterre, ce qui est quand même autre chose que prince de Monaco, même si, comme on sait, tout n’est pas qu’une affaire de taille.
D’un seul coup, les rêves médiatiques s’écroulent, les audiences télé espérées doivent être révisées à la baisse, plutôt au niveau de ceux des matchs de l’Equipe de France en Afrique du Sud qu’à celui d’une Finale de la Coupe du Monde. J’imagine que l’ensemble de l’équipe communication de la Principauté a dû être jetée fissa du haut du Rocher de Monaco (ce qui n’est pas très dangereux, les requins y sont moins nombreux que les yachts et les fonds marins y ont été étouffés par la caulerpa, cette algue invasive dont nous a fait cadeau à la suite d’une erreur de manipulation, l’aquarium du « Musée océanographique, Fondation Albert 1°, Prince de Monaco »).
C’est rageant. Il y aurait de quoi pour Monaco déclarer la guerre à l’Angleterre. Ou reprendre en chœur la chanson de corsaires « Le 31 du mois d’Août… etc… Et merde pour le roi d’Angleterre, qui nous a déclaré la guerre ! »…
Donc, « on » va être plusieurs milliards vendredi prochain à suivre le mariage de William et Catherine en direct… Sans moi ! Même s’il n’en reste qu’un à ne pas s’intéresser aux Windsor, ce sera moi ! (Windsor? Tu parles, jusqu’à la Guerre 14-18, ils s’appelaient Saxe-Cobourg, et étaient plus allemands qu’anglais !).
Mais comment faire pour éviter le tsunami ?  Même au Japon l’ampleur de la vague a mis les centrales nucléaires sous les eaux. Comment faire pour ne pas tomber au gré du zapping sur « l’événement » puisque tous les médias français, tous sans exception, vont y consacrer toute la journée ?
D’abord tôt le matin n’écouter aucune radio, ni aucune télé. Ne regarder aucun kiosque à journaux.
Fuir ? A des milliers de kilomètres. Le Sahara ? Pas mal, d’ailleurs c’est ce que vont faire des amis londoniens… C’est dingue quand on y pense: Déserter son appart à Londres, le jour où le monde entier veut y être !
Autre solution: Se faire un programme vidéos à la carte, et on peut même le choisir à la sauce anglaise: Se revoir des Stanley Kubrick : « Barry Lindon », ne serait-ce que pour les choix de musiques, ou bien « Orange mécanique », incroyablement prémonitoire. Et pour tenir la journée, on peut continuer avec James Ivory et « Retour à Howards End », ah ! Ces acteurs anglais, Anthony Hopkins, Emma Thompson.. Et puis encore, avec les mêmes, « Vestiges d’un jour »…Et enfin, finir la journée avec un roman de David Lodge : « La chute du British Musem », ou, l’un de mes préférés : « Thérapie »… : En matière d’auto-dérision, d’humour au second degré, ils sont vraiment les meilleurs, ces anglais…
Mais ce n’est pas parce que je m’intéresse plus à ce qui se passe au Japon, en Côte d’Ivoire ou en Libye, qu’à Buckingham Palace que je ne me tiendrai pas informé de ce qui va retenir l’attention de milliards de personnes. Et je l’avoue, à la faveur d’un rendez-vous chez le dentiste ou chez le coiffeur, je me jetterai, of course, avec délectation sur « Point de vue – Images du monde ». Un hebdomadaire que l’on a tort de sous estimer, ses journalistes n’ont pas leur pareil pour pratiquer le « name droping », manier l’art de l’éloge assassin, écrire avec un humour au second, troisième ou même, quatrième degré. C’est « L’hebdomadaire de l’actualité heureuse » et ça, c’est exactement ce qu’il nous faut. Comme pour des milliards de téléspectateurs, qui pendant 24 heures, ne penseront plus à la réalité, une réalité pas forcément très réjouissante.
Nous vivons une e-poque formidable.
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