Vols dans les TGV, que fait la SNCF ? rien. 

D’ailleurs, la compagnie le précise bien, elle n’est pas responsable des vols perpétrés dans ses trains. 

Pas responsable ? 

Mais qui impose aux voyageurs des compartiments où ils sont OBLIGÉS de laisser leurs bagages encombrants à l’entrée, voir même dans le sas entre deux compartiments ? La SNCF.

Ok, il y a 40 ans, ça pouvait sembler être une bonne idée. Voyager en TGV, ça devait être un peu comme prendre l’avion. Donc les bagages à mains et les vêtements dans l’étroite étagère placée au-dessus des têtes. Quant aux valises encombrantes, non pas en soute, mais à l’entrée.

Mais aujourd’hui ? Pourquoi toujours la même conception de compartiment, alors que l’on sait que des petits malins, non pardon des bandes de malfrats ont bien compris que dans la conception même des rames TGV, il y avait des failles faciles à exploiter. 

Ça a été d’abord le coup du vol au moment du départ. 

Dès le quai vous êtes repérés : une valise qui paraît bien chargée, un sac qui a l’air de marque, etc…

Vous montez, vous cherchez une place pour vos bagages, il n’y en a pas, sauf…sauf à l’entrée. Mais vous, vous êtes assis de l’autre côté du wagon et de plus vous tournez le dos à l’entrée. 

Juste au moment du départ, le voleur prend votre valise, descend sur le quai, la remet à un complice, qui ensuite la remet à un autre complice. Et même si vous vous en apercevez 5 mn plus tard, trop tard, les portes sont closes, et le TGV fonce déjà vers les 300 km/h…

La police a fini par gêner ces bandes, et puis, aujourd’hui, les billets sont souvent contrôlés avant d’entrer sur les quais de départ. 

Les voleurs ont donc « amélioré » leurs techniques. Et vous allez voir comment les préjugés peuvent être utilisés. 

D’abord le look : on choisit un petit vieux, ou quelqu’un grimé en petit vieux. Une petite vieille, ça marche aussi. Un djeun’ casquette et sneakers, ce serait plus voyant. 

Le petit vieux achète un billet, en 1ère. Par exemple sur Paris-Marseille, sans arrêt. 

Là vous vous dîtes : pas d’arrêt, en première, ça paraît plutôt sûr. 

Erreur.

Si par hasard pendant les 3 heures du voyage, vous voyez le petit vieux fouiller dans vos bagages, l’individu va jouer au con un peu sénile : Oh ! pardon, je vois mal, j’ai confondu mon bagage. 

Si vous ne remarquez rien, de toute façon, à l’arrivée, en quelques secondes, il prend le sac qui l’intéresse et se dirige vers la descente. Mais 30 personnes se lèvent en même temps, cherchent leur manteau, leur sac, prennent leur valise. Et dès que vous constatez le vol, entre le voleur et vous, il y a la foule des voyageurs.

Non, je ne suis pas parano, et ceci n’est pas un fake. 

En septembre dernier, la police a d’ailleurs fini par démanteler une de ces bandes de voleurs. Et le butin présenté à la presse est impressionnant. Des dizaines de milliers d’euros, des bijoux, des ordinateurs, des appareils photos, des caméras, y compris des caméras professionnels (les nôtres peut-être…). 

Bravo la police ! Elle a même mis en place un contact mail, pour celles et ceux qui auraient été volés, et qui, on ne sait jamais, pourraient ainsi récupérer leurs biens. 

Mais que fait la SNCF ? 

Rien, et les nouvelles rames TGV mises en service sont peut-être plus « green », plus connectées, mais elles n’en sont pas plus sûres. Comme si ces « expériences » voyageurs n’étaient jamais remontées au sommet. 

Et pourtant, il y aurait bien des solutions, faire comme les Italiens (et d’autres d’ailleurs) .

Sur Trenitalia, les voyageurs prennent leurs bagages avec eux dans le compartiment, et suffisamment de place a été prévue pour qu’ils ne soient pas obligés de les laisser à l’entrée, au risque de se les faire voler. 

Vérité au-delà des Alpes, erreur en-deça…