Le blog de Pierre M. Thivolet, journaliste

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2012 : Tapie Président !

Sautons les vœux pour 2011: Car la prospérité, franchement, à moins de le dire en allemand ou en chinois, qui croit encore que ce sera possible pour cette année ? La santé ?  Peut-être, maintenant que Roselyne ne nous menace plus de pandémie. L’amour ? Hélas, déjà pris mais pas chez nous, ce sera à Monaco et à Londres, avec les 2 mariages du siècle.
Alors sautons directement à 2012, année présidentielle, et là je formule un vœux: Tapie, Président !
Je dis ça parce que j’ai été très impressionné par la diffusion sur France 2, le service public de télévision, d’une émission consacrée à la vie et aux œuvres de Bernard Tapie. Il s’agit d’« Un jour, un destin », un magazine dont le «concept»( ?) ne casse pas trois pattes à deux canards, mais qui se laisse regarder. Ses précédents numéros ont parlé, je crois, de De Gaulle, de Mitterrand, de Romy Schneider…Bon… Mais là, Tapie… on se pince…
Bien sûr, c’est un bon client. Dans notre monde d’hyper communication, il est même un cador et quand il fait son show, il nous laisse tous muets d’admiration. Même Le Pen en reste sans voix, c’est dire !
Et il n’y a pas que le monde politique.
Des « capitaines » d’industrie, comme les dirigeants du groupe Bouygues auquel il a permis de gagner des millions, sans rien faire, avec le formidable tour de passe-passe qu’a été le rachat pour un franc symbolique des piles Wonder. Une entreprise aujourd’hui disparue après avoir été vendue par « appartements », comme Terraillon, Testut, Donnay, Manufrance, etc…
Des banquiers, comme ceux du Crédit Lyonnais, pris au piège de leurs propres combines.
Des spectateurs, qui sont allés applaudir ses prestations dans des films ou des pièces de théâtre.
Et puis bien sûr des médias… Car cet acteur né n’existe que par l’œil des caméras. Tapie fait partie de ces « bêtes » de communication, comme Le Pen, Mélenchon et quelques autres, qui ont tout compris des ficelles de base de la communication moderne, mieux que la plupart des professionnels de ce domaine, notamment les journalistes. Et beaucoup de nos confrères, même talentueux, même bien intentionnés, se plantent régulièrement en croyant qu’ils vont le ou les « coincer ». C’est eux qui se font coincer et se retrouvent dans la position de petits garçons auxquels on donne une bonne leçon.
Cela n’est pas sans conséquence dans une période où politiques et journalistes sont souvent tous mis dans le même sac, celui du «microcosme» «germanopratin», de ces «élites» coupées des réalités et des difficultés de la majorité de la population, mais «donneuses de leçons», parlant la même langue de bois, ne se fréquentant qu’entre elles, dînant ensemble, sortant ensemble, se mariant ensemble: «Tous copains, tous coquins, tous pourris»…
Alors, consacrer une émission « Un jour, un destin » à Bernard Tapie, c’est dérouler un tapis (LOL !) rouge devant le triomphe de la démagogie. C’est une décision rédactionnelle qui n’est pas anodine. Et on peut se demander comment France Télévisions a pu en arriver à un tel choix de programmation?

Nous vivons une e-poque formidable.

300 petits haïtiens : Et moi, et moi, et moi !

Un deuxième avion affrété par le Ministère des affaires étrangères ramène d’Haïti plusieurs centaines d’enfants adoptés par des familles françaises.


On ne peut que se réjouir. D’abord pour ces enfants qui, évidemment, même en vivant à Stains, à Grigny, aux Minguettes ou dans les quartiers Nord, auront une vie infiniment meilleure qu’au milieu des ruines et des fatras de leur pays. Mais également pour toutes ces familles pour lesquelles le désir d’enfants a pris la forme d’un véritable chemin de croix, de longues et difficiles démarches, des années d’attente, qui rendent incontestable l’amour avec lequel elles vont accueillir ces petites filles et ces petits garçons.


Mais au risque de paraître insensible, ce n’est peut-être pas la peine de trop en faire: Ces envoyés spéciaux à Roissy, ces interviews un peu niais d’enfants qui, hier étaient à Canapé Vert ou Cité soleil et qui 24 heures plus tard se retrouvent abasourdis au milieu de la neige, des lumières, des escalators de Roissy, sous les spots des caméras, ces caméras justement qui guettent les larmes de telle mère ou tel père adoptifs, et puis ces commentaires acerbes à l’égard d’un Bernard Kouchner qui aurait « bloqué » ces adoptions en souffrance.


Je ne peux m’empêcher de penser à toutes celles et ceux qui souffrent sous les tentes du Champ de Mars de Port-au-Prince et pour lesquels la solution n’est pas l’adoption.


L’adoption est une solution pour nous, européens ou américains du nord, qui ne pouvons avoir d’enfants, et cela encore une fois est un acte d’amour tout à fait respectable. Mais nos sociétés ne peuvent se contenter de cela dans une attitude d’ égoïsme suprême.


Et je ne peux m’empêcher de demander à Francetélé, I-télé, bfm-tv i tutti quanti : Ca vous a coûté combien tous ces reportages ? Que faîtes-vous pendant ce temps pour aider toutes celles et ceux(1) qui en Haïti se battent pour faire vivre, pour vêtir, pour nourrir, pour scolariser, non pas des centaines, mais des milliers, des dizaines, des centaines de milliers d’enfants haïtiens ?


Pour un groupe de presse (Radio France) qui a envoyé des techniciens et de l’argent pour aider des radios haïtiennes à reconstruire un studio, combien se contentent d’aller recueillir les larmes de Roissy ?


Pour un Florent Malouda qui au retour de la Coupe du Monde est allé en Haïti pour aider une association d’aide à l’enfance, combien se contentent d’aller manifester devant la boutique Guerlain sur les Champs-Elysées aux cris de: Je ne me parfumerai plus à « Shalimar » ou « Vol de nuit » ?


Et puis, qu’y avait-il de scandaleux à ce que les Affaires étrangères françaises ne précipitent pas ces adoptions engagées au moment du tremblement de terre, et cela afin d’éviter encore pire : Des magouilles, des vols, des rapts, des trafics ou des ventes d’enfants dans un pays, sans Etat, sans contrôle, soumis à la violence de bandes « sans foi ni loi » ?


Au moment de Noël, le long des rues de Port-au-Prince, les enfants fabriquent des sortes de grands lampions représentant une chapelle, une maison. Ils les fabriquent à partir de rien, de feuilles de papier sulfurisé, de déchets glanés ici et là, et à la nuit tombée, ces lampions de la misère donnent un aspect féérique aux avenues plongées dans l’obscurité faute d’électricité…


C’est sur ces enfants-là que devraient se braquer les spots des caméras de Roissy !


Nous vivons une e-poque formidable !

 
(1)Enfants-bonheur, de Jacqueline Bonheur :


Une association implantée depuis des dizaines d’années en Haïti :http://www.enfants-bonheur.org/

Les grecs anciens pour nous aider à combattre la violence dans notre société : Les leçons de Jacqueline de Romilly!

« Le V° siècle athénien a inventé la démocratie et la réflexion politique. Il a créé la tragédie et, en moins de cent ans, a vu se succéder les trois seuls auteurs qu’ait connus la postérité –Eschyle, Sophocle, Euripide. Il a donné forme à la comédie avec Aristophane. Il a vu l’invention de l’histoire, avec Hérodote (…) puis Thucydide. Il a vu les constructions de l’Acropole et les statues de Phidias. Il a été le siècle de Socrate. Socrate, dans les dernières années du siècle, s’entretenait avec le jeune Platon ou le jeune Xénophon, et avec les disciples de ces sophistes, qui venaient d’inventer la rhétorique. On apprenait alors les progrès d’une nouvelle médecine, scientifique et fondée sur l’observation – celle d’un certain Hippocrate. (…) Il s’est donc passé quelque chose, en ce V° siècle avant J.C, qui allait au-devant de l’intelligence et de la sensibilité humaines (…) Il faut se demander ce qu’il pouvait y avoir en Grèce, dés l’origine et jusqu’à la fin, qui mette ainsi à part la civilisation grecque et lui assure ce rayonnement sans pareil… » (1)
« La violence constitue à la fois un des pires maux de notre époque et un de ceux contre lesquels la Grèce antique s’est élevée avec le plus de force. (…)
«Cette violence semble depuis peu être devenue le fait des jeunes ou plutôt des très jeunes .(…)d’ailleurs notre époque a inventé un terme précis pour désigner ces destructions systématiques et gratuites en appelant ceux qui s’y adonnent « les casseurs ». Notre époque est devenue une époque de « casseurs ».(…)
De même, dans divers pays, des partis politiques extrêmes adoptent des attitudes et des tenues qui symbolisent le règne de la force brutale (…).
Il en est de même des foules qui se pressent autour des stades et plus généralement, des réunions sportives : il y a là des actes de violence quotidien (…)
Il suffit de regarder notre littérature, notre cinéma, notre télévision, pour constater qu’en effet ces diverses formes modernes de la violence occupent les esprits, retiennent l’attention, et sont constamment mentionnées. Je devrais plutôt dire qu’elles sont constamment exhibées, puisque, grâce à l’image, cette violence est tous les jours sous nos yeux. Il est certain que par là ces moyens de diffusion risquent d’habituer à la violence la sensibilité de tous et l’imagination des jeunes : en montrant quotidiennement la violence, ils la font être quotidiennement dans la réalité du lendemain.(…)
La Grèce antique a connu la violence, bien entendu. Elle l’a connue sous toutes ces formes. Elle a connu une interminable série de guerres ; et au cours de chacune d’elles, on rencontre des mesures de répression, qui nous paraissent effroyablement cruelles. (…)
La Grèce a connu la violence (…) mais elle a condamné la violence : toute la littérature du temps l’atteste. Et peut-être est-ce précisément parce qu’elle en a fait l’expérience qu’elle a pu exprimer avec tant de force son refus et son désir de l’abolir (…)
Les Grecs ne nous ont pas offert un modèle qu’il s’agirait d’imiter : ils ont décrit une expérience et défendu certaines valeurs qu’ils étaient les premiers à découvrir et qu’ils ont exprimées avec une telle netteté et un tel sens de l’universel que celles-ci s’imposent encore à nous, comme si celles étaient actuelles.(…)
L’humanisme (une tolérance à visage humain) ne date pas (…) du XVI°siècle après J.C. Il date en réalité de la Grèce, et du V° siècle avant J.C.(…) Si ce même humanisme retrouvait quelque rayonnement de nos jours, et si se réveillait un peu la solidarité qui lui était lié, ce ne serait pas mal. La fragilité des prospérités humaines ne serait plus alors une cause de découragement, mais de respect d’autrui et d’espoir.(…)
L’ensemble des œuvres d’une littérature constitue comme une éducation pour le peuple qui en est nourri, qui apprend à les connaître et à s’y retrouver, alors le problème devient un peu différent (…) Dans les classes, pour les jeunes, quand il s’agit de leur inculquer, le plus possible, tout ce qui pourra faire reculer la sombre violence dont nous souffrons, il faudra plutôt former leurs jeunes années avec les auteurs antiques ou classiques. Les auteurs les plus modernes leurs seront toujours connus par le contexte du présent (…) Mais on peut espérer que la lecture d’autres textes aidera à fortifier en eux le dégoût de la violence, et à laisser croître dans leur sensibilité des forces de résistance. Il faut à tout prix leur communiquer un peu de cette sève et de cet élan que nous avons perdu. (…)
Je n’imagine certes pas que la littérature soit le premier remède contre la violence, ni le plus efficace. (…)Mais l’aide de la littérature, l’aide de l’enseignement, l’aide des textes, l’aide de la Grèce, pourquoi s’en priver ? Elle est là, réconfortante et lumineuse, capable de nous aider, et à portée de notre main… »(2)
(1)  Pourquoi la Grèce ?
(2)  La Grèce contre la violence

Jacqueline de Romilly:La Grèce antique contre la Violence

“La Grèce antique contre la violence”
“Pourquoi la Grèce?”
Tout le monde n’ayant pas eu la chance d’apprendre le grec ancien (aujourd’hui, plus personne, c’est inutile, n’est-ce pas, tout pour les maths, et puis, à quoi, ça sert une langue morte, n’est-ce pas ?), Jacqueline de Romilly  nous servait de “passeur”.
Elle, elle vivait avec les Grecs anciens depuis qu’elle savait lire et écrire ( ou presque). Et, elle était là, pour nous dire inlassablement que, oui, les Grecs avaient “tout” inventé, c’est-à-dire que leurs sociétés s’étaient posé les questions que nous nous posons aujourd’hui, et que les lire, lire leurs textes, c’était trouver des réponses à nos questions…
Pour moi,  ce fût, un des grands bonheurs de ma vie professionnelle, et de ma vie tout court: Avoir pu la rencontrer quelques heures pour une interview pour Europe1 (Je remplaçais J.P Elkabbach, un été): Elle nous avait enflammés, l’ingénieur-son et moi-même: Son rire, sa joie de nous faire partager cette conviction que les Grecs anciens avaient été confrontés aux mêmes questions que nos sociétés modernes, et que beaucoup des réponses aux questions que nous nous posons étaient déjà dans leurs textes, leurs poésies, leurs tragédies…
Je crois qu’elle souhaitait reposer au milieu des oliviers sacrés du sanctuaire de Delphes, à moins que ce ne soit devant le sanctuaire d’Apollon, sur l’île de Delos, des lieux inspirés qui lui conviendraient bien..

Elle a raison, Marine Le Pen !

Non mais franchement, on n’est plus chez nous: Vous vous rendez compte : Avec toutes ces femmes voilées et tous ces gens qui prient dans nos rues. Attention, je ne vise pas les carmélites et autres bonnes sœurs à cornette, ni les chemins de croix ou les messes de Noël devant Notre-Dame, je parle de tous ces envahisseurs, ces voleurs de poules, ces égorgeurs de mouton qui ont le culot de sortir des caves et des garages pour pratiquer leur culte en plein air, même par -5°C. Et en plus, il faudrait leur construire des mosquées ? 
Et moi qui croyais qu’on avait arrêté les Arabes à Poitiers ! Jeanne d’Arc, où es-tu ? ( Ah! non elle, c’était les Anglais… quoique Anglais, Arabes, c’est kifkif ( ? c’est bien français, ce mot ?), ça commence par A, comme Allemands, qu’il faut aussi bouter hors de France, comme l’avait fait le bon Maréchal Pétain, euh, il avait quand même serré la main à Adolf, c’est pas grave, vous voyez l’idée ?). Non seulement ILS nous ont foutu hors d’Algérie, mais maintenant ILS nous envahissent. D’ailleurs, c’est le seul point sur lequel Le Pen Jean-Marie s’était trompé: Si l’Algérie était restée française, il y aurait aujourd’hui de Dunkerque à Tamanrasset plus de 40 millions de musulmans. Quelle horreur!
Déjà les protestants, pourtant ils sont chrétiens, ça n’a pas été facile. Dommage qu’on ne les ait pas tous trucidés au moment de la Saint-Barthélémy, mais bon, ils ont compris la leçon et ils sont restés discrets. Pour les juifs aussi, même si, c’est bien connu, ILS sont partout, peut-être même au Front (National) : Lang, Gollnisch, c’est bien français, ça ? Ils n’ont pas une gueule très catholique, pour reprendre la remarquable expression du regretté Georges Frêche…
Bon, c’est pas tout. Il faut que j’aille fissa à la banque pour retirer du flouze, avant d’aller chez le toubib de mon bled. En effet, j’ai un peu forcé sur le couscous, hier soir. Il faut dire que c’est celui que prépare mon amie Salima (Eh !oui, je ne suis pas raciste: J’ai même des amis arabes) et il est bon comme là-bas ! Et je lui demanderai également, au toubib pas à Salima, de me donner quelque chose contre la nausée, celle que me donne la seule pensée, qu’avec toutes ces idées (idées ?), énoncées ci-dessus, Le Pen Marine sera candidate aux élections présidentielles de 2012, et que même si elle n’a aucune chance de gagner, elle pourrait obtenir 10, 12, 15 % des suffrages de nos, de mes compatriotes.
Rappelons quand même à la droite qui s’affole, et à la gauche qui fait dans le Tartuffe, qu’il y a 20 ans, dans cette même ville de Lyon où Le Pen Marine est allée chercher l’attention des médias, le RPR Michel Noir, dont le camp était confronté à la tentation de l’extrême-droite, avait répondu, et avec succès, de deux manières :En faisant construire la grande Mosquée de Lyon (on attend toujours celle de Marseille !) et en rappelant le principe : « Mieux vaut perdre une élection que perdre son âme »… et il les avait gagné ces élections !
« Yallah » comme aurait dit Sœur Emmanuelle, qui avait beaucoup fréquenté les chiffonniers du Caire…
Nous vivons une e-poque formidable.

L’Euro : La source de tous nos maux (mots ?)

Revenir au Franc, c’est possible. Oui, oui : Car , c’est bien connu, impossible n’est pas français. Surtout depuis quelque temps, depuis qu’au coq, qui serait notre animal national, nous préférons l’autruche, celle qui met la tête dans le sable pour ne pas voir les dangers qui l’entourent. Remarquez, nos amis allemands (toujours ajouter « amis » quand on parle des compatriotes d’Angela Merkel ) ironisent souvent à propos du coq, « le seul animal qui continue à chanter, même quand il a les pieds dans la merde ».
En revanche, l’autruche gauloise les fait moins rire. Dans un moment de faiblesse (mais où avaient-ils la tête ? Ah ! oui, en Europe !), les allemands ont « sacrifié » leur Deutschmark à l’Euro…Ils avaient cru , bêtement, qu’il était fini le temps où nous les français, nous pensions que dévaluation rimait avec non pas fellation mais avec démagogie.( Ceci est une blague à tiroirs, car dévaluation, rime effectivement avec inflation, qui rime avec baisse du pouvoir d’achat pour les salariés, et qui rime avec politique économique à très court terme et poudre aux yeux démago).

Je dis ça, parce que l’autre jour, au moment où Nicolas Sarkozy allait chercher force et inspiration pour une nouvelle politique fiscale auprès de nos amis les allemands, un certain Mont-Saintaignan, ou Dupont quelque chose, bref un député, donc un type plus légitime que nous toutes et tous, expliquait que le source de tous nos maux, c’était les allemands et cette politique de l’euro « fort » qu’ils nous imposaient et qui pénalisait nos exportateurs, ce qui expliquait la faiblesse de notre croissance, donc le chômage, donc nos problèmes, donc la merde, donc « cocorico », comme chanterait le coq gaulois (voir plus haut). Et pour appuyer sa démonstration, ce Duponteigneux citait même la politique menée à la fin de la IIIème République par un certain Pierre Laval, « une politique du franc fort qui a eu des conséquences catastrophiques pour notre économie » et , en poussant même un peu, qui aurait été la cause de la défaite de 1940 ! CQFD ! Vite revenons au franc, revenons à cette période heureuse, où tout allait mieux, revenons même aux assignats, aux péages et à l’octroi aux portes de nos villes. Et surtout ne répondons pas à cette question, la même depuis des décennies: Comment font nos amis allemands dont les enfants ne sont pas mis au travail à l’âge de 10 ans, où les bas salaires sont en général de 10 à 30 % plus élevés que chez nous, où le système de protection sociale, de santé, d’éducation fonctionne au moins aussi bien que chez nous, et qui ont eux aussi un « euro fort », qui réduisent leur déficit budgétaire etc…, comment font donc les entreprises allemandes pour continuer à vendre leurs voitures, leurs machines-outils dans le monde entier, jusqu’en Chine, comment fait donc l’Allemagne pour continuer, et plus que jamais à être le premier exportateur mondial ?
Vite ! Nommons une commission présidée par exemple par Jacques Attali, Michel Rocard ou autre Jacques Delors afin d’étudier cette question ! Dont les réponses sont en vrac: Le mauvais positionnement de nos entreprises, la faiblesse de notre tissu de P.M.E, les charges qui pèsent sur les entreprises et le travail, une fiscalité injuste et inefficace, un système de formation et d’apprentissage sous-développé, une mauvaise connection entre recherche,universités et industrie, etc…
Tout cela est connu, et pourtant rien n’a vraiment changé, rien ne change ou si peu. C’est tellement décourageant qu’il vaut mieux effectivement jouer les autruches, et comme Le Pen, comme Mélenchon, comme Dupont-Aignan crier « haro sur l’euro » !

Nous vivons une e-poque formidable.

DÉCLARATION DE JEAN-CLAUDE BAJEUX, DIRECTEUR DU CENTRE OECUMÉNIQUE DES DROITS HUMAINS (CEDH)

O-R



O N È – R E S P È                       H O N N E U R – R E S P E C T

Sant Ekimenik Dwa pou Tout Moun                  Centre Oecuménique des Droits Humains


Le temps est venu de reprendre le chemin de la volonté générale. C’est quoi, la volonté générale ?


C’est celle qui exprime le destin profond d’un peuple et le peuple haïtien, résistant jusqu’au bout, a toujours affirmé sa volonté de liberté, d’équité et de solidarité sociale. Il a su résister aux bassesses de ses prétendus représentants, à leurs commerces, à leur petitesse, leur négligence, leur paresse et leur frivolité.


Maintenant, il faut sauver ce qui est à sauver, la dignité nationale, le respect des urnes, le refus de vendre le vote. Nous voulons, dans la loi et la justice, retrouver, la vérité des votes, retrouver notre volonté de vivre ensemble, de progresser ensemble, pour finir par bâtir cette patrie que d’autres veulent rendre impossible.


Nous demandons donc que les mécanismes constitutionnels et légaux soient observés, malgré ce qu’il en coûte. Il y a cinq ans, une entorse fut faite à la vérité des urnes, suivie par des pièges minutieusement montés pour bloquer l’exercice des lois et la liberté des institutions démocratiques comme la Cour de Cassation, le système de justice, la Cour Supérieure des Comptes, l’Assemblée Législative, le Sénat. Tout ceci a culminé, en ce dimanche 28 novembre 2010, dans la pénible farce montée par le CEP qui provoque l’indignation, les protestations et les manifestations que l’on sait.






Il est temps que cela cesse. Il est temps de prendre les chemins tracés par les sages de notre histoire et ses fondateurs, le respect républicain pour les normes de la loi.

Port-au-Prince, le 28 novembre 2010.


JEAN-CLAUDE BAJEUX, DIRECTEUR DU CENTRE OECUMÉNIQUE DES DROITS HUMAINS  (CEDH)
CEDH: 31, Rue Villemenay, Bois Verna,, Port-au-Prince, Haïti. Email :cedh@cedh-haiti.org ** Tel : (509)2 942 1528 ;3 676 3179

Elections en Haïti : Titide, Tontons, Chantoutou et Ti-Saintanise…

Ainsi, aujourd’hui, les Haïtiens votent. Haïti vote : Mesure-t-on assez ce que cela a d’extraordinaire ? Avons-nous vraiment conscience de ce que cela suppose d’efforts, de sacrifices, de courage, de rêves, de rêves démocratiques de la part des millions d’haïtiens qui n’ont même plus de toit sur la tête, qui n’ont plus que « des haillons pour draps, que des fatras pour vêtements, avec les côtes qu’on peut compter sous les vêtements, avec des jambes aussi maigres que des baguettes « bléguédé » et les cheveux, qui faute de peigne, sont tellement emmêlés qu’on dirait des niches de poules frisées ». Des « Ti Saintanise » comme les décrivait déjà il y a 25 ans le conteur et écrivain Maurice Sixto(*).
Ti-Saintanise, placée par ses parents paysans trop pauvres pour nourrir un x-ième enfant, auprès de « bourgeois » de la ville, dans l’espoir fou qu’ils lui donneraient une éducation contre un peu de ménage… alors qu’elle est exploitée, surexploitée comme la dernière des esclaves, mise au service de Chantoutou, la fille de la famille. Chantoutou qui, elle, a droit à un réveil en douceur, par sa maman qui lui apporte « des rubans double face pour faire une belle coiffure », « un bon bol d’avoine gragé » comme petit déjeuner et « une pomme pour aller à l’école», alors que Ti- Saintanise, la « vermine », la « riseuse », la « receleuse » n’a droit qu’aux restes et aux ordures.


Les Haïtiens aujourd’hui sont tous des « Ti Saintanise » et leurs «élites » politiques appartiennent presque toutes et tous à la classe des Chantoutou. Ils boivent de l’eau en bouteille, ont un pied à Miami, l’autre à Pétionville, Furcy ou Kenscoff, ces montagnes boisées où l’air est frais et loin au-dessus des miasmes de Port-au-Prince, cloaque pestilentiel.


Qu’importe la ou le gagnant des élections : Depuis 25 ans, les Haïtiens ont d’abord été massacrés à grande rafale de kalachnikovs ou découpés à la machette, dans les bureaux de vote où ils s’étaient rendus pacifiquement et en masse pour les premières élections libres après la dictature des Duvalier, par des anciens «tontons macoutes» recyclés en hommes de main sans foi ni loi, prêts à tout pour une poignée de dollars.
Puis ils ont été menés en bateau par des juntes militaires qui ont vendu le pays aux mafias de toute sorte.
Puis, ils ont été trompés par « Titide », Aristide, prêtre charismatique, mais qui une fois élu Président a sombré dans la mégalomanie, sans que l’on sache vraiment s’il portait cette dérive en lui ou si cela a été le résultat de toutes ces tentatives de coups d’état, l’exil, les humiliations qu’il dût endurer pendant ses mandats présidentiels…
Et puis, les cyclones, le tremblement de terre, le choléra…
Alors, que malgré tout cela, les Haïtiens continuent à croire à la liberté, à la démocratie, à la possibilité de librement choisir leurs dirigeants, c’est tout simplement stupéfiant.
Et cela devrait servir de leçon à tous ceux qui chez nous sont un peu « mous du genou » quand il s’agit d’aller voter, ou qui pensent que démocratie et droits de l’homme sont un luxe réservé aux pays où l’on ne meurt pas de faim.
Nous vivons une e-poque formidable

(*) Maurice Sixto : Ti-Saintanise :
sur Youtube : http://www.youtube.com/watch?v=NnUW6tQVCVE
Foyer Maurice Sixto : http://www.foyermauricesixto.org/

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