BLOGODO

Le blog de Pierre M. Thivolet, journaliste

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L’Espagne sans gouvernement: Dernier Tango à Madrid

Qui veut m’épouser ? L’impopularité de Mariano Rajoy n’aide pas à sortir l’Espagne de l’impasse
Caramba, encore raté. Ratée la formation d’un gouvernement en Espagne. Même si les élections du 26 juin dernier ont placé le Parti Populaire en tête, et largement, il lui a manqué 6 voix au Parlement pour obtenir la majorité.  Mariano Rajoy, le Président sortant du gouvernement a beau avoir fini par accepter les conditions, notamment la lutte contre la corruption, du nouveau parti centriste « Ciudadanos », il a beau avoir passé un accord avec le petit parti nationaliste des îles Canaries, c’est raté. Il faut dire que sa personnalité, très impopulaire, n’aide pas à dénouer la situation. Et, sauf intervention divine, on voit mal comment les espagnols éviteront de nouvelles élections, les 3 èmes en un an, et en plus pour Noël, rien que ça !
Les espagnols en ont plutôt marre. Désabusés, et non plus indignés.
Il y a deux ans encore, nous nous pâmions tous devant ce mouvement citoyen, cet exemple de démocratie participative, los « indignados » qui depuis la Plaza de Mayo à Madrid allaient révolutionner la démocratie, faire « bouger les lignes ». Deux élections plus tard, en Espagne on en est où ? Nul part. A force d’être sans concession avec le système, le système est bloqué. A force de croire que l’on réinventera la démocratie parce que vos parents ont été trop cons pour le faire, on fait le jeu des extrêmes et des populistes de tout bord. Et en Espagne, ils ne s’appellent pas Front national, mais partis nationalistes catalans ou basques.
En fait ce n’est pas nouveau. Et cela pendait au nez d’un système électoral à la proportionnelle qui a donné un poids de plus en plus important aux petits partis, sans lesquels pas de majorité possible à Madrid. C’est le paradoxe de la démocratie espagnole. Il y a 40 ans, elle redonnait libertés et – larges – autonomies aux provinces. Aujourd’hui c’est contre elle que se retournent les nationalistes, négociant d’élections en élections leurs soutiens au coalition gouvernementale contre toujours plus d’autonomie.
En apparence, leurs revendications sont fondées, justifiées, aussi belles que celles des « indignés ». Et aujourd’hui, au Pays basque, la police est basque, béret compris, les impôts sont prélevés par le gouvernement basque, tout est écrit en basque, de même qu’en Catalogne, tout est écrit en catalan. Les panneaux de circulation en « castillan » (en espagnol) ont été éliminés, parfois même jusqu’à l’absurde. L’argument des nationalistes est qu’il faut compenser la longue domination du « castillan », pour redonner une chance à des vieilles cultures longtemps opprimées… Mais derrière ces « Parla Catala » ou « Euskal Herria », il y a aussi un  doigt, allez même plusieurs doigts d’égoïsme local. « Y’en a marre de payer pour ces paresseux d’andalous  et ces fonctionnaires de Madrid » entend-on souvent à Figueras ou à Durango ; Un peu comme en Italie on entend, « Y’en marre de payer pour ces paresseux de napolitains », ou en Flandres « Y’en a marre de payer pour ces assistés de wallons ».
Or la richesse de la Catalogne ou du Pays Basque s’est construite en grande partie sur l’exploitation d’une main d’œuvre bon marché, « immigrée » du sud de l’Espagne pour venir travailler dans les usines de Barcelone ou de Bilbao. Leurs entreprises profitent aussi d’un marché de 40 millions de consommateurs espagnols.
Et puis historiquement, que serait l’Espagne moderne sans ces provinces du nord, d’où est partie la « reconquête » il y a cinq cents ans ? Les fameux rois catholiques, Isabelle et Ferdinand, n’étaient-ils pas l’alliance entre la Castille avec l’Aragon, province dont faisait partie la Catalogne. Détricoter l’Espagne serait vraiment une bien mauvaise nouvelle…
La bonne nouvelle, c’est que l’économie espagnole va bien, avec une vraie reprise et un taux de croissance à nous faire pâlir d’envie. Même sans gouvernement. Ou bien est-ce  grâce à l’absence de gouvernement ?
Nous visons une e-poque formidable.

Macron : L’âge du capitaine

Emmanuel Macron s’en va avec la navette du Ministère, quand Taubira s’en était allée en vélo
Finalement, ce qui agite la plupart des «commentateurs » politiques au sujet d’Emmanuel Macron, c’est son âge.
Et c’est un fait, il est jeune. Mais comme le dit le dicton : « La jeunesse est un défaut qui disparaît rapidement ».
Est-ce un atout ? Ca pourrait et les débats pour savoir si les français seraient prêts à voter pour un «jeune» sont oisifs, car nous ( les français ) ne somme pas plus idiots que les italiens, les britanniques ou les espagnols, qui élisent ou ont pu élire des dirigeants de moins de 40 ans.
L’âge de nos hommes/femmes politiques est souvent présenté comme un signe du vieillissement de notre système politique. C’en est peut-être un symptome, mais remarquons quand même que nous n’avons déjà choisi des jeunes, par le passé: Valéry Giscard d’Estaing : Président à 48 ans, Laurent Fabius, Premier Ministre à 38 ans…
Remarquons aussi que si la démocratie, c’est être représentative, ce qui nous attend, c’est : « Place aux vieux ! ». Car ce qui nous attend, c’est une France où les plus de cinquante ans, voire soixante ans, seront majoritaires. Aujourd’hui déjà, les plus de soixante ans sont plus nombreux que les moins de vingt ans. Si la démocratie, c’est de représenter la société, alors, il risque d’y avoir peu de place pour les trentenaires.
En Amérique du Nord, on cite souvent Justin Trudeau, au Canada.  Mais quelques soient ses qualités ( Il est brillant !), Justin est aussi le fils de son père, ce qui a beaucoup aidé. Quant aux Etats-Unis, le ou la future Président(e) des Etats-Unis aura entre 69 et 70 ans.
Les pays « jeunes » choisissent-ils des dirigeants jeunes ? En Tunisie le Président issu de la révolution du « printemps arabe », et démocratiquement élu aura bientôt … 90 printemps ! Au Sénégal, Macky Sall, 56 ans, et son prédecesseur et opposant, Aboulaye Wade a été Président de 74 à 86 ans !
Quant au Brésil, l’ancien Président Lula, qui souhaiterait se représenter, s’il n’est pas rattrapé par la justice, a 71 ans, l’actuelle Présidente en cours de destitution, Dilma Rousseff , 68 ans, et le Président par interim, Michel Temer, 75 ans. Mais nous allons rétorquer que dans ces pays-là, « vieux sage » est un compliment. Même chez nous, Stéphane Hessel qui avait emballé une partie de la jeunesse avec « Indignez-vous ! », avait 93 ans.
En fait si ce que nous souhaitons, c’est un renouvellement de notre classe politique, alors peut-être pourrions-nous nous tourner vers d’autres parcours que Normale Sup’ (ou Polytechnique), Sciences Po, l’ENA. Des parcours brillants, intelligents, qui donnent aussi bien Emmanuel Macron que Laurent Wauquiez. Sont-ils donc une garantie de jeunesse des idées ?
Il serait quand même dramatique que les prochains débats de l’élection présidentielle ne tournent qu’autour de l’âge du capitaine. 
Nous vivons une e-poque formidable.

Le lait, le beurre et le cul de la crémière ( en burkini ? )

Les campagnes françaises comme carte postale des campagnes électorales
C‘est entendu, la défense de notre identité passe par la chasse au burkini. Une nouvelle loi, vite !.
Mais ne serait-il pas plus urgent, et plus utile, de s’occuper du prix du lait ? L’identité heureuse ne passe-t-elle pas par des éleveurs qui auraient la banane? Notre identité n’est-elle pas faite, autant que de République et de laïcité, de fromages qui puent – si possible au lait cru – camembert, Saint-Marcellin, munster, roquefort… mmmmm.
« Douce France, Cher pays de mon enfance, Bercée de tendre insouciance, Je t’ai gardée dans mon cœur! Mon village au clocher aux maisons sages » chantait Charles Trenet. Cette France n’est plus puisque aujourd’hui nous vivons à 80 % en ville. Et pourtant, cette France de carte postale demeure dans notre imaginaire collectif: Des vertes prairies autour du clocher d’un petit village, des vaches heureuses (même si avec la loi Macron, elles n’ont plus beaucoup de trains à regarder passer) aux pis gonflés de lait, et l’on imagine la laitière, sortie d’un épisode de « L’amour est dans le pré » faire gicler entre ses mains expertes, le liquide encore chaud et mousseux….( Ca , c’est pour vous faire fantasmer, car en réalité la traite des vaches, à 6 heures du mat’, ça n’a rien de fun! )
Mais ça, c’était avant, avant la fin des quotas laitiers, avant l’embargo contre la Russie, avant Lactalis… Avant que le prix du lait ne tombe si bas, 257 euros la tonne, alors qu’il y a 2 ans il était encore à 364 euros!  Bien sûr, 257 euros pour une tonne de lait, on ne sait pas trop ce que cela représente, parce que le consommateur achète rarement une tonne de lait.  Mais disons que ça fait 25 centimes le litre. Et là on commence à se rendre compte. Il suffit de comparer avec le prix du litre de lait vendu dans le commerce: Cherchez l’erreur. Et puis on fait quoi aujourd’hui avec 257 euros ? Ce n’est même pas le prix d’un smartphone, alors que de l’autre côté, 1 tonne de lait, ça fait beaucoup de vaches et de traites… Et Lactalis, Numéro 1 du lait dans le monde – comment dit-on , une « pépite de notre agro-économie »- propose 15 euros d’augmentation par tonne… On comprend que ça puisse énerver.
La question n’est pas simple. Dans la formation du prix du lait, c’est la grande distribution qui gagne le plus. Et puis pas de solution sans plus d’Europe. Et puis, les petits éleveurs de montagne, sont sans doute moins bien armés que les grands éleveurs de l’ouest. Etc… Mais gouverner c’est justement essayer de trouver des solutions à ce genre de problème. Gouverner c’est prévoir, et là, nos gouvernants n’ont pas été bons, de toute évidence.
Alors si au lieu de faire tout un fromage avec le burkini, nos politiques commençaient à débattre des vrais problèmes ?
Nous vivons une e-poque formidable.

Canicule, incendies, catastrophes et Alzheimer !

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Après les incendies de 1965 entre Bormes et la Cap Bénat
Nous n’avons pas de mémoire. Nos sociétés n’ont pas de mémoire, et les médias tout info, instantanés, qui enfilent les catastrophes et les « breaking news » comme des perles, y sont pour quelque chose.
Prenez la « canicule ». C’est comme si fin août en France, il n’avait jamais fait chaud ! Et puis comment font les 2/3 de l’humanité qui, rappelons-le quand même, vivent dans des pays « chauds », c’est-à-dire plus chauds qu’à Paris ou Londres ? Lorsque Christophe Colomb a découvert les Antilles, il a décrit leur climat comme « aussi doux qu’un printemps en Andalousie ». C’est dans ses récits de voyage. Il faut dire que l’été en Andalousie, vers midi, on pourrait faire cuire un œuf par terre. Sauf qu’il faudrait être fou ou touriste, pour mettre le nez dehors entre midi et trois heures. Curieux que les andalous arrivent ainsi à vivre, sans plan canicule ni conseils donnés par les « experts » santé ou climat de BFM TV, Itélé, et autre LCI. Et cela n’est pas nouveau, et n’a rien à voir avec le réchauffement climatique.
Nous manquons de perspective(s), nous manquons de culture, et puis, nous manquons de mémoire. Tout événement nous est présenté comme exceptionnel, hors norme, apocalyptique. Ainsi 36 ° C en Europe de l’Ouest fin août ? Eh ! bien, si l’on réfléchit bien, en se souvenant par exemple d’événements familiaux marquants, comme la naissance d’un de ses enfants, eh ! bien on peut se souvenir qu’il y a 25 ans, il faisait 36 ° C à Berlin le 24 août. Et personne sur place n’avait déclenché l’état d’urgence. Il est vrai qu’à Berlin, en été on va se baigner, les forêts y sont nombreuses, les lacs également et baignables! Ce qui par rapport à Paris, évidemment change tout !
Manque de mémoire ? C’est la même chose avec les incendies.
Il y a quelques jours ceux de Vitrolles ont été décrits comme «apocalyptiques». Bien sûr, pour les habitants de la région, tout incendie est un cauchemar, et la désolation continue encore longtemps après les feux. 2000, 4000 hectares brulés, c’est toujours trop. Mais l’on oublie que c’est dix fois moins que dans les années 1960-1990. Là aussi, il faut se souvenir en interrogeant parents, habitants, ou … la presse de l’époque: Qui vous rappelleront la Sainte Victoire, massif cher au peintre Cézanne, défigurée par les incendies d’août 1989, ou encore ceux terribles qui ravagèrent les massifs des Maures ou de l’Estérel en 1962, 1965, où 21 000 hectares partirent en fumée dans le seul département du Var. Les nuages de fumée se voyaient depuis la presqu’île de Giens.
Mais notre pays – et c’est tant mieux – a mis le paquet sur la prévention, la réglementation, le réseau de surveillance, les moyens de lutte contre les incendies. Aujourd’hui, la France est plutôt un exemple au niveau mondial. Il suffit de voir ce qui se passe chaque année de la Californie au Portugal ! Bien sûr l’urbanisation dans des milieux fragiles – et les zones méditerranéennes sont des milieux fragiles – accroissent les conséquences de telle catastrophe. Mais arrêtons de penser que « nous n’avons jamais vu ça ».
Ce manque de mémoire est conforté par l’obsession des medias d’aujourd’hui, pour le « breaking news », pour le tweet ou le periscope envoyés, sans recul, sans discernement. Ou la peur de ne pas être les « premiers » sur un événement. Or il est infiniment plus facile d’aller faire « un plateau en situation » avec des phrases du genre « Derrière moi, l’apocalypse » plutôt que de prendre le temps de la remise en perspective, qui suppose de travailler ses dossiers, de travailler tout court.
Pourtant, n’est-ce pas cela le métier de journaliste ? Nous donner de la mémoire, éviter que notre mémoire de citoyens soit aussi brève que celle des poissons rouges. Plus que d’être des moulins à parole, des tuyaux à news : Sur ces plans-là les ordinateurs nous battront bientôt.
Nous vivons une e-poque formidable.

Kim Kardashian adopte le burkini.

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Super Mama en “boulekini”

Kim Kardashian en burkini. Mais non, c’est un fake! Uniquement destiné à vous attirer l’œil.  
Mais allez donc jeter un coup d’œil ( et pas que…), aux dernières photos de vacances postées partout sur le net de l’héroïne de « l’incroyable famille Kardashian », jusque dans « Paris Match » sous le titre ( sans doute rédigé au deuxième voire troisième degré ) : « Super Mama ! ».
Une lecture à conseiller pour tou(te)s ce(lles)-ceux qui en ont un peu ras la casquette de ces histoires de burkinis : Faut-il les interdire, menacent-ils la laïcité, la République, la France ? En regardant les photos de « Super Mama ! », on mesure en effet qu’il y a peu de chance que la toujours très pudique ( !)  épouse de Kanye West (vous savez ce rappeur millionnaire, plein de talents mais qui se prend pour Jésus, pas mégalo le mec ! ) n’a aucune chance de se faire verbaliser par la maréchaussée du Touquet Paris-Plage.
D’abord parce qu’il est très, très, très improbable que l’on voie un jour Kim Kardashian se baigner au Touquet, sans faire injure aux habitants de cette très belle station balnéaire capable d’attirer des people, comme … Emmanuel Macron.
Mais, Kim au Touquet…  Bien sûr tout est possible, mais il faudrait une formidable accélération du réchauffement climatique, un télescopage des continents, la Californie en Normandie, Malibu à Fécamp.
Ensuite parce qu’on mesure à quel point son maillot de bain est éloigné du burkini. Peut-on d’ailleurs encore appeler « maillot », ce vêtement très économe en tissu, plus proche de la ficelle, mettant en valeur des muscles fessiers qui doivent leur volume plus au collagène qu’à la pratique régulière du lancer de disque.
Une sorte de « boulekini » ou « bondakini », qui provoquerait très certainement des émeutes sur une plage publique, sauf que Kim Kardashian ne se baigne pas sur une plage publique, c’est une « people », et puis, si l’on comprend bien les arrêtés municipaux du Touquet, de Cannes, ou de Villeneuve-Loubet, sa tenue n’est pas considérée comme attentatoire à la décence et à l’ordre public.
Curieux pays que les Etats-Unis, qui nous donnent des leçons de respect des libertés individuelles : Le bondakini de Kim : No problemo, mais pas question de découvir un bout de sein. Vous souvenez-vous  du scandale provoqué par Janet Jackson au Superbowl de 2004 ?  En plein show avec Justin Timberlake, le haut de son costume s’était dégraffé, et shocking ! on avait entreaperçu  un quart de bout de sein.
Donc, à chacun ses pruderies et il est sans doute aussi stupide de vouloir légiférer sur les tenues de plage, burkini ou autres que sur les seins nus.
En revanche traquer les intégrissmes, là où ils commencent, à la racine dans les têtes, dans l’éducation: Voilà qui devrait motiver nos politiques à quelques heures de la rentrée scolaire. Plus que le burkini, qui passera aussi vite que la chaleur de cette fin d’été.
Or, il est désolant et inquiétant de constater qu’après un demi siècle de féminisme, de lutte pour l ‘égalité homme-femme, les comportements machos, les préjugés à l’égard des femmes, mais aussi des homos, à l’égard  des autres, des juifs, des arabes, des noirs, des blancs, restent toujours aussi répandus. Les garçons fantasment sur Kim Kardashian, mais vitriolent une fille ou une sœur qui veut se mettre en mini jupe !
Il y a encore beaucoup à faire pour éviter que nos enfants ne soient de gros bourrins qui considèrent que la seule tenue décente pour leurs femmes, c’est de les cacher sous des burkhas, ou que pire encore, leurs soeurs n’intègrent cette vision de la décence au point d’accepter de vivre et faire vivre leurs filles dans une cage de tissu.
Nous vivons une e-poque formidable

BRESIL APRES LES JO DE RIO : La tristesse n’a pas de fin, le bonheur si !

Même pendant les JO, la politique brésilienne continue!
Les JO de Rio se sont achevés comme ils avaient commencé, par une fête aux accents de Carnaval, Brésil oblige. Et n’en déplaise à ceux qui prévoyaient une catastrophe, tout s’est bien passé. La fête du sport a été réussie, la sécurité a été assurée, avec la mobilisation de dizaines de milliers de policiers et de soldats, les équipements ont été prêts à temps, ou presque, même s‘il a fallu en terminer certains jusque dans les dernières minutes. Là aussi, Brésil oblige!
Cela n’aura été une surprise que pour ceux qui n’avaient du Brésil qu’une (mé)connaissance faite de clichés tropicaux: Car quelque soient les difficultés qu’il traverse, le Brésil n’est pas un pays anecdotique, ce n’est plus un pays de seconde zone. C’est un des géants de notre monde, la septième ou huitième économie de la planète. Comme le formulait l’ancien Président Fernando Henrique Cardoso, ancien enseignant à l’Ecole de Hautes Etudes en Sciences Sociales à Paris, social-démocrate, véritable artisan de la démocratisation et du décollage du modèle économique brésilien, avant Lula : « Le Brésil n’est pas un pays pauvre, c’est un pays injuste ». Et c’est cette dure réalité que les brésiliens retrouvent, à peine la flamme olympique éteinte.
Pendant les JO, les juges anti-corruption de l’opération “lava jato”, “lavage au karcher”,n’ont pas suspendu leur travail. Plusieurs politiques de premier plan ont été mis en examen, d’autres contraints à la démission comme Eduardo Cunha, Président de l’Assemblée Nationale, artisan de la destitution de la Présidente Dilma Rousseff. Il risque la prison.
L’étau se ressert aussi autour de l’ancien Président Lula. Il a beau être populaire et charismatique, il semble bien avoir trempé dans la gigantesque affaire de corruption liée à Petrobras, l’entreprise nationale de pétrole. Au total, ce sont des dizaines, voire des centaines d’élus qui risquent le même sort, toutes étiquettes politiques confondues.
Le paradoxe est qu’une des moins corrompues semble être Dilma Rousseff, la Présidente suspendue. Il lui est reproché d’avoir maquillé les comptes de l’Etat pour favoriser sa réélection il y a deux ans. En fait elle paie à la fois la mise en cause pour corruption de nombreux de ses amis politiques et son incapacité à relancer l’économie du pays en pleine récession. Et elle a beau crier au « coup d’état », message relayé en France par une partie d’une presse restée aux années 1970, aux heures de la dictature militaire, dans quelques jours, le Sénat devrait confirmer sa destitution
Michel Temer, l’actuel Président par intérim, essaiera alors de tenir jusqu’aux prochaines élections prévues pour 2018. Mais il n’a ni la légitimité du suffrage universel, ni charisme, ni popularité, et une partie de ses soutiens politiques, ministres, députés ou sénateurs, sont déjà eux aussi rattrapés par les juges.
Même s’il s’y refuse, nombreux sont ceux aujourd’hui au Brésil qui réclament des élections anticipées.
Ce qui ne sortirait pas forcément le Brésil de la crise politique: La corruption est au cœur du système électoral. Bien souvent élections riment avec clientélisme et achats des voix. Un système aussi vieux que la République brésilienne et qui commence à peine à être purgé par la justice. Ce qui est nouveau cependant c’est que les brésiliens ne se laissent plus endormir. C’est le sens de toutes ces manifestations qui se sont multipliées non pas ces derniers mois, mais depuis plusieurs années, au moins depuis la Coupe du monde de football il y a deux ans. Les scandales liés au détournement d’argent dans la construction des stades et des infrastructures, ont été le grand déclencheur. Car, pour les classes moyennes aujourd’hui majoritaires au Brésil, la corruption est le principal frein au développement du pays. Mettre fin à la corruption, c’est relancer la croissance. Une épreuve plus difficile qu’un décathlon avec Kévin Mayer, un 100 mètres avec Usain Bolt, un combat avec Teddy Riner.
Et il est bien fini le temps où la fête et le Carnaval pouvaient faire illusion. Comme le chantaient les grands Antonio Carlos Jobim et Vinicius de Moraes :
« Le bonheur des pauvres est
La grande illusion du carnaval (…)
La tristesse n’a pas de fin,
le bonheur si ! »
Nous vivons une e-poque formidable.

Terrorisme, violence : Nous sommes sauvés, Pokemon go est arrivé !

La réalité augmentée plus belle que la réalité ?
Ça y est : Il est arrivé. Non pas le Tour de France, ni l’homme politique miracle. Non, Le jeu événement. Le jeu dont on tout le monde parle, dont tous les medias parlent. Une opération marketing réussi de mains de maître. Comment relancer une marque sur le déclin et en faire l’objet de tous les désirs, une folie mondiale ? Quel suspens ! Quel teasing ! Tout y est, avec l’annonce du lancement imminent. Ce devait être jeudi dernier. Faux espoir, déception, frustration, donc désir exacerbé : Des « gamers » en colère se sont même indignés sur twitter que le jeu soit déjà lancé en Allemagne, en Grande-Bretagne, mais pas dans la 5 ème puissance mondiale ( sic )
Mais depuis dimanche matin, à l’heure du jour du Seigneur – y a-t-il un rapport ? – ça y est : Le Pokemon Go est là, téléchargeable en version française.
Et donc, une fois inscrit dans le club très ouvert (des dizaines, voire des centaines de millions de joueurs sur la planète) des dresseurs de Pokemon, il est possible de les voir autour de soi, c’est dingue : Pikachu est dans la cuisine, Salamech se trouve sous le kiosque devant la Mairie. Vite sortir dans la rue – en faisant gaffe aux voitures, quand même ! – et foncer jusqu’au premier Pokemon stop pour essayer d’en attraper un.
Tout cela n’a aucun n’intérêt, nous sommes bien d’accord.
Si ce n’est de remplir les caisses de Nitendo, au Japon l’action de la société a fait un bond de 24 %, du jamais vu pour cette compagnie depuis…1983. En quelques semaines les actionnaires ont gagné plus de 6 milliards d’euros ! Triomphe aussi pour l’éditeur, la startup Niantic, rachetée d’ailleurs pas Google…
Ensuite le jeu aurait un effet bénéfique sur la santé, puisqu’il oblige les joueurs, leurs smartphones en main, à courir un peu partout pour tenter de débusquer les créatures virtuelles. Il paraît que cela a fait augmenter de 37 % voire même 50 % l’activité physique. A quand une épreuve de chasse aux Pokemons au JO ?
Et puis, dans les pays où elle a été lancée, l’application Pokemon Go est plus utilisée que Tinder ou Twitter. La chasse aux Pikachu, Carapuce, Bulbizarre est passée devant les sites de rencontres de proximité. Parce qu’elle propose une nouveauté: Elle est la première à utiliser à grande échelle et de manière très simple, la réalité augmentée. Le joueur voit autour de lui et en se déplaçant des Pokemons.Et c’est assez bluffant.
Pour les annonceurs, le marketing, le placement de produits, la pub, mais aussi l’information, cela ouvre de formidables possibles. Cela annonce de nouveaux bouleversements dans le modèle économique d’internet. Déjà aux Etats-Unis, des chaîne de restaurants ont réussi à faire bondir de 75 % leur fréquentation, parce qu’ils se situaient près d’un Pokemon Stop, et on attire des Pokemonsen achetant auprès de l’éditeur des Pokemon Lure
Les esprits chagrins vont dire que cela va détourner un plus de la lecture de Marcel Proust. Quoique: Adapter le texte à la réalité augmentée, ce serait un beau défi, non ? Se balader à Cabourg avec des extraits de la « Recherche du Temps perdu » défilant dans son smartphone… Redécouvrir la Syrie – quand elle sera en paix, le plus tôt serait le mieux –  en lisant, le long du fleuve et des norias de Hama – reconstruite – “Un jardin sur l’Oronte “.
Et puis, ce qui est sûr, c’est qu’il vaut mieux jouer à la chasse aux Pokemons qu’à tous ces jeux de guerre où la virtualité est aussi violente que les vidéos de Daesh. A force de passer des heures devant toutes ces horreurs, cela influence forcément les esprits dérangés. Et l’actualité nous a tragiquement montré qu’ils étaient nombreux parmi nous.
Pour contrer le lavage de cerveau par Daesh, le Pokémon Go ?
Nous vivons une e-poque formidable.

Terrorisme à Munich : Vérité en deçà du Rhin, erreur au-delà ? Ou l’inverse ?

Le compte twitter de la police de Munich: Un modèle !
Évidemment cela ne peut en aucune façon nous consoler de la tuerie de Nice et des autres attentats chez nous, mais … 2 attentats coup sur coup en Allemagne, cela nous conforte dans l’idée, sans forcément que nous l’osions l’exprimer à voix haute: Nous ne sommes pas les seuls. Toute l’Europe est visée. C’est notre civilisation, ce sont nos valeurs que l’on attaque. Nous sommes en GUERRRE !
Et en mettant les sous-titres, sous-entendu : Sus aux islamistes, sus aux musulmans, sus aux arabes !
Certains, certaines, avaient déjà préparé leurs éléments de langage: Ça devait arriver. Voilà où mène le laxisme d’Angela Merkel, voilà ce qui arrive quand on accueille 1 million de réfugiés presque tous musulmans, voilà encore une preuve de l’infiltration des réseaux salafistes.  
Les allemands appellent cela la Schadenfreude”, la joie malsaine, se réjouir du malheur des autres.
Pas de pot (C’est une manière de parler parce que 9 morts, de nombreux blessés, beaucoup d’ados …) : Le tueur n’est pas un migrant, il n’était pas en contact avec Daesh. C’est un allemand d’origine iranienne, chiite et les chiites sont- et de loin – les premières victimes de l’E.I salafiste. C’était un déséquilibré fasciné par la violence et les massacres de masse. Même le très démago et trash journal « Bild « ( Premier tirage européen avec 2 millions d’exemplaires vendus tous les jours) titre sur le « Bain de sang » , mais n’insiste pas sur les origines du terroriste, ni sur l’ombre de Daesh.
Nos medias devraient prendre des leçons. Car chez nous, sur BFM-TV ou I Télé, nous avons eu le droit l’espace de 24 heures, au même défilé d’experts venant nous expliquer que cet attentat correspondait au modus operandi de Daesh, que cela faisait partie de ses recommandations, comme le couteau de cuisine ou le meurtre au camion, que les réseaux de Daesh étaient partout et notamment en Allemagne. Tout cela pimenté par des successions de clichés sur l’Allemagne et les allemands. Et puis : Pschiiittt.
Nos autorités devraient également prendre de la graine.  Devant l’attitude des autorités allemandes. Angela Merkel ne s’est pas précipitée au milieu de la nuit pour parler d’attentat islamiste sans attendre les premiers éléments de l’enquête. 
Mention spéciale pour la police de Munich, un modèle de modération et de réactivité. Sur twitter par exemple, il était possible de se tenir informé, et en 4 langues : allemand, anglais, français, turc !
Bien sûr, les explications de la police allemande ne convaincront pas ceux qui voient des barbus partout. Ils diront que les allemands sont dans le déni.
Et bien sûr, cela ne veut pas dire que l’Allemagne n’est pas ou ne sera pas une cible. On peut craindre le contraire. Car cette Allemagne vertueuse qui a accueilli malgré tous les problèmes 1 million de réfugiés presque tous musulmans, c’est insupportable : Aussi bien pour les populistes et les extrêmes-droites racistes que pour les fous furieux de Daesh. Pour les terroristes, le grand kiff, c’est de foutre le bordel chez eux comme chez nous, car chez eux c’est chez nous, c’est notre maison Europe. Des deux côtés du Rhin.
Mais que le concept de radicalisation express ne soit pas repris par nos amis allemands devrait nous faire nous interroger. Sur le fait que Daesh n’est pas la seule explication des bombes humaines qui sont parmi nous. Croire qu’ils sont partout, c’est d’ailleurs servir leur propagande.
Les suicidaires potentiels s’inspirent évidemment des modèles à la mode. Et en matière de violence, les modèles ce sont aussi bien les vidéos sanglantes de Daesh, les meurtres de masse du terroriste norvégien Breivik que les séries trash et violentes genre Game of thrones ou que les jeux vidéos style Call of Duty. Dans tous les cas, ça dézingue, ça décapite et ça massacre.
Nous vivons une e-poque formidable.

Radicalisation express ou tueur amok ?

On peut se suicider avec 166 personnes sans être pour autant radicalisé islamiste
Depuis 24 heures, un nouveau concept est apparu, repris en boucle par la plupart des journalistes, notamment des chaînes info. La radicalisation express.
D’où vient ce concept ? D’une déclaration du ministre de l’intérieur, qui, si on la lit bien, est surtout pleine de circonvolutions et de conditionnels: «  Il semble que l’auteur se soit radicalisé très rapidement ». C’est ce qui ressortirait des déclarations d’une des personnes interrogées dans son entourage.
Il était temps parce que jusque là, ce qui frappait, c’était surtout le décalage entre les premières déclarations du Président de la République et du Premier Ministre. “C’est un terroriste, sans doute lié à l’islamisme radical d’une manière ou d’une autre” et celles du ministre de l’intérieur, du ministre de la justice, du Procureur de la République, qui beaucoup plus prudents, soulignaient qu’il n’avait jamais été fiché S, qu’il ne fréquentait pas des milieux radicaux, qu’il ne pratiquait pas, etc…
Mais l’heure n’est pas à la prudence, elle est à la pensée unique. La pensée unique aujourd‘hui ce n’est plus l’esprit soixante-huitard, le laxisme et le « boboisme », non, c’est l’obsession du radicalisme islamique. Nous voyons des barbus partout, et quand ils ne sont pas barbus, ils se dissimulent, et quand ils ne dissimulent pas, ils pourraient le faire. 
Comme un seul homme, nous reprenons sans discernement les mêmes rengaines. Sur les chaînes info les « experts » police justice ou terrorisme extrapolent, supputent, tordent les faits pour qu’ils collent à leurs explications. Un véritable terrorisme intellectuel.
Les experts qui par malheur formulent des analyses qui ne sont pas dans le politiquement correct actuel, ne sont plus réinvités, ne sont plus entendus. Comme Elyamine Settoul, sociologue à l’Institut de Recherche Stratégique de l’Ecole Militaire, Anne Giudicelli du cabinet Terrorisc ou encore tous ceux qui suggèrent «  techniquement c’est un attentat, mais l’auteur était-il pour autant un terroriste radicalisé ». Pénible de voir comment les journalistes d’une chaîne info, qui interrogaient Farad Koroshkavar , un sociologue « spécialiste des phénomènes de radicalisation » voulaient absolument lui faire dire ce qu’il ne voulait pas dire, alors qu’il leur répétait « cela me paraît malsain de parler dans ce cas de radicalisation islamique ». « Cela relève plutôt de la psychiatrie ». Ou encore le juge Trevidic, habituellement si souvent invité : “Nous sommes face à un fou soutenu par une idéologie. C’est hélas indétectable. Aucune loi ne peut empêcher ça
Certains « experts » parmi ceux qui défilent depuis l’horreur de Nice, nous disent: Quand on veut se suicider, on ne prend pas un camion pour écraser un maximum de piétons. Est-ce si sûr ? En mars 2015, le co-pilote de l’Airbus de Germanwings avait précipité son avion sur une montagne de Haute-Provence entraînant avec lui dans la mort les 166 occupants de l’avion. Une motivation politique ? S’était-il radicalisé ? Non, il avait pété les plombs. La presse allemande avait utilisé le mot de « pilote Amok ». D’après le terme Amok, popularisé par une des nouvelles les plus sombres du (très) grand écrivain autrichien Stefan Zweig. « Amokläufer », « le coureur amok » ; en français, « Amok ou le fou de Malaisie ». L’histoire : Sur le pont d’un paquebot qui revient de Java, un médecin raconte la folie meurtrière qui le consume, une folie que l’on trouve souvent dans la culture malaise, mais aussi dans beaucoup de cultures asiatiques, de l’Inde jusqu’à la Polynésie, et qui est appelée là-bas : Amok. L’amok est « le fait d’une personne agissant seule. C’est un accès subit de violence meurtrière qui prend fin par la mise à mort de l’individu après que ce dernier a lui-même atteint un nombre plus ou moins considérable de personnes ». Ce phénomène est très largement documenté chez les allemands, chez les anglo-saxons. Mais pas chez nous.
Car nous voulons des explications, des responsables, des coupables. Tous ces morts ne peuvent pas l’être pour rien. Sans attendre le résultat de l‘enquête, les yaka fokon sont en action ; Yaka expulser tous les « fichés S », Fokon ferme toutes mosquées salafistes. Sauf qu’apparemment la principale addiction de l’assassin de Nice semble avoir été la muscu et la gonflette. Un signe de « radicalisation cachée» ? A ce rythme-là, c’est bientôt Cristiano Ronaldo qui deviendra suspect d’être un sous-marin de Daesh. Et puis, à force de voir des barbus partout, il y a des barbus partout. A force de croire que tout est explicable par la main armée de Daesh, Daesh est derrière tous les crimes qui nous endeuillent. Les terroristes intégristes n’ont même plus besoin de faire leur marketing, nous nous en chargeons pour eux.
Cela permettra de ne pas répondre finalement à la seule question qui vaille et qui est la plus gênante: Comment, en plein état d’urgence, le soir du 14 juillet, un camion de 19 tonnes a pu entrer à minuit dans une zone sécurisée, au milieu de 100 000 personnes ?

Eurofoot : Jeudi, il faut que la France batte l’Allemagne, sinon…

Venger Séville 1982 et l’agression contre Battiston !
Ne boudons pas notre plaisir : Gagner 5-2 et aller en demi-finale de l’Euro de foot, c’est bien. C’est bien et c’est mieux que l’inverse : Filer à l’anglaise, se payer un Brexit. En plus 7 buts au total dans un match, cela rend les 90 minutes plutôt plaisantes. Et puis ces bleus là, ils sont plutôt sympas, non ? Et puis, dans la France du nord, qui depuis deux mois n’a plus vu ni le soleil ni la chaleur, cela fait chaud au cœur. Et puis après cette année calamiteuse sur tous les fronts, le terrorisme, l’économie, la politique, les grèves, les manifs, une victoire c’est bon pour le moral. Et puis, c’est vrai qu’après les ratés du début, le spectacle lamentable des heurts entre supporters russes et anglais (encore eux !), l’ambiance bon enfant et très bleu blanc rouge des victoires des bleus, ça fait chaud à la France.
Ceci dit, c’est pas pour dire, mais l’Islande… Ce n’est pas faire injure aux Islandais que de dire qu’en ce qui les concerne oui la taille ça compte : 330 000 habitants, en comptant, les bébés et les vieillards… des conditions climatiques, comment dire, qui ressemblent à un mois de janvier à Geoffroy-Guichard à Saint-Etienne ou au stade Bollaert à Lens, mais toute l’année. Bien sûr avec l’eau chaude des sources volcaniques on arrive à faire pousser des bananiers, mais ça ne vaut quand même pas le centre d’entraînement de Clairefontaine et les millions, dizaines de millions, centaines de millions qui financent le foot français.
Attention, comme dit Didier Deschamps, le sélectionneur, le « coach » comme on dit : « Tant qu’un match n’est pas gagné, il n’est pas gagné ».
Il est bien Didier Deschamps, il pratique le parler vrai. Pas à la Michel Rocard. Non parce que Michel Rocard, lui, son parler vrai, lui a coûté la Présidence de la République. Dans notre pays jusqu’à présent, ce n’est pas le plus honnête, mais le plus roublard, la plus malin, le plus « florentin » qui gagne. On appelle ça être « habile » en politique. La mort de Michel Rocard nous rappelle en creux tout ce que nos politiques d’aujourd’hui comme ceux d’hier ne sont pas.
Donc Didier Deschamps n’est pas Michel Rocard, mais plutôt une sorte de la Palice. Il enfonce des portes ouvertes. Comme avec une de ses dernières réflexions : « L’idéal est de bien commencer le match et de bien le finir ». Certes ! Espérons que ce sera le cas jeudi face aux allemands, dont on nous rappelle que nous ne les avons plus jamais battus depuis …1958. Vous vous rendez compte, 58 ans: Hollande, Merkel ou Sarkozy avaient à peine 4 ans ! C’est dire si ça remonte à loin. Seul peut-être Juppé pourrait éventuellement s’en souvenir.
Si Jeudi donc les bleus ne battent pas la Mannschaft, alors le contre coup risque d’être terrible !
Tout remontera : Mais quel est le sens de la danse de Pogba en deuxième semaine ?.. Et si X avait chanté la Marseillaise ?. Et si Benzema et Ben Arfa … ? Et l’on entendrait une Le Pen demander un décompte ethnique et religieux des bleus. Et l’on verrait un Mélenchon dénoncer les diktats de Merkel.
Alors pour nous éviter tant de psychodrames, qui par ricochet, vous affecteraient, car nous sommes n’est-ce pas, votre principal partenaire, bitte, liebe deutsche Freunde, jeudi, perdez ! Et c’est promis, on élira Didier Deschamps comme Président !
Nous vivons une e-poque formidable.
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