BLOGODO

Le blog de Pierre M. Thivolet, journaliste

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Attentats: Ils voient des djihadistes partout !

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Attention: Un pèlerin peut-il cacher un terroriste ?

Il y a quelques jours, on célébrait un mariage dans une église d’Anse, dans le Beaujolais au nord de Lyon. Pendant la cérémonie, trois hommes barbus et en djellabas, entrent dans l’église. Panique dans la noce, on pense à une attaque d’islamistes, des invités avertissent la gendarmerie. Interrogés, les trois suspects avouent être…des pèlerins en route pour Saint-Jacques de Compostelle. Il faisait chaud. L’église était fraîche et accueillante. Ils y étaient entrés pour s’y reposer quelques instants !
C’est vrai que si l’on regarde bien, entre une robe de bure et une djellaba, une barbe d’un moine et celle d’un islamiste, on peut confondre. Et puis dans certaines congrégations religieuses catholiques, le voile ressemble fort au voile islamique. D’ailleurs, dans les 3 grandes religions monothéistes, toutes nées au Proche-Orient, on retrouve très souvent les mêmes pratiques, comme notamment couvrir la tête ou le corps des femmes, parce que comme le dit l’humoriste Sofia Aram, « chez les juifs, les chrétiens et les musulmans, c’est toujours Dieu qui parle aux hommes, et les hommes qui parlent aux femmes ! »
Il n’en reste pas moins que l’affaire du mariage d’Anse, qui prête à sourire, est révélatrice de la parano qui nous envahit.
Et c’est une victoire pour les islamistes puisque nous voyons Daesh partout. Le moins pet de travers de la part d’un musulman ou présumé intégriste est interprété comme une manœuvre de Daesh. 3 ados qui sans se connaître, délirent virtuellement pour attaquer une caserne: Et c’est Daesh qui aurait donné l’ordre. Et nos experts à longueur d’émissions direct live, glosent sur la France, cible privilégiée de l’Etat islamique, sur notre jeunesse perdue, symbole de l’échec de l’intégration à la française, sur tous ces candidats au Djihad prêts à passer à l’action, embusqués derrière le premier buisson venu (buisson, pas Buisson Patrick LOL !).
Pourtant c’est bien aux Etats-Unis, le pays de la NSA, du « Patriot act », et des écoutes du monde entier, qu’un tireur s’est attaqué à des bâtiments de la Navy, tuant 5 militaires. Les autorités parlent de « terrorisme intérieur », de motivations floues. Le jeune homme avait quand même laissé des messages appelant les musulmans à ne “pas laisser passer l’occasion de se soumettre à Allah”. S’il avait grandi aux Minguettes ou à Aulnay, nous aurions eu droit à un défilé d’experts nous expliquant pourquoi tant de jeunes français rejoignaient le Djihad.
Pourtant, c’est bien en Grande-Bretagne, le pays où les immigrés seraient soi-disant mieux intégrés que chez nous, leurs différences mieux reconnues, avec un système de surveillance plus efficace avec des caméras partout, qu’il y a deux ans, un soldat avait été assassiné de manière épouvantable et décapité en pleine rue par deux jeunes convertis à Islam.
Le fait de mettre Daesh à toutes les sauces, ne finit-il pas par nous faire oublier d’autres actes plus inquiétants:
Ainsi ces explosions dans une raffinerie à Berre: Daesh ou pas Daesh ?
Ainsi ce vol d’explosifs et de bombes dans le camp militaire de Miramas. On nous dit que l’on s’oriente vers la piste du grand banditisme. Est-ce plus rassurant ? Qu’on puisse ainsi entrer dans un camp militaire comme dans un moulin. Et puis où est la limite entre délinquants et terroristes ? Beaucoup des deuxièmes ne sont-ils pas passés par les premiers.
Ainsi tous ces survols de drones au-dessus de centrales nucléaires ou de sites sensibles, sait-on qui est derrière ?
A force de crier au loup, nous risquons d’être démobilisés lorsque le loup attaquera pour de vrai.
Nous vivons une e-poque formidable.

La folie des Minions: Encore un coup de Daesh ?

Ils sont primitifs, moches, méchants et ne rêvent que d’une seule chose : Servir le plus méchant de tous les méchants, l’ignoble GRU.
Vous pensez qu’il ne s’agit que de la dernière débilité pour enfants, ados, post-ados, adultes qui refusent de vieillir, et vous avez raison. Et il s’agit bien d’une folie mondiale, parce que David Beckham – vous vous rendez compte Beckham ! – s’en est fait tatoué un – de minion – pour sa fille de 3 ans. So cute, banana !
Mais les minions sont plus que ça. Il sont, n’ayons pas peur des mots, le dernier avatar du complot ourdi contre la civilisation, donc, des alliés objectifs, voire même des instruments de Daesh.
Exagération ?
Contrairement à Bambi, à Harry Potter ou aux Pokemons, ce sont des êtres unicellulaires, on ne peut pas tomber plus bas. Au premier coup d’œil, ces capsules jaunes, tantôt borgnes, tantôt binoclardes, pourraient être une incitation à la tolérance, à l’acceptation de la différence , y compris , à l’égard d’organismes primitifs: Tous égaux, y compris les amibes ! Mais regardez bien : S’ils n’étaient pas jaunes, mais noirs, que verriez-vous ? Des voiles intégraux, des burkhas, qui font disparaître tout visage, toute sexualisation.
Et puis, quelle langue partent-ils ? Rien à voir avec les langues sophistiquées des peuples du Seigneur des Anneaux, comme l’elfe que nous aimerions tous  apprendre. Non, les minions parlent un charabia, un peu comme l’anglais du monde d’aujourd’hui, parlé aussi bien au Nigeria en Inde ou en Chine, et qui est devenu un sabir universel, informe où émergent des expressions, comme « banana ». Shakespeare s’en retourne dans sa tombe, paraît-il !
Indice plus accablant: Quel est l’objectif, la raison de vivre des minions : Trouver le plus méchant des méchants pour le servir …Est-ce cet idéal que nous allons inculquer aux générations de demain ? Pas étonnant qu’ensuite nos « jeunes » se fassent manipuler par la première idéologie venue, le premier intégriste de base des Daesh et autre Etat Islamique.
Il paraît que même le père des « Minions », le français Pierre Coffin, un français, cocorico – et les spécialistes de la 3D, le studio Mac Guff, une société française  sise à Paris – re-cocorico- sont un peu affolés par ce succès et cette surexploitation marketing des créatures qu’ils ont créées.
On les comprend : Banana !
Nous vivons une e-poque formidable !

Entre Grenoble et Briançon, la montagne s’écroule, suite et pas encore fin !

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Ainsi donc, la route qui relie la France à l’Italie, Grenoble à Briançon est coupée depuis plusieurs mois ( lire le blogodo du 25 juin (1). Les villages de cette partie de la Vallée de la Romanche sont coupés du monde, coupés des vallées voisines. Car les schistes dans lesquels ont été traçés il y a 80 ans la route et le Tunnel au-dessus d’un lac de barrage, sont en train de s’effondrer.Le maire de la Grave, la plus importante commune de la vallée, est en pleine dépression. C’est une formule: En fait, il est simplement désespéré de ne pas arriver à se faire entendre des plus hautes autorités, comme le sont tous ces montagnards regroupés dans une association , les naufragés du Chambon: http://www.collectif-du-chambon.org/
Mais que pèsent quelques centaines de familles au fin fond des Alpes ?
Pourtant les médias en ont quand même un peu parlé. C’était il y a 15 jours, les experts avaient annoncé comme imminent le glissement brutal de tout un pan de montagne. D’un coup sera déversé l’équivalent de 10 000 camions de roches dans le lac du Chambon, provoquant un tsunami dans le lac artificiel retenu par le barrage hydroélectrique le plus vieux de France. EdF rassure : il n’y a rien à craindre. A voir. Mais justement ce sera spectaculaire, à voir. Donc « coco, va vite faire un direct live depuis le Chambon » « Le champ, quoi ? » « Le Chambon, c’est un  trou perdu, pas très loin de Grenoble. Tu te mettras sur la rive opposée et tu attendras ». Mais,… mais rien. La montagne est capricieuse et moins ponctuelle que les soldats qui défilent sur les Champs-Elysées. Peut-être attend-elle la fin du Ramadan.
Plus sérieusement, elle attend peut-être la venue du premier Ministre, en personne, sur place en Haute-Romanche. Cette visite est enfin annoncée. Pour quand ? Prière de ne pas rire, ni de sourire: Le 24 juillet. Comme par hasard, c’est le 25 que passera le Tour de France pour monter à l’Alpe d’Huez. C’est un peu comme le voyage à Berlin, Manuel Valls fera d’une pierre (du Chambon – LOL !), deux coups !
Ce qui serait évidemment génial, ce serait que la montagne s’écroule le 24, devant toutes les caméras. On imagine la force des images, le poids des déclarations de solidarité nationale. Les services de l’équipement ne pourraient-ils pas donner un petit coup de pouce, explosif ? Et puis l’Oisans – c’est le nom de ce massif – en serait bien capable ! Encore une fois, la montagne est capricieuse.
Sinon, eh ! bien une fois la caravane du Tour repartie, ainsi que le Premier Ministre et ses conseillers et avec eux les déclarations d’intention, la Grave, Mizoën, le Chazelet, Le Freney, le Chambon, devront se préparer à l’hiver qui arrive très, très vite à 1800 mètres, et s’ils n’ont pas de route…
Nous vivons une e-poque formidable.

Center Parcs Roybon: Rats des villes vs rats des champs


Les zadistes qui s’opposent à la construction d’un parc de loisirs à Roybon sont-ils vraiment des amis de la nature ? Ou plus exactement des amis des campagnes et de ceux qui y vivent ?
Parce que avant qu’ils ne viennent squatter quelques champs et quelques granges dans cette commune du Sud de l’Isère, tout le monde sur place trouvait que le Center Parcs qui devrait (doit ?) y être aménagé, était plutôt une aubaine.
Avoir 20 ans à Roybon…Quelles perspectives en dehors d’une inscription au Pôle-emploi de Voiron ou de Grenoble-Mangin ? « Volem viure al pais » : C’était la revendication des paysans et des écolos du Larzac. Mais à Roybon, vouloir vivre au pays, c’est quoi en 2015 : Vivre de pulls faits mains et de chabichous ? Non, pardon, plutôt de Saint-Marcellin, ce roi des fromages, tellement exquis qu’il voyage fort mal.
Roybon, la vallée de l’Isère au pied du Vercors, les prémices de la Drôme et de la Provence: Tout cela est fort beau, mais pas suffisamment  pour contrer la désertification : En un siècle, la population a été divisée par 2. Bien sûr il y a des atouts comme le parc naturel de Chambaran, au sein de la forêt domaniale du même nom, et pas loin, une abbaye, et un peu plus loin, Hauterives et le Palais idéal du facteur Cheval.  Mais encore une fois, pas de quoi faire vivre tout le monde dans cette campagne où les hivers sont rudes, et où être agriculteur n’est pas une partie de plaisir.
Alors quand des zadistes viennent leur expliquer ce qu’est la vraie nature, on peut comprendre que dans leur immense majorité les habitants de Roybon voient rouge.
Quand des zadistes des villes viennent expliquer que la construction d’un parc de loisirs de 230 hectares, c’est mauvais pour l’environnement, on peut comprendre que ceux qui depuis des siècles, patiemment, difficilement, ont fait et entretenu cet environnement, soient exaspérés.
Alors bien sûr, Center Parcs n’est peut-être pas franchement votre came : Des « cottages » au milieu de la forêt autour d’une bulle avec une piscine à 29 °C toute l’année, des activités plutôt découvertes nature et voitures interdites, ça ne fait pas rêver tout le monde. Mais ça en fait rêver suffisamment pour que le concept marche, attire des touristes, et crée des emplois, ça y est le mot est lâché. 
Si l’on va sur le site de Center Parcs, on voit des centres au lac d’Ailette, dans l’Aisne, aux Trois Forêts en Moselle, dans des régions moins touristiques que la Bretagne ou la Côte d’Azur. Apparemment ces centres arrivent à attirer une clientèle. Et les habitants voisins n’ont pas l’air de se plaindre.
Les zadistes voudraient une campagne pure, comme à la création du monde, sans activité, finalement une campagne sans agriculteur.
Puisque ces derniers temps, on parle beaucoup de démocratie directe et de consultation populaire, il est bien dommage que les autochtones à Roybon comme à Sivens d’ailleurs, où avec la canicule, le manque d’eau commence à se faire sentir, ne soient ni écoutés, ni entendus.
Nous vivons une e-poque formidable !

Après la Grèce, la canicule: Hollande, vite !


C’est fou: Nous sommes en été et il fait beau et chaud. Ce n’est pas normal. C’est  même inquiétant. Il n’y a plus de saisons. Est-ce le changement climatique ? Est-ce le début de la fin du monde ?:
Vivement le sommet sur l’environnement à Paris en décembre pour que François Hollande puisse s’attaquer à l’inversion de la courbe de CO2, à défaut de pouvoir inverser celle du chômage.
Après la Grèce, sauvée grâce à lui, le week-end dernier, après la paix dans le monde, sauvée par Laurent Fabius il y a deux jours à Vienne avec l’Iran, le prochain chantier de notre Président, c’est de sauver les ours blancs et la planète.
En attendant: De l’audace, encore de l’audace, il en faut pour nous sauver de la canicule et notre Ministre de la Santé est à la manœuvre. Est-ce que ses visites de maisons du troisième âge, ou dans les services d’urgence devant les caméras de télé vont servir à quelque chose ?  On peut en douter. Mais qu’importe, le fameux scandale Mattei, du nom du Ministre de la Santé qui avait raté sa com’ au moment de la canicule de 2003, continue à traumatiser les communicants de tous nos gouvernements. D’où cette avalanche de conseils qui donnent l’impression que nous sommes des boloss: Faîtes boire vos vieux, hydratez-vous (et non pas : déshydratez-vous ! comme on a pu lire sur certains panneaux d’affichage municipaux ou certains sites d’infos comme Autosur… mais bon, depuis que les enseignements du latin et du grec ont foutu le camp ! LOL !) , évitez les marathons en plein cagnard, aérer vos apparts la nuit, fermez les fenêtres et les volets le jour. Heureusement qu’ils sont là, sinon personne n’y aurait pensé! On se demande même comment font les espagnols pour survivre à Madrid ou à Séville où il fait 45 ° C pendant 3 mois, et qu’ils n’ont pas la chance d’avoir ni les plans canicule, ni Marisol Touraine ?
Heureusement, le beau temps ne va pas durer, du moins au nord de la Loire, dans cette région dont on décrit le climat comme « tempéré » alors qu’il est le plus souvent moche et pluvieux.
A Paris, le mauvais temps reviendra à partir du…20 juillet. Comment être aussi sûr ? Pas après l’analyse des fluctuations d’El Niño dans le Pacifique, ni en suivant la position de l’anticyclone des Açores, rien de tout cela. Il pleuvra et fera moche à partir du 20 juillet, car c’est la date d’ouverture de Paris-Plage. Or une fine observation du temps qu’il fait à Paris en été montre que dans les semaines qui précèdent Paris-Plage, il fait beau, et que dés que le sable est répandu sur les voies sur berge, avec son cortège de palmiers, transats et brumisateurs, il se met à pleuvoir aussi sec. Sortez vos K-Ways ! Retour du beau temps sur la capitale après le 15 août, après de démontage de Paris-Plage.
Quel mauvais esprit !
D’un autre côté, plutôt que de nous faire croire pendant un mois que Paris est devenue Marseille ou Barcelone, on pourrait peut-être construire dans la capitale sur des péniches flottantes par exemple, ça a existé il y a un siècle, des équipements durables, comme des piscines, aménager des pelouses sur lesquelles on pourrait marcher, des parcs dans lesquels ou pourrait piqueniquer. Il paraît que ça va venir. Enfin, si il y a les J.O , c’est pas sûr.
Nous vivons une e-poque formidable !

Mode: Après le Friday wear, voici le Tsipras wear.

       

Le look Tsipras vs le look Merkel: Quel est le plus fou ?


Avez-vous remarqué le look adopté par un certain nombre d’hommes politiques depuis quelques semaines. Au début on pouvait se dire, c’est l’effet d’un été un peu chaud, mais non, il s’agit d’une démarche politique, quasi révolutionnaire. Depuis que la révolution passe par l’Acropole, c’est un peu le col Mao version Tsipras.
Prenez Mélenchon par exemple, il y a encore quelques semaines, il exprimait ses convictions politiques par la couleur de sa cravate, rouge. Mais sans aller jusqu’à abandonner le costume cravate: 25 ans sénateur, ça vous marque un homme.
Mais Alexis Tsipras est passé par là, la Nouvelle Gauche s’est trouvée une égérie (au masculin, ça donne un égérie ?), désolé pour cette référence romaine et non grecque. On jette la cravate, on adopte la chemise, si possible blanche, col ouvert,  éventuellement un jeans sombre, mais on garde la veste. Ce qui franchement est plus prudent surtout au-delà de 17 heures dans des sommets marathons se déroulant dans des salles surchauffées…
Il existe une version un peu plus hard du look Tsipras, c’est la tendance Varoufakis, du nom de l’ancien Ministre des Finances démissionnaire. Sous la veste, un T-shirt, sombre si possible. C’est le look campus américain, CEO d’Apple. Très gauche silicon valley. Vivement que la révolution passe par le Congo, Congo-Kinshasa évidemment, et nos hommes politiques adopteront le look « sapeur », et ça, ça sera vraiment classe.
Pour l’instant chez nous, la tendance reste le dress-code « Petit marquis », très bien porté par Emmanuel Macron, avec son grain de folie, non visible par les caméras, car il se retrouve au niveau des chaussures, souvent des bottines, toujours impeccables. Les italiens, qui en matière de chic vestimentaire sont l’autre grande école avec les britanniques, vous le diront: On juge un homme sur ses chaussures.
Et les européens du nord, là-dedans ? Les allemands ? Evitons de juger les ministres allemands… les cravates couleur lie de vin y sont encore très en vogue, ainsi que les coupes de cheveux unisexe à la Beckenbauer – c’est fou, quand on pense que le mur de Berlin est tombé depuis plus de 25 ans. Bien sûr, il y a Angela, la chancelière, la femme la plus puissante d’Europe. Comment définir son look … Reconnaissons qu’elle ne tente plus les robes longues avec décolleté plongeant, elle l’avait essayé une fois pour une réception à Oslo, cela avait failli provoquer une catastrophe à la bourse de Francfort. Aujourd’hui elle s’en tient aux pantalons sombres, ce qui est sage, et aux chaussures à talons plats, ce qui est amical à l’égard de François Hollande par exemple. Certains se moquent de sa coupe de cheveux à la Jeanne d’Arc, mais Karl Lagerfeld jugeait récemment que sa coupe et sa couleur de cheveux convenaient parfaitement “à ses beaux yeux bleus et à son fin nez en pointe” : sic !
Et puis pour tous ceux qui voient dans son dress-code l’illustration de l’austérité et de la rigueur, regardez donc l’incroyable collection de vestes qu’elle adapte à toutes les situations et toutes les saisons et qui vont du vert pistache au fraise écrasée en passant par le bleu fluo ou le jaune moutarde. Seule la Reine d’Angleterre fait mieux avec ses chapeaux.
Nous vivons une e-poque formidable.

Grèce: Angela Merkel, l’arbre qui cache la forêt des « petits » européens.

        

Tsipras – Merkel : Poker menteur ou dialogue de sourds ?

Beaucoup d’entre nous sont aveuglés par une haine à l’égard de l’Allemagne dont ils n’ont même pas conscience, qui mériterait sans doute qu’ils aillent s’allonger quelques années sur le divan d’un psy, qui révèle leurs/nos complexes et surtout une dangereuse ignorance de ce qu’est l’Allemagne, de ce qu’est la société allemande, de ce que sont les allemands d’aujourd’hui. 
C’est flagrant ces dernières semaines dans la perception du rôle de l’Allemagne dans la crise grecque, et plus généralement, dans l’Europe d’aujourd’hui. Cela va du slogan «  Le diktat de Merkel » d’un Florian Philippot à « Merkel- Bismarck » de Mélenchon. Ces réactions ne sont que la reprise de vieilles rengaines, qui remontent à l’après Première guerre puis seconde guerre mondiale : « L’Allemagne paiera », remis au goût du jour par le gouvernement grec et la « gauche » ( ?) française.
Selon eux, les responsables de la faillite grecque, ce sont les allemands, leur égoïsme, leur obsession « monétaire », des allemands qui n’auraient que le mot « austérité » à la bouche pour faire plaisir aux banques allemandes.
Doit-on rappeler que la croissance de l’économie allemande, le niveau de ses exportations, la hausse de sa consommation intérieure, sont tout sauf de l’austérité ? Doit-on également rappeler que s’ils en sont là, c’est parce que les allemands notamment après la réunification, se sont serrés la ceinture, et pour beaucoup de salariés allemands, beaucoup de seniors, continuent à le faire? Doit-on également rappeler que s’il y a bien un pays qui était attaché à sa monnaie parce qu’elle était le symbole de sa réussite économique, c’était l’Allemagne et que les allemands n’ont pas sacrifié le Deutschmark de gaieté de cœur ? Doit-on rappeler qu’avant l’euro, de toute façon, le Franc était de plus en plus dépendant du Deutschmark, et que la Bundesbank devait régulièrement venir au secours de notre monnaie?
Il faut respecter le peuple grec entend-on souvent. C’est juste. Mais il faudrait aussi respecter non seulement le peuple allemand, mais également les slovaques, les slovènes, les polonais, les irlandais, les lettons, les autrichiens,  les hollandais, les belges, les portugais, les italiens etc… qui sont vent debout contre Alexis Tsipras. 19 membres de l’Eurozone : En dehors de Chypre, combien sont favorables aux positions du gouvernement grec ? La démocratie n’est-ce pas aussi de respecter l’opinion de la majorité ?
En caricaturant, seule l’Allemagne par son poids pourra peut-être leur faire accepter un énième compromis avec Athènes.
Il y a un mot allemand que Tsipras, Mélenchon, Philippot and co devraient apprendre parce qu’il est le symbole d’une dérive, d’une tentation à laquelle les allemands ont refusé jusqu’à présent de céder : « Alleingang » : Faire cavalier seul, succomber au repli sur soi… Prenons garde qu’en fait d’un Grexit, nous ne succombions à un Alleingang des allemands.
Nous vivons une e-poque formidable.

Grèce : Hélas ! Ceci n’est pas un jeu de mots

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Oxi, c’est non. Nai, c’est oui. C’est quoi le message ?


Les Grecs ont voté non, mais comme dit l’autre: Vous pouvez répéter la question ?
C’est tellement clair que chez nous, tout le monde tire la couverture à soi, ce qui en période de fortes chaleurs n’est pas forcément recommandé. En plus il faut bien avouer qu’un peuple qui pour dire non utilise un mot qui s’écrit presque oui (oxi) , et pour dire oui, il prononce non ( nai), c’est perturbant ! Peut-être qu’eux-mêmes ne sont pas très clairs sur ce qui est oui, et ce qui est non. Ainsi il paraît que ce non est un oui à l’euro.
Il paraît aussi que ce vote est un triomphe de la démocratie, démocratie que les grecs auraient inventée il y a 2500 ans, enfin avec une interruption de 2460 ans !
Rappelons qu’ils ont aussi inventé la comédie, la tragédie, et la démagogie… La démagogie qui est une manière de manipuler le peuple en lui disant ce qu’il veut entendre, démagogie qui, selon Aristote est avec l’anarchie une des perversions de la démocratie ( sic : Wikipedia).
Et organiser un référendum pour demander si l’on accepte de baisser ses salaires et ses retraites, n’est-ce pas un peu démagogique, non ?
Certains disent qu’au contraire il n’y a pas plus démocratique qu’un référendum. Cela paraît être empreint de bon sens. Pourtant, si les allemands d’aujourd’hui restent très prudents sur cette manière de consulter le peuple, c’est parce qu’ils ont le souvenir des référendums de Hitler, que l’on ne peut pas vraiment qualifié de grand démocrate. Il y a  aussi les fameuses « votations » en Suisse avec l’exemple du refus des électeurs masculins d’accorder le droit de vote aux femmes jusqu’en 1971 ! Jusqu’au petit canton Appenzell, qui fit de la résistance jusqu’en 1990, où il fallut une décision fédérale, rarissime, pour imposer ce droit. Et pourtant qu’y avait-il de plus démocratique que de réunir sur une grande prairie tous les habitants d’un village pour leur demander leur avis ? Cela peut conduire à toutes les dérives, comme au meurtre collectif. C’est ce que décrit l’auteur suisse – justement – Friedrich Dürrenmatt dans « Le voyage de la vieille dame ». Une vieille milliardaire revient dans son village auquel elle propose de léguer toute sa fortune en l’échange de la mort d’un de ses anciens amants. Et très démocratiquement, les habitants choisissent la fortune !
On peut aussi se demander combien de temps nous aurions dû attendre pour abolir la peine de mort, si l’on nous avait posé la question par référendum en 1981.
Et puis à quoi serviraient les élections et la démocratie représentative si les personnes que l’on a élues pour le meilleur mais aussi pour le pire et chez nous pour cinq ans, se déchargeaient de leurs responsabilités en nous demandant notre avis tous les six mois?
Aujourd’hui, tous les démocrates sont unanimes pour dire: Il faut écouter le message du peuple grec. Mais de la même manière qu’on peut se demander quelle était la question, quel est ce message ?
Nous vivons une e-poque formidable.

Départs en vacances: Bienvenue à Lyon et dans ses bouchons !

Cours du Midi à Lyon: Avant  et après la construction du Tunnel sous Fourvière et de l’autoroute
Bloqués dans les 15 kilomètres de bouchons avant, après et sous le tunnel sous Fourvière, à Lyon, il fait 40 °, et vous haïssez, détestez cette ville qui pour vous n’est que ça: Un bouchon infernal sur la route des vacances.
C’est bien fait !  Ne dîtes pas que vous n’avez pas vu les panneaux qui 30 kilomètres au nord de Lyon, vous indiquaient que Marseille, c’était par l’A-43, un des contournements de Lyon ? Non, vous vouliez faire le malin. « C’est plus long » » Ca fait faire un détour ». Et vous voilà scotchés sous Fourvière.  Ne vous en prenez pas à Lyon, ni aux Lyonnais, mais qu’à vous-mêmes.
Quoique: La signalisation n’est pas si claire que ça. A-46, A-432, on s’y perd ! Et puis, les GPS, les itinéraires sur le web vous auront tous indiqué que le trajet le plus court, c’était par Fourvière.
Quoique: Tous ces bouts d’autoroutes qui contournent Lyon sont mal foutus, rajoutés sans que l’on ait l’impression que cela ait été pensé pour le trafic Nord-Sud, Vallée de la Saône – Vallée du Rhône. Dès le départ, les maires des villes de la vallée ont pensé « petit ». On raconte ainsi que le lobby des producteurs de nougats de Montélimar avait bloqué pendant des années l’achèvement de l’autoroute par peur de perdre de la clientèle: Comme s’il fallait être bloqué dans le centre de la ville pour avoir envie d’acheter cette délicieuse friandise !
A Valence, l’autoroute continue à passer sur les quais du Rhône, défigurant la ville.
A Vienne, on a choisi de construire une sorte de grand huit, l’autoroute sautant deux fois par-dessus les collines et le Rhône.
Quant à Lyon, le grand responsable est évidemment l’ancien maire Louis Pradel, surnommé localement « Zizi » Pradel, un obsédé du béton, qui avait failli faire raser une partie du Vieux-Lyon. En faisant arriver l’autoroute par le tunnel sous Fourvière en plein centre ville, il pensait retenir les touristes de passage ! LOL ! D’où le monstrueux « Centre d’échanges », un gigantesque empilement de béton construit au-dessus de l’autoroute et qui a fait disparaître une des plus belles places de Lyon, le Cours Verdun et le Cours du midi, la seule promenade faisant communiquer la Saône et le Rhône, ombragée par des platanes centenaires, le royaume des boulistes et des « vogues »…
Aujourd’hui, des « zadistes » se seraient enchaînés aux arbres. Mais à l’époque tout le monde pensait que c’était le prix à payer de la modernité.
L’Etat est également coupable. Il avait fait du passage de l’autoroute une des conditions du financement du tunnel sous Fourvière. Et il est encore coupable aujourd’hui, car la question de la question de la circulation entre le Nord et le sud de l’Europe, par notre pays, par les Vallées du Rhône et de la Saône, par la région lyonnaise, n’a jamais été traitée avec une vision d’avenir.
Ce n’est pas seulement l’autoroute qu’il faudrait repenser mais toute la circulation, notamment en faisant ressortir le serpent de mer du ferroutage. L’idée, en gros, serait de désengorger la vallée du Rhône en proposant, en imposant( ?) de charger les véhicules sur des navettes à Beaune au Nord, jusqu’à Avignon au Sud. Un projet aussi ambitieux que le tunnel sous la Manche ou le super-périphérique parisien, mais plus fondamental pour notre avenir, notre environnement que la lutte contre le round-up ou le Nutella.
En attendant, automobiliste parisien, nordiste, étranger, toi qui es bloqué sous le tunnel sous Fourvière, hurle un bon coup et pose toi la question : Comment cela se fait-il qu’en 2015, ce grand pays qu’est la France n’ait pas été capable de contourner sa seconde agglomération, Lyon, 2 millions d’habitants, par une autoroute qui passerait à 30 kilomètres de son centre ? C’est que font l’Italie: Milan, Turin, Bologne ; l’Allemagne : Francfort, Cologne, Düsseldorf, Munich ; l’Espagne: Madrid, Barcelone…
Mais nous les français évidemment, on est plus malins. Alors bienvenue dans nos bouchons !
Nous vivons une e-poque formidable.

Grèce, Euro, Tsipras : La guerre de Troie aura-t-elle lieu ?

        

Ulysse vu par Hollywood: grave!

Il paraît qu’en plus de la démocratie, les grecs anciens ont inventé, la tragédie, la comédie, la philosophie, l’histoire, la médecine etc…J’en passe et des meilleurs, et parmi le meilleur, il y a cette série en 24 saisons, à faire mourir de jalousie n’importe quel scénariste d’Hollywood – 24 saisons, vous vous rendez compte – l’Iliade et l’Odyssée. Ecrite par un certain Homère ( pas Omer),  ce sont les aventures d’Ulysse, un « warrior », parti avec ses keums de la même téci, en guerre contre une autre téci, Troie, où s’était réfugié Pâris, un boloss (malgré son nom, sûr qu’il n’était pas supporter du PSG, d’ailleurs, il y a un ^ sur le a ). Pâris avait osé pécho la meuf à Ménélas, un des kings de la téci. L’affront ! Evidemment tous les potos de Ménélas – on les appelait la bande des grecs étaient devenus tellement vénères, qu’ils avaient décidé d’aller niker Troie.

Mais après la victoire, voitures qui brûlent, magasins dévalisés, viols et tournantes, Ulysse se paume sur le chemin du retour – L’interconnection SNCF – RATP devait être en panne en Gare du nord – S’en suit une succession de galères ( c’est le cas de le dire, puisqu’à l’époque on n’avait pas encore inventé l’auto-partage ) plus ouf les unes que les autres, laissant Game of Thrones ou le Seigneur des Anneaux loins derrière: 
Il doit échapper à Circée, une magicienne autrement plus perverse que la chancelière Merkel. A Djerba, il manque de se faire retourner la tête par une dangereuse bande de drogués, les lotophages, qui ne sont pas des bouffeurs de lotos, mais fabriquent des boissons zarbi. Il tombe sur des fous furieux, les Lestrygons, sans doute, des ancêtres de Daesh, ils ne décapitent pas leurs victimes, ils les bouffent !
Mais le plus dingue, c’est qu’à la fin: Happy end ! Sa femme, Pénélope, qui est une championne de macramé, l’attend toujours, et après 10 ans, elle a été fidèle !
En ce qui concerne l’imagination et la créativité, les grecs, ils sont trop forts. Certes, c’était il y a 2500 ans, mais vous savez quoi ? On parle encore aujourd’hui d’Homère et des autres scénaristes d’Athènewood. La preuve : On en a même fait un « remake », il y a quelques années, avec Brad Pitt, Diane Kruger et Sean Bean dans le rôle d’Ulysse.
Dimanche soir, la guerre de Troie aura-t-elle lieu ? Tant de Cassandres nous l’annoncent – le souhaitent ?
« Moi, je suis comme un aveugle qui va à tâtons.
Mais c’est au milieu de la vérité que je suis aveugle.
Eux tous voient, et ils voient le mensonge.
 Je tâte la vérité. »
Une réplique mise dans la bouche de Cassandre par Jean Anouilh, qui n’était pas grec, maïs français, et que beaucoup de nos commentateurs et experts en Grèce devraient peut-être méditer…
Nous vivons une e-poque formidable.
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