Le blog de Pierre M. Thivolet, journaliste

Catégorie : Uncategorized (Page 27 of 29)

8 mai, 10 mai: « Repentance » ou « souvenance » ?

En Haïti, l’ancienne colonie française de Saint-Domingue, première « République noire » depuis 1804, existe un lieu baptisé « nan souvenance ».
Il s’agit d’un lieu de pèlerinage, un lieu où les haïtiens se souviennent de leurs ancêtres venus d’Afrique. Pas besoin de parler créole pour comprendre qu’en matière d’histoire, collective, partagée, ce qui est important, c’est la mémoire, la transmission du souvenir, la connaissance des faits, la « souvenance » qui n’a rien à voir avec la « repentance ».
Repentance ?
Christiane Taubira, députée de la Guyane, et rapporteur de cette fameuse loi de Mai 2001 sur la reconnaissance des « traites et des esclavages comme crimes contre l’humanité », ne cesse de préciser qu’elle n’utilise pas le mot « repentance » qui, dit-elle, « appartient au vocabulaire religieux et non pas politique ou législatif ». Mais elle a beau faire, tout le monde et notamment les médias continuent à tout mélanger derrière ce terme de «repentance », histoire peut-être de faire semblant de ne pas comprendre quels sont les objectifs de cette loi mais également de ces commémorations et de ces cérémonies autour du souvenir du sacrifice des “soldats indigènes” ou de l’abolition de l’esclavage.
Car beaucoup de français, sans le dire ouvertement, ressentent tout cela comme un exercice imposé, comme une concession au politiquement correct, qui voudrait que l’homme blanc soit la source de tous les maux, et qui leur demanderait d’aller demander pardon pour toutes les fautes commises par leurs ancêtres.
Or il ne s’agit pas de cela. Il ne s’agit pas de tomber dans l’autre extrême: l’auto-flagellation, le “sanglot de l’homme blanc”: Ce sont là des postures qui sont le fait de personnes qui découvrent cette histoire, notre histoire,qui en font trop, histoire de compenser: Comme si Wikipédia suffisait pour combler leur ignorance (notre ignorance?) de ce qu’ont pu être la colonisation et l’esclavage!
Rien n’est tout noir, ni tout blanc.
Si la France a commis des injustices à l’égard des soldats « indigènes », surtout après la guerre, pourtant, dans le même temps, il n’existait pas d’apartheid institutionnel dans l’armée française. Pendant la seconde guerre mondiale, les « engagés » antillais qui voulaient rejoindre les Forces Française Libres en passant par les Etats-Unis, en ont fait l’amère découverte: L’armée américaine voulait leur appliquer le même traitement de ségrégation qu’elle pratiquait pour les soldats noirs américains.
Les troupes françaises recrutées et formées en Afrique Noire, notamment par un noir, le gouverneur général Félix Eboué, rencontrèrent le même problème, les chefs militaires américains rechignant à ce que des tankistes ou des pilotes soient noirs.
Mais l’Histoire ne peut pas se découper en rondelles, dont nous ne garderions que les morceaux « nobles » pour en jeter les morceaux de violences, d’horreurs, de trahisons de nos propres idéaux, liberté, égalité, fraternité.
On peut admirer la France révolutionnaire, l’épopée napoléonienne, et reconnaître que la guerre menée par les français en Espagne, et en Haiti d’ailleurs, a été« barbare ».
On peut admirer l’œuvre de la Troisième République, tout en ne passant pas sous silence le fait qu’en tolérant un statut particulier et de seconde zone pour les « indigènes », elle trahissait ses propres idéaux: Tous les hommes n’étaient pas libres et égaux en droits, donc il y en avait qui étaient supérieurs à d’autres. Et l’on sait où ces glissements ont conduit dans l’Europe des années 30, jusqu’aux nazis. Aimé Césaire dans « Discours sur le colonialisme » en fait la démonstration magistrale.
Vouloir chipoter avec ce devoir de « mémoire » avec des : « Tout n’était pas mauvais ; Nous avons construit des routes ; Et l’éducation ? » c’est s’engager sur une voie dangereuse, celle qui a conduit certains allemands, très peu nombreux, mais quand même ! à continuer à dire : « Hitler , c’était pas bien, c’était un fou, il a fait la guerre, mais quand même les nazis ont remis l’Allemagne au travail et ils ont construit des autoroutes ! » C’est parce que l’on continue à entendre cela, que la “confrontation avec le passé” est en permanence au travail en Allemagne, et sans la moindre complaisance de la part des autorités allemandes. Et sur ce point, nous serions bien inspirés de nous inspirer de nos amis allemands.
Ce n’est pas pour les « indigènes » que la France développe aujourd’hui ce travail de mémoire, beaucoup sont déjà morts, c’est pour elle-même, pour nous-mêmes, pour construire l’avenir d’une France métissée dont les enfants sont les héritiers de toutes ces histoires.
Pas de repentance, ni d’arrogance, de la souvenance !

8 mai, 10 mai: « Repentance » ou « souvenance » ?

En Haïti, l’ancienne colonie française de Saint-Domingue, première « République noire » depuis 1804, existe un lieu baptisé « nan souvenance ».
Il s’agit d’un lieu de pèlerinage, un lieu où les haïtiens se souviennent de leurs ancêtres venus d’Afrique. Pas besoin de parler créole pour comprendre qu’en matière d’histoire, collective, partagée, ce qui est important, c’est la mémoire, la transmission du souvenir, la connaissance des faits, la « souvenance » qui n’a rien à voir avec la « repentance ».
Repentance ?
Christiane Taubira, députée de la Guyane, et rapporteur de cette fameuse loi de Mai 2001 sur la reconnaissance des « traites et des esclavages comme crimes contre l’humanité », ne cesse de préciser qu’elle n’utilise pas le mot « repentance » qui, dit-elle, « appartient au vocabulaire religieux et non pas politique ou législatif ». Mais elle a beau faire, tout le monde et notamment les médias continuent à tout mélanger derrière ce terme de «repentance », histoire peut-être de faire semblant de ne pas comprendre quels sont les objectifs de cette loi mais également de ces commémorations et de ces cérémonies autour du souvenir du sacrifice des “soldats indigènes” ou de l’abolition de l’esclavage.
Car beaucoup de français, sans le dire ouvertement, ressentent tout cela comme un exercice imposé, comme une concession au politiquement correct, qui voudrait que l’homme blanc soit la source de tous les maux, et qui leur demanderait d’aller demander pardon pour toutes les fautes commises par leurs ancêtres.
Or il ne s’agit pas de cela. Il ne s’agit pas de tomber dans l’autre extrême: l’auto-flagellation, le “sanglot de l’homme blanc”: Ce sont là des postures qui sont le fait de personnes qui découvrent cette histoire, notre histoire,qui en font trop, histoire de compenser: Comme si Wikipédia suffisait pour combler leur ignorance (notre ignorance?) de ce qu’ont pu être la colonisation et l’esclavage!
Rien n’est tout noir, ni tout blanc.
Si la France a commis des injustices à l’égard des soldats « indigènes », surtout après la guerre, pourtant, dans le même temps, il n’existait pas d’apartheid institutionnel dans l’armée française. Pendant la seconde guerre mondiale, les « engagés » antillais qui voulaient rejoindre les Forces Française Libres en passant par les Etats-Unis, en ont fait l’amère découverte: L’armée américaine voulait leur appliquer le même traitement de ségrégation qu’elle pratiquait pour les soldats noirs américains.
Les troupes françaises recrutées et formées en Afrique Noire, notamment par un noir, le gouverneur général Félix Eboué, rencontrèrent le même problème, les chefs militaires américains rechignant à ce que des tankistes ou des pilotes soient noirs.
Mais l’Histoire ne peut pas se découper en rondelles, dont nous ne garderions que les morceaux « nobles » pour en jeter les morceaux de violences, d’horreurs, de trahisons de nos propres idéaux, liberté, égalité, fraternité.
On peut admirer la France révolutionnaire, l’épopée napoléonienne, et reconnaître que la guerre menée par les français en Espagne, et en Haiti d’ailleurs, a été« barbare ».
On peut admirer l’œuvre de la Troisième République, tout en ne passant pas sous silence le fait qu’en tolérant un statut particulier et de seconde zone pour les « indigènes », elle trahissait ses propres idéaux: Tous les hommes n’étaient pas libres et égaux en droits, donc il y en avait qui étaient supérieurs à d’autres. Et l’on sait où ces glissements ont conduit dans l’Europe des années 30, jusqu’aux nazis. Aimé Césaire dans « Discours sur le colonialisme » en fait la démonstration magistrale.
Vouloir chipoter avec ce devoir de « mémoire » avec des : « Tout n’était pas mauvais ; Nous avons construit des routes ; Et l’éducation ? » c’est s’engager sur une voie dangereuse, celle qui a conduit certains allemands, très peu nombreux, mais quand même ! à continuer à dire : « Hitler , c’était pas bien, c’était un fou, il a fait la guerre, mais quand même les nazis ont remis l’Allemagne au travail et ils ont construit des autoroutes ! » C’est parce que l’on continue à entendre cela, que la “confrontation avec le passé” est en permanence au travail en Allemagne, et sans la moindre complaisance de la part des autorités allemandes. Et sur ce point, nous serions bien inspirés de nous inspirer de nos amis allemands.
Ce n’est pas pour les « indigènes » que la France développe aujourd’hui ce travail de mémoire, beaucoup sont déjà morts, c’est pour elle-même, pour nous-mêmes, pour construire l’avenir d’une France métissée dont les enfants sont les héritiers de toutes ces histoires.
Pas de repentance, ni d’arrogance, de la souvenance !

2 ANS, 1594 EUROS, 1983 : Tout changer pour que rien ne change !

Il paraît qu’il est temps de faire le bilan de la Présidence de Nicolas Sarkozy… Admettons : 2 ans, c’est un chiffre rond. Mais cette durée parce qu’elle est « ronde » est-elle pertinente ?
En 1983, 2 ans après la victoire de l’Union de la Gauche, quel bilan aurions-nous tiré de la Présidence de François Mitterrand ? Calamiteux ? Oui, effectivement : Adieu les promesses de changer la vie ; la faillite de nos finances ; le Franc en chute libre, un virage de politique économique à 180 °C dont le mot d’ordre devenait enrichissez-vous ! Avec comme figure de proue, Bernard Tapie, première moutûre, et comme laissés pour compte les salariés les plus modestes, les hausses du SMIC de 1981 ayant été avalées par les nouveaux plans de rigueur…
On sait que par la suite François Mitterrand allait rester 12 ans de plus au pouvoir. Comme quoi, 2 ans c’est peut-être un peu court pour juger l’action d’un gouvernement.
Mais 2 ans, c’est long , très long, pour ceux qui gagnent moins de 1594 euros par mois, et ce sont la moitié de tous les salariés à temps complet en France. 1594 euros: C’est un chiffre qui non seulement n’est pas rond mais surtout qui ne tourne pas rond… Mais que le travail en France soit si mal rémunéré, que les bas salaires soient si bas ne remontent pas à 2 ans. Car notre grand sport national, chaque fois qu’une nouvelle équipe arrive au pouvoir, politique ou dans les entreprises, c’est de nommer des commissions pour analyser, « auditer » les problèmes. Et puis, et puis, plus rien…
Il y a 30 ans déjà, on apprenait avec des professeurs d’économie tout à fait remarquables, de « droite » comme de « gauche », comme par exemple Alain Cotta, Dominique Strauss-Kahn, ou Jean-Paul Betbèze, qu’en France le travail n’était pas assez bien rémunéré, que les bas salaires dans l’industrie y étaient 1/3 plus bas qu’en Allemagne, dont les produits étaient pourtant plus exportés que les notres, que les charges sur les salaires destinés à financer nos systèmes de solidarité, de santé, de protection sociale étaient trop élevées et qu’il fallait réfléchir à un financement qui ne repose pas sur les seuls salariés ( Tiens, ce n’était pas idiot cette idée de faire payer une taxe aux produits fabriqués dans des pays où les salariés et les entreprises ne sont pas soumis comme chez nous à ces prélèvements sociaux, on a appelé ça comment avant d’en abandonner l’idée: TVA sociale ?) .
30 ans : Les mêmes problèmes, les mêmes analyses, et rien ne change… Finalement nous donnons l’impression de jouer dans un mauvais remake du « Guépard », vous savez, cette Sicile, vivant dans le souvenir de sa splendeur passée et de sa douceur de vivre et où les classes dirigeantes qu’elles jouent le jeu de la droite ou de la gauche appliquent la politique suivante : « Tout changer pour que rien ne change ! ».

2 ANS, 1594 EUROS, 1983 : Tout changer pour que rien ne change !

Il paraît qu’il est temps de faire le bilan de la Présidence de Nicolas Sarkozy… Admettons : 2 ans, c’est un chiffre rond. Mais cette durée parce qu’elle est « ronde » est-elle pertinente ?
En 1983, 2 ans après la victoire de l’Union de la Gauche, quel bilan aurions-nous tiré de la Présidence de François Mitterrand ? Calamiteux ? Oui, effectivement : Adieu les promesses de changer la vie ; la faillite de nos finances ; le Franc en chute libre, un virage de politique économique à 180 °C dont le mot d’ordre devenait enrichissez-vous ! Avec comme figure de proue, Bernard Tapie, première moutûre, et comme laissés pour compte les salariés les plus modestes, les hausses du SMIC de 1981 ayant été avalées par les nouveaux plans de rigueur…
On sait que par la suite François Mitterrand allait rester 12 ans de plus au pouvoir. Comme quoi, 2 ans c’est peut-être un peu court pour juger l’action d’un gouvernement.
Mais 2 ans, c’est long , très long, pour ceux qui gagnent moins de 1594 euros par mois, et ce sont la moitié de tous les salariés à temps complet en France. 1594 euros: C’est un chiffre qui non seulement n’est pas rond mais surtout qui ne tourne pas rond… Mais que le travail en France soit si mal rémunéré, que les bas salaires soient si bas ne remontent pas à 2 ans. Car notre grand sport national, chaque fois qu’une nouvelle équipe arrive au pouvoir, politique ou dans les entreprises, c’est de nommer des commissions pour analyser, « auditer » les problèmes. Et puis, et puis, plus rien…
Il y a 30 ans déjà, on apprenait avec des professeurs d’économie tout à fait remarquables, de « droite » comme de « gauche », comme par exemple Alain Cotta, Dominique Strauss-Kahn, ou Jean-Paul Betbèze, qu’en France le travail n’était pas assez bien rémunéré, que les bas salaires dans l’industrie y étaient 1/3 plus bas qu’en Allemagne, dont les produits étaient pourtant plus exportés que les notres, que les charges sur les salaires destinés à financer nos systèmes de solidarité, de santé, de protection sociale étaient trop élevées et qu’il fallait réfléchir à un financement qui ne repose pas sur les seuls salariés ( Tiens, ce n’était pas idiot cette idée de faire payer une taxe aux produits fabriqués dans des pays où les salariés et les entreprises ne sont pas soumis comme chez nous à ces prélèvements sociaux, on a appelé ça comment avant d’en abandonner l’idée: TVA sociale ?) .
30 ans : Les mêmes problèmes, les mêmes analyses, et rien ne change… Finalement nous donnons l’impression de jouer dans un mauvais remake du « Guépard », vous savez, cette Sicile, vivant dans le souvenir de sa splendeur passée et de sa douceur de vivre et où les classes dirigeantes qu’elles jouent le jeu de la droite ou de la gauche appliquent la politique suivante : « Tout changer pour que rien ne change ! ».

13 500 personnes sur Trafalgar Square pour chanter « Hey Jude ! »

Décidément: Le média c’est le message. Vous n’avez pas vu la vidéo de ce qui s’est passé l’autre jour à Londres ? Jetez un coup d’œil( Le lien est en bas de page): Ainsi le 30 avril dernier, 13500 personnes se sont donc retrouvées, « spontanément », à la même heure sur Trafalgar Square. Pourquoi faire ? Juste pour chanter ensemble le tube des Beatles « Hey Jude ». «Spontanément » est un grand mot puisqu’ils avaient été bombardés de textos par leur opérateur téléphonique qui leur donnait rendez-vous.
C’est vraiment fort. 13 500 personnes, cela fait combien de Zénith ? Ou de Mutualité ?
C’est vraiment très fort. Ce tour de force n’a été le fait ni d’un parti politique, ni d’une organisation syndicale mais d’un joli coup de pub.
«Le média c’est le message». Plus que jamais, cette petite phrase du sociologue Marshall Mc Luhan, maintes fois répétée jusqu’à en être usée, se révèle si ce n’est prophétique du moins fort bien vue…
Ce n’est pas donc le contenu qui affecte le plus une société, mais le canal de transmission lui-même.
Or, aujourd’hui ces canaux sont de plus en plus forts, comme en témoigne le « coup » de Trafalgar. Et tous se mettent à développer une offre de plus en plus riche en « contenus ». Les médias traditionnels ont du souci à se faire !
A moins qu’ils n’investissent eux-mêmes les « canaux » en faisant payer cher leur savoir-faire en matière de production et de traitement de l’information. Pour relever le défi, les journalistes ne doivent pas se replier sur eux-mêmes, dans une attitude de moines copistes face à Gutenberg, mais au contraire revenir aux fondamentaux du métier : rechercher l’information, la « sourcer », la vérifier, la hiérarchiser, la restituer en fonction des nouveau formats déterminés par ces nouveaux canaux que sont le web, la téléphonie mobile.
Il en est de même sans doute pour d’autres acteurs de la société, comme les politiques. Qui seraient bien inspirés de relire une autre petite phrase de Mac Luhan :« À l’époque où l’information circule à la vitesse de la lumière, les messages des partis politiques se réduisent à la transmission d’images charismatiques », ce qui est plus une analyse un peu désabusée qu’une piste pour une éventuelle stratégie de communication.
Parce que aller chanter tous ensemble, tous ensemble « Hey Jude », c’est certes très sympa, mais côté sens, ce n’est pas avec ça que nous allons faire avancer nos sociétés.
Allez, révisons tous notre Mac Luhan :http://www.marshallmcluhan.com/
La vidéo de la pub: http://www.youtube.com/watch?v=orukqxeWmM0

13 500 personnes sur Trafalgar Square pour chanter « Hey Jude ! »

Décidément: Le média c’est le message. Vous n’avez pas vu la vidéo de ce qui s’est passé l’autre jour à Londres ? Jetez un coup d’œil( Le lien est en bas de page): Ainsi le 30 avril dernier, 13500 personnes se sont donc retrouvées, « spontanément », à la même heure sur Trafalgar Square. Pourquoi faire ? Juste pour chanter ensemble le tube des Beatles « Hey Jude ». «Spontanément » est un grand mot puisqu’ils avaient été bombardés de textos par leur opérateur téléphonique qui leur donnait rendez-vous.
C’est vraiment fort. 13 500 personnes, cela fait combien de Zénith ? Ou de Mutualité ?
C’est vraiment très fort. Ce tour de force n’a été le fait ni d’un parti politique, ni d’une organisation syndicale mais d’un joli coup de pub.
«Le média c’est le message». Plus que jamais, cette petite phrase du sociologue Marshall Mc Luhan, maintes fois répétée jusqu’à en être usée, se révèle si ce n’est prophétique du moins fort bien vue…
Ce n’est pas donc le contenu qui affecte le plus une société, mais le canal de transmission lui-même.
Or, aujourd’hui ces canaux sont de plus en plus forts, comme en témoigne le « coup » de Trafalgar. Et tous se mettent à développer une offre de plus en plus riche en « contenus ». Les médias traditionnels ont du souci à se faire !
A moins qu’ils n’investissent eux-mêmes les « canaux » en faisant payer cher leur savoir-faire en matière de production et de traitement de l’information. Pour relever le défi, les journalistes ne doivent pas se replier sur eux-mêmes, dans une attitude de moines copistes face à Gutenberg, mais au contraire revenir aux fondamentaux du métier : rechercher l’information, la « sourcer », la vérifier, la hiérarchiser, la restituer en fonction des nouveau formats déterminés par ces nouveaux canaux que sont le web, la téléphonie mobile.
Il en est de même sans doute pour d’autres acteurs de la société, comme les politiques. Qui seraient bien inspirés de relire une autre petite phrase de Mac Luhan :« À l’époque où l’information circule à la vitesse de la lumière, les messages des partis politiques se réduisent à la transmission d’images charismatiques », ce qui est plus une analyse un peu désabusée qu’une piste pour une éventuelle stratégie de communication.
Parce que aller chanter tous ensemble, tous ensemble « Hey Jude », c’est certes très sympa, mais côté sens, ce n’est pas avec ça que nous allons faire avancer nos sociétés.
Allez, révisons tous notre Mac Luhan :http://www.marshallmcluhan.com/
La vidéo de la pub: http://www.youtube.com/watch?v=orukqxeWmM0

SI VIS PACEM, PARA BELLUM ! L’empire Fiat contrattaque !

Si vis pacem, para bellum ! Si tu veux gagner la paix, prépare la guerre : C’est ce que disaient déjà les romains il y a 2000 ans.
Et c’est ce que veut faire aujourd’hui Fiat à Turin en lançant ses attaques sur Chrysler aux Etats-Unis et/ou Opel en Allemagne.

Gagner la paix : Aujourd’hui c’est gagner la sortie de la crise. Car nous allons sortir de la crise. La question étant de savoir, quand bien sûr, mais surtout qui fera partie du tiercé gagnant. Et cela vaut pour les pays comme pour les entreprises.
Face à la « crise », deux attitudes :
Le repli, l’auto-flagellation, les lamentations, les « Tout le monde est méchant », la politique de l’autruche, le repli sur son pré carré, bien à l’abri derrière des murs. Et là aussi depuis 2000 ans, on sait ce que valent ces « cimes » qui devaient protéger l’Empire romain contre les « barbares », ces murailles de Chine, ces lignes Maginot. Elles ne font que retarder, un peu, la débâcle.
L’autre attitude, c’est l’attaque. Saisir les opportunités, être offensif, préparer le coup d’après.
Bien sûr, l’offensive de Fiat tient un peu (beaucoup ?) de la rodomontade et du coup médiatique. Fiat est une entreprise miraculée, qui il y a cinq ans à peine était sur le point de disparaître. Elle reste encore de taille modeste en comparaison de Renault ou PSA. Mais forts de leurs succès, ses dirigeants sentent qu’ils ont le vent en poupe et retrouvent les mêmes mots que Giovanni Agnelli, il y a … quarante ans !
En 1968, essayant de prendre le contrôle de Citroën, celui que l’on surnommait « l’Avvocato » qui faisait la pluie et le beau temps non seulement chez Fiat et dans l’industrie italienne, mais aussi dans la presse « people », déclarait avec beaucoup d’arrogance qu’il ne resterait bientôt dans le monde que quatre à cinq constructeurs automobiles. Il en fixait la taille critique autour d’une production minimum de six millions de voitures par an. Dans son esprit, il s’agissait de Fiat bien sûr, et non des constructeurs français… C’est l’inverse qui se produisit puisque Fiat faillit disparaître …jusqu’à cette renaissance.
L’opération annoncée n’ira peut-être pas jusqu’au bout. Peut-être. Mais qu’importe ! Car psychologiquement , et en économie la psychologie compte beaucoup, Fiat a déjà gagné. Le monde entier lui fait un« buzz » d’enfer et d’un coup, la miraculée de Turin joue dans la cour des grands!
Au lieu de réduire les Italiens aux pantalonnades d’un Berlusconi, nous serions peut-être bien inspirés de ne pas oublier cet autre adage romain :
Audaces fortuna juvat ! La fortune sourit à ceux qui osent…

SI VIS PACEM, PARA BELLUM ! L’empire Fiat contrattaque !

Si vis pacem, para bellum ! Si tu veux gagner la paix, prépare la guerre : C’est ce que disaient déjà les romains il y a 2000 ans.
Et c’est ce que veut faire aujourd’hui Fiat à Turin en lançant ses attaques sur Chrysler aux Etats-Unis et/ou Opel en Allemagne.

Gagner la paix : Aujourd’hui c’est gagner la sortie de la crise. Car nous allons sortir de la crise. La question étant de savoir, quand bien sûr, mais surtout qui fera partie du tiercé gagnant. Et cela vaut pour les pays comme pour les entreprises.
Face à la « crise », deux attitudes :
Le repli, l’auto-flagellation, les lamentations, les « Tout le monde est méchant », la politique de l’autruche, le repli sur son pré carré, bien à l’abri derrière des murs. Et là aussi depuis 2000 ans, on sait ce que valent ces « cimes » qui devaient protéger l’Empire romain contre les « barbares », ces murailles de Chine, ces lignes Maginot. Elles ne font que retarder, un peu, la débâcle.
L’autre attitude, c’est l’attaque. Saisir les opportunités, être offensif, préparer le coup d’après.
Bien sûr, l’offensive de Fiat tient un peu (beaucoup ?) de la rodomontade et du coup médiatique. Fiat est une entreprise miraculée, qui il y a cinq ans à peine était sur le point de disparaître. Elle reste encore de taille modeste en comparaison de Renault ou PSA. Mais forts de leurs succès, ses dirigeants sentent qu’ils ont le vent en poupe et retrouvent les mêmes mots que Giovanni Agnelli, il y a … quarante ans !
En 1968, essayant de prendre le contrôle de Citroën, celui que l’on surnommait « l’Avvocato » qui faisait la pluie et le beau temps non seulement chez Fiat et dans l’industrie italienne, mais aussi dans la presse « people », déclarait avec beaucoup d’arrogance qu’il ne resterait bientôt dans le monde que quatre à cinq constructeurs automobiles. Il en fixait la taille critique autour d’une production minimum de six millions de voitures par an. Dans son esprit, il s’agissait de Fiat bien sûr, et non des constructeurs français… C’est l’inverse qui se produisit puisque Fiat faillit disparaître …jusqu’à cette renaissance.
L’opération annoncée n’ira peut-être pas jusqu’au bout. Peut-être. Mais qu’importe ! Car psychologiquement , et en économie la psychologie compte beaucoup, Fiat a déjà gagné. Le monde entier lui fait un« buzz » d’enfer et d’un coup, la miraculée de Turin joue dans la cour des grands!
Au lieu de réduire les Italiens aux pantalonnades d’un Berlusconi, nous serions peut-être bien inspirés de ne pas oublier cet autre adage romain :
Audaces fortuna juvat ! La fortune sourit à ceux qui osent…

HISTORIQUE ! Quand tout est historique, qu’est-ce qui est historique ?

HISTORIQUE !
Le 1° Mai dernier : Historique ! Les records aux derniers championnats de France de natation : Historiques ! La température relevée sous abri à la Tour de Salvagny le 28 avril dernier: Historique! La crise financière et économique: Historique !
Pas un jour ou pas une semaine sans que l’on nous dise que tel fait ou tel évènement est « his-to-rique ». Et pour bien nous convaincre de ne plus nous débrancher du fil info continu ( même dormir six heures, c’est risqué: Nous pourrions rater un évènement his-to-rique),on nous bombarde de chiffres qu’évidemment il nous est bien difficile de vérifier ou de mettre en perspective.
Pour les défilés du 1° mai dernier : 8 leaders syndicaux, 1 million 200 000 manifestants, 450 000 selon la police, c’est 4 fois plus que pour le 1° mai 2008, mais 5 fois moins qu’il y a un mois. Une mobilisation EX-CEP-TION-NELLE : 283 défilés.
Remarquez la précision : 283. Pas 284 ni 282.
C’est comme pour ces publicités pour des crèmes de beauté « aux effets visibles : 15 ans de moins en 15 jours » « vérifiés par 82 % des dermatologues » ! Qui est allé vérifier ? Les dermatologues ouzbeks ou boliviens ont-ils été consultés ? S’agit-il vraiment de 82 et non pas 80 ?
Bref, ces précisions dont on nous abreuve sont surtout données pour masquer le vide des analyses et cacher un fait qui, lui, est historique: Même si, évidemment, tous les jours de toutes nos vies sont historiques, pour savoir ce qui est HISTORIQUE, il faut prendre de la hauteur, du recul, mettre les faits en perspective, ne plus avoir la tête dans le guidon.A la fois, connaître l’Histoire et en même temps, regarder devant, avoir une vision d’avenir.
Ecrasés par les difficultés de la vie quotidienne, nous peinons à relever la tête et à distinguer où tout cela nous mène. Mort des grandes idéologies qui nous annonçaient les lendemains qui chantent, moins de grands enthousiasmes religieux qui nous promettaient le paradis, absence ou quasi-absence de grands leaders charismatiques: Où allons-nous ?
C’est peut-être ce vague à l’âme historique qui est HIS-TO-RIQUE !

HISTORIQUE ! Quand tout est historique, qu’est-ce qui est historique ?

HISTORIQUE !
Le 1° Mai dernier : Historique ! Les records aux derniers championnats de France de natation : Historiques ! La température relevée sous abri à la Tour de Salvagny le 28 avril dernier: Historique! La crise financière et économique: Historique !
Pas un jour ou pas une semaine sans que l’on nous dise que tel fait ou tel évènement est « his-to-rique ». Et pour bien nous convaincre de ne plus nous débrancher du fil info continu ( même dormir six heures, c’est risqué: Nous pourrions rater un évènement his-to-rique),on nous bombarde de chiffres qu’évidemment il nous est bien difficile de vérifier ou de mettre en perspective.
Pour les défilés du 1° mai dernier : 8 leaders syndicaux, 1 million 200 000 manifestants, 450 000 selon la police, c’est 4 fois plus que pour le 1° mai 2008, mais 5 fois moins qu’il y a un mois. Une mobilisation EX-CEP-TION-NELLE : 283 défilés.
Remarquez la précision : 283. Pas 284 ni 282.
C’est comme pour ces publicités pour des crèmes de beauté « aux effets visibles : 15 ans de moins en 15 jours » « vérifiés par 82 % des dermatologues » ! Qui est allé vérifier ? Les dermatologues ouzbeks ou boliviens ont-ils été consultés ? S’agit-il vraiment de 82 et non pas 80 ?
Bref, ces précisions dont on nous abreuve sont surtout données pour masquer le vide des analyses et cacher un fait qui, lui, est historique: Même si, évidemment, tous les jours de toutes nos vies sont historiques, pour savoir ce qui est HISTORIQUE, il faut prendre de la hauteur, du recul, mettre les faits en perspective, ne plus avoir la tête dans le guidon.A la fois, connaître l’Histoire et en même temps, regarder devant, avoir une vision d’avenir.
Ecrasés par les difficultés de la vie quotidienne, nous peinons à relever la tête et à distinguer où tout cela nous mène. Mort des grandes idéologies qui nous annonçaient les lendemains qui chantent, moins de grands enthousiasmes religieux qui nous promettaient le paradis, absence ou quasi-absence de grands leaders charismatiques: Où allons-nous ?
C’est peut-être ce vague à l’âme historique qui est HIS-TO-RIQUE !

« Older posts Newer posts »

© 2025 BLOGODO

Theme by Anders NorenUp ↑