BLOGODO

Le blog de Pierre M. Thivolet, journaliste

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#agriculteurs : Je vous écris de ma ferme dans les Monts du Lyonnais.

Le 25 juillet dernier le blogodo publiait un papier sur « Grains de ferme », un simple hangar dans une commune de la grande périphérie lyonnaise transformé par une vingtaine d’agriculteurs en lieu de vente directe. Une des membres de cette coopérative de vente a réagi à l’article. Elle a envoyé deux lettres, l’une manuscrite, l’autre à l’ordinateur, dont voici les principaux extraits, inchangés, à la virgule près, car l’orthographe est précise, la langue de qualité, la réflexion, profonde. Elles sont signées : Patricia F., éleveuse de vaches laitières et fromagères, de mères en filles, depuis … toujours :
« Eté oblige, extrêmement fatiguée, je tape le reste de mon écrit sur l’ordinateur, mais, il vous est bien adressé.
23h, mon mari n’est pas encore rentré du travail, car il sême.
C’est l’heure,
C’est le moment,
La terre est un peu fraîche, mais pas trop.
Juste ce qu’il faut.
(Enfin, c’est ce que l’on s’imagine,
En évaluant, également, les futurs millimètres (sous-entendu : « de pluie »), à venir)
Parfois, si on réfléchit trop et si l’on est mélancolique,
On se demande :
Si cette vie de paysans ne serait pas un « sacrifice judéo-chrétien »,
Ou bien, si son sens réside ailleurs … ?
Est-ce de la liberté ? Ou bien de l’enchaînement ? Ou bien de l’enchaînement menant à de la liberté ?
Toutes ces questions, on se les pose tous les jours…
23h30, j’attends toujours,
mais paisiblement.
Est-ce possible ?
Oui !
Peut-être,
Parce que, enfant, je me suis levée la nuit, et que j’ai vu ma mère, attendre mon père,
Paisiblement,
Parce que c’était l’heure,
L’heure de ce Dieu « Nature » ».
Cette lettre est arrivée ces derniers jours dans une enveloppe avec l’adresse écrite d’une belle écriture ronde et régulière. A l’intérieur, deux lettres : La première manuscrite, celle qui précède.
La seconde écrite à l’ordinateur.
Ce sont des réactions à un article du blogodo sur les stratégies développées par certains agriculteurs qui ont développé une filière courte, de la vente directe pour les consommateurs plutôt aisés de l’Ouest lyonnais.
Leur point de vente coopératif s’appelle « Grains de ferme » et sa gestion et sa survie ne sont pas un long fleuve tranquille. Mais, ça marche.
En voici encore quelques extraits qui montrent dans un style et une langue d’une grande beauté et d’une infinie pudeur, qu’être paysan dans la France d’aujourd’hui ne relève pas du seul calcul économique !
« (…) Bien sûr qu’être paysan à notre époque n’a rien d’anodin :
qui aurait l’idée de choisir ce métier d’un autre temps,
ce temps de la lenteur, de la patience, de l’humilité, de l’histoire, de la mémoire, de la primalité, de la sensorialité ?
Avec mon mari, nous avons repris notre ferme, il y a 10 ans, dans ces chers Monts du Lyonnais.
L’agriculture de ces Monts est passée par plusieurs étapes :
– d’une agriculture purement vivrière, avec cette tradition et toutes ces choses qui ne se transmettent que par bain culturel, cet inexprimable héritage paysan global.
-à une phase d’intensification, avant notre arrivée, qui a duré 20 ans, avec des pratiques dictées par une société nécessitant plus de moyens pour élever ses enfants, et, aussi avec cette génération de paysans, ne rêvant plus que d’une chose pour leurs enfants :
– un seul agriculteur par génération
-pour tous les autres enfants : une promotion sociale – sortir de cette condition agricole, jusque là, peut-être, pas assez choisie.
Ce métier était dur pour nos pères et mères,
Il est dur pour nous aussi.
Mais cette passion folle nous fait nous lever tous les jours, et nous rappeler que notre place sur la terre est bien là où on est : à gratter nos champs et « aux culs de nos bêtes ».
Ce projet de (coopérative de vente directe) « Grains de ferme », c’est notre bébé : nous l’avons conscientisé et verbalisé en décembre 2003, puis nous l’avons pensé, travaillé.
La moitié des personnes participantes au projet au départ, a abandonné. Mais, avril 2008, les porte de notre « deuxième chez nous » s’ouvre, et : « Qu’est-ce qu’il est beau, notre « Grains de ferme » ! Il est nous ! »
Je chéris cet endroit car il me prolonge.
Je souhaite que l’avenir des agriculteurs puisse être, quelque soient les débouchés, dans l’équitabilité, si nous voulons continuer à maintenir des pratiques des plus traditionnelles et des plus durables possibles…
(…)
No comment et merci !
Nous vivons une e-poque formidable !
Crise de l’agriculture : Une lettre signée Patricia F., éleveuse de vaches laitières et fromagères, de mères en filles, depuis … toujours.

On sait enfin la vérité sur qui a tué Jaurès: Emmanuel Macron était dans le coup!

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Dans les livres d’histoire, il est dit que c’est un certain Villain (Raoul) qui a assassiné Jaurès le 31 juillet 1914.
Un siècle plus tard, on connaît enfin la vérité vraie: ILS étaient plusieurs ( d’où le cri-slogan : « ILS ont tué Jaurès ») parmi lesquels…Macron Emmanuel. Bien sûr c’est une image, puisque l’actuel ministre de l’Economie n’était même pas encore au berceau à l’époque. Mais c’est le sens  des récentes déclarations de Yann Galut. Ce député PS, tout en nuances de rouge (pas de Grey) voit dans le Ministre de l’économie un serial killer, puisqu’il aurait également « assassiné » Blum, Mitterrand, Jospin, Aubry. Excusez du peu ! On a l’impression qu’au PS, les débats idéologiques sont restés bloqués sur le curseur : « Dictature du prolétariat » « Grand soir » ou « Prendre aux riches pour donner aux pauvres ». Ou même «  Mon ennemi, c’est la Finance »…
Comme si être de « gauche », cela voulait dire ne rien changer depuis la glorieuse époque des grandes luttes sociales. Sauf qu’à l’époque, il s’agissait d’interdire le travail des enfants, d’obtenir le repos dominical, ou les congés payés. Depuis, beaucoup d’eau a coulé dans le Gier (c’est la rivière qui traverse Saint-Chamond, Lorette et autres villes minières de la Loire), les mines ont fermé, et même Saint-Etienne a perdu son maire communiste et même dirigé par la droite.
La gauche du PS utilise aujourd’hui le même vocabulaire que Jean-Luc Mélenchon qui utilise les mêmes attaques contre Macron et autre Valls que les (futurs) communistes, en 1920, au Congrès de Tours contre Léon Blum et ceux qui préféraient rester dans « la vieille maison socialiste ». C’étaient des « social-traîtres » comme le furent également Jacques Delors, Laurent Fabius ou Pierre Bérégovoy. Il furent obligés de mettre en place une politique de rigueur et d’ancrer la France dans l’Europe après deux années catastrophiques marquées par l’application doctrinaire de ce que Macron appellerait aujourd’hui des idées fausses: Les nationalisations, la relance par la consommation. Qui le regrette aujourd’hui, même au PS ?
Emmanuel Macron a appelé un chat un chat et les 35 heures une bêtise. A l’heure où le problème de millions de français c’est de travailler suffisamment ou tout simplement de travailler, s’accrocher aux 35 heures à quelque chose d’indécent et tout-à-fait anti-social. Allez donc demander à Martin Hirsch à l’Assistance Publique, les Hôpitaux de Paris, ce qu’il en pense. Appliquées de manière centralisée et uniforme, les 35 heures ont été et sont encore un vaste bordel pour tous les hôpitaux publiques.
En fait, Emmanuel Macron rend service au PS. Il est devenu aujourd’hui indéboulonnable au gouvernement, indispensable à la fin de mandat de François Hollande. Sa liberté de parole lui permet de faire évoluer les positions conservatrices du PS sur l’économie et le rôle des entreprises. Les socialistes dont beaucoup risquent de passer à la trappe des prochaines échéances électorales, devraient lui dire merci !
Nous vivons une e-poque formidable !

Attentat du #Thalys: Non-dits français

Plus de contrôles dans les trains est-ce impossible ?
Apparemment, nous ne parlons pas la même langue que les belges. Il ne s’agit pas de « septante » au lieu de « soixante-dix », ni de « s’il vous plait » pour dire« merci », ni d’une nouvelle querelle linguistique entre flamands et wallons, mais plutôt du fossé qui séparent les réactions de Bruxelles et de Paris après la tentative d’attentat dans le Thalys samedi après-midi.
Dés le début, le premier ministre belge Charles Michel parle de « terrorisme », convoque un Conseil national de sécurité, et annonce le renforcement des mesures de sécurité dans les trains et les gares du pays.
Aux mêmes moments, Bernard Cazeneuve appelle à la plus grande « prudence concernant les motivations et l’identité de l’homme » qui a ouvert le feu dans un train Amsterdam-Paris près d’Arras. Surtout ne pas prononcer le mot : « terrorisme ».
En Belgique on appelle un chat un chat ( een Kat en flamand !), en France c’est comme si nous n’osions pas nommer la chose. Par peur de quoi ? Cela relève un peu de la « pensée magique », qui comme tout le monde sait, est un reste de pensée « primitive », notamment chez les jeunes enfants, mais qui normalement disparaît avec l’âge et l’éducation. On ne prononce pas le nom du diable, de belzébuth, de satan, on ne crie pas « au loup », par peur de le faire venir !
C’est tout aussi enfantin que l’histoire que nous sert le tireur qui prétend avoir “voulu rançonner les passagers sous la menace de ses armes, et avoir trouvé ces armes par hasard dans un sac abandonné dans un parc de Bruxelles ». Même si l’on sait que la Belgique est devenue une plateforme pour le trafic d’armes, on n’y trouve pas encore de kalachnikovs dans les cornets de frites !
Mais chut ! « Restons prudents », comme dirait notre ministre.
Cette fois-ci nous avons eu de la chance – merci les héros du Thalys ! Bravo pour leurs légions d’honneur, mais c’est quand même le minimum quand on pense, comme dit l’autre, qu’on l’a accordé à Johnny ou Mimy Mathy , ou dans un autre registre, aux époux Balkany !– , mais faudra-t-il un attentat aussi grave que ceux de Madrid le 11 mars 2004, avec plus de 200 morts pour que les contrôles dans tous les trains soient renforcés ? C’est impossible ? Mais est-ce que 200 morts c’est acceptable ?
Pour l’instant, la SNCF a annoncé qu’elle allait “mettre en place un numéro national de signalement des situations anormales” dans les gares et les trains. Voilà qui est rassurant et l’on imagine la scène : « Bonjour je suis dans le TGV de 13 h00 et il y a un tireur fou qui nous massacre ». « Ne quittez pas, nous vous mettons en relation avec la police » !
Nous vivons une e-poque formidable.

Sport et dopage: Heureusement, il y a Usain Bolt

Gatlin vs Bolt, dopage vs génie ?

Bien sûr, nous, nous avons les Manaudou. Après la sœur, qui avait tout gagné, il y a le frère qui gagne tout.
Nous avons aussi l’homme le plus haut de l’athlétisme, le perchiste Renaud Lavillenie, et puis aussi notre nounours national, l’imbattable Teddy Riner, qui est une sorte de Tsonga, les Kinder Bueno en moins, les victoires en judo en plus . Et bien d’autres.
Mais quand même, le 100 mètres  dans le sport, c’est comme le Prix Nobel, la médaille Field, les Oscars… Et il y a donc Usain Bolt.
Qu’importe si un jour il perd, ce type là est un génie. Aussi rapide que l’éclair, il nous sort de notre condition. 100 mètres, pas même 10 secondes, et pourtant tout est là comme un éclair.
Bolt est tellement extra-or-dinaire qu’on ne peut s’empêcher d’avoir des doutes. Est-il « clean », propre ? Est-il dopé ? Est-ce naturel ? Bolt ? Trop beau pour être vrai. Bolt ? Trop fort pour être honnête.
Pourquoi acceptons-nous que le génie puisse exister en sciences, en musique mais pas en sport ? Il y a eu Einstein. Ou Mozart. Mozart : Son père découvre ses dons à l’âge de 3 ans, il apprend le clavecin à 5 ans, compose ses premiers menuets à 7 ans. A des âges où lorsque l’on arrive à dire Papa et Maman, à être propre et à faire du vélo sans petites roues, le cercle de famille applaudit à grands cris !
Aujourd’hui, personne ne met en doute les performances de Mozart, ni ne les attribue à la testostérone, ou à l’EPO, peut-être quand même effectivement, un peu de schnaps et de vin blanc. Mais surtout du génie, l’alliance entre des facultés naturelles, biologiques, morphologiques rarissimes, comme l’oreille « absolue » c’est-à-dire la capacité à reconnaître un son, une note immédiatement, une mémoire « eidétique », c’est-à-dire une mémoire d’éléphant et beaucoup, beaucoup, énormément de travail, et l’on peut dire que Mozart s’est tué à la tâche. A l’époque ses contemporains n’arrivaient pas y croire. On le traitait de petit singe savant, certains criaient à supercherie, et comme l’on sait, Mozart victime de jalousie, souvent mal compris, est mort dans la pauvreté, enterré anonymement dans une fosse commune.
Certes cette fin ne menace pas Usain Bolt – rien que ses contrats pour une grande marque de sneakers le mettent lui et ses proches à l’abri du besoin…- mais il a tout d’un génie, d’un Mozart de l’athlétisme. Un physique et une morphologie pas banale- quand il fait une foulée, vous êtes obligés d’en faire 3 – et il y a aussi la partie immergée de la performance: Le travail. Des heures et des heures d’entraînement, une discipline de vie, des blessures, de la souffrance, que l’athlète dissimule derrière ses facéties, son jeu avec le public, sa fameuse « pose de l’éclair ».
Si nous avons quand même des difficultés à croire à son génie, c’est la faute à l’ombre du dopage qui plane sur tout le sport de haut niveau. La faute à tant de déceptions depuis des années de la part d’un Lance Armstrong par exemple, ou encore d’un Ben Johnson ou d’une Marion Jones, et plus récemment de la part de son rival sur 100 mètres, Justin Gatlin.
Et si, un jour, nous devions apprendre que Bolt n’est pas « clean »…Non, ce n’est pas possible !
Allez, on ressort ses chaussures du placard et demain, c’est juré, on va courir! Joue la comme Usain !
Nous vivons une e-poque formidable !

La rentrée ? Pour des millions de chômeurs il n’ y a pas eu de vacances.

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Les chômeurs sont-ils trop indemnisés? Vu par le “Pélerin”
C’est la rentrée, le retour des vacances. Pour des millions de français. Mais pour d’autres, beaucoup d’autres, des millions, il n’y aura pas de rentrée car il n’y a pas eu de départ.
Pour les chômeurs, quasi-chômeurs, ou para-chômeurs, précaires et autres, il n’y a pas de pause. Contrairement à l’opinion facilement émise par celles et ceux qui ont un salaire à la fin du mois, un CDI avec 13 ème mois, RTT et congés payés, les chômeurs ne sont jamais en vacances et ce n’est pas parce qu’ils ne travaillent pas qu’ils sont inactifs. Et ils ne sont pas non plus payés à ne rien faire. D’ailleurs, beaucoup – 2 millions et demi, 3 millions ? – ne sont même plus indemnisés.
Viennent alors très vite la chute dans la précarité et l’exclusion du monde « normal ».
Plus possible de payer ses traites, son loyer. Quitter son appart’ pour moins cher? Mais comment en retrouver un autre, même une chambre, si l’on n’a pas de contrat ? Alors l’on essaie de rester tant qu’on peut dans son logement car sinon, c’est la peur d’être à la rue … Et puis il y a le  gaz et l’électricité, et bientôt, il va falloir choisir. Vous choisissez l’électricité, car même si ce n’est pas le chauffage, c’est la lumière, alors… Et les dettes s’accumulent et avec elles, les courriers d’huissiers qui pour vous faire peur vous inondent de relances rédigées dans des termes tellement agressifs qu’on dirait des coups de fouets, des gifles. Les premières lettres vous donnent envie de vous flinguer. A la longue, vous n’ouvrez même plus le courrier, car la poste ne vous apporte plus que des mauvaises nouvelles.
Avec l’endettement, vient l’interdiction bancaire. La loi prévoit le droit au compte. Les banques contraintes par la Banque de France de vous ouvrir un compte ne le font qu’à contre cœur. Elles vous marquent au sceau rouge d’un infamant « chômeur » dans la case : profession. Comme si le chômage était un métier ! Droit au compte ne veut évidemment pas dire droit au chéquier, ni droit à un carte de paiement. Ah ! Si à une carte Visa « électron ». Vous ne connaissez pas la carte Visa électron ? Tant mieux, cela veut dire que vous n’avez pas touché le fond. Derrière ce nom pompeux – électron, ça fait technologique !- elle a tout d’une carte Visa, l’apparence d’une carte Visa, le nom d’une Visa, mais ce n’est pas une carte Visa. Elle ne sert pratiquement à rien. Vous ne pouvez pas l’utiliser pour payer un achat ou une commande sur internet. Adieu la possibilité d’acheter un billet de train, moins cher, sur le web. Impossible de régler 1 euros 20 de péage. Bienvenue dans le monde des sans moyens de paiement.
Très vite se pose aussi la question de la couverture santé. Bien sûr existe la CMU, la CMU complémentaire et le Tiers payant, mais outre qu’il faut être bac + 7 pour comprendre comment ça marche, vous n’avez pas intérêt à être myope ou à avoir mal aux dents. L’avenir s’appelle plutôt dentier et compotes de pommes. Sans dent… ce n’est pas qu’une mauvaise plaisanterie.
Pour des millions de français, il n’y aura pas de rentrée parce qu’il n’ y a pas eu de vacances, et qu’il y a peu de chances qu’il en y en ait en 2015, ni en 2016 ! Pour ces millions d’exclus du système qui ne sont pas les sdf sous des tentes quechuas mais qui sont beaucoup plus nombreux, de plus en plus nombreux, invisibles parmi nous, les « yakas », les déclarations péremptoires de dirigeants politiques qui depuis leur sortie de l’ENA et jusqu’à leur retraite sont assurés d’avoir un job de haut-fonctionnaire quoiqu’il arrive, à la Cour des Comptes, au Conseil d’Etat, ou à l’Inspection des Finances, sonnent comme des crachats à la figure. « Yakas » multiplier les contrôles de Pôle-Emploi, comme le voulait l’ancien ministre de l’emploi François Rebsamen. « Yakas » contraindre les chômeurs bénéficiaires du RSA à effectuer des boulots d’intérêt général, un peu comme des délinquants, comme l’avançaient Xavier Bertrand ou Laurent Wauquiez, qui a apparemment oublié l’humanité qu’aurait dû lui inculquer son passage chez les chiffonniers du Caire avec Sœur Emmanuelle.
Il fût un temps où un candidat Président avait appelé cela la fracture sociale. La situation a-t-elle changé ? Oui ! Elle a empiré.
Comme quoi, il ne suffit pas de faire de bons diagnostics, il faut aussi les transformer en actions, en réformes.
Nous vivons une e-poque formidable !

Croissance : France : 0 – Espagne : 3.

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Croisance: La France fait tâche! (source: Les Echos-Eurostat)
0 . Zéro. C’est généralement la note que l’on met aux cancres de la classe. Et donc, c’est officiel ! Nous sommes les cancres de la classe européenne. Croissance de notre économie, nulle. Nous faisons moins bien que l’Italie, le Portugal, la Grèce (la Grèce ???) . Quant à l’Espagne, sur laquelle nos « experts », sans parler de la droite de la droite et de la gauche de la gauche, tombaient à bras raccourci en vantant les mérites des indignés et autres « podemos » qui allaient ouvrir une troisième voie qui niquerait les banques et le grand capital, eh !bien : Caramba ! Encore raté ; L’Espagne explose ses performances économiques et sa croissance n’a jamais été aussi forte depuis … 1977 !
Bien sûr, tous ces chiffres nous saoulent: Déjà, les statistiques grecques… truquées pendant 30 ans, ce n’est pas aujourd’hui que l’on va les prendre pour argent comptant. Quoique… Avec ce qui se passe dans le monde, jamais les îles grecques n’ont été aussi attirantes, et la saison touristique qui fait vivre le pays, s’annonce brillante. Tsipras ou pas, Grexit ou pas, comme le disait une ancienne publicité de l’office du tourisme : « La mer a un pays : La Grèce » et cela fait 2000 ans que ça dure !
Chez nous, on n’y comprend plus rien: Avec une croissance zéro, on aurait pu imaginer un appel à la mobilisation générale. Mais non : Le gouvernement est content et voit même la reprise: « L’indice X a augmenté de 0,3 %, le facteur Y a frémi de 0,2 %, si l’on compare aux prévisions saisonnières rapportées sur un an, ça fait 0 ,8 ». Ca y est : La crise est derrière nous, et sous entendu: La réélection est devant… Hollande.
En fait, nous savons tous bien que les mesures que l’on nous annonce depuis des années se sont transformées en mesurettes. Libéraliser les lignes de bus ne va pas faire sensiblement baisser le chômage. De même que regrouper l’Alsace, la Lorraine et Champagne-Ardennes, ne boostera pas l’emploi à Châlons-en-Champagne ! Nous savons bien que finalement allemands, autrichiens, danois, suédois, irlandais, et même portugais, italiens et espagnols ont eu raison de se serrer la ceinture, se réformer, se désendetter. Nous savons bien que ce n’est pas faire du « french bashing » ou du « Hollande bashing » que de s’inquiéter de notre perte de compétitivité. Tiens !: Où est donc passé le fameux « choc de simplification » qui devait booster notre économie, et qui ressemble plus à une marée en Méditerranée qu’aux marées d’équinoxe au Mont Saint-Michel.
Nous savons tout cela. Mais l’été a été plutôt beau – sauf au-dessus de Paris-Plage où comme d’hab il a plutôt flotté – alors profitons-en.
Il sera bien temps cet automne de s’inquiéter, si par malheur, au niveau mondial, les taux d’intérêt se remettaient à monter. Nous serions alors étranglés ! Contrairement à tous nos voisins qui eux se sont désendettés.
Allez, vous piquerez bien une dernière tête dans la grande bleue ?
Nous vivons une e-poque formidable.

Les régions, c’est comme le sexe : Il vaut mieux en avoir une petite mais laborieuse, qu’une grande mais paresseuse !

Tant qu’à faire, pourquoi s’arrêter à 13 régions ?

Sur le papier, cela paraît cohérent:
En diminuant le nombre de régions, on diminue la suradministration territoriale. Et l’on crée des régions qui seront compétitives au niveau européen.
Ah! l’Europe ! C’est vraiment une brave fille qui a bon dos. On peut la mettre à toutes les sauces, elle ne peut pas se défendre. C’est pratique pour faire passer n’importe quelle réforme, y compris celle-là, qui partait peut-être d’une bonne intention mais qui va se terminer en usine à gaz technocratique.
Et nous répétons tous bêtement comme des moutons ce slogan lancé par nos dirigeants: « Il faut que la France ait des régions qui soient compétitives au niveau européen; Comme en Allemagne ou en Espagne ».
Or c’est faux ! Et on se pince de voir qu’aucun journaliste, qu’aucun homme politique de droite comme de gauche ne rétablisse la vérité.
Regardez donc une carte des 16 Länder en Allemagne. Ou des 15 communautés autonomes espagnoles. Regardez leurs dimensions : En Allemagne, la Sarre, le Schleswig-Holstein, la Thuringe, la Saxe sont plus petits que le Limousin ou  la Basse-Normandie, sans parler des villes–Etats comme Hambourg, Brême ou Berlin. C’est la même chose en Espagne, où les communautés autonomes comme les Asturies, Murcie, la Rioja et même le pays Basque sont toutes petites.
Que l’on regroupe Basse et Haute Normandie, cela paraît logique. On peut peut-être rationnaliser ici ou là. Mais créer des super régions comme Midi-Pyrénées Languedoc-Roussillon : Qui peut croire que cela sera plus « efficace ». Et puis la logique économique et géographique pour Montpellier est le dialogue avec Marseille et Lyon. S’il faut ramener Toulouse là-dedans, ça promet beaucoup d’allers-retours.
Quant à Toulouse, n’est-ce pas avec Bordeaux qu’elle devrait développer ses synergies ?  Et puis pourquoi casser ce qui marchait. Comme l’Alsace, une des régions les plus prospères de France, et qui en plus a une vraie identité. Et on la dilue dans un vaste ensemble, alors qu’un certain nombre de législations, héritées de l’époque allemande, ne sont pas les mêmes qu’en Champagne-Ardennes et même qu’en Lorraine
L’argument de la taille et de l’efficacité économique ne tient pas.
Sinon, faisons une une suggestion : Regroupons Aquitaine, Poitou charentes Limousin , Midi –Pyrénées, ça fait une. Et puis Auvergne-Rhône-Alpes, Paca, ça fait deux, et en continuant ainsi on pourrait arriver à 4 ou 5 régions. Et puis si l’on regroupait encore ces 5 régions, on  en arriverait à une seule, histoire d’être concurrentiel face aux chinois. On l’appellerait comment ? France ?
Ce n’est pas pas leur taille qui rend les Länder allemands ou les provinces espagnoles dynamiques mais plus simplement, leurs compétences, leurs pouvoirs, leurs organisations : Et sur ce plan, pour l’instant, rien n’a été décidé pour les futures régions. C’est ce qu’on appelle mettre la charrue avant les bœufs.
Découper la carte de France avec des ciseaux à bout rond, tient plus du rêve d’énarque que de l’aménagement du territoire !
Nous vivons une e-poque formidable.

Paris 2024 : Les J.O portent-ils la poisse économique ?

A un an des JO, le Brésil dans la crise…

Pas question de ne pas faire cocorico et de ne pas chanter à l’unisson avec tous les porteurs du dossier JO Paris 2024. D’autant plus que toutes les autres candidatures « sérieuses » semblent faire faux bond. Donc, c’est un peu comme l’élection de Platini à la Présidence de la FIFA, les JO à Paris, ça paraît plié. Mais ce n’est pas forcément une bonne nouvelle, les JO à Paris, pas l’élection de Platini !
Bien sûr, il y a  l’argument économique: Ca va booster l’activité avec des chantiers, du tourisme etc… Et l’on avance l’exemple de Londres, qui affiche des comptes dans le vert, qui a rénové une partie de ses quartiers-est laissés en friche, et qui a boosté son tourisme jusqu’à dépasser Paris comme première destination touristique. Même si en fait les chiffres publiés à Paris comme à Londres ne sont guère fiables, mélangeant tout et n’importe quoi. Ainsi à Paris, on comptabilise les touristes provinciaux, alors que Londres ne compte que les touristes étrangers. Ce qui fait la différence, c’est bien le nombre de nuitées et l’argent dépensé par les touristes, et là, on le sait bien, c’est encore à Londres que l’on vient faire du shopping. Sur ce plan, les JO feront moins que l’ouverture des magasins le Dimanche !
Autre avantage de Londres, contre lequel nous aurons du mal à lutter : Le business que rapportent Kate et William et leurs royal babies. Ce n’est pas faire injure à Anne Hidalgo que de penser que les mugs à son effigie feront toujours moins recette que ceux avec Baby George ou la petite Charlotte : So cute !
On nous vend aussi les retombées en terme d’aménagement du territoire, d’infrastructures. Mais un des problèmes français est « Paris et le désert français », l’attractivité de la province, la surconcentration de notre population, de nos forces, de nos richesses dans une seule grande métropole, où la construction de nouvelles infrastructures devient de plus en plus coûteuse. Cela fait cinquante ans que l’on dit qu’il faut décentraliser. Or nous continuons à faire l’inverse du choix allemand ou espagnol.
Il est d’ailleurs scandaleux que l’on nous fasse un chantage aux JO pour construire de nouveaux transports ou de nouveaux équipements en région parisienne. Quoi ? Si nous n’acceptons pas les JO, vous ne modernisez pas les RER ? Vous ne construirez pas de piscines ?
Il y aussi l’explosion des budgets prévisionnels: Paris 2024 annonce 6 milliards d’euros. On ne sait pas très bien ce que cela représente, mais nous savons que ce sera plus. Forcément. Même si nous n’atteindrons pas les délires de Sotchi ou de Pékin.
En revanche, il y a beaucoup d’exemples où les JO semblent porter la poisse.
A Athènes bien sûr, où les herbes folles ont envahi une partie des installations olympiques. Les J.O ont sans doute contribué à la faillite que traverse la Grèce aujourd’hui, mais ils ont surtout servi de révélateurs des disfonctionnements du pays, avec notamment la corruption qui a fait évaporer une bonne partie des financements.
C’est également ce qui est en train de se passer à Rio, où se dérouleront les JO dans un an. Le Brésil est entré dans la pire récession économique depuis 30 ans, le gouvernement paraît désemparé pour contrer l’inflation, relancer la croissance. Les manifestations se multiplient sur fond de la plus grande affaire de corruption jamais connue par le pays. Car, et c’est une avancée de la démocratie brésilienne, aujourd’hui la justice y est indépendante. Elle enquête sur les principaux dirigeants de Petrobras, le géant du pétrole, mais aussi de toutes les grandes sociétés brésiliennes, notamment celles du BTP. Plusieurs députés et ministres ont été mis en examen ou en prison. Le scandale éclabousse l’actuelle présidente Dilma Rousseff et même Lula, son prédécesseur.
Dans un an,  les JO à Rio risquent d’être moins « samba » que « Dilma fora », c’est-à-dire « Dilma dehors », une démission souhaitée par 65 % des brésiliens.
Alors Paris 2024, est-ce une si bonne idée ?
Nous vivons une e-poque formidable.

En attendant la simplification, sur la route qui mène à la création d’entreprises, les arnaques !

Attention: Arnaque au Kbis
Bien sûr, nous connaissons tous, les spams, les courriels douteux qui encombrent régulièrement nos boîtes mails. Il en existe toute une gamme.
D’abord le classique : La veuve milliardaire qui malade en phase terminale, cherche un héritier: Vous, bien sûr ! ça donne ( avec les fotes d’ortografe ):
«  Bonjour, je m’appelle Marie-Dominique Boloss, j’ai 56 ans, je suis veuve et seule, mon mari ait mort en me laissant un 1 millions d’euros. Moi-même , je suis atteinte d’une sclairose en plaques foudroyante  et mes jours sont comptées. Je cherche une personne debien à laquelle je pourrai léguer mon largent avant que le Seigneur ne me rapelle à lui… etc… etc… »
Il y aussi les inévitables : Bravo, vous avez gagné 1 million d’euros au grand tirage de notre jeu untel”  tous se terminant par « cliquez ici ». Et nous savons tous qu’il ne faut pas cliquer et vite, tout mettre à la poubelle.
Il y a aussi des pourrièls ( de « courriels pourris ») plus élaborés qui jouent sur nos angoisses de l’administration : « Trésorerie générale de Rennes», « finances-gouv.etc… » : «  vous devez payer la somme de tant … sous huitaine … sinon, poursuite, blabla, blabla « ; certains sont très bien faits avec des en-têtes et surtout une langue qui est bien celle , menaçante, utilisée par les huissiers et l’administration. Et toujours le fameux : « cliquez ici » ou « envoyez votre RIB ».
Il y a encore les pourrièls qui rusent avec vos prélèvements automatiques, l’abonnement internet, électricité. Ils utilisent les mêmes logos, affirment que votre prélèvement a été rejeté et qu’il faut vite régulariser votre facture.
Les esprits chagrins mettent évidemment en cause internet, comme pour le développement des sites pédophiles, l’accès des très jeunes à la pornographie, ou l’endoctrinement par les islamistes : Toutes nos dérives seraient dues au développement d’internet, c’était mieux du temps du papier et de la lettre timbrée. C’est évidemment faux.
Ainsi aujourd’hui, une nouvelle arnaque s’est développée par courrier lettre qui vise les créateurs d’entreprises et qui profite du fait qu’en France, créer une société reste un vrai chemin de croix malgré toutes les simplifications administratives annoncées. Cela ne se fait toujours pas en un clic, une heure et un euro. Et il n’existe toujours pas de guichet centralisé pour toutes les démarches. Sans parler de l’ouverture – obligatoire – d’un compte en banque. Et là, ce n’est vraiment pas de la faute du gouvernement, mais à moins de s’appeler Xavier Niel ou Mathieu Pigasse, c’est plus difficile qu’un grand oral de l’ENA! Vous subissez des interrogatoires dignes de la NSA américaine, où l’on vous demande tout sur votre passé, celui de vos associés, et comment vous vous êtes connus, et que faisait votre père…il ne manque que la fouille avec toucher rectal. Tout cela pour ouvrir un compte, non pour demander une avance de 1 million d’euros; LOL!
Ensuite, à peine créée, votre société est assaillie de demandes de toutes parts. Il y a bien sûr, l’URSSAF, les impôts, les mutuelles, les caisses de retraites qui se rappellent à votre bon souvenir. Autant de tue-l’esprit d’entreprise. Et puis, depuis quelques mois est apparu un courrier qui semble être très en vogue. Il s’agit d’une lettre à en tête du Kbis, le fichier d’enregistrement des entreprises, et qui vous demande de régler 298 € 49 de régularisation, sous huit jours, sinon «  vous serez automatiquement radié de nos fichiers ». Il faut régler par chèque, et envoyer le tout par courrier à Kbis info-services, 6, rue du Jeu de l’Arc 34000- Montpellier. De nombreuses personnes ont été victimes des arnaqueurs de cette société qui, si l’on regarde au verso de la page, écrit en tout petit et en gris, est domiciliée en… Tunisie !
En matière d’escroquerie la créativité humaine semble sans limite. Là aussi l’absence d’un guichet central pour les créateurs d’entreprises se fait cruellement sentir !  
Emmanuel (Macron), si tu veux vraiment aider les créateurs d’entreprises, les petits, c’est là-dessus qu’il faudrait faire porter tes efforts !
Nous vivons une e-poque formidable.

Crise des éleveurs: Adieu veau, vache, cochon

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Du producteur au consommateur, en direct
Grains de ferme : C’est un simple hangar, à l’entrée d’un village plutôt cossu, dans la grande périphérie de Lyon, au pied des Monts du Lyonnais. Pas de déco, pas de chichi, ni de marketing tête de gondoles, juste une grande photo d’un sympathique cochon, tant il est vrai que dans cette région, on sait que « dans le cochon tout est bon ». Pas de sac, on apporte son cabas ; à l’entrée on est invité à ramener ses emballages en carton ou les contenants en verre, et puis… Et puis, c’est le paradis: Des tomates, des courgettes, des salades, des carottes qui donnent envie d’être lapin, des fruits cueillis le matin même, des œufs qu’on choisit soi-même, des saucissons pour lesquels certains font même un détour pour venir en acheter ici, des fromages… à vous damner : Fromages blancs moulés à la louche à la lyonnaise, fromages de chèvre, de brebis, frais ou « faits ». Et puis derrière les stands, à la caisse, les producteurs qui sont là à tour de rôle. Vous pouvez leur demander des nouvelles de leur troupeau, leur demander pourquoi il n’y a plus de lait cru, s’il y aura encore des cerises la semaine prochaine, ou bien encore où sont installées les ruches ce mois-ci. La traçabilité ? Elle est là sur les murs, les photos des fermes avec leur localisation, toutes dans un rayon de 10 à 15 kilomètres, avec les photos des exploitants, de leurs troupeaux, chacun sa spécialité. Les prix : Eh !bien, ce n’est pas plus cher que chez Carouf ou Lepasclerc. Exemple: Les côtes de veau du Gaec du Petit Bozançon 69440, emballées sous vide : 17 euros 20 /kg.
Grains de ferme, ce sont une quinzaine de producteurs de cette région qui ont joué la carte du commerce de proximité, ils ont acheté un terrain, construit ce hangar, ils bossent comme des malades parce qu’en plus de leur travail quotidien dans leurs fermes, il faut gérer ensemble cette coopérative et ce n’est pas évident. Mais ça marche ! A « Grains de ferme », la crise des éleveurs, connaît pas.
Mais ce modèle économique n’est pas forcément transposable partout, pour tout. Ici, les agriculteurs peuvent profiter de la clientèle d’une banlieue plutôt aisée, plutôt « bobo », d’une grande métropole. Ce ne peut donc être qu’une des solutions – mais pas la seule – pour l’ensemble de l’agriculture française : En 20 ans, le nombre d’exploitations a baissé de moitié, et les faillites continuent.
Ce qui est navrant dans cette nouvelle crise, c’est que ce n’est pas nouveau. Elle était prévisible, les problèmes ne datent pas d’hier, mais d’avant hier. Si « gouverner, c’est prévoir », nous avons aujourd’hui l’impression de ne pas avoir été gouverné. Alors que depuis toujours nos campagnes ont été les greniers et les jardins de l’Europe. Depuis Jean de la Fontaine qui écrivait déjà à propos des espoirs perdus de Perrette : «  Adieu veau, vache, cochon, couvée »  avec plus loin cette morale :
« On m’élit roi, mon peuple m’aime ;
Les diadèmes vont sur ma tête pleuvant :
Quelque accident fait-il que je rentre en moi-même ;
Je suis gros Jean comme devant.
 » 
Nous vivons une e-poque formidable.
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